Merci pour cet article. Il recoupe totalement mon expérience des relations amicales, quand j'avais aucun ami je torpillais mes relations unes à unes parce qu'à chaque petit pépin je devais gérer la terreur d'être abandonné et personne n'a envie de passer du temps avec des gens surstressé. Dans mon écriture, les moments où j'écris le moins sont ceux où je doute le plus de ma capacité de devenir écrivain et dans la séduction c'est pareil que pour les relations amicales, j'ai du mal à me sortir de la tête une tentative ratée parce que c'est tellement rare mes occasions de draguer ! Et je discutais poker avec un ami : l'année où il était en Allemagne il jouait beaucoup mieux parce qu'il n'avait pas peur de perdre, il faisait un tournoi par semaine. Aujourd'hui il en fait 1 tous les 2 ou 3 mois parce qu'en France le poker récréatif est peu développé et il me dit que des fois il couche des mains ou ne joue pas des coups qu'il devrait jouer.
Pour ce qui est de votre débat sur trop n'est pas mieux, Barry Schwartz a très clairement expliqué ce problème qui est spécifique a nos sociétés occidentales, avoir du choix c'est mieux que pas du tout mais trop de choix devient trop compliqué à gérer : https://www.ted.com/talks/barry_schwart ... anguage=fr
La clé me semble d'être clair et lucide sur ses attentes et ses objectifs. Il faut que la séduction soit une envie, pas une béquille sans laquelle on tombe, on sinon évidemment on tombe dans une spirale infernale de toujours vouloir plus ! Dans cette conférence magistrale, Simon Sinek (<3 <3 <3) parle des hormones et de leur rôle dans le leadership. De mémoire, on a une hormone qui est très efficaces pour nous faire atteindre nos objectifs et passer à l'action et accomplir beaucoup, c'est le puceau capable de faire énormément d'efforts sur lui, sortir 3 fois par semaine et aborder des femmes dans la rue pour son objectif de faire l'amour, mais cette hormone poussée à l'extrême devient une obsession et il faut toujours plus, encore et encore... Sauf qu'il y a un mécanisme naturel pour contrer les dérives extrêmes de cette hormone, c'est l'ocytocine, hormone de l'attachement, quand on se sent inclus dans un groupe et aimé.
https://www.youtube.com/watch?v=ReRcHdeUG9Y
Vouloir séduire, c'est bien, mais d'abord il faut travailler sur soi et apprendre à s'aimer et à aimer les gens autour de soi. C'est le meilleur conseil en séduction que j'ai reçu parce qu'il m'a permis d'accepter mon célibat.
[A] Si la femme était une ressource
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+3] Pertinent le 09.06.17, 10h44 par Apheleia
Pour rebondir sur les propos de Lametios, il me semble que l'hormone qui agisse principalement dans le processus de décision est... la dopamine.
Lors du processus, se produit une projection du résultat et une évaluation des efforts à produire pour y parvenir.
Malheureusement ce processus est biaisé depuis sa base, car la décision est d'abord évaluée émotionnellement, et est comparée à nos expériences en mémoire, avant d'être évaluée rationnellement. C'est la théorie des marqueurs somatiques de Damasio.
Elle rejoint surtout les observations de Pierre Karli (neurobiologiste) :
Bon désolé je vais vite, c'est parce que je voulais en venir là : ce n'est pas "la rareté" en soit, le facteur principal qui déterminera notre décision. C'est plutôt la réponse émotionnelle apprise, mise en comparaison avec la situation qui est évaluée. C'est donc une "mémoire" qui est mise en jeu, une "mémoire émotionnelle". C'est pourquoi "le pauvre", qui aura eu de grandes chances de vivre sa situation comme un échec, possède en lui le souvenir de son échec, qui est émotionnellement stressant sur le processus de sa décision future, et le biaise de la sorte. La rareté est prise en compte, mais elle ne biaise pas la décision (c'est émotionnel et rationnel d'avoir de la pression pour une chose jugée rare, c'est le jugement "rare" en lui-même qui est biaisé).
Et pour faire une ouverture un peu olé-olé en rapport avec la séduction, je trouve que ce sentiment de contrôle qu'on recherche dans d'autres activités, professionnelles ou de loisirs, et qui se répercute dans la séduction (et/ou inversement), pourrait être en fait une sublimation du désir sexuel (pour rejoindre la notion du rapport génie créateur/désir sexuel).
Lors du processus, se produit une projection du résultat et une évaluation des efforts à produire pour y parvenir.
Malheureusement ce processus est biaisé depuis sa base, car la décision est d'abord évaluée émotionnellement, et est comparée à nos expériences en mémoire, avant d'être évaluée rationnellement. C'est la théorie des marqueurs somatiques de Damasio.
Elle rejoint surtout les observations de Pierre Karli (neurobiologiste) :
Nos comportements sont donc en grande partie déterminés par notre environnement, si l'on a pas construit une grille de pensée qui permette de s'en libérer (cadre qui aurait lui-même été construit sur la base de nos expériences, le serpent se mord la queue). La solution : obtenir un sentiment de contrôle. Ce qui rejoint les observations d'Henri Laborit et nos comportements activateurs ou inhibiteurs de l'action...Pierre Karli, [i]L'Homme Agressif[/i] a écrit :On peut énoncer brièvement quelques faits qui montrent, de façon convergente et claire, que c'est bien la fin à atteindre qui définit la fonction que le comportement - moyen d'action - doit assurer, et qui détermine ainsi le choix et la sommaire mise en ouvre effective de la stratégie appropriée. Il faut signaler tout d'abord que, lorsque le cerveau programme une séquence comportementale, il a déjà élaboré une « image » de l'objectif à atteindre; il anticipe les effets des mouvements qu'il programme et il prépare les voies sensorielles à enregistrer les résultats attendus de ce comportement. On peut ainsi enregistrer au sein du cerveau des activités neuronales qui sont étroitement liées à une certaine attente, ou à l'enregistrement de la satisfaction ou au contraire de la non-satisfaction de cette attente. De plus, la mise en jeu des mécanismes cérébraux - face à une situation donnée - dépend du « savoir » que le cerveau individuel possède déjà - ou pas encore - pour faire face à cette situation de façon efficace. Au fur et à mesure qu'il acquiert une stratégie dont il vérifie lui-même l'efficacité, la réponse humorale complexe face à cette situation change profondément. À l'inverse, des modifications humorales d'une autre nature s'installent, dès lors que l'individu se sent incapable de faire face à la situation de façon efficace (« résignation apprise » : learned helplessness).
Bon désolé je vais vite, c'est parce que je voulais en venir là : ce n'est pas "la rareté" en soit, le facteur principal qui déterminera notre décision. C'est plutôt la réponse émotionnelle apprise, mise en comparaison avec la situation qui est évaluée. C'est donc une "mémoire" qui est mise en jeu, une "mémoire émotionnelle". C'est pourquoi "le pauvre", qui aura eu de grandes chances de vivre sa situation comme un échec, possède en lui le souvenir de son échec, qui est émotionnellement stressant sur le processus de sa décision future, et le biaise de la sorte. La rareté est prise en compte, mais elle ne biaise pas la décision (c'est émotionnel et rationnel d'avoir de la pression pour une chose jugée rare, c'est le jugement "rare" en lui-même qui est biaisé).
Et pour faire une ouverture un peu olé-olé en rapport avec la séduction, je trouve que ce sentiment de contrôle qu'on recherche dans d'autres activités, professionnelles ou de loisirs, et qui se répercute dans la séduction (et/ou inversement), pourrait être en fait une sublimation du désir sexuel (pour rejoindre la notion du rapport génie créateur/désir sexuel).
J'aime beaucoup ta nuance car elle rajoute un levier d'action supplémentaire, si le problème vient d'une émotion négative alors on peut travailler dessus. Long, difficile et exigeant mais possible ! Par là même ça nous redonne du pouvoir et la capacité d'agir et de changer les choses.
Dans le développement personnel on appelle ça les croyances implicites, ce sont les choses qu'on croit vrai sans en avoir conscience, parfois en décalage complet avec le conscient (« Je vais trouver une copine MAIS inconsciemment je tente ma chance qu'avec des filles indisponibles émotionnellement, parce que j'ai peur de l'intimité », pour un exemple personnel).
Une des idées centrale du développement personnel, la plus importante je crois, c'est la visualisation. Comme tu l'évoques, il y a une résignation apprise lorsqu'on se sent incapable de réussir, la visualisation c'est de s'autoriser à imaginer autrement, à imaginer le succès, à imaginer la fierté et là joie. Une technique efficace pour moi: je me pose la Question « Et si j'avais tort ? » et j'imagine la situation à l'opposé de ce que j'imaginais avant.
Et ta remarque sur la sublimation je suis d'accord de même, Napoléon Hill consacré un chapitre à ce qu'il appelle la transmutation sexuelle dans Réfléchissez et devenez riche. Même chose sous deux noms différents.
Sujet intriguant qui m'amène à beaucoup réfléchir. Merci à chacun pour vos contributions.
Dans le développement personnel on appelle ça les croyances implicites, ce sont les choses qu'on croit vrai sans en avoir conscience, parfois en décalage complet avec le conscient (« Je vais trouver une copine MAIS inconsciemment je tente ma chance qu'avec des filles indisponibles émotionnellement, parce que j'ai peur de l'intimité », pour un exemple personnel).
Une des idées centrale du développement personnel, la plus importante je crois, c'est la visualisation. Comme tu l'évoques, il y a une résignation apprise lorsqu'on se sent incapable de réussir, la visualisation c'est de s'autoriser à imaginer autrement, à imaginer le succès, à imaginer la fierté et là joie. Une technique efficace pour moi: je me pose la Question « Et si j'avais tort ? » et j'imagine la situation à l'opposé de ce que j'imaginais avant.
Et ta remarque sur la sublimation je suis d'accord de même, Napoléon Hill consacré un chapitre à ce qu'il appelle la transmutation sexuelle dans Réfléchissez et devenez riche. Même chose sous deux noms différents.
Sujet intriguant qui m'amène à beaucoup réfléchir. Merci à chacun pour vos contributions.