
Ce petit message pour revenir sur le sujet, et les discussions qui ont suivi.
Alors que j'hésitais avec le recul de plus en plus à m'excuser auprès de mon pote pour la méthode que j'avais utilisé en envisageais sérieusement de reprendre contact avec lui en lui demandant juste de ne pas aborder ses problèmes de couple, il m'a pris de court (genre deux-trois jours avant que je ne me décide) pour m'annoncer qu'il avait finalement quitté sa copine, choix qu'il assume entièrement.
Ça a été l'occasion (avant toute chose de m'excuser sur la forme qu'avait pris mon dernier message, façon ultimatum, et ensuite) de le revoir autour d'un verre. Il est triste, un peu abattu, mais n'entend visiblement pas se laisser aller et veut aller de l'avant.
En fait, en creusant un peu lors de cette conversation, j'ai réalisé que c'est un angoissé (chose que je savais déjà), mais à un niveau que je ne soupçonnais pas. En fait, il avait peur qu'on le juge, critique, refuse de le revoir... alors qu'il se rend compte que c'est limite l'occasion de revoir certains potes à lui qui ne blairaient pas sa copine qu'il ne voyait plus trop depuis cinq ans

Ce fut l'occasion pour moi de faire une petite introspection sur la méthode utilisée.
Et à vrai dire... je suis perplexe.
Je pense que ça a pesé dans la prise de décision de mon pote, et l'a amené à faire un choix que j'imagine bien pénible sur le moment, mais qui montrerait déjà malgré tout de premiers effets positifs.
Maintenant si les effets sont bons, est-ce que c'était la bonne méthode ? Je n'en sais rien à vrai dire. Si ça l'a incité à bouger, ça s'approchait avec le recul méchamment du chantage.
Bon, l'effet final est positif, c'est le principal, mais je me demande si je vais réutiliser ça.
Parce que même si c'est utilisé avec de bonnes intentions,et que ça apporte des résultats positifs, du chantage reste du chantage.
Je crois que cet épisode m'aura apporté une leçon, entre autre, qu'il y a d'autres moyens de communiquer que les ultimatums

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Je réalise aussi une autre chose, après avoir laissé passé deux mois et m'être calmé sur cette histoire que ce que j'ai écrit sur mon pote en première partie d'article est franchement limite, surtout pour ce qui est des jugements de valeurs.
Je pense avoir décrit la situation d'une manière qui dans mon regard, ma perception, était raccord avec la réalité. Mais les remarques à côté sur mon pote sont définitivement malvenues.
Enfin, concernant ma thèse sur l'amitié, je me risque à une nouvelle définition, reprenant certains éléments que vous avez avancé, en nuançant mon propos :
L'amitié est une relation positive fondée sur le plaisir de la fréquentation qui donne aussi l'occasion de grandir, se développer, pour un temps ou de manière continue. C'est en ça qu'une amitié est pour moi marquante. C'est ce qui différencierait le pote de l'ami. Cette relation se fait à la base sur des affinités électives et non sur base d'un calcul investissement/profit (avec le recul, je récuse cette partie, qui avait d'ailleurs fait tiquer pas mal de monde).
Une autre grande partie que je cherche à développer serait plus dans le registre de "qu'est-ce qu'on est en droit de faire/d'attendre avec un ami", qui me travaille pas mal.
Déjà parce que faire une liste et un développement mécanique serait foireux : l'amitié n'est pas un processus logique, mais quelque chose de dynamique et organique où les lignes peuvent êtres mouvantes.
Mais ça n'empêche pas de poser des questions :
- Qu'est-ce qui différencie le pote du psy ou du journal intime ?
- Jusqu'à quel point peut-on décemment s'épandre sur l'épaule d'un pote ?
- A contrario, quelles sont les limites tolérables quand il s'agit de secouer un pote ?
Et ce sont trois questions parmi tant d'autres que je (me) pose

N'hésitez pas à répondre, le débat continue !