FR: La colonie de vacance
J'attendais rien de précis de ce voyage à Malte, à pars du repos. J'ai booké le truc en vitesse, sans trop m'intéresser à l'Ile, aux activités ni même à mes futurs petits camarades. Je suis donc parti l'esprit vide, sans espoirs particuliers, pour une semaine de repos.
Arrivé tardivement, je rejoins le groupe déjà complet au restaurant. Présentations de rigueur, œillade discrète vers ces mesdames, j'en repère 4 dont 2 franchement jolies. Une en particulier retiens immédiatement mon attention. Brune, fine, un grand sourire qui me rappel douloureusement celui de CH, mon ONS qui avait bien failli me couter la peau il y'a maintenant près de 10 ans. Personne ne se connait, on est tous un peu timorés, on fait connaissance gentiment.
Au fil des jours, une union de plus en plus forte se noue dans le groupe, au grès des sorties, des soirées, des journées à la plage ou au bord de notre piscine. Tous les profils sont singuliers, tous apportent une contribution légitime à la bonne entente d'un groupe qui ne désunira pas une seule fois du voyage. Au bout de 3 ou 4 jours, j'avais l'impression d'être entouré d'amis de 10 ans à un point
surréaliste, totalement déconnecté de mon job, de ma routine, de mes problèmes, de mes addictions, de mes craintes, de mes soucis. J'avais l'impression saisissante d'avoir 14 ans à nouveau lors de ma première (et unique) "colonie de vacance". C'est lors de cette colonie que, pour la première fois, j'ai été le centre d'intérêt d'un groupe de fille. Plus l'individu solitaire et détaché, mais le membre contributif d'un groupe, d'un clan. C'était saisissant. Pas une seule seconde de ce voyage, je ne me suis ennuyé, ou je n'ai éprouvé une envie de solitude. C'est une première absolue.
Bon, on est quand même là pour parler séduction, donc allons-y.
Il y a cette fille donc, appelons-là Mel. 29 ans, un peu étrange, lunaire, joviale, souriante, un profil un peu femme enfant que j'ai toujours particulièrement apprécié. On sympathise un peu au sein du groupe, et je la surprend une ou deux fois à regarder dans ma direction, surtout quand je prend le " lead " de la discussion avec mes blagues à la con ou mes théories. Quelques regards se croisent, on fait quelques activités ensemble.
Je discute avec mes collègues mâles et, surprise, on a tous une nana différente dans le viseur. C'est une bonne nouvelle. A ce stade, je n'ai pas de stratégie particulière en vue, je kiff mon moment, j'ai vraiment l'impression d'être redevenu un ado qui partage son temps en vacance avec ses potes et des jolies nanas et honnêtement, je vis ma meilleures vie. On se mare. On s'éclate.
Toutefois, dès le deuxième soir, je crois remarquer un truc. Si Mel la journée reste très sobre dans son apprêtement et est ce que je qualifierais de "mignonne", elle s'apprête particulièrement pour les soirées. Elle devient alors une authentique beauté, absolument, résolument mon type. Et, me semble-il, quand elle descend de sa chambre pleine de l'assurance d'une fille qui se sait plaire, son regard se plante toujours en premier lieu dans le mien. C'est ce qu'il me semble. Donc, je souhaite doucement mettre à l'épreuve ma théorie. En prenant les précautions nécessaires, à savoir ne pas gâcher la belle ambiance et y aller molo vu qu'il est presque impossible d'isoler.
Je commence donc par voir si elle cherche mon contact, ce qui se vérifie rapidement. Elle s'assoie à mes côtés, cherche ma présence, ris très fort à mes conneries. Lors des activités à 2 (moto et quad) elle mettra clairement une petite stratégie de "dépacement de ligne" afin de pouvoir s'assoir derrière moi. Parfois, sa main se pose sur mon épaule, mais ça reste fugace. Elle est timide, un peu gauche, un peu lunaire. Toutefois, aussi aveugle que je puisse être, je n'ai plus de doutes. De mon côté, je vais contre ma nature pour montrer davantage mon sentiment qu'à l'habitude, rester froid étant une erreur m'ayant déjà couté trop cher. J'appuie mes regards, cherche sa présence quand elle ne le fait pas, ce qui lui donne un plaisir évident.
L'avant dernier jour, nous devions tous aller en boite. Elle était particulièrement saisisante ce soir là mais, terrassé par une insolation, j'ai du lâcher le groupe ce qui lui a causé un déplaisir manifeste. A ce stade, nous sommes toujours dans du non-dit, de l'observation. Je voulais accélérer, le corps à dis non, je rentre me coucher mécontent.
Le dernier jour, hier donc, les choses se sont emballées. Les autres mecs ont conclu avec leurs cibles et quand j'ai voulu regagner ma chambre, mon coloc était déjà fort occupé, le bougre. Pour ma part, j'avais peu bu pendant ces vacances, n'ayant pas suivi les clubbers en boite n'y voyant pas l'intérêt, ma cible n'y allant pas. Par contre, hier, je me suis mis minable. Le trublion du groupe a donc, subtilement, suggéré :
Trublion insolent : Oldboy mec, vas dans la chambre à Mel!
Oldboy : Ahah ouais feu !
Mel, instantanément : Oui oui viens !
J'ai titubé jusqu'à sa chambre et je me savais inapte à faire quoique ce soit, il me fallait gagner du temps. On a discuté pas mal, c'est une nana étrange, du fin-fond de la France, très peu entourée et très seule selon ses dires. Je lui ai casé quelques compliments à la con genre "Si tu es peu entourée, c'est que tu dois avoir une mauvaise aura car les jolies filles sont toujours bien entourée non?"
Tout en déballant mon charabia, je me suis allongé près d'elle dans son lit, j'ai kinoté vaguement, sans vraiment sexualiser. Elle a répondu immédiatement, sans escalader. J'ai compris que j'allais vraiment devoir faire ce que je redoute le plus au monde, ce qui m'a valu de perdre des occasions telles que Fed, Mortitia et consœurs, ce qui me hante encore aujourd'hui : Le Premier Pas.
J'ai trop chaud, elle a son avion bientôt, je propose de sortir les deux faire un tour vers la piscine. Il est 5 heure du matin, nous avons l'endroit pour nous, c'est très beau. Alors que l'on avance, je la saisi par la taille et la caresse doucement, elle fait de même. Au bord de la piscine, je me répète ce que l'on m'a dit ici lors de ma dernière manœuvre d'authentique séduction il y a de cela maintenant 5 ans, avec l'Espagnole : ETEINT TON CERVEAU. ETEINT TON CERVEAU. AGIS. AGIS.
A ce stade, j'aurais pu m'arrêter là et être heureux. J'avais passé ma colonie de vacance, j'avais 14 ans à nouveau, j'avais vaguement flirté avec une jolie fille et c'était déjà trop en demander. J'aurais sincèrement été heureux. Mais il faut croire que même si j'apprend très, très lentement, j'apprend.
Je la saisi donc doucement, je m'avance, kissclose.
Le baisé est long, elle me le rend immédiatement, en redemande. Elle se colle à moi et je sens une intensité très forte chez elle. Je souligne qu'elle n'a rien bu. Après notre baisé, elle a une réaction étrange, complétement inédite pour moi et que je peine à m'expliquer clairement. Elle appuie son front contre le mien, plante ses yeux dans les miens et s'agrippe à moi. J'en ai déduis que le "petit crush" que j'ai pour elle est peut-être largement plus intense chez elle.
Après un moment, on se sépare et je lève les yeux sur un ciel piqueté d'étoile et je ressens un espèce de soulagement. J'ai l'impression d'avoir payé une dette, une vielle dette à moi-même, une ardoise que je croyais ne jamais pouvoir soulager. J'ai vécu un truc que je pensais ne plus jamais pouvoir vivre, à 35 ans, je me disais que c'était trop tard. Trop tard pour payer l'ardoise du gamin qui ne concluait pas. C'était une erreur, et je me le suis prouvé.
Nous sommes retourné à la chambre mais la lumière était allumée, il était temps pour elle et ses camarades de partir prendre l'avion. Vu mon intérêt très relatif pour le sexe, en général, ça m'a presque soulagé. J'étais encore un peu bourré, fatigué et dans un état de plénitude intense qui me satisfaisait entièrement. Je suis de retour en Suisse, elle est en route pour son bled, on s'envoie quelque messages en mode "on se refait un séjour"?