Yo' !
TheMista a écrit :Keep the fait and hold on listening reggae music cause it's the good vibe to be awesome in this f*cking life!
Merde.
En fait, je dis mother fucker huit fois par phrase, mais j'suis pas bilingue pour un penny. J'ai dis ça parce que ça me faisait penser à pénis, mais on s'en fout. Mais quand j'y ai pensé, j'ai rigolé un p'tit coup, j'avoue.
Mais j'apprécie ta venue bonhomme.
Faut aussi que j'arrête de nommer bonhomme tout le monde. Surtout les mecs qui ont cinq ou six piges de plus que moi.
Mais j'aime renverser la logique. Juste pour emmerder tout le monde.
Bon, ça a l'air de vous avoir plu, le gros pavé sur mon enfance. J'comprends pas pourquoi.
Vous faites chier. Quand j'écris des trucs cools, j'ai une note ou deux, et quand j'vous chie une bible sur l'histoire normale d'un môme normal, j'ai cinq notes d'un coup. Merde quoi.
Donc si ça vous plaît, on continue !
Après les années bouboule, les années succès.
Enfin, c'est vite dit.
J'ai peut-être eu un peu de succès.
Mais j'sais pas pourquoi.
Enfin, si. Un peu.
J'ai discuté avec une ex. Y'a quelques jours.
Elle m'a balancé qu'elle voyait en moi une transgression. Un gros Fuck à la société.
J'ai pas capté sur le coup. Une transgression, moi ? Mais … Hein ?
En fait, j'y ai réfléchi. Et je crois qu'elle a raison. J'ai les cheveux un peu longs. Mais pas trop. Enfin, j'crois. Je crois que j'suis différent. Pas dans le sens du mec qui se la pète, en croyant qu'il est au-dessus. J'suis pas au-dessus. J'suis à côté. De la plaque. De la vie. De tout.
Un électron libre, qui s'en fout un peu de tout. Un idéaliste, c'est un peu moi. Finalement, je pense pas être intelligent. C'est juste que comme je me fous de tout, j'ai du temps pour penser.
Du coup, quand je parle aux filles, avec mon petit sourire, surplombé par ma chevelure sombre, je crois que ça plaît. Je suis un peu la version abrutie du brun ténébreux.
En ce moment, c'est calme avec les demoiselles. Depuis que j'ai pas pu conclure avec S., je crois que le moral est parti aux Bahamas. C'est cool les Bahamas.
Mais au final, je crois que je me suis juste emporté.
Je me demande pourquoi mes histoires sentimentales passent jamais la semaine.
On a tous un rêve. Un truc qu'on voudrait. Plus que tout.
Certains vont dire la paix dans le monde. Mais merde, on pas à Miss France ici.
D'autres, sans l'avouer, penseront à une grosse montagne de billet. Ou à un harem de bombasses.
Moi, le seul truc que je veux, j'crois que c'est juste trouver une demoiselle avec qui je serais bien.
Alors je chiale, je prie pour la trouver.
Mais quand je crois la trouver, je suis face à un précipite.
Je suis un môme, qui n'est pas préparé à obtenir ce qu'il veut. Et quand je suis face à ce que je veux, je brûle un fusible.
Et je la perds.
Et je regrette.
Cercle vicieux de merde.
C'est ça grandir. C'est voir si l'on a ce qu'on désire quand on est devant. Et pas quand on l'a perdu.
On se rend compte de la valeur de quelque chose quand on le perd.
Quand j'étais petit, j'avais un copain. Il s'appelait Amir. Il était cool.
On jouait à la PlayStation ensemble, c'était cool. Il était Iranien j'crois. Quand j'étais môme, tous mes copains étaient d'origine étrangère. J'sais pas pourquoi.
Pourtant, j'aime mon pays, j'aime la France.
Mais j'crois que je l'aime pas assez pour fermer les yeux devant les trucs qui m'insupportent, mais trop pour pas oser le dire.
Bref.
Un jour, Amir, il a déménagé, à cause du travail de son père. Et il a promit de m'écrire. Je lui ai laissé mon mail.
Et puis, j'ai eu un mail, une semaine après.
J'ai répondu.
Et puis plus rien.
Et puis j'ai pleuré. Parce que j'avais perdu un ami.
Et parce que j'avais pas de PlayStation chez moi.
On était à l'école Amir et moi. En CE2. J'avais d'excellentes notes, contrairement à maintenant, où je ne suis plus capable de fournir un travail de qualité. Mais Amir, il avait que des sales notes.
Mais il souriait. Il avait huit sur vingt, il était content. Parce qu'il voulait s'améliorer.
Moi, j'avais vingt. Ou dix-huit. Une fois, j'ai eu treize. J'ai passé la journée à me plaindre.
Amir, il osait rien dire, il avait pas treize. Mais il était plus intelligent que moi. Plus compréhensif. Meilleur.
Lui, il osait pas me dire qu'il fallait que je ferme ma gueule. Alors je continuais à ouvrir mon claque-merde. Pour des jérémiades à la con. Alors qu'au fond, j'avais pas la légitimité pour ouvrir ma gueule.
Il m'encourageait même. Putain. Quel mec bien.
Et puis un jour, j'ai plus eu de ses nouvelles. Dans notre amitié, c'est lui qui tendait le bras. Moi, j'étais qu'un con qui se plaignait. Mais lui, il tendait la main, pour qu'on soit copains. Il se donnait du mal pour pas se lever et me coller une beigne.
Je l'amir. Heu … Je l'admire. Putain, je m'étais interdis de faire des vannes merdiques.
Et quand tu perds un ami. T'es mal. T'as les boules.
Je viens d'apprendre que la soeur de Céline Dion chante. De l'Edith Piaf en plus.
J'aime pas Edith Piaf. C'est politiquement incorrect de dire qu'on aime pas Edith Piaf.
Ca fait petit con qui respecte pas les ainés. Je respecte mes ainés. Mais ceux qui le méritent.
J'aime bien Gainsbourg. Louis Armstrong. Sam Cooke. Bob Marley. Les Beatles. Sauf Harrison. Qu'il retourne gémir sur sa Guitare.
Mais Piaf, ça passe pas. J'aime pas les gens qui disent qu'ils aiment quelque chose juste parce que c'est correct d'aimer. J'respecte largement plus les gens qui disent que les Beatles, c'est juste les Justin Bieber des sixties, que ceux qui disent qu'ils aiment juste pour avoir l'air cool.
Enfin, du coup, j'aime pas Piaf.
Bon, je vais me faire snobber, je vais me faire prendre de haut, peut-être par des mecs avec une grosse réputation, j'en sais rien, mais je m'en fous. Il y a deux types de gens dans la vie. Il y a ceux qui vont aller écouter l'avis des autres, et ceux qui vont se forger le leur.
Donc le mec qui va venir me dire "Ah non Raven, Piaf, c'est un monument sacré de la chanson française, voyons. Tu peux pas dire ça. Petit con", évidemment, je vais répondre ça :
"N'essaye pas d'imposer ta vision. Tu as le droit de penser ça. Tu as le droit d'avoir l'avis du bobo' politiquement et culturellement correct. Quand j'écoute ça, ça me donne envie de prendre une aspirine. C'est comme ça, et j'peux rien y changer. Je n'ai pas envie de mentir".
J'aime bien me faire mon avis sur la vie, avant d'écouter celui des autres.
J'aime bien les Africains. Dans le Village où je suis né, être africain ou maghrébin, c'est déjà être la moitié d'un terroriste, ou d'un profiteur. Ca m'énerve.
J'aime bien les noirs, les arabes. Ils sont simples, emplis d'amour. Je sais, comme ça, j'ai l'air d'un putain d'idéaliste, qui veut défendre les étrangers, gentil petit gauchiste.
Ouais, j'sais pas. J'aime pas la gauche. Des gros avec des costards, qui sortent de l'ENA, et qui veulent te faire passer ça pour une figure populaire. Le gouvernement représentatif, je sais même plus ce que c'est en fait.
Mais bon.
J'aime bien les noirs et les arabes. Ils ont cette hospitalité primaire. C'est positif. Pour moi, c'est garder son humanité. Son amour.
On retient souvent les pamphlets bien vachards, plutôt que les éloges.
Du coup, pour cent personnes qui admirent le peuple à la peau ébène, ou le peuple des hommes des déserts (Ca a de la gueule dis comme ça hein ?), il doit y avoir un mec qui ne les supporte pas. Mais lui, il ouvre sa gueule plus fort que les cent autres.
Mais bon. Si t'ouvres ta gueule et tu dis que tu es tolérant. Même les mecs qui crachent à la gueule de tes valeurs, tu dois les respecter. Je ne dis pas aimer. je dis respecter.
Mais bref.
Et puis, un jour, j'ai compris que j'avais un problème.
Soit j'aimais trop.
Soit j'aimais pas.
Mais la conséquence de ces deux extrêmes est la même.
Tu finis seul.
Ca te fait chier, hein, Raven ?
Oh, ta gueule.
Quand tu aimes trop, t'as l'air d'un mort de faim. Enfin, j'crois. Ca me fait chier. Se fabriquer une image de mec qui s'en branle, qui a besoin de personne, ça m'emmerde.
J'ai besoin de demoiselles pour me construire.
J'ai besoin de demoiselles. Juste besoin.
Je peux pas être seul.
C'est comme ça.
Dans cette société de merde, si t'as besoin de quelqu'un, t'es pathétique.
Non.
C'est faux.
Archi-faux.
Autrui, c'est ta conscience qui se réfléchit. C'est tout.
On a besoin des autres.
Sans les demoiselles, ma vie est moins amusante. Et oui, je suis un mort de faim, un minable parce que je l'avoue. Tandis que d'autres, ils baisent comme des porcs, ils ont pas besoin des femmes. Tant mieux pour eux.
J'espère juste être heureux un jour.
Quoique j'aimerais bien quand même pas mal baiser d'ici là.
C'est un peu ça ma philosophie de vie. Enfin, j'crois. D'un coup, je suis plus très sur.
On parlait de quoi déjà ?
Sinon, j'aime pas assez, quelque fois.
Je me moque de ce qui se passe. Je m'en fous tellement.
Si je pouvais, je passerais mes jours à regarder les nuages, en mangeant des choses que j'apprécie, avec les gens que j'apprécie.
J'aime pas Paris.
Paris, c'est un peu notre Babylone quoi.
Ouais, je sais que je fais chier.
Voir l'étalage de l'argent, à côté de la misère.
Une capitale inhumaine, des cités de béton. Pas d'âme.
Mais je veux pas faire d'amalgame.
Paris, c'est la ville de lumière. On y ressent l'activité, la vie.
En fait, j'aime bien Paris.
Tant que j'y vis pas.
Je suis lent. Trop lent pour la vie parisienne.
J'ai peur de la vérité. C'est comme se trouver nu devant la foule. Et comme j'étais obèse gamin, ça m'a longtemps bloqué. Mais maintenant, j'arrive me monter tout nu, même devant des mecs. Ca soulève d'autres débats ça. Je crois même que j'ai un côté exhibitionniste. J'adore voir ma peau. C'est la vie, à l'état pur.
J'adore pisser dans les lieux publics. Et y baiser, aussi.
Merde. La vie n'est pas compliquée.
Dans mon esprit, ça devrait être simple.
Tu nais. Tu apprends. Tu te nourris, tu joues, tu te bats, malheureusement. Tu survis, tu te nourris, tu somnoles. Tu rêves. Tu vieillis. Et tu as des fils.
Tout simplement.
La vie, ça devrait être paisible.
Mais c'est pas le cas.
Société de merde.
Okay, j'suis un idéaliste. Une fois, j'ai demandé à une none si elle avait jamais baisé. Elle m'a dit qu'elle était mariée à Dieu. Je lui ai dis "Et alors, donc vous l'avez encore jamais vraiment fais ?", j'avais l'air con j'pense.
Merde, il est 2h35 du matin.
Quand j'étais petit, j'aimais bien être d'accord avec les gens. Un jour, un mec a dit un truc méchant sur moi, et j'ai dis "Tu marques un point", j'étais à la cantine.
J'aurais du dire "Je vais te foutre un majeur dans le cul, et pas pour un massage prostatique, t'amener chez moi, et faire de toi ma pinata sonore enculé !", mais j'ai pas eu le courage.
Je me suis toujours demandé comment serait ma vie si je pouvais prendre le corps de quelqu'un d'autre.
Mais au final, je m'aime bien. Même si je suis un peu con. Un peu attardé. Que je m'émerveille devant les couleurs comme un gosse.
Mais Dieu m'a fait comme ça. Et même si je lui crache à la gueule, je crois qu'au fond, il est plus tolérant que moi. Sinon il m'aurait filé le choléra.
Je crois que j'ai une paire de chaussures, mais je l'ai juste pas trouvé.
Mais j'y songerais demain.
Je crois que j'ai besoin de sommeil.
Et d'aimer une demoiselle.
Promis, demain, je vais me trouver une demoiselle à aimer. Je vais la voir, la kidnapper. L'emmener chez moi, et tourner autour d'elle avec un grand sourire. Et soit elle se moquera de moi. Soit elle tournera autour de moi.
Et puis on finira par faire l'amour.
Et Dieu, à ce moment, je te dirais surement merci.
Et aussi :
"Putain. T'as pas honte, espèce de voyeur !"
T'es un peu comme un ado' en fait. T'as jamais touché une femme, mais tu mates les autres le faire. Sauf que toi, t'as un truc plus puissant que l'ADSL.
Je crois que je dois aller dormir.
Allez.
A demain.
J'espère.
Si Dieu n'est pas tenté de me foudroyer cette nuit.
Si demain j'écris rien, appelez les Boudhistes, et dites leur qu'ils ont la bonne religion.
Et dites-leur que Piaf, c'est de la merde.
Non, j'rigole.
T'emporte pas, petit snob.
Je dors déjà.
j'espère qu'il fera beau demain.
Raven.