Yo' !
Aujourd'hui, j'ai beaucoup de choses à vous dire mes petits canetons !
Hier, c'était Lundi.
Et ça a été une journée … étrange. Presque mystique.
En fait, pour être plus clair, des moments de cette journée m'ont renvoyé à des moments de ma vie. Et dans un souci de clarté, j'ai décidé de l'écrire en italique.
J'avais ma première épreuve de précolles, et c'était l'occasion pour moi de revoir S., la fille qui m'a fait griller les méninges ces dernières semaines.
Sur le chemin de la Fac, il y a un grand soleil. Et dans l'air, une odeur marine. Etrange. Aussi mauvais en Géographie que je sois, je n'ai jamais vu la mer à Poitiers.
La mer.
Raven, 11 ans.
J'avais 11 ans, et j'habitais à Nice. J'étais en famille d'accueil, et la ville maritime était mon terrain de jeu. Durant cette année, j'ai appris à me débrouiller. Nice toute entière était ma maison. Tout cela a débuté, en une après-midi ensoleillée, comme celle-là.
J'étais allé voir un type, dont je connaissais pas le nom, qui racontait des histoires sur le péron d'un vieux bistrot, à quelques centaines de mètres du vieux Nice, comme je le faisais chaque après-midi. A cette époque, pas de Nintendo DS, ou de Wifi.
Il avait un chapeau, comme les aventuriers, me disais-je à l'époque, et il racontait toujours des histoires dont on savait tous qu'elles étaient au mieux tirées par les cheveux, mais il avait le don de nous donner plaisir à nous dire "Et si c'était vrai ?".
Après l'avoir écouté déblatérer ses histoires, ainsi que quelques vannes racistes (spécialité locales, avec les touristes russes pétées de billets), je rentrais à la maison. Mais dans le vieux Nice, je me perdais. Je passais deux ou trois heures perdus dans Nice, en allant de mauvais chemin en mauvais chemin.
Arrivé à la maison, les gendarmes étaient là. Qu'importe que je me fasse gronder, c'était la première fois où, en comptant sur moi même, j'avais réussi.
J'arrive à la Fac, encore tout chamboulé, d'avoir, à cause d'une simple odeur marine, vécu une partie de mon enfance.
J'entre, je vois S., qui discute avec ses copines. Dans le couloir il n'y a qu'elles, et moi.
Je décide de sortir du bâtiment, j'évite la confrontation.
A peine sorti, j'ai encore cette impression de déjà vu.
Raven, 15 ans.
J'étais à une soirée. Chez mon meilleur ami. J'étais ivre.
La soeur de mon meilleur ami, dont j'étais amoureux plus jeune m'attrape par le bras, et m'apprend que sa correspondante allemande terriblement sexy flash sur moi.
A ce moment, j'ai eu un choix à faire. La soeur, ou la correspondante.
Et je me suis trompé. J'ai choisi la correspondante, qui restait deux semaines, plutôt que la soeur, alors que je ressentais encore quelque chose pour elle. Mais j'avais peur d'elle, je l'avais trop sacralisée.
Là, j'avais le choix, entrer dans cette Fac, affronter mes ressentis, ou sortir, et fuir.
Et j'ai fais le bon choix.
Je suis entré, en marchant avec l'air de dire "Vous avez vu, un mec avec une grosse bite vient d'entrer.", et je me suis senti plus fort que je ne l'étais à mes quinze ans.
Je suis rentré, j'ai regardé S. dans les yeux en passant. J'ai vu dans ses yeux qu'entre elle et moi, il n'y aurait rien. J'avais trop perdu de temps. Un ou deux mois avant, oui, actuellement, non.
Puis, c'était l'heure d'entrer en épreuve.
Je m'installe au hasard.
Je regarde autour de moi.
Et étrangement, les gens devant, derrière, à droite, à gauche, je les connais, je leur ai parlé, je suis leur ami. Merde. Je connais tout le monde.
Devant moi, il y a une jolie demoiselle, à qui j'ai parlé quelques fois, et dont la soeur m'a vu m'écrouler, et vomir à une fête récente. Elle s'agite pour avoir sa feuille, et je lui fais remarquer que le spectacle de voir une demoiselle s'agiter (Surtout quand comme elle, elle a, en plus d'avoir une taille mince et élancée, une très belle poitrine) est très plaisant. En réponse à ma remarque, elle me sourit, et me tire la langue.
Sur le coup, j'ai compris.
S., c'est une femme. Elle est très érotique. Son regard est presque une invitation à l'amour. Et je dois avouer, que même si je ne pense pas qu'il soit possible, d'une quelconque manière qu'entre elle et moi il se passe quelque chose de plus qu'une nuit dans les chiottes qui tourne mal, j'ai envie d'elle.
Mais soit, trois mois de One-Itis ont été l'occasion de se coller la face contre le bitume pour comprendre. Je suis le même que lorsque j'avais quinze ans. Je suis toujours une bonne proie pour les One-Itis, et j'ai toujours cette attirance pour les femmes inaccessibles.
Les bonnes soeurs, j'ai toujours rêvé de passer une nuit avec l'une d'elle.
Ou au moins une p'tite pipe, non ?
Hier, je discutais avec Y., à propos d'un ami, M., Y. hésite à draguer une demoiselle, il ne sait pas si M. est attiré par elle, et comme il ne parle jamais de gonzesses avec nous, on n'en sait que dalle.
Raven : Héééé ! Mais pourtant, t'as pas hésité à me dire que tu draguerais S. si tu pouvais !
Y. : Ouais, mais je m'inquiète pas pour toi. T'es plutôt mignon, et même si tu fais de la daube, j'pense que tu t'amélioreras. Lui, il ose pas s'aventurer. Toi, tu oses, et tu te croutes, mais bon.
De sa part, de mon mentor, c'était quelque chose.
Je me suis regardé dans une glace, et j'ai compris. J'avais onze ans, j'étais un petit gros, c'est plus le cas. J'suis plutôt mignon, et ma vie est un foutoir monstre.
Fuck. Je crois que je suis heureux.
J'ai la Mojo à un niveau complètement inédit.
Demain sera une putain de belle journée.
Parce que je suis Raven. Et que j'ai le petit sentiment que mon destin me réserve quelque chose de très sympathique.
Mais n'ayez crainte mes canetons, je vous conterais tout en temps voulu !
Post-Scriptum : FrenchKiss, t'as essayé de m'avoir, mais Suit m'a appris à copier ce que j'écris avant de poster. J'ai vaincu le Forum maléfique.
Notes et commentaires reçus par ce post :- [0] A lire le 06.03.13, 16h21 par Totoy