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Posté : 13.01.06
par lohloic
Stingo, j'ai un tout petit peu l'impression de me répéter là mais bon allons-y quand même... Tout ce que j'ai dit, c'est que JOUER au Player quand on l'est pas, c'est prendre le risque de se faire griller en tant que fake.
C'est comme le peacoking, c'est tellement exagéré que ça dit clairement : "je suis faux", et c'est ça qui attire, le fait que tu n'ai aucun complexe à faire un truc faux parce que tu sais que tu le fais bien.
Un peu comme les openers bidons, si tu le fais bien la fille se dit que tu dois avoir une sacrée assurance pour ne pas avoir peur du rateau en gardant un aplomb impecable avec la pancarte "player" écrit en gros sur ton front.
Evidemment je suis d'accord avec toi puisque je fais de même concernant les openers (le peacocking je vais m'y mettre bientôt je pense, pour tester un peu). Je vais résumer mes propos : plutôt que de jouer au PUA, mieux vaut l'être. Plutôt que de faire comme si le Game était naturel, il doit le devenir.

Evidemment que je suis d'accord avec toi : quand c'est tellement gros que la cible voit clairement que c'est faux, que c'est un rôle, ça l'intéresse, mais quand tu joues un rôle et que tu le joues mal, c'est mauvais... Si on joue Roméo & Juliette au ciné et que les deux acteurs sont à chier, qu'ils sont vraiment nuls, tu vas pas rester jusqu'à la fin du film. Là c'est pareil! Un bon Game, à mon sens, doit être naturel.

J'espère m'être fait comprendre cette fois-ci. :wink:

Amicalement, L.

Posté : 14.01.06
par Electrik
Salut, ton post est intéressant


Cependant, je ne suis pas d'accord avec tout.

Tu sembles différencier caractère et personnalité, et selon toi, la personnalité devrait prendre le pas sur le caractère. Il s'agirait d'un combat rude que tu mènerais contre toi-même, afin de faire taire ton caractère. Ben moi je pense que notre personnalité doit se forger en prenant notre caractère comme base.

Pour prendre un exemple

Je suis plutot réservé, c'est un caractère, et j'ai un certain gout pour la solitude. En groupe, je ne peux pas parler tout le temps, j'ai parfois besoin de me taire et d'être tranquille. Bon ben, je suis obligé de prendre en compte ce paramètre, ce qui ne m'empêche pas de m'intéresser aux autres, de rigoler avec, mais je le fais sans renier mon caractère...

C'est parce que le comportement individuel est affecté par les émotions (joie, tristesse, colère, peur, surprise, dégoût) qui peuvent modifier les conditions de réception d'un message.
+1

Et quoi qu'on fasse, les émotions guident TOUJOURS nos actions. Se référer à l'étymologie du mot: Emotion ==> Emouvoir ==> mouvoir ==> latin "movere", auquel on ajoute le préfixe "ex" (en dehors de). Le principe n'est pas de refouler ses émotions, mais d'en trouver la signification afin d'y réagir de la meilleure façon...

Posté : 15.01.06
par lohloic
Tu sembles différencier caractère et personnalité, et selon toi, la personnalité devrait prendre le pas sur le caractère. Il s'agirait d'un combat rude que tu mènerais contre toi-même, afin de faire taire ton caractère. Ben moi je pense que notre personnalité doit se forger en prenant notre caractère comme base.
Notre caractère est invariable, on ne peut y échapper, on ne peut pas non plus le modifier. Quant à notre personnalité, elle est le reflet de notre Moi, qui englobe notre caractère. Donc quelque part notre personnalité ne peut pas prendre le pas sur notre caractère, sauf si on renie notre caractère, notre essence même, et qu'on tente de se forger une personnalité qui n'est pas la nôtre. Ce qui revient il me semble à jouer un rôle en société, à mentir aux autres voire à soi-même...

Pour appuyer ce que je viens de dire, je conseille vraiment d'aller sur ce lien : http://www.uqac.ca//Classiques_des_scie ... intro.html (juste le I] Définitions pour le sujet qui nous occupe).

Re: Pour ceux qui pensent ne pas pouvoir y arriver

Posté : 04.03.06
par Azro
Azro a écrit :
Le mot "personnalité" vient du latin persona qui désignait, dans le théatre romain de l'Antiquité, le masque du comédien, le visage qu'il présentait au public. Ce mot est à l'origine de la premère définition de la "personnalité", c'est-à-dire l'aspect extérieur d'un individu, la manière dont il est perçu par les autres et la façon dont il les influence. Mais derrière le symbole du masque, on mesure toute la complexité de la problématique de la personnalité : la personnalité, c'est tout à la fois ce qui est montré (le masque qui est montré au public) et ce qui cache (le masque qui cache la personne réelle qui est en dessous).
Au coeur même de la personnalité nous trouvons donc cette dialectique du montré et du caché, de la présence et de l'abscence, qui recouvre peu ou prou la distinction que l'on peut opérer entre le caractère et la personnalité.
La personnalité serait la totalité mentale vue du dedans, le caractère serait la totalité mentale vue du dehors. On peut élargir cette distinction et voir aussi dans le caractère ce qui, dans l'homme, "est antérieur à son histoire, sous-jacent à cette histoire, ce qui est solide, permanent, résistant au changement" (Le Senne). La personnalité, quand à elle, dépendrait non seulement de notre caractère inné mais aussi de notre éducation, des influences qui ont agi sur nous, des évènements de notre vie qui ont contribué à nous modeler.
N. Aubert, Personnalité et comportement, Management, aspects humains et organisationnels, PUF coll. "Fondamental", 2002.
La personnalité nous permet donc de mettre en avant nos qualités, ce que l'on veux montrer, et mettre en retrait nos défauts, ce que l'on veut cacher. Plus votre personnalité est forte, et plus elle prend le dessus sur votre caractère, jusqu'à, parfois, le faire totalement disparaitre aux yeux des autres : Il ne s'agit pas de refouler ses émotions, mais de les CANALISER. C'est donc une arme fatale qui est en notre possession à tous, vous et moi, le petit AFC du coin, et le PUA qui attire l'attention de toutes les HB10. Le PUA a autant (si ce n'est plus) de défauts que vous, mais il a appris à les mettre en retrait pour ne montrer que du positif. A vous de faire pareil. C'est aussi simple que ça !
Edité

Posté : 06.03.06
par Beholder
Bien faire la différence entre réalité naturelle, physique et culture.

Il est impossible de "vraiment", "réellement" devenir un PUA ou être un AFC d'ailleurs, c'est juste un nom qu'on colle à un certain nombres d'actions, un certain type de personallité, certaines activités...
Pratiquement tout ce que vous faites ici sur FTS ou dans la vie est culturel, donc c'est une certaine culture avec laquelle vous jouez... et tant mieux d'ailleurs c'est ça qui est marrant avec la culture, c'est que son contenu est pas vraiment réel, n'est qu'abstraction, idées... Les humains n'ont de cesse que de "colorier" des activités de base avec la culture, se servant d'objets ou de mises en situations (scénarios) pour augmenter leur plaisir sexuel par exemple... Tout se mélange.

Par rapport au jeu, vous commencez débutants, puis vous progressez. Au début, peu de connaissances, à la fin, de bien meilleures connaissances. Pourquoi la séduction serait-elle différente. Une personne qui se dit "PUA" est juste très douée au JEU de la séduction. Pas besoin d'être idéaliste ou de s'y croire.

Alors je pense qu'honnêtement il faut pas trop se tracasser avec les statuts, les idéaux, les objectifs, et "jouer" avec cela, sans se prendre la tête, sinon est-ce que ça en vaut bien la peine?
Les seules choses réelles, ce sont les conséquences en actions véritables de ces idées culturelles. Un peu comme un plan qui servirait à construire une maison.

Posté : 06.03.06
par Kayiss
Il est indéniable que chacun de nous cache souvent quelques traits de son caractère, volontairement ou pas, il est sur que notre caractère change selon qu'on est face a ses parents, ses amis, sa copine ou des inconnus. mais cela nous amène a la question : Quel est notre réel "moi", et quel relation ce dernier a avec le moi affiché. Dans un sens le masque qu'on porte selon les situations represente une concéption que l'on s'est faite de nous même , le role que l'on tente au mieux de jouer en prenant en considération le contexte (la scène) l'entourage humain(le public) et ceci en exploitant notre cappacité plus ou moin grande a faire parraitre ce rôle crédible. Ce masque est notre plus réel moi, celui que l'on veut étre. Donc au fond notre concéption de nos roles devient une seconde nature et fait donc patie integrale de notre personnalité ce qui fait que dire qu'une personne est vrai ou qu'une autre est fausse est infondé je trouve.

Posté : 06.03.06
par mojoman
C'est la grande théorie sociologique des "rôles" et des "attentes de rôle". En devenant un player, nous jouons un rôle, mais sans perdre notre caractère pour autant.

Maintenant "jouer un rôle", c'est comme au théâtre, jouer correctement son rôle requiert la maîtrise d'un certain nombre de compétences. Sinon, effectivement on passe pour un "fake". Mais essentiellement il s'agit ici de jouer un rôle, et qui plus est un rôle qui se joue souvent au second degré : dès l'introduction, la fille a capté qu'elle a affaire à un player, mais elle "joue le jeu", parce que ce type est rigolo et ça change de l'AFC qui, contrairement au player, se contente de suivre les inclinaisons auxquelles le porte son caractère.

Ceux qui pratiquent un métier de la scène, qu'il s'agisse de théâtre ou de musique, savent à quel point l'aspect "développement personnel" est important. Certains défauts sont rédhibitoires : à moins de les corriger, impossible de "jouer un rôle" correctement. La psychologie comportementaliste ou l'école de Palo Alto sont des écoles scientifiques d'altération du caractère : les comportements non souhaités peuvent être corrigés au moyen de techniques qui ont fait leurs preuves.

L'objectif de "the game" envisage, me semble-t-il, le développement de la même manière. On nous explique le "rôle à tenir", celui du PUA, ainsi que les étapes à suivre pour parvenir à le tenir. Dans certains cas, il s'agit d'acquérir certaines techniques (les routines, le patterning, les negs, etc.), dans d'autres il s'agit de renforcer sa confiance en soi.

Si en cours de route notre vision des choses (et notamment des femmes) change, rien de plus normal. Il me semble avoir lu dans plusieurs ouvrages de psychologie que nous fonctionnons au moyen d'une "représentation" plus ou moins simplifiée de la réalité, pas de la réalité elle-même. Cette "carte" que nous nous faisons change au gré des phénomènes de rétroaction entre nous et la réalité. L'intensité des altérations sera déterminée par notre ouverture aux rétroactions et notre capacité à nous remettre en question, i.e. à modifier notre représentation de la réalité.

Posté : 06.03.06
par mojoman
Pour revenir à ce que disait Kayiss, il me semble que les sociologues ont effectivement étudié ce phénomène. Indépendamment de notre caractère ou de notre personnalité, nous jouons plusieurs "rôles" dans notre vie : dans le milieu professionnel, avec nos amis, avec des inconnus, avec notre famille, avec les femmes.

Player est juste un autre rôle que nous devons apprendre.

Maintenant, les sociologues ont également mis en évidence des "attentes de rôle" de la part des gens avec lesquels on interagit : nos collègues s'attendent à un certain comportement de notre part. Si nous nous mettons à nous comporter comme avec nos amis, cela peut les dérouter. Le rôle de player est en conflit avec certaines attentes de rôle, il est donc inévitable que l'adoption des techniques de FTS amènent à des frictions avec l'entourage le temps que les adaptations soient digérées. Ce que nous changeons, ce ne sont pas seulement nos rôles, mais également les attentes de rôle de nos interlocuteurs(trices).