Vous n’y allez pas de main morte mais ça me fait du bien de vous lire. L’ingénieur que je date depuis un mois a eu l’air très consterné et concerné par ma situation d’autant plus que lui-même a fait un burn-out et est allé dans une ferme africaine au même âge.
J’ai fait le nécessaire pour recueillir les témoignages de mes collègues de master mais la difficulté du diplôme que je passe dépasse de loin ce que j’avais prévu. J’ai été un peu trop confiante. Je pensais naïvement que vu mes facilités j’allais réussir mieux que les autres à concilier vie perso, pro et études. J’ai eu tord de penser ça.
Je réfléchis à faire un road trip de bonne famille, toute seule ou accompagnée par un membre de ma famille. Je n’irai pas dans une ferme africaine mais j’ai besoin de bouger et de prendre l’air. J’ai donc quitté mon CDI sans regrets pour me reposer et repartir d’un meilleur pied.
Les difficultés du job que j’ai quitté là c’est que :
1) Le job m’intéresse vraiment pas. Je suis peut-être jeune diplômée mais au bout du deuxième projet qui me gonfle je me dis que le métier ne convient vraiment pas. J’ai pas besoin de 5/10 ans de ma vie pour me rendre compte que je souffre.
2) Ce job prenait vraiment beaucoup trop de temps. J’ai pas signé pour bosser de 8:30 à 22h. C’est dur de bosser autant. Je sais que les gens du milieu du conseil aiment traîner avec leurs collègues-amis mais j’ai pas eu ce feeling avec mes collègues. J’ai créé un lien fort avec certaines personnes qui vont devenir des amis depuis qu’on n’est plus collègues mais je ne voyais pas ce que je foutais à tous ces events. Je pourrais critiquer des heures durant cette prétendue ambiance a la cool de jeunes branchés qui en réalité cache des décisions managériales limites que je désapprouve.. Pourquoi se mentir à soi-même ? Je pouvais pas accepter qu’on décide de ma vie à ma place parce que soit disant plus vieux, plus expérimenté que moi. Je sais quand je souffre et je sais mieux ce qui est fait pour moi qu’un vieux con qui cache ses intérêts managériaux derrière des faux conseils de carrière.
3) Je gagnais bien ma vie mais j’avais pas envie de rester dans cette cage dorée. Je rencontre énormément de monde a travers mes activités associatives mais on me fait souvent comprendre que je suis à part, en bien ou en mal. Je sais pas si ce sont toutes mes activités, mon parcours ou mon franc parler qui fait que je parle avec le coeur tout le temps. Mais je souffre de pas m’épanouir dans mon job. J’ai les amis, j’ai la famille, je sais comment me connecter aux autres. J’ai appris à baisser la garde mais ça va pas au niveau de mon job. Toutes les semaines on m’appelle pour me proposer le même job avec un salaire attractif. J’ai cédé à l’offre alléchante en revenant dans le monde du travail trop tôt alors que j’étais pas remise de mon burn-out. Je sais que l’argent me rendra pas heureuse mais je n’ai pas fini ce master sizé pour les travailleurs a temps plein. Il faudra que je reprenne une activité pro en même temps que mon master.
Et puis niveau amour c’est l’enfer. Je me pose plein de questions sur mes exs, sur l’ingénieur que je date qui se montre très concerné par moi mais veut pas se décider à officialiser le truc. J’ai pas envie de perdre mon temps avec un mec qui me dit qu’il me voit dans cette masse difforme et qui se mouille pas. J’ai joué le jeu à fond. Quand je lui ai dit que je partais, il s’est réveillé et m’a partagé pour la première fois une miette d’émotion. Il a dit qu’il était déçu, il m’a dit a sa manière qu’il était blessé que je ne l’ai pas consulté puis il a voulu résoudre mes problèmes. Mais c’est pas ce que j’attends de lui, je suis bien entourée et je ferai le nécessaire pour consulter les bonnes personnes pour prendre les bonnes décisions, être écoutée et me sentir moins en galère. Je sais pas s’il a fait ce pas vers moi par réaction d’ego ou d’attachement. Je lui ai proposé d’en parler chez moi et de passer la nuit ensemble, mais à la place il m’a dit qu’il voulait pas souffrir et avait besoin de temps pour processer l’information. Avant de lui annoncer mon départ il m’a quand même dit que la relation était injuste pour moi car j’étais plus attachée que lui (sans donner d’autres explications). C’est pas ma faute si malgré tous ses défauts je l’apprécie plus que bien. Je sais pas encore faire la différence entre mec cool à dater et mec bon pour le mariage. Il y a entre nous une électricité que j’ai du mal à expliquer et que j’ai envie d’explorer. Il a plus grande douceur que je pensais au début. Il a fait des trucs aussi fous dans sa vie que moi. Et je rencontre assez de monde par le biais de mon travail et mes activités associatives pour savoir que c’est dur de trouver quelqu’un qui vit vraiment sa vie à fond. J’ai du mal à admirer un mec, et à me sentir comprise. J’ai pas seulement un parcours scolaire et pro atypique. Dans ma vie perso j’ai fait beaucoup de choses qui font que j’ai exploré plein de pistes. Les gens qui font beaucoup de choses dans leur vie sont pas si rares, surtout dans les milieux pro que je fréquente mais ceux qui prennent le temps de se poser pour tirer des conclusions sur leur vie sont rares. Ceux qui compartimentent leur vie, ont bien réussi mais ne sont pas des connards finis, qui ont des choses à dire sur l’humain et ont vécu des expériences assez insolites pour avoir pris du recul sur leur conditionnement sont encore plus rares.
Je veux pouvoir échanger sur mes expériences de vie, je rencontre peu de monde qui a vécu autant de choses (avec un age en dessous de 30 ans) avec un recul qui faciliterait la connexion. Sur les applis je me suis fait des amis, mais ces mecs je ne peux pas sortir avec eux. Je sens qu’ils me placent sur un « piédestal » comme mes exs l’ont fait avant parce que ca leur plait que je vis ma vie sans attendre qu’on me donne le courage de suivre mon coeur. Mon cv impressionne peit etre en apparence mais je me sens pas comprise, et surtout je ne croise pas de personne qui est dans une situation similaire. L’amour c’est de trouver quelqu’un que je considère et admire autant que l’inverse serait vrai. C’est compliqué pour moi. Je me rends compte que je fais face à des difficultés qui me prennent la tête. Je sais que y a une solution a tout et que ça va bien se passer. Mais j’en dors pas la nuit. Je suis déçue par mon job et ma vie amoureuse. J’ai l’impression de plus donner que de recevoir. Et je ne contrôle pas mes sentiments. Au boulot comme en relation avec l’ingénieur je peux facilement flancher. C’est frustrant de pas pouvoir suivre ma raison comme je l’aurais souhaité. Je suis trop a fleur de peau.
Partir dans une ferme africaine sur un coup de tête
Tu continues ta formation quand même?
Pour ton taf, il était déjà évident que tu n'aimais pas puisque tu avais pris un virage avec ta formation. c'est sensé de ne pas persister. Après vu les difficultés que tu rencontres et vu que ton nouveau domaine est essentiellement valorisé par les grosses boîtes et les start-ups spécialistes de l'enfumage (j'en ai pratiqué...), pas certain que tu ne retombes pas dans les mêmes travers. Et d'autres, parce que niveau éthique c'est pas toujours ça.
Pour la vie entre collègues, c'est une culture à la con importée des start-ups américaines qui te forcent comme ça à plus rester dans l'ambiance boulot pour que tu n'aies que ça comme ancrage. Faut évidemment le fuir.
Tu as tout à fait le droit de refuser d'accompagner tes collègues sans te justifier. Tu as le droit d'avoir ta vie, je connais plein de gens qui osent pas dire non.
Mais c'est simple de le faire. Faut juste décider d'en avoir rien à foutre de leur avis. Et pour ceux qui veulent se justifier pour pas donner l'impression que c'est parce qu'ils n'aiment pas les gens, il y a des activités qu'on ne peut pas éviter. "J'ai kiné/ je dois récupérer mes gosses/ j'ai rendez-vous avec mon mec/ ma copine / j'ai aqua poney / j'ai une date/ je dois faire des courses..."
Faut juste pas rentrer dans le jeu, et être efficace à côté. Ça empêchera pas les copinages de faire effet mais ta présence non plus. Pour les heures c'est pareil, tant que tu délivres personne peut rien te dire. Faut juste éviter d'ouvrir la porte au début à des amplitudes horaires trop larges, ça crée des précédents, et les gens croient que c'est normal pour toi donc après ils se ramènent avec leurs demandes comme si c'était normal, et toi tu as la pression alors que c'est légitime de dire "OK je regarde ça demain".
Pour ton mec, ça fait un mois et il pense que pour une telle décision tu aurais dû le consulter, surtout quand tu dis qu'il joue le chaud et le froid?
Déjà tu as fait les choses dans les formes, c'est tout ce que tu lui devais.
Pour le reste au lieu de chercher à le comprendre, observe ses actes: est-ce qu'au final son attitude va vers une amélioration de la relation pour toi ou pas? Parce que le mec il a l'habitude de parler, il te fait comprendre ce qu'il veut, ça veut pas dire que ce sera la vérité.
Après il n'y a pas de quoi être déçue, tu es finalement bien mieux lotie que bien des gens qui eux n'ont pas le choix de s'éjecter de leur boulot ou même de leur relation. Tu traverses un passage à vide, une des oscillations en creux de la sinusoïde, après une de tes oscillations ascendantes du mois dernier où tu étais ravie d'avoir tant d'activités, d'attentions, de prétendants et de connaissances, et où tu ne savais plus où donner de la tête. Pour moi c'était avant-coureur, mais néanmoins, ça montre que tout n'est pas si sombre. C'est juste que tu l'as oublié parce que là tu as un coup de blues. En réalité, tu es dans une moyenne plutôt bonne, il faudrait juste que ce soit plus stable, ce qui arrivera certainement avec un boulot qui te plaît déjà plus (mais pour ça faudrait finir ta formation), et en arrêtant de partir au quart de tour parce qu'un mec a un peu plus de psychologie que la moyenne (ce qui en fait probablement un séducteur qui a le choix et donc, réfléchira peut-être à ce à quoi il renonce pour toi). C'est une nécessité, mais c'est pas un critère qui doit te vendre du rêve. Ça fait juste partie du kit de base, il ne faut pas s'en émerveiller. Comme avoir un partenaire qui t'attire, qui communique, sait être autonome et volontaire ou qui prend des douches, c'est un truc de base, la bonne réponse c'est de fuir les gens qui ne savent pas le faire, pas d'en tirer plus d'estime pour ceux qui savent.
Pour ton taf, il était déjà évident que tu n'aimais pas puisque tu avais pris un virage avec ta formation. c'est sensé de ne pas persister. Après vu les difficultés que tu rencontres et vu que ton nouveau domaine est essentiellement valorisé par les grosses boîtes et les start-ups spécialistes de l'enfumage (j'en ai pratiqué...), pas certain que tu ne retombes pas dans les mêmes travers. Et d'autres, parce que niveau éthique c'est pas toujours ça.
Pour la vie entre collègues, c'est une culture à la con importée des start-ups américaines qui te forcent comme ça à plus rester dans l'ambiance boulot pour que tu n'aies que ça comme ancrage. Faut évidemment le fuir.
Tu as tout à fait le droit de refuser d'accompagner tes collègues sans te justifier. Tu as le droit d'avoir ta vie, je connais plein de gens qui osent pas dire non.
Mais c'est simple de le faire. Faut juste décider d'en avoir rien à foutre de leur avis. Et pour ceux qui veulent se justifier pour pas donner l'impression que c'est parce qu'ils n'aiment pas les gens, il y a des activités qu'on ne peut pas éviter. "J'ai kiné/ je dois récupérer mes gosses/ j'ai rendez-vous avec mon mec/ ma copine / j'ai aqua poney / j'ai une date/ je dois faire des courses..."
Faut juste pas rentrer dans le jeu, et être efficace à côté. Ça empêchera pas les copinages de faire effet mais ta présence non plus. Pour les heures c'est pareil, tant que tu délivres personne peut rien te dire. Faut juste éviter d'ouvrir la porte au début à des amplitudes horaires trop larges, ça crée des précédents, et les gens croient que c'est normal pour toi donc après ils se ramènent avec leurs demandes comme si c'était normal, et toi tu as la pression alors que c'est légitime de dire "OK je regarde ça demain".
Pour ton mec, ça fait un mois et il pense que pour une telle décision tu aurais dû le consulter, surtout quand tu dis qu'il joue le chaud et le froid?
Déjà tu as fait les choses dans les formes, c'est tout ce que tu lui devais.
Pour le reste au lieu de chercher à le comprendre, observe ses actes: est-ce qu'au final son attitude va vers une amélioration de la relation pour toi ou pas? Parce que le mec il a l'habitude de parler, il te fait comprendre ce qu'il veut, ça veut pas dire que ce sera la vérité.
Après il n'y a pas de quoi être déçue, tu es finalement bien mieux lotie que bien des gens qui eux n'ont pas le choix de s'éjecter de leur boulot ou même de leur relation. Tu traverses un passage à vide, une des oscillations en creux de la sinusoïde, après une de tes oscillations ascendantes du mois dernier où tu étais ravie d'avoir tant d'activités, d'attentions, de prétendants et de connaissances, et où tu ne savais plus où donner de la tête. Pour moi c'était avant-coureur, mais néanmoins, ça montre que tout n'est pas si sombre. C'est juste que tu l'as oublié parce que là tu as un coup de blues. En réalité, tu es dans une moyenne plutôt bonne, il faudrait juste que ce soit plus stable, ce qui arrivera certainement avec un boulot qui te plaît déjà plus (mais pour ça faudrait finir ta formation), et en arrêtant de partir au quart de tour parce qu'un mec a un peu plus de psychologie que la moyenne (ce qui en fait probablement un séducteur qui a le choix et donc, réfléchira peut-être à ce à quoi il renonce pour toi). C'est une nécessité, mais c'est pas un critère qui doit te vendre du rêve. Ça fait juste partie du kit de base, il ne faut pas s'en émerveiller. Comme avoir un partenaire qui t'attire, qui communique, sait être autonome et volontaire ou qui prend des douches, c'est un truc de base, la bonne réponse c'est de fuir les gens qui ne savent pas le faire, pas d'en tirer plus d'estime pour ceux qui savent.
Oui je continue ma formation. Je ne peux pas lâcher mon master. C’est le seul moyen de me sortir du métier que j’exerce actuellement et que je déteste. Je me fais tellement chier que j’en souffre. C’est pas juste une souffrance passagère. Ça fait des années que je souffre et j’ai changé autant de boîtes que de département et de métier. Mais je trouve toujours pas un job qui me stimule et qui a une ambiance saine. Même en fuyant les requins de la finance, tout ne me convenait pas dans mon nouveau secteur d’activité car je fonctionne beaucoup au feeling. J’ai besoin de bien sentir le chef de département pour partir à la guerre pour lui, lui prêter allégeance, amasser les cadavres et accepter les blessures de guerre induites par une telle loyauté vis-à-vis de mon chef. Lui je l’ai pas senti, et j’ai pas vu l’intérêt de rester, pour cette même et unique raison. Après ça peut paraître impulsif et le fait d’avoir beaucoup de choix et des cabinets qui m’appellent toutes les semaines n’aide pas mais le problème n’a jamais été de trouver un job ni même d’augmenter mon salaire. Je suis une personne déterminée qui sait faire passer ses intérêts avant ceux des autres.
Ah oui les sorties entre collègues vaste sujet. Compartimenter sa vie c’est bien.
Je vais faire un tour sur le continent africain, voir du paysage, des animaux et de nouvelles têtes. Je dois refaire mon itinéraire dans les jours qui viennent car mon billet est déjà pris. Je n’irai pas dans une ferme africaine mais je ne reviendrai pas en France tout de suite. J’ai grandement besoin de voyager seule, de me retrouver avec mes pensées. Ensuite je trouverai un job alimentaire à l’étranger.
Ce qui est compliqué avec l’ingénieur c’est qu’il ne veut pas me partager ses pensées ni son ressenti. Ça m’étonne beaucoup parce que là dessus on est opposés. Il s’est mis en mode protection. Alors que j’aurais voulu profiter à fond de nos derniers instants pour tout nous dire. Habituellement il ne fume pas devant moi parce que je suis non fumeuse. Ce soir là, il m’a demandé l’autorisation de fumer en ma présence. Il a refusé de passer la nuit avec moi et j’ai senti qu’il avait failli pleurer au restaurant. Il m’a fait une déclaration à laquelle je ne m’attendais pas. Une déclaration de mec trop fier pour dire je t’aime mais on s’est compris. On peut dire ce qu’on veut sur le personnage mais on ne peut pas lui enlever son côté romantique. Je pensais pas que ce personnage plein d’ego serait si intéressant et doux. Il cache bien son jeu.
Avant mon départ, si je peux lui dire tout ce que je pense (et la réciproque serait cool) ça m’enlèverait un poids au coeur. Pendant la relation je le voyais pas comme un mec aussi sentimental, je savais qu’il l’était un peu parce qu’il me le disait. C’est bête qu’il ait attendu que je parte (pour d’autres raisons pas liées à lui) pour me montrer cet aspect de sa personnalité. Je me demande si je serais partie s’il m’avait dit plus tôt qu’il était attaché. Mais il y a des enjeux tellement importants derrière mon master et mon départ à l’étranger. Ça n’aurait pas été sage de le placer avant mes besoins individuels.
Ce qui me fait le plus mal c’est qu’on se reverra dans un lieu public sans rien faire. J’aurais voulu qu’on le fasse une dernière fois. On parle beaucoup plus ouvertement quand on est nus dans un lit. Je vois pas pourquoi on souffrirait plus de le refaire une dernière fois. Ça blesse mon ego qu’il refuse mes avances, et mon coeur au passage.
Le temps de mon master je mettrai la priorité sur mes études. Je l’ai payé trop cher pour le rater. J’ai pas utilisé de crédit alors qu’on parle d’un master en grande école de commerce. J’ai vraiment pas fait les choses à moitié. J’ai tout fait pour être admise mais je pensais pas que ça empièterait autant sur ma vie perso. C’est ça le plus gros problème. Si je veux réussir les choses et bien les faire, ma vie perso devra passer au second plan, ou alors je perdrai beaucoup de revenus car sur les 3 (etudes, job, vie perso) un fusible doit sauter. Il en va de ma santé mentale. Moi qui fais d’habitude autant de choses ça me fait mal de devoir sacrifier des trucs. J’ai jamais été capable de faire un seul truc dans ma vie. Quand j’étais étudiante le dispositif était fait pour dégager plus de temps pour ceux qui savaient bien s’organiser. J’ai trop pris la confiance en croyant que le monde non étudiant me ferait le même cadeau avec les mêmes avantages.
Je suis vraiment dégoûtée par ma situation. Même si ça ne peut qu’aller mieux je me suis rarement sentie aussi démunie et impuissante face à ma vie. Habituellement, je cours toujours derrière un objectif avec plus ou moins de contrôle. J’en fais plus que nécessaire et j’aime ces petits ajustements qui donnent du sens à ma vie. J’aime ne pas compter mes heures et avoir cette vie bien remplie. Beaucoup de choses m’échappent en ce moment. À part le soutien indéfectible de mes proches et amis qui est le seul truc qui ne change pas et qu’on ne peut pas m’enlever dans ma vie, c’est le merdier.
Pour en revenir à l’ingénieur, j’ai rarement senti cette électricité avec quelqu’un. Ça m’agace de constater que je suis aussi romantique. Je ferai gaffe avec le prochain mec à pas trop me précipiter et laisser les sentiments me gagner. Mais même en ayant été prévenue par vous, et en ayant voulu freiner mes envies j’ai pas pu tout contrôler. Avec lui il y a des choses que je ne m’explique pas. Ça a été une jolie parenthèse.
Ah oui les sorties entre collègues vaste sujet. Compartimenter sa vie c’est bien.
Je vais faire un tour sur le continent africain, voir du paysage, des animaux et de nouvelles têtes. Je dois refaire mon itinéraire dans les jours qui viennent car mon billet est déjà pris. Je n’irai pas dans une ferme africaine mais je ne reviendrai pas en France tout de suite. J’ai grandement besoin de voyager seule, de me retrouver avec mes pensées. Ensuite je trouverai un job alimentaire à l’étranger.
Ce qui est compliqué avec l’ingénieur c’est qu’il ne veut pas me partager ses pensées ni son ressenti. Ça m’étonne beaucoup parce que là dessus on est opposés. Il s’est mis en mode protection. Alors que j’aurais voulu profiter à fond de nos derniers instants pour tout nous dire. Habituellement il ne fume pas devant moi parce que je suis non fumeuse. Ce soir là, il m’a demandé l’autorisation de fumer en ma présence. Il a refusé de passer la nuit avec moi et j’ai senti qu’il avait failli pleurer au restaurant. Il m’a fait une déclaration à laquelle je ne m’attendais pas. Une déclaration de mec trop fier pour dire je t’aime mais on s’est compris. On peut dire ce qu’on veut sur le personnage mais on ne peut pas lui enlever son côté romantique. Je pensais pas que ce personnage plein d’ego serait si intéressant et doux. Il cache bien son jeu.
Avant mon départ, si je peux lui dire tout ce que je pense (et la réciproque serait cool) ça m’enlèverait un poids au coeur. Pendant la relation je le voyais pas comme un mec aussi sentimental, je savais qu’il l’était un peu parce qu’il me le disait. C’est bête qu’il ait attendu que je parte (pour d’autres raisons pas liées à lui) pour me montrer cet aspect de sa personnalité. Je me demande si je serais partie s’il m’avait dit plus tôt qu’il était attaché. Mais il y a des enjeux tellement importants derrière mon master et mon départ à l’étranger. Ça n’aurait pas été sage de le placer avant mes besoins individuels.
Ce qui me fait le plus mal c’est qu’on se reverra dans un lieu public sans rien faire. J’aurais voulu qu’on le fasse une dernière fois. On parle beaucoup plus ouvertement quand on est nus dans un lit. Je vois pas pourquoi on souffrirait plus de le refaire une dernière fois. Ça blesse mon ego qu’il refuse mes avances, et mon coeur au passage.
Le temps de mon master je mettrai la priorité sur mes études. Je l’ai payé trop cher pour le rater. J’ai pas utilisé de crédit alors qu’on parle d’un master en grande école de commerce. J’ai vraiment pas fait les choses à moitié. J’ai tout fait pour être admise mais je pensais pas que ça empièterait autant sur ma vie perso. C’est ça le plus gros problème. Si je veux réussir les choses et bien les faire, ma vie perso devra passer au second plan, ou alors je perdrai beaucoup de revenus car sur les 3 (etudes, job, vie perso) un fusible doit sauter. Il en va de ma santé mentale. Moi qui fais d’habitude autant de choses ça me fait mal de devoir sacrifier des trucs. J’ai jamais été capable de faire un seul truc dans ma vie. Quand j’étais étudiante le dispositif était fait pour dégager plus de temps pour ceux qui savaient bien s’organiser. J’ai trop pris la confiance en croyant que le monde non étudiant me ferait le même cadeau avec les mêmes avantages.
Je suis vraiment dégoûtée par ma situation. Même si ça ne peut qu’aller mieux je me suis rarement sentie aussi démunie et impuissante face à ma vie. Habituellement, je cours toujours derrière un objectif avec plus ou moins de contrôle. J’en fais plus que nécessaire et j’aime ces petits ajustements qui donnent du sens à ma vie. J’aime ne pas compter mes heures et avoir cette vie bien remplie. Beaucoup de choses m’échappent en ce moment. À part le soutien indéfectible de mes proches et amis qui est le seul truc qui ne change pas et qu’on ne peut pas m’enlever dans ma vie, c’est le merdier.
Pour en revenir à l’ingénieur, j’ai rarement senti cette électricité avec quelqu’un. Ça m’agace de constater que je suis aussi romantique. Je ferai gaffe avec le prochain mec à pas trop me précipiter et laisser les sentiments me gagner. Mais même en ayant été prévenue par vous, et en ayant voulu freiner mes envies j’ai pas pu tout contrôler. Avec lui il y a des choses que je ne m’explique pas. Ça a été une jolie parenthèse.
Moi je pense que ça va te faire du bien. Ça ne va rien régler, mais ça va au moins te faire remonter la jauge de mana.
Et qui sait, peut-être te donner de nouvelles pistes, de nouveaux élans.
C'est une bonne idée. Ressource toi dans le dépaysement total. Mais fais le en conscience, pas en pilote automatique façon humano-touriste. Absorbe (et sans trop cerebraliser non plus)
Et qui sait, peut-être te donner de nouvelles pistes, de nouveaux élans.
C'est une bonne idée. Ressource toi dans le dépaysement total. Mais fais le en conscience, pas en pilote automatique façon humano-touriste. Absorbe (et sans trop cerebraliser non plus)