Selon moi, si tu prévois pas de fonder une famille, la relation monogame et exclusive n'a pas beaucoup d'interet en soit.
Donc tout ça est assez logique!
C'est vrai que je me pose la question, de comment je ferai les choses quand et si je voulais un enfant notamment, parce que je pense qu'à terme, je pourrai en élever un, j'y pense de plus en plus (pas dans du court terme mais du long terme). Ce sera l'occasion pour moi de "conceptualiser"!
Quand je vois Satine, je n'ai pas l'impression que le gosse va grandir dans un environnement malsain, je vois au contraire un environnement qui dégouline d'amour et de respect, de belles valeurs à transmettre à un enfant. Je ne crois pas qu'avoir un enfant ne puisse pas se concevoir dans un couple polyamoureux (je ne crois pas que c'est ce que tu as dit, mais, je conceptualise). En fait, d'après certains psychologues (dépend quel pan de la sécurité affective on défend), l'enfant n'a pas tant besoin d'un papa et d'une maman que d'un environnement social sécurisant qui projette de l'amour et du repère, un cadre structurant, qui lui permet de grandir et s'épanouir, avec suffisamment de modèles auquel s'associer. Avec mes quelques notions sur l'enfance et l'adolescence, je ne pense pas non plus que ça soit incompatible si je projette.
Maintenant, quand on fait un enfant, c'est souvent à deux (géniteur, génitrice). Le truc, c'est que je ne me vois pas porter un enfant, donc, je n'arrive pas bien à percevoir le lien privilégié que je pourrai avoir avec quelqu'un dans son rôle de parent. Je pense juste que, si je l'envisageais, c'est la relation avec quelqu'un qui me donnerait cette envie, pas l'objectif d'avoir un enfant tel quel, parce que je n'ai pas fondamentalement envie d'en avoir un. Disons plutôt que je
peux l'envisager.
Ensuite, je pense que je l'entourerai uniquement de personnes que je considère bénéfique à son développement. Je pense que j'identifierai la ou les (qui sait, mais peut-être aussi qu'il n'y en aura qu'une) personnes qui seront les plus présentes et actives dans sa vie (éducation, scolarité, budget...), pour qu'il le/la/les identifie comme ses repères parentaux (en terme d'autorité). Je pense qu'un enfant peu avoir plusieurs "référents", quelque soit le nom que ça prend, tant que le lien ne se casse pas, ça, c'est important. Et je me dis qu'au contraire, plus le monde affectif, social, matériel de l'enfant est riche, plus il a d'opportunité et de possibilité de s'épanouir. Je pense que j'aurai envie d'élever un enfant avec certaines personnes, mais que je n'aurai pas envie d'un enfant avec d'autres et que j'éviterai de le confronter à ses personnes là, qui resteront précieusement dans mon intimité. Je veux dire, je ne pense pas qu'un enfant ait besoin de connaître toute la vie intime de ses parent ("hey Charlie, tu sais que ta maman kiffe le 69?"). Comme je pense que certaines personnes n'auront pas cette envie envers moi.
La deuxième possibilité, c'est là où quelqu'un voudrait m'impliquer dans la vie de son enfant (j'ai déjà vu cette possibilité plusieurs fois m'être évoquée, mais, j'étais clairement pas prête/pas envie). Un peu comme le rôle de "belle maman" et de famille recomposée, ça en prendrait le même principe: "je ne suis pas ta mère, particulièrement si tu ne veux pas me considérer comme tel, mais je peux devenir et être un repère pour toi".
Je pense qu'en réalité, ce qui détruit le plus un enfant dans l'histoire affective (je suis anciennement enfant de parents divorcés par ailleurs), c'est l'abandon, la brisure du lien, le fait que les parents se tapent sur la gueule dans tous les sens du terme, qu'il y a une incohérence dans l'éducation entre les parents, qu'il perçoit un manque "d'amour" ou une absence. Et ça, à part la séparation, je ne vois pas dans quel autre contexte ça se produirait. Et ça, c'est le cas pour toutes les situations, mono ou pas. En soit, que papa et maman ne baisent plus ensemble, je ne suis pas sûre que c'est ça qui importe. Le fait que papa et maman ne s'aiment plus (ne se vouent plus de respect, d'affection, et tout ce que l'enfant incarne dans "amour"), ça, ça peut avoir tendance à déboussoler parce que, c'est à partir de là aussi qu'on se construit nos modèles relationnels. Ce qui est hard pour un enfant de parents séparés-divorcé, je pense, c'est plus le changement qui est perçu (dans la séparation conjugale par exemple, et les raisons un peu mauvaises qui peuvent pousser à le faire), parce qu'il perçoit directement le résultat de la séparation.
Je ne pense pas que ça ait d'impact négatif sur sa vision de l'amour, parce qu'à priori, il apprendra que l'amour est respect et sincérité. Qu'il a le droit d'aimer des hommes, et des femmes. Qu'il a le droit d'en aimer qu'une, ou plusieurs. Qu'il a le droit de mener sa route tant qu'il se respecte. Et d'ailleurs, si un jour cet enfant me dit "merde maman, tes relations ça puent, c'est pas ça que je veux vivre, ça me convient pas!" et bien tant mieux. Ça voudra dire qu'il est autonome dans ses pensées et qu'il est capable de faire ses choix. Par contre, on pourrait difficilement trouver l'excuse de "J'ai pas eu de père/de maman" (en psycho, le "papa" et la "maman" ne sont en fait que des fonctions parentales).
En fait, le problème est toujours le même finalement: le jugement facile et gratuit des autres, qu'ils se permettent de faire sur des vies qui ne les concernent pas parce qu'on met à mal la sécurité de leur propre conception du monde qu'ils estiment quelque peu supérieures. Les gens malveillants, mal intentionnés et égocentriques. Donc ce dont je ferai surtout attention, c'est les regards étriqués, qui resteront nombreux malgré tout, dès qu'on aborde quelque chose d'un peu "différent" (homosexualité en faisant partie). Je pense qu'un enfant n'a pas à subir ça. Ce n'est pas son choix libre et assumé, d'aller contre une norme dominante. L'important je pense, c'est de lui faire correctement comprendre les choses, de lui donner les armes pour se défendre (en lui expliquant correctement les choses), et ne pas lui imposer malgré tout de porter un "combat" qui finalement n'appartient qu'aux adultes, qui ont un vécu, une maturité, de l'expérience, des choix qui ont été fait. Je ne pense pas qu'un enfant ait à défendre quoi que ce soit de la vie de ses parents, mais qu'il peut librement s'en emparer s'il a la sensibilité pour et qu'il y adhère. En fait, ça ne doit pas être politisé.
Bon cela dit, tout cela reste théorique, dans le cas où j'aurai ce "système solaire" dans lequel s'inscrirait un ou des enfants. Je pense que toutes les réalités sont possibles tant qu'on les adapte avec ce qui est réellement important.
Sinon, j'ai trouvé ça au hasard, c'est le premier lien que j'ai vu, je ne l'ai pas encore lu :
https://www.vice.com/fr/article/wdm7xz/ ... oureux-291