FTS

Laniakeo a écrit : ↑12.09.24 La plus grande solitude, c'est celle de ne pas avoir d'adulte à qui simplement confier sa journée, ses pensées. Quelqu'un qui reste présent
[...]
tout de même d'etre là, mais ca me parait dérisoire parfois, quand une conversation n'a pas de reponse juste parce qu'elle se retrouve à parler 2h avec un de ses enfants ou s'endort en me parlant. L'inverse est vrai aussi. C'est toujours ca, même si au fond ca ne me suffit pas.

Pour une fois je suis d'accord avec FK anecdotiquement, c'est marrant, car ça me semble plutôt un besoin qu'on rattache généralement aux femmes... mais peu importe, sérieusement, faire dépendre ton bonheur de ça est une mauvaise idée qui te bloque, comme cela te l'a été un peu dit par tout le monde ici (avec la façon de chacun de dire les choses, mais en gros on est tous d'accord).

Pour ce qui est de mal vivre ma séparation, ce n'est plus trop le cas. Oui, je ne la vis toujours pas bien. Mais je ne suis plus du tout dans l'idée d'un hypothétique retour avec mon ex. Vraiment pas. Sauf que ce qui me bloque maintenant, c'est de ne pas avoir la moindre idée de vers quoi je pourrais aller... quelle vision du couple? laquelle me conviendrait? je ne sais meme pas.

Vite fait, je vois deux possibilités: soit tu te construis à mort et tu cherches une relation correspondant au modèle de couple qui correspond à ton fonctionnement personnel que tu as mis en place... avec une forte probabilité de continuer à trouver personne.

Soit tu mettras ce modèle en place avec la personne... mais bien sûr, encore faut-il la trouver, et qu'elle ait l'état d'esprit à faire cette co-construction à deux avec les compromis nécessaires à mettre en place... remarque valable pour toi aussi

mais maintenant, je ne trouve même pas l'envie de ressortir faire des photos avec. C'est comme un aveu d'echec pour moi de repartir vers ce genre de loisirs, solitaire et chronophage, pour pas beaucoup de succes (même si beaux succes quand il y en a eu). Je ne sais pas si cet echec je le vis comme un echec personnel ou l'absence de reconnaissance que je recherchais peut-etre.

Je n'y connais rien, mais ça va dans le sens de ce que certains t'ont répondu comme quoi il se pourrait bien qu'il y ait de la dépression là dedans.

@Jalapeno bien sûr que si, je m'en "contente": je n' ai que rarement posté ce genre de photos sur FB. Noyé dans la masse, après la moulinette des algorithmes, c'est tout ce qu'il faut faire pour se dezinguer son estime de soi...
(J'ai 5-6 pouces a tout casser. A côté de ça, une nana qui m'a rembarré obtient plus de 100 likes pour une photo d'elle prise par son compagnon actuel. Alors qu'avant elle était aux 5-6 likes max également. Mais on ne parle pas de FB ici...)
Mais en dehors de Facebook, je ne les publie même pas spécialement, je fais ça avant tout pour moi.
Ce qui m'attriste, c'est que quand j'essaie de partager quelque chose de personnel, ça ne fait ni chaud ni froid aux autres.
Mes dessins, étudiant, suscitaient l'admiration (mais je n'ai jamais eu une copine qui soit venue vers moi pour autant...ou alors j'étais trop con pour ne pas l'avoir vu). Maintenant...c'est un effort, par manque de temps ou d'énergie.

En résumé, oui, j'espère un peu de validation, mais je "sais" qu'elle ne viendra pas. Je ne fais pas les choses en attente de ça mais ça me rend triste que jamais je n'obtienne une petite validation. Ne jamais en recevoir, c'est usant... C'est simplement perdre de la valeur sociale... Même si toute ma valeur ne vient pas de là, ça finit par miner la démarche d'aller vers les autres. Ou simplement de croire en soi...
Avoir fait de chouettes photo d'une carrière entre brume et soleil ne fera pas que je me réjouisse de voir la quasi totalité de mes potes (pas si nombreux) dans une fête hier sur une publication Facebook (je n'en étais même pas au courant). Cette perte de valeur-là, elle fait très mal...

Laniakeo a écrit :je n' ai que rarement posté ce genre de photos sur FB. [...] J'ai 5-6 pouces

Salut,

D'après ce que je comprends de ton message précédent, lorsque tu postes tes photos sur un réseau social, tu obtiens des likes.

Il y a donc bien des gens qui apprécient. Qu'en penses-tu ?

J'en pense que ces personnes ne me connaissent pas et ne lisent pas. Elles déposent un like dans tous les contenus de leurs amis.
J'ai déjà laissé plusieurs fois des messages explicitement liés au suicide... pouce bleu...et c'est tout...

@Stéphane Ascoët merci pour ta réponse.
Non je n'ai pas un (ou plusieurs) modèle(s) arrêté(s). Ce serait même contre ma nature. Je me fais plein de scénarios virtuels en permanence, allant du succès au worstcase, par des chemins vraiment improbables (schémade pensée arborescente). Mais en dehors de ces films et du multivers, ma vie c'est du fuzzy logic, un bateau ivre... Ce n'est pas vraiment ce qui me réjouit. J'ai vécu comme ça 12 ans avant de rencontrer mon ex-femme. Ça n'a fait que du dégât. J'ai bientôt 50 ans, plus 20 ans. Si a 20 ans, ça peut donner des airs d'aventurier, à 50 ça s'apparente plus au SDF alcoolique. Qui malgré tout doit garder le cap (lequel?) pour ses 3 enfants.

En fait, je ne demande plus qu'à partager (dans les 2 sens. Oui j'aimerais de l'attention mais je peux en donner aussi) un peu de tendresse, de complicité. Visiblement ça m'est accessible au mieux avec WhatsApp.
Pourquoi est-ce qu'une présence physique occasionnelle m'est... refusée ? Impossible ? Inaccessible ?...?

(Réponse partielle : parce que les blessées de la vie, les seules que je touche (peut-être) le sont trop pour s'investir avec moi. Même quand les mots "dépendance affective" ne résonnent (ou raisonnent, finalement) pas trop...
Même si je n'en avais pas, ça fait 3 ans que je n'ai plus touché quelqu'un autrement que via poignée de main ou petit bisou (en dehors de mes enfants). Ça fait du dégât (ou du dégoût, disait mon correcteur))

Laniakeo a écrit : ↑13.09.24 Suite de la tartine: je pense avoir identifié ce qui m'empêche d'agir: le côté vain répété par expérience.
[...]
Le souci est que dans le réservoir de relations que je me crée, toutes ces situations se répètent inlassablement. J'y trouve essentiellement des femmes qui me plaisent, mais qui ne sont pas dispo pour moi (que j'aie l'illusion de leur plaire ou même pas).
J'ai l'impression que la répétition de cette expérience -sans jamais rien en retirer- fait que je me protège "inconsciemment"

En gros tu es un AFC et un AFC "attardé" car ta femme a mis ta vie en pause, comme tu l'as constaté toi-même, tu as physiquement cinquante ans, mais vingt dans la tête...

Je ne fais pas fuir les gens (femmes inclues).[...]

Il m'est aussi difficile d'aborder les gens avec mes propres sujets. En photo nature, si je suis content de moi pour une image, elle existe déjà qqpart sur facebook et "personne" ne mesure la difficulté/rareté de la photo. Oui, "c'est magnfique, t'as du talent c'est genial" mais en vrai derrière "bon ben c'est une image, qu'est-ce que tu veux que ça me fasse, ton piaf dans la brume?"
Bref, comme dirait l'autre "encore un matin, un matin pour rien"
Idem avec l'astronomie. Idem avec le dessin, le piano, ... (et si je continue, on voit même Juste le gros solitaire, il ne manque plus que la tour Eiffel en allumettes)
Je ne comprends pas pourquoi ce qui vient intrinsequement de moi n'arrive pas à créer d'accroche. Ca fait que je n'invite pas volontiers chez moi.

Comme tu l'as écris toi-même, tu as grandi dans une certaine société, et là tu te réveilles dans une autre... il est sans doute de plus en plus difficile de se faire remarquer par ses réalisations (on se rapproche aussi du débat sur "pourquoi les femmes ne sont plus attirées par les geeks") tant les gens sont surchargés d'activités et d'informations. Et idem sur le Web. Il y a exactement vingt ans, je commençais à mettre des photos sur Flickr (https://www.flickr.com/photos/stephaneascoet) et même s'il y avait déjà pas mal de monde dessus, on pouvait encore se faire un peu remarquer (et pourtant mes photos sont majoritairement plutôt "informatives" que artistiques). Mais voilà, vingt ans plus tard, tout le monde fait des photos, les diffuse partout, et il faut être expert pour différencier celles prises avec automatismes, retouchées avec des filtres encore plus automatiques voire 100% générées de celles prises en tout manuel au bout d'une longue attente depuis un affût... donc c'est assez mort pour avoir une reconnaissance de ce côté là, à moins de faire partie d'un club ou chacun va s'encourager mutuellement. Mais tu ne parles pas de tes enfants? Pourquoi ne prends-tu pas plaisir à partager tes passions avec eux ? Le geeks que sont ma sœur et moi, presque de ta génération, ont appris et partagé ces choses avec leurs parents, avec de saines émulations et compétitions qui faisaient grandir tout le monde. Oui, je sais, les enfants de maintenant ne sont plus les mêmes...

rire (sans forcément humilier), ... même si pour le moment, je reviens inlassablement à parler... boulot (le seul lieu où il se passe +/- qqch dans ma vie. Forcément: en 8h par jour, ca serait dommage sinon).

Ben c'est loin d'être le cas de tout le monde, donc c'est déjà bien ça

AFC est peut-être (carrément) un peu réducteur, mais sur le fond, ok , on dira que pendant 12 ans de mariage, j'ai considéré les choses plus acquises que ce qu'elles n'étaient (avec mon ex) ET je n'ai pas spécialement cherché à séduire d'autres femmes.

Ce qui est vraiment frustrant c'est que je ne vois pas la dimension séduisante chez mes amis divorcés à nouveau en couple. Il y a des points communs, oui: la vie sociale (que je n'ai pas spécialement). Mais franchement, je ne sais pas ce qui est attirant chez une femme de leur part (sans jalousie, c'est vraiment sincère).

Je passe du temps avec mes enfants (enfin, j'essaie) et j'essaie d'avoir des activités avec eux et pour eux. Ils me font découvrir des jeux de société et surtout leur aisance avec ca (même si c'est plutôt un truc de mon ex) et de mon côté, j'essaie plein de choses créatives, allant de la musique, à la conception de modèles 3D en co-creation avec eux, leur faire découvrir un max de choses (observer au microscope, telescope des trucs qu'ils auront eux-mêmes trouvé, ...), le dessin quand je peux et que j'en ai le mood, la cuisine (aussi pcq c'est une nécessité et pcq c'est un plaisir facile).
Je le dis avec une pointe d'amertume, mais même si ça compte beaucoup pour moi, ce sont quasiment les seules personnes réceptives à ça. En dehors peut-etre de certain(e)s collegues, dont je ne sais pas jauger le degré d'intérêt entre "tu me saoules mais je souris poliment" et "purée, il est trop génial ce mec" (collegues h/f). Mais curieusement, le positif, je ne sais pas quoi en faire. C'est du savoir-faire, savoir-être, mais manifestement, ça n'est pas une accroche pour faire du lien social... J'accepte bien sûr ce positif, mais c'est comme s'il remplissait un verre plein alors que je voudrais remplir le verre vide à côté.

Quand j'ai quitté mon job tout à l'heure, j'étais presque en larmes au volant, de devoir rejoindre ma solitude.
"Quiet when I'm coming home and I'm on my own
I could lie, say I like it like that, like it like that"
(Billie Eilish)
Mes enfants me manquent, c'est à peu près tout ce que j'ai comme compagnie sincère. Le passage de "envahi par mes gosses" au silence "plus assourdissant que des mots" m'est vraiment difficile. J'en perds toute certitude sur l'intérêt d'être encore là... La seule vraie raison qui me maintient, c'est justement mes enfants: je n'imagine même pas leur souffrance indélébile ...et la manipulation qu'en ferait mon ex (en plus d'hériter elle-même de ma maison (la maison est encore en indivision) et de dilapider cet argent à son sempiternel égocentrisme).
Donc, je reste, mais par nécessité et en me bottant le cul. C'est pas facile de sourire dans le miroir, sans rien comprendre de cette solitude tout sauf désirée.
Oui, j'y reviens, le point commun des gens qui retrouvent une compagne, c'est la vie sociale au moins un peu épanouie. J'en fais une priorité dans toutes les merdes qui occupent mon temps. Mais sans aucun succes et les choses ne vont pas en s'améliorant (confiance en soi s'effondrant en parallele). Alors oui, l'AFC, il est conscient que ca peut One-Itiser, mais ... ça c'était avant. Là, j'en suis à me dire "ça ne marchera jamais, mais qui sait, sur un malentendu..." en étant en mode "j'ai rien à perdre: c'est déjà perdu". La différence entre l'humour et le sarcasme est faible, mais c'est là où tout se décide: l'intention.
Et si je m'investis dans l'intention, jusqu'à présent, ça finit mal pour moi et dans l'indifférence autour de moi.
Je fais mon Calimero peut-être, oui. Mais là, j'y arrive pas...
J'essaie de me dire que beaucoup m'envieraient ce temps pour moi. Et de m'imposer des activités de ma todo list "plaisir". Mais le coeur n'y est pas...

(Et au fait, merci du temps que vous passez pour moi )

Je ne pense pas qu'il en ressortira plus de ce forum que ce qu'on a identifié : une trop grande dépendance au regard des autres et les signes d'une dépression... à toit de te faire aider par un professionnel...

Je suis déjà passé en thérapie quelques fois. A chaque fois, "monsieur, yaka, sans jamais évoquer le côté affectif". Sans doute pcq je débarque avec un trop gros sac.
Mais en effet, si JE ne me bouge pas le c.l, personne ne le fera pour moi. C'est dans le mouvement que ça changera. Sauf que je me pose trop de questions sur quoi (encore) faire.
Ces 3 semaines-ci, j'ai trop à faire pour envisager des sorties type rencontre (sous quelle forme je ne sais pas).
Au boulot, gros event avec autour de 200 personnes. Je ne me suis finalement pas senti plus c.n que les autres, et voir des gens m'a fait du bien, même si y'avait rien de personnel... demain, par contre, je serai face public. J'essaie de me conditionner.

Côté coaching, j'ai pas les moyens pour (objectivement).
Mon problème est certainement d'acquérir de la valeur sociale auprès "des femmes", et de ne pas en perdre vis a vis de moi-même (en gagner, ça serait meme mieux...). Pour ça, ça se fait en gagnant cette valeur à tous niveaux, et en particulier hors milieu pro.
Je n'ai pas la tête a chercher des activités sociales en ce moment (stresses boulot et divorce), le temps même pas une semaine sur deux hélas. Donc a part serrer les dents et sourire,. j'ai pas beaucoup d:alternatives.

Si passer d'AFC à PUA artificiellement ne me paraît pas acquis, gagner de la valeur sociale est une démarche qui me semble toute aussi difficile, peu importe en quelle durée.