(Q) L'envie vs le besoin

Note : 31

le 30.10.2017 par Thedaze

20 réponses / Dernière par Onmyoji le 01.03.2018, 03h47

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Merci pour vos témoignages masculins.

Le pouvoir de l'imagination : à cultiver absolument pour soi mais pas que. Plus nous saurons l'entretenir, plus il nous servira en cas de relation intéressante. La lassitude dans un couple est bien souvent le fait de partenaires qui ne se donnent plus l'opportunité de jouer.

La masturbation : souvent décrite avec condescendance. C'est oublier un peu vite qu'elle nous donne une parfaite connaissance de notre corps, de ce qui nous fait grimper et nous serons donc plus à même de donner les clés de notre plaisir à un partenaire.

La confiance en soi : quel bonheur de plaire à un partenaire et de lui plaire. Cela donne des ailes en renforçant notre souhait de partager avec lui. La notion de besoin est loin, l'envie ne se contente pas de sexuel.

Je ne sais néanmoins si l'on peut parler d'une fausse importance accordée à une vie sexuelle. Boire, se nourrir sont en effet des besoins vitaux. Le sexe non, preuve est les abstinents qui ont mis une croix sur le sexe. Pas automatiquement par obligation.

Je suis plus nuancée.
Si avoir du sexe c'est exister par rapport à une norme (?) cela me semble dommage.
Si ne pas avoir de sexe c'est parce que nous en rêvons sans se donner les moyens, c'est tout aussi dommage.
A chacun de savoir vraiment ce dont il a besoin/envie, savoir aussi ce qu'il est prêt/capable d'apporter à un partenaire, être au clair sur ses attentes de l'autre sans se contenter de miettes. Bref une question d'équilibre à trouver.

Moins tu baises, moins tu baises.
C'est certainement vrai, d'où l'importance d'entretenir sa libido, même seul.
Une machine bien entretenue peut repartir au quart de tour si l'occasion se présente ;)
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  • [+1] +1 le 04.02.18, 00h35 par Hillel
je pense qu'il y a une zone grise où la personne, physiquement, ne nous déplaît pas, mais où elle ne nous plaît pas non plus.

@ Raven
Je peux comprendre sans pour autant adhérer.
En fait FTS m'apporte beaucoup sur la compréhension d'un fonctionnement de certains représentants de la gente masculine ;)
Je suis curieuse de savoir si des filles ont déjà testé le "moche", perso sans mec attirant je préfère m'occuper de mon plaisir toute seule.
Jamais testé et je crois que je ne pourrais pas mais c'est pas seulement une question de physique, parce qu'objectivement, c'est pas le seul critère du tout. Je ne pourrais pas non plus baiser avec un mec juste parce qu'il est universellement beau, s'il ne rempli pas d'autres critères tout aussi importants pour moi. C'est d'une attirance plus globale dont j'ai besoin pour avoir envie.
Mais il a pu m'arriver de baisser un peu mes exigences et de passer la nuit avec un mec attirant sur le moment et dans le contexte, mais dont je savais d'avance qu'il ne me conviendrait pas pour plus d'une soirée ...
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  • [+1] Intéressant le 06.11.17, 09h16 par The_PoP
Sathinelilly a écrit : Mais il a pu m'arriver de baisser un peu mes exigences et de passer la nuit avec un mec attirant sur le moment et dans le contexte, mais dont je savais d'avance qu'il ne me conviendrait pas pour plus d'une soirée ...

Je pense que c'est dont The Daze veut parler.

Ca m'est arrivé aussi de coucher avec des nanas où je savais que je ne souhaiterais pas plus. Et quelque fois j'ai aussi changé d'avis.

Je ne qualifierais aucune de ces nanas de "moches", objectivement peut être que vous le feriez, mais elles avaient quand même le minimum à mes yeux : le petit quelque chose qui me donnait envie de coucher avec elles.

J'ai eu l'une de mes plus longues relations avec une nana dont je suis progressivement tombé sous le charme. Je suis aujourd'hui toujours ami avec une américaine qui me plaisait un peu au départ mais dont je savais que je ne poursuivrais pas plus loin avec elle.

Il est rigolo de voir aussi comment le regard sur le physique de l'autre évolue au cour de la relation notamment avec les sentiments, la proximité, le quotidien, etc...



Ceci étant je comprends la notion de besoin. J'ai aussi remarqué que ce ressenti de besoin influait beaucoup sur ma séduction.

Il y a un stade où ne ressentant absolument pas le besoin je ne suis pas du tout dans la séduction. le fameux, pour séduire il faut aussi avoir envie de baiser. Il y a des moments où je suis sur off. ça ne fonctionne pas.

Et puis il y a le moment où ce besoin influe positivement sur ma séduction. Je suis plus volontaire, plus moteur, plus joueur, et j'ai un autre regard. Mais cela ne m'obsède pas, donc je suis efficace.

Il y a eu aussi ses périodes où tu te sens en chien, et là, c'est un peu le drame parce que tu pues la frustration et que c'est tout sauf séduisant.
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  • [+1] Intéressant le 06.11.17, 09h42 par Moumane
  • [+1] Oui le 06.11.17, 09h48 par valll
Tout le monde dans ce post parle de la masturbation comme de la panacée, sauf qu'en général, quand on est seul et qu'on le fait "par besoin", c'est pas si gratifiant que ça.
ça peut même être carrément frustrant au final.

Alors, ma "moche" à moi, c'était une nana qui était au contraire plutôt mignonne et vraiment sexy, mais qui était bête à bouffer du foin*, du genre qui a tendance à être sidérant et repoussant pour moi qui place une grande importance dans le fait que la fille excite mon imagination (sauf que là, elle manquait tellement de subtilité que même faire des allusions ou de simples remarques sexuelles, elle savait pas faire).
Mais d'un autre côté, j'étais dans une phase de rien à foutre, parce qu'à un moment je me suis dit que c'était offert sur un plateau, et que moi aussi je serais bien con de bouder mon plaisir. Et finalement me laisser aller, ça a été très cool, parce qu'on a pu au moins communiquer de cette façon (sans mauvais jeu de mots).

*Après, humainement au moins, elle était sympa et bien, c'est juste qu'elle n'était pas intelligente. C'est moi qui suit plus mauvais qu'elle de dire ça, au final, mais disons que c'est plus pour l'anecdote que pour lui manquer de respect, c'est pas mon idée...

Donc je pense que "moche" ou branlette, ça dépend surtout de ce qui nous motive et comment on ressent le substitut au final.
Cela dit, j'ai pas réitéré, parce que j'ai jamais été à nouveau en chien comme ça (et avant, j'aurais pas su me lâcher assez pour le faire, et après, ça avait sans doute libéré des choses).

Par contre, alors même que j'étais pas en chien, ça m'est arrivé d'abaisser drastiquement mes standards sur des détails physiques qui normalement passent pas, parce que même si la fille est jolie/bien roulée, c'est juste des trucs qui m'écoeurent ou que j'aime vraiment pas dans le concept (certains tatouages, piercings ou bodymods, entre autres), mais là, c'est parce que l'envie, alimentée par le côté intellectuel et les sentiments, permettaient de dépasser mon a priori. Cela dit, j'aurais pas forcément toujours bien assumé, ou ne serais pas forcément resté détaché de ça sur le long terme.
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  • [+1] Intéressant le 07.11.17, 06h53 par The_PoP
Il y a l'envie qui apparaît suite à un regard, un toucher, une situation. Ce truc qui fait que j'ai envie de la personne parce qu'elle a suscité en moi une réaction, pas forcément animale ou physique.
Je peux avoir envie parce que j'aime ce que je vois ou bien parce que le sentiment que je ressens (l'amûr, ah l'amûr !) me stimule.
Dans tous les cas, l'envie apparaît parce quelque chose m'a touché.

Le besoin... Si je devais le comparer à un besoin physiologique, ce serait la nourriture. On peut se contenter de boire et ne pas manger pendant des jours et on survit. Le sexe, le besoin de sexe c'est comme la bouffe, on peut s'en passer mais jusqu'à un certain temps. Après le délais est propre à chacun.
Je le ressens, comme lorsque j'ai envie d'aller courir, j'ai trop de frustration/d'énergie/de stress/etc à évacuer. Et là, c'est ce besoin qui l'emporte, j'ai besoin d'assouvir la tension qui monte en moi.

Le besoin peut s'assouvir par la masturbation, mais ça peut devenir frustrant et contre-productif car il n'y a pas l'échange avec autrui, le toucher, la sauvagerie, la passion... Je peux me masturber et me soulager, et parfois c'est suffisant. Mais de temps en temps, ça entraîne juste un besoin plus important car le fait d'être seule n'a pas été satisfaisant.

J'ai sûrement été la moche de quelqu'un mais je n'en ai pas eu. Chaque homme avec lequel j'ai eu des relations par besoin, avait quelque chose qui m'attirait sur le moment. Ma soeur a même remarqué que mes ex étaient souvent plus "vilains" que mes plans Q, c'est mon côté SPA selon elle.
Tous nos échanges n'ont pas été top, parce que lorsque j'ai une relation par besoin elle est moins intense que lorsqu'elle est par envie. Le physique importe, mais pas que, il me manque alors ce petit truc qui fait que ça pourrait être génial. Comme si je ne m'investissais pas à fond parce que c'est superficiel.

Après que le mec avec qui j'étais sur le moment, m'aie mordue... Mon besoin de partir a vite pris le dessus sur mon besoin de sexe :)
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  • [+1] Intéressant le 03.02.18, 23h40 par voucny
Vous avez l'air de bien savoir faire la différence entre besoin et envie. Je n'ai pas l'impression que ça soit si clair que ça. Je veux dire, hormis addiction, je ne vois pas dans quel cas on peut parler de besoin plutôt que d'envie. Je vois plus les choses de sorte que :

1/ J'ai envie de baiser.
2/ J'ai envie de baiser avec lui/elle.
3/ J'ai besoin de baiser.

J'imagine l'envie de baiser pouvant se faire avec n'importe qui. Cette envie étant stimulée par une situation particulière (porno, libido fluctuante, fantasme...).

Alors que l'envie de quelqu'un, c'est une tension qui se crée entre deux personnes. Et pas nécessairement sur ce simple critère qu'elle soit belle ou moche, d'ailleurs.

Je n'ai donc pas l'impression d'avoir "besoin" de baiser. Ça m'est effectivement arrivé après une rupture. Donc j'imagine que le besoin, c'est soit pathologique, soit, comme on l'a indiqué plus haut, un acte un peu dénaturé de l'envie pour agir sur quelque chose (rupture avec un(e) ex, ici) où il n'y a pas la question d'un désir.

Je ne me porte pas mal si je baise pas pendant un moment. Les plaisirs en solo, ça peut me convenir, et je ne me sens pas plus conne que ça, je ne trouve pas ça dégradant non plus. Ça me parait humain de faire ressortir quelque part un trop plein d'énergie. Ça soulage, juste, en plus d'être très plaisant.

Mais si ponctuellement je ressens des "pulsions", je ne meure jamais si je ne les assouvis pas. Je n'ai pas plus l'impression de tomber dans un trouble psycho à être "abstinente". Tant mieux si ça arrive, sinon, la pulsion repart au bout d'un moment comme s'il ne s'était rien passé. C'est comme un coup de tête, ou bien, une émotion soudaine, toujours éphémère.

Par ailleurs, je vis très bien l'attente avec quelqu'un. Je me mords les doigts, c'est un peu douloureux, mais ça peut être vraiment exquis de jouer un peu de la frustration avant de faire l'amour avec quelqu'un.
Alors, ma "moche" à moi, c'était une nana qui était au contraire plutôt mignonne et vraiment sexy, mais qui était bête à bouffer du foin*
Ah merci. Je te rejoins entièrement là-dessus.
Tout est déjà dans la chanson "Besoin de rien, envie de toi" :D

Sinon les posts précédents sont pertinents, je ne ferai pas l'affront de les reformuler.

Quelques remarques en vrac toutefois :

- Une moche peut très bien être excitante sexuellement, et à l'inverse une "bonnasse" nulle au lit. Son attitude, les phéromones peut-être, etc, vont jouer. De mon expérience je n'ai pas observé de corrélation frappante entre beauté et excitation sexuelle. Comme le disait Gunwitch, pour le citer à nouveau, "Si vous voulez coucher avec une femme, faites le !"

- Tout est une histoire d'offre et de demande : au début, on est dans le besoin, la misère sexuelle (ça concerne surtout les hommes), on se battrait pour la première fille venue. Avec de l'expérience, on arrive à satisfaire davantage nos "besoins", on est moins en manque. Et de même que l'argent appelle l'argent, "la chatte appelle la chatte" si vous me permettez cette expression !
Bref, au début, il faut "faker" l' abondance avant que les succès appellent les succès.
Pour moi le besoin c'est utiliser l'autre pour assouvir une pulsion qu'on n'est pas/plus capable de contrôler. C'est externe. Peu importe avec qui on assouvira ce besoin, on le fera même seul. C'est un "agenda", un but, une instrumentalisation.

L'envie, c'est un partage. C'est une attirance forte, mais qui ne réduit pas l'autre à un moyen. L'envie, c'est une fin en soi. C'est interne. Sentiment de chaleur, que l'on ressent dans le moment présent, qu'importe où ça nous mène. L'envie c'est complice, respectueux, ancré dans la réalité (vs dans nos fantasmes pour l'envie) donc toujours réciproque à un certain degré. L'envie c'est conscient, le besoin non.
Ouais je suis pas vraiment d'accord avec ce qui est dit dans les derniers messages.

>
au début, on est dans le besoin, la misère sexuelle
Pas tout le monde.
On a pas a commencer par ce qui nous "plait moins". C'est une fausse manière de lire le problème. On attire parce qu'on a de la valeur, pas parce qu'on a eu du succès. Le dernier est une conséquence et pas un effet.
"Faker", ça ne fonctionne que si ton fake est vécu comme étant légitme, et ta légitimité dépends de ta valeur perçue.

Donc si t'as pas de valeur, bah augmente ta valeur. Il n'y a pas de contournement si tu veux des résultats au long court et qui te boufferont ni ton temps ni ton energie.
L'envie, c'est un partage. C'est une attirance forte, mais qui ne réduit pas l'autre à un moyen.
Ouais enfin c'est du jeu de sémantique.


Je me permet de donner un conseil très terre à terre.
J'ai une maitrise très forte de mes pulsions, et ça m'arrive de pas coucher pendant 6 mois quitte à enchainer après. J'ai pas de règles.
Mais j'ai toujours eu une technique pour séparer la vraie envie du besoin.
Avant de voir une fille pour qui tu te pose la question, tu te branles, si après ça tu te dit pas "HELL YEAH" à l'idée de coucher en vrai, tu zappes.
C'est facile.
Tout le monde dans ce post parle de la masturbation comme de la panacée, sauf qu'en général, quand on est seul et qu'on le fait "par besoin", c'est pas si gratifiant que ça.
Exactement, d'ou que tout le reste est conditionné pour son efficience à ton degré de liberté; Qui est soumis à ta valeur perçue.
Quand tu sais que tu plais, que tu as eu des super histoires, avec des filles vraiment sexy, ne pas en avoir pendant 4-5 mois, la masturbation et cie, c'est un non problème.
Ca devient un problème si c'est ta seule vraie solution.

Le problème de l'envie vs le besoin, c'est aussi et avant tout un problème de degré de choix et d'attraction. Le nerf de la guerre à toujours été là et pas ailleurs; Le reste ne fait qu'en découler logiquement.

La solitude c'est le même mécanisme : si t'es seul alors que de part ta valeur et ta personnalité, tu te fais des contacts facilement, c'est pas un problème mais un choix.

Le but c'est donc d'avoir du choix, le moyen : la valeur.

"Ne pas subir"

Je pense que plus on est libre, et plus on a essayé surtout (de fait de notre liberté de choix), plus on sait ce qu'on aime ou pas, et plus on découvre de nouvelles choses à aimer, ou ne pas aimer.
Dès lors, la notion d'envie et de besion à tendance à se dessiner très clairement, et surtout, le besion se réduit d'autant plus qu'on ne le subis plus.
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