Oui, en fait je veux surtout me détacher d'un univers fictif. Et également supprimer le reflexe pavlovien.
Tu as également raison quand tu dis qu'il y a un problème quand on ne peut plus jouir avec sa copine sans penser à une scène porno (d'autant que la fille n'y est pour rien).
Je refléchis pas mal au sujet en ce moment et suis tombé sur l'article suivant :
« DANGERS DE LA PORNOGRAPHIE »
Supplément au CPDH Actualités N° 48 – Mars 2005
Depuis le 03 mars 2005, soixante-six personnes sont jugées à Angers dans une vaste affaire de pédophilie et d'inceste. Les 39 hommes et les 27 femmes renvoyés devront répondre d'infractions criminelles ou correctionnelles concernant 45 enfants, âgés de 6 mois à 12 ans au moment des faits, prostitués et abusés parfois par leurs parents ou leurs grands-parents.
Dans ce contexte noir et sordide on peut se demander si l’impact de la pornographie toujours plus envahissante n’aggrave pas des situations déjà malsaines. A ce propos vous trouverez ci-dessous différentes enquêtes et articles mettant en évidence l’effet dévastateur de la pornographie.
Les jeunes et la pornographie
France - À la suite des différents rapports officiels qui ont mis en lumière l'impact négatif des programmes pornographiques sur les mineurs, le CSA a souhaité disposer de données scientifiques sur ce sujet sur lequel on ne disposait pas jusqu'alors de données épidémiologiques fiables. Une grande enquête a donc été lancée entre mars et mai 2003 auprès d'un échantillon représentatif de jeunes scolarisés de la sixième à la terminale de l'enseignement général, technique et professionnel de l'enseignement public et privé. Les élèves ont été sollicités pour remplir individuellement un questionnaire en présence d'un professionnel de santé ou d'un adulte référent. Jamais un échantillon aussi important de jeunes n'avait été réuni pour traiter de ces questions, au total, 16 833 élèves ont participé à l'enquête ESPAD 2003, mais seuls les élèves de la quatrième à la terminale (9 764 adolescents) ont été sollicités pour répondre aux questions sur la pornographie. Cette enquête apporte un certain nombre de réponses à plusieurs questions importantes :
Combien de garçons et de filles ont vu des images pornographiques durant les douze derniers mois ?
80 % des garçons entre 14 et 18 ans et 45 % des filles du même âge déclarent avoir vu au moins une fois un film X durant l'année passée. Si la majorité des jeunes ont vu quelquefois des films X, près d'un garçon sur quatre contre une fille sur cinquante en a vu fréquemment (au moins dix fois durant l'année).
Que pensent les garçons et les filles de ces images pornographiques ? L'opinion est bien différente selon qu'on interroge les garçons ou les filles. Les garçons expriment une opinion plutôt positive à l'égard de la pornographie (54 % disent que cela les amuse et les distrait, 34 % que cela leur plaît et 16 % que cela leur est utile), alors que les filles notifient leur aversion pour ce type d'images (56 % disent que cela les dégoûte, 28 % que cela les met mal à l'aise, 26 % que cela les choque).
Quelles sont les caractéristiques personnelles des jeunes qui regardent les films X ? Parmi les caractéristiques personnelles étudiées (consommation d'alcool, de tabac ou de drogues illicites, dépressivité, tentative de suicide, fugue), certaines s'avèrent plus importantes que d'autres. Chez les garçons, le fait de consommer régulièrement de l'alcool (avec comme critère de régularité, le fait de boire au moins dix fois dans le mois) et le fait d'avoir fait une tentative de suicide sont les caractéristiques personnelles les plus associées. Les garçons qui boivent régulièrement de l'alcool sont plus nombreux à être des spectateurs assidus que les autres (34 % versus 22 % regardent des films X au moins dix fois par mois, tout comme les garçons qui ont fait une tentative de suicide (43 % versus 23 % des " non-suicidants " regardent des films X au moins dix fois par mois. Chez les filles, le fait de fumer quotidiennement et d'avoir fait une tentative de suicide sont les caractéristiques personnelles les plus associées (attention, ici encore, ne pas conclure à une relation de cause à effet). Ainsi, les filles qui fument quotidiennement sont plus nombreuses à regarder des films X (35 % versus 21 % ont regardé plusieurs fois des films X, tout comme les filles qui ont fait une tentative de suicide (42 % versus 23 % des " non-suicidantes " ont regardé des films X plus d'une fois.
Y a-t-il un risque spécifique lié au fait de regarder des films X ? (On considère comme "spectateurs assidus", pour les garçons, le fait d'avoir regardé un film pornographique au moins dix fois dans l'année, pour les filles, le fait d'avoir regardé un film pornographique au moins deux fois dans l'année.) Pour les filles, le fait de regarder souvent des films X augmente très sensiblement le risque de faire une tentative de suicide ou de fumer quotidiennement et ce, quel que soit le niveau de vulnérabilité sociale, scolaire ou familiale et augmente aussi sensiblement le risque d'autres conduites (être violent, consommer de l'alcool, consommer du cannabis, faire une fugue). Pour les garçons, le fait de regarder souvent des films X augmente très sensiblement le risque de certaines conduites : par ordre d'importance, le fait d'être souvent ivre, de fumer régulièrement du cannabis, de faire une fugue, d'avoir des conduites violentes ou d'être souvent absent de l'école. Source La Lettre du CSA n° 178 - Novembre 2004
Les effets de la pornographie sur le cerveau sont comparables à ceux de l'héroïne
Etats-Unis - Des experts sur les effets de la pornographie dans la chimie du cerveau ont récemment témoigné lors d'une audition au Sénat américain. Le point central de la discussion a été de définir si la pornographie était protégée par le Premier Amendement [1] ou si elle devait être rendue illégale en tant que forme d'expression occasionnant une dépendance. Le psychiatre Jeffrey Satinover a décrit combien la pornographie ressemblait à la cigarette, notant qu'elle était un système élaboré pour provoquer un afflux d'opioïdes endogènes à l'intérieur du cerveau. Et d’ajouter « il est temps de cesser de considérer ces choses comme une simple forme d'expression. La science moderne nous permet de comprendre que la nature d'une dépendance à la pornographie est chimiquement similaire à une dépendance à l'héroïne ». Le docteur Mary Anne Layden du centre de thérapie cognitive de l'Université de Pennsylvanie a expliqué comment une image à caractère pornographique était comme pyrogravée dans la conscience : « S'il s'agissait seulement d'une substance occasionnant une dépendance, vous pourriez vous en débarrasser à n'importe quel moment de votre vie. Mais ce type d'images reste pour toujours dans votre cerveau. » Le docteur Judith Reisman, présidente de l'Institute for Media Education a lancé un appel au Sénat afin qu'il renforce la loi contre la pornographie et rassemble les informations pour connaître son rôle dans le passage à l'acte des criminels ». Selon Daniel Weiss, analyste des médias pour Focus on the Family, « les preuves présentées par les experts ont démontré de façon accablante les dangers de la pornographie ».Sources : Focus on the Family/ Top chrétien
Message d'un condamné à mort
Voici les déclarations d'un condamné à mort aux États-Unis, recueillies quelques heures avant son exécution (le 24 janvier 1989) par le Dr James DOBSON, Président de Focus on the Family.
Cet homme, nommé Ted BUNDY, avait agressé sexuellement et assassiné au moins 28 femmes. Il a reconnu que c'était la pornographie qui avait déclenché sa folie sexuelle meurtrière. L'idée généralement admise est que ces individus ou sont anormaux de naissance, ou le sont devenus à la suite d'une enfance malheureuse. Or, Ted BUNDY a expliqué, dans son interview, comme il avait « grandi dans un foyer merveilleux avec deux parents chrétiens attentionnés et aimants ». « Nous allions régulièrement à l'église, a-t-il ajouté, et il n'y avait à la maison ni jeu, ni tabac, ni alcool, ni bagarres ». Pour lui, le tournant a eu lieu lorsque, vers 12 ou 13 ans, il a par hasard rencontré la pornographie douce sur les rayons d'un magasin et, de temps en temps, grâce à des livres trouvés dans des poubelles, une pornographie plus dure (hard), plus pernicieuse, celle qui implique la violence sexuelle. Le processus une fois enclenché, c'est par étapes, graduellement qu'il en est arrivé à un comportement criminel. Ted BUNDY analyse très bien cette escalade : « une fois accroché à la pornographie – et je considère cela comme une sorte d'esclavage – je recherchais des sortes de matériels toujours plus violents, plus explicites, plus descriptifs. Comme pour la drogue, vous conservez une excitation insatiable jusqu'à ce que vous atteigniez le point ou la pornographie ne peut aller plus loin. Vous atteignez ce point ou l'on saute le pas quand vous vous demandez si le fait de passer à l'acte à ce moment-là vous apportera plus que le seul fait de lire et de regarder » .Après des années de lutte contre cette pulsion criminelle, s'appuyant sur des barrières établies dès l'enfance par son éducation, il a eu soudain l'impression que quelque chose s'était cassé net qu'il ne pouvait se contrôler plus longtemps. Ted insiste sur le fait qu'il était, au fond, une personne normale et menait une vie normale, qu'il n'était pas une brute ni un pilier de bars : « les personnes de mon genre ne sont pas des espèces de monstres-nés. Nous sommes vos fils, vos maris, et nous avons grandi dans des familles classiques. La pornographie peut atteindre et saisir brusquement un gosse de n'importe quelle famille aujourd'hui ... aussi attentifs que soient ses parents ». Il ajoute que c'est le cas de presque tous les hommes qu'il a rencontrés en prison, poussés comme lui à commettre des violences, et qu'une étude faite par le FBI lui-même sur les homicides en série fait ressortir un point commun à ces meurtriers à répétition : la pornographie. Enfin, tout en avouant qu'il avait mérité son châtiment, il ne peut cacher son amertume de voir cette société qui le punit tolérer cependant que les rayons des magasins soient pleins de ces choses mêmes qui envoient de jeunes gosses sur la voie qui l'a mené à cette dépravation, à ces crimes et finalement à la chaise électrique. « Ce qui me fait peur, et même m'épouvante, c'est ce que je vois à la télé. Les saletés qui entrent dans les foyers aujourd'hui n'auraient pas été montrées dans les spectacles pour adultes classés X, il y a vingt ans ». Archives de LLV
Notre avis
Alors que les informations recueillies dans ces enquêtes indiquent clairement que l'accès à la pornographie, est non seulement souvent associé à d'autres facteurs de trouble de la conduite, mais représente à lui seul un risque important pour l’équilibre psychologique, on peut s’étonner que l’appel, en octobre 2002, du président du CSA, Dominique Baudis n’ait pas été entendu. Il avait en effet demandé au Gouvernement de transcrire dans la loi française la directive européenne Télévisions sans frontières interdisant aux chaînes de diffuser des programmes « susceptibles de nuire gravement aux mineurs », en particulier lorsqu'ils comportent « des scènes de pornographie ou de violence gratuite ». L'examen d'une proposition de loi visant à imposer le double verrouillage des programmes violents et pornographiques à la télévision avait tourné court en décembre 2002 sans être soumise au vote des députés. Toutefois aux vues de la récente autorisation par le CSA du lancement de Pink TV (le 25 octobre 2004), la première chaîne homosexuelle française (diffusée sur le câble, le satellite et l'ADSL, avec des films gays et pornographiques), on est en droit de douter du fondement de la préoccupation du CSA pour le jeune public. Il serait peut être temps que le Conseil supérieur de l’audiovisuel qui se présente comme « le garant de la protection de l'enfance et de l'adolescence » (voir la délibération relative à la protection de l'enfance et de l'adolescence à l'antenne des services de radiodiffusion sonore. Assemblée plénière du 10 février 2004 et l’article « le CSA et la protection des mineurs disponibles par simple demande au CPDH) aide à la mise en place de réelles protections et garde fous pour le jeune public. Il nous parait urgent de passer d’une signalétique indicative à des mesures inviolables et sûres. De plus, le résultat de cette enquête nous conforte dans l'opération " Enfance et pornographie : osons dire la vérité ! " que nous avions menée avec "l'Alliance pour les Droits de la Vie" et "Famille Médias" et nous incite à continuer avec l'Observatoire "Enfance, violence et pornographie" mis en place depuis.