La flemme du Dimanche
Hier j'ai rencontré une espèce de
moi au féminin.
Donc oui, je reprends après une pause, parce que ce qui ne devais être que quelque textes sur un premier amour devient prise de tête, et ça sortira quand ça sortira. En attendant écrire ici me manque, donc ceci explique cela.
Bref.
J'ai donc eu en face de moi un être allumé, bilingue, qui peignait, qui avait du répondant, intelligente, qui savait en jouer, expressive et émotive.
Et franchement, ça doit faire au moins depuis Julia que je n'ai pas été surpris par une fille.
Depuis quelques temps, je suis comme qui dirait
blasé. D'aucun me répondrons,
man t'es blasé d'avoir baisé une fille et d'avoir reçus un peu plus d'une demi douzaine de turlutes dans ta vie?
Et je répondrais avec cette arrogance idéologique qui me caractérise:
Oui.
Ce serait trop long de vous expliquer pourquoi, c'est à la base l'objectif des séries de textes que je voulais écrire, mais pour vous expliquer Philippine, il aurait fallu vous expliquer Albertine, vous parler de Camille et terminer sur Julia, dans une mesure que j'ai n'ai pas faite.
Je le ferais, à condition que je sois certain que je puisse en parler de manière à ce que ce soit intéressant. J'essaierais.
Dernièrement, ma vie sentimentale est un vague à l'âme
joyeux. Je ne fait pas grand chose et ça ne me dérange aucunement.
Mes dernières occupations consistent majoritairement à des échanges de photos qui se veulent sexy, prévoir des plans culs auxquels je ne me rend pas et mettre des nanas en FZ.
Adopte marche toujours, je dois tourner à un rendez vous par semaine en moyenne, petit rythme de croisière.
La principale nouveauté c'est que je me fiche totalement de savoir si je vais plaire ou pas. Plus exactement, le résultat m'indiffère, ce qui me donne plus de résultats en terme d'attirance.
Une chose qui me chagrine, c'est que les filles que je compte garder en amies, je compte
véritablement les garder en temps qu'amis.
Tu peux trouver une fille cool, cultivée et jolie et vouloir être pote.
Et bien j'ai découvert à de multiples reprises que les filles disparaissent sitôt la phrase "franchement, tu serais une super pote" articulée.
Tu as le droit à un "
ouibiensûr" de façade, et un silence ad eternam.
Une des plus marquantes se nommait Sophia.
Un premier rendez vous bien ficelé (genre, je parle je parle, la fille écoute, je fais des compliments et en général ça marche).
Un deuxième encore plus, ou je recevais des sms du style "pourquoi tu ne m'as pas embrassé"
"tu veux venir prendre un café chez moi demain".
Et bien, j'ignore pourquoi, mais quelque chose m'a dérangé. Cette fille est quand même vraiment jolie. Mais il y avait ce côté à la fois très sur d'elle et pas du tout qui m'as éloigné de toute ambiguïté. Au fur et à mesure.
Puis, j'aime les filles extraverties avec une grande vie social, qui aiment danser, bouger, crier partout.
Elle, elle m'avait elle même sorti le mot "rustique" pour se qualifier. Et moi, quand j'ai entendu ça, "rustique", je me suis imaginé un opinel plantée dans du saucisson, sur une table en vieux chêne couverte d'une nappe à carreaux rouges, et j'ai décidé que je n'étais plus attiré.
Ou un truc comme ça.
C'était lors de notre troisième rendez vous, chez moi, pour boire du thé à la rose. Je l'avais invité pour enfin conclure sur mes intentions et savoir ce que j'en ferais. La métaphore charcutière ne m'as alors laissé aucun choix, malgré ses jolis traits et ses airs aristo.
Donc on buvais du thé à la rose, Sophia s'est rapprochée de moi. J'étaos affalé sur un bord du canapé en train de lancer une quelconque tirade sur les sens cachés de la vie. Puis elle s'est collée à moi. Et bon, j'ai senti que si j'avais voulu faire jouer de nos tuyauteries, il aura fallu l'emmener à ce moment précis dans ma chambre.
Je ne l'ai pas fait:
-parce que mon frère était dedans, et que si je n'avais eu aucun scrupule à le virer pour une fille comme Julia, là j'étais moi dedans.
-parce que j'avais toujours cette satanée image de saucisson de campagne bloqué dans ma tête.
-parce que les listes à tirets c'est cool (je fait 4 fois cette blague de merde dans mon journal, j'ai compté)
Alors à la place de l'embrasser comme un bon fils l'aurait fait, obéissant à sa chère mère qui le conjure d'arrêter de ne s'intéresser et de n'avoir des histoires qu'avec -je cite - "
des bimbos", je lui ai dit "je te raccompagne?".
Et là j'ai vu qu'elle avait pris sur elle, et encore plus au moment où on s'est séparé, et ou je lui ai proposé de se voir en tant qu'ami.
"Oui bien sûr"
Et pouf, elle a disparu.
A vrai dire, ça m'étais au peu près égal, mais franchement, elle était cultivée et cool.
Biens sûr je me suis fait engueuler par mes potes.
Mais l'attirance est ce qu'elle est. Ça ne tiens parfois à rien, à un détail. Ou peut être que ces même détails sont au contraire des expressions de choses très profondes et que l'on se doit d'écouter.
Dans ces moments je ne sais jamais si je dois laisser les envies parler ou si l'on se doit d'essayer, parce qu'au début, je la trouvais belle.
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Et puis, plus tard, hier comme je le disais, je me suis trouvé surpris.
Ça avait très bien accroché par message, on s’était envoyés ce qu'on faisait en art; ça nous plaisais.
Je suis un connard en recherche de compliments
La fille avait comme moi beaucoup voyagé dans sa jeunesse et connu plusieurs pays.
Moi qui avait pris pour habitude de monologuer en date jusqu'à recevoir des compliments, des regards équivoques et des touchers, un routine de personnage qui ne rendait pas honneur à la diversité de la vie, je m'étais fait devancer.
Trop de répartie.
Trop de répondant.
J'étais ravi, on souriais et on riais beaucoup.
On a même fait un concours de dessin, faire nos portraits. J'avais fait ses yeux en amandes.
Elle m'avait fait en mi parodie, avec des "BLABLABLA" autours de mon portrait parce que je suis un moulin à parole, avec comme adjectifs "intelligent" "ambitieux" "romantique" "artiste".
Elle était une habituée des coups de foudres, un peu comme moi.
Et même si ça se passait bien, que le moment était très agréable, je suis tout bonnement incapable de savoir si je lui ai plus ou pas.
Peu importe.
Pas d'importance;
A un moment, elle, qui avait une frange, s'était mis les cheveux en chignon, et j'ai été transporté.
Il y a de ces moments qui marquent.
Il y a le premier sourire de Philippine. La première fois que j'ai admiré le déhanché de Julia.
Et il y a eu la première fois que j'ai vu Simone (oui oui) s'attacher les cheveux.
Pendant 3 secondes, j'ai eu cette impression que je peux avoir quand je regarde un soleil couchant, une poésie magique, un tableau..
C'était beau.
Cette fille est très belle, une mannequin taillée svelte. Mais le moment du chignon m'as fait m'évader. J'ai pu voir les lignes de son cou, les traits subtils de son visage, entièrement. Un buste si féminin, si racé, qu'il en semblais sculpture, modelé par une main invisible dans le seul but de l'esthétisme.
J'ai du baigner dans une espèce de grâce éphémère, à tel point que la fille l'as vu. Et m'a fait la remarque.
Si je n'étais pas sur FTS, je crois que j'aurais pu écrire deux ou trois pages sur ce moment, de la manière dont il m'avait semblé apercevoir Olga Kurylenko lors de son petit mouvement de tête vers la droite quand elle s'est découverte le cou. Ça avait le charme d'un cygne. Quelque chose de fragile, de libre et de magnifique.
Dès lors, j'ai su qu'elle m'attirais pour de vrai.
Je l'ai raccompagné du café jusqu'à chez elle, ce n'était pas loin.
Elle a continué a me tenir tête sur tout et rien en riant.
On s'est séparé, je lui ai dit que je la trouvais très jolie, qu'elle avait de fait, une personnalité unique, et qu'elle aurais surement de quoi me plaire -beaucoup- et que c'était ,dès lors, à elle de me contacter, si elle le désirait. J'étais calme et tranquille. Je suis franc et elle semble l'être aussi.
Elle a tenu à me faire deux fois une bise serrée et je suis rentré chez moi.
J'ignore si l'on se reverra;
Encore une fois peu importe. Mais j'ai été surpris. Et j'ai eu ce que j'appelle un
moment.
J'ignore si je lui ai plu. Je ne penses pas. Elle m'as trouvé super, mais peut être pas super attirant.
J'espère que je me trompe.
Mais peu importe.
La peur ne me définit plus trop depuis ces derniers mois.
Et puis j'en vois une autre ce soir.
Avec la belle pensée que le monde est beau et surprenant.