Re: Bullet journal
Posté : 21.06.25
J’ai commencé à voir un psy à 18 ans. A l’époque j’y suis allée de mon plein gré mais je résistais. J’arrivais pas à m’ouvrir/ à me faire accompagner, j’étais physiquement présente mais je n’étais pas convaincue par l’utilité d’une thérapie. C’était quand j’étais étudiante et que j’avais pas le choix de mon psy.
J’ai continué longtemps à me faire engueuler en séance, à ne venir que quand j’avais vraiment un problème, puis, un jour je me suis payé mes propres séances et j’ai rencontré un psy très perspicace, très à l’écoute, qui ne cherchait pas à me mettre d’étiquettes. Il était d’une force tranquille infinie, il cherchait pas à débattre/ à me donner raison ou tord parce qu’il comprenait que derrière mon opiniâtreté il fallait me prouver qu’il était digne de ma confiance. À partir du moment où il m’a montré qu’il n’était pas mon ennemi, je me suis adoucie. Il arrivait à voir quand le débat n’était pas de me raisonner mais de m’apaiser. Il a compris mes mécanismes de défense et m’a fait comprendre que j’étais capable de trouver des solutions par moi-même.
Un bon psy est quelqu’un qui t’écoute, te rassure, ne te juge pas et ne se laisse pas impressionner par ton discours. S’il te valide tout le temps sans rien dire c’est pas mieux que quand il veut te paterner. Tu pourrais te plaindre d’avoir des couilles carrées, son job c’est pas de te dire que tu as des insécurités bizarres mais de faire en sorte que tu vives mieux ce qui te tracasse. Si tu penses que ton besoin est celui-ci en apparence (pas d’avoir des couilles carrés mais de trouver une femme, c’est une raison légitime et suffisante) c’est parce que tu aimes être sarcastique. Toi seul sais si tu as besoin d’un psy et pour quelles raisons il pourrait t’aider.
Voir plusieurs psys m’a beaucoup aidée à titre personnel. J’ai compris que j’étais beaucoup dans le déni, que j’avais pas une situation dégueulasse, que la femme que je suis devenue n’a pas trahi l’ado que j’ai été. C’était irréel de parler de mes dates avec ma psy sur l’appli de rencontre où j’étais en 2023. Parfois je disais des trucs aberrants et elle m’invitait gentiment à me raisonner. Elle me faisait rire en faisant des parallèles avec son époque où avec ses réactions de surprise. Elle me prenait pas pour une petite conne ou madame je sais tout. Elle partait du principe que j’avais pas de mauvaises intentions et même si j’ai un ego mal placé/ que je suis immature par moments, j’ai pas pu m’empêcher de faire tomber mon masque devant tant de patience/ sincérité/ bienveillance.
Je pense que pour que la thérapie marche tu dois être convaincu par ce que ton psy t’apporte. Pour être convaincu de l’aide qu’il t’apporte tu dois être convaincu par ses compétences. Ça va être un peu tabou à dire mais tu pourrais essayer une psy spécialisée dans les HPI. Je parle pas des Jeanne Siaud Facchin ou Arielle Ada qui s’en mettent plein les poches. Je pense à Olga Durand qui propose des tarifs raisonnables (60€ par séance près de Pigalle dans le 7eme). C’est à Paris mais elle propose des séances sur WhatsApp si besoin.
On dit beaucoup de choses négatives sur les HPI, on dit qu’ils sont névrosés et en manque de reconnaissance. Je parle pas de la minorité bruyante et chahutante. Y a une majorité qui va bien, qui n’a pas besoin de diagnostic et qui n’a pas besoin de psy. Mais y a aussi des entre des deux qui ont besoin de se faire aider pour naviguer en eaux troubles.
On peut dire ce qu’on veut sur les psys spécialistes des HPI, si t’as jamais essayé tu peux pas savoir si ça marche. Parfois, les gens ont un avis très arrêté sur des choses sans savoir de quoi il est question et aller dans leur sens en croyant être politiquement correct ça n’aide pas si ton problème persiste. J’ai essayé et ça a marché pour moi. Voir une psy spécialiste des HPI est une piste comme une autre, ça ne définit pas qui tu es. Aller voir une psy ne fait pas de toi quelqu’un de malade/ psychotique/ névrosé. De à elle manière, aller voir une psy pour HPI ne signifierait pas que tu as besoin de reconnaissance. C’est juste une suggestion si tu veux changer de stratégie, d’approche, tester quelque chose de nouveau. Ça ne veut pas dire que tu es malheureux. Plus que de changer qui tu es, je pense que changer ta vision des choses t’aiderait peut-être à agir sur ta vie et à la rendre plus conforme à tes souhaits. Ça aide à avoir un avis extérieur, c’est fait pour ça et c’est plus sensé faire du bien que de faire du mal. Au pire ça ne marche pas. Je t’ai pas proposé de rejoindre des associations de HPI ou de ne dater que des HPI.
Tu n’as pas l’air malheureux mais tu as l’air d’avoir les idées très arrêtées sur certains sujets. C’est difficile de te contredire ou d’entrer dans le débat avec toi parce que tu donnes l’impression que le problème est ailleurs. Que c’est pas si important d’avoir raison ou tord face à toi. C’est le sentiment que j’ai en te lisant. J’ai du mal à débattre avec toi parce que je sens que c’est pas si important et que ça t’aiderait pas autant que de te dire les choses frontalement. Plutôt que de d’agir en surface de ce que je pense être ton problème je pense qu’un(e) psy ferait mieux ça, c’est son job, il y a des gens formés pour ça et qui sont compétents. Ils sont pas tous perchés/ paternalistes. En plus tu auras moins de chance de tomber sur une personne qui te lit en diagonale et qui a pas la patience de lire ce que tu écris entre parenthèses. Je suis pas la personne la plus patiente du monde et je lis beaucoup en diagonale.
———————————————
Quand on est toujours enthousiaste et optimiste, le risque c’est de ne pas se montrer sous son vrai jour et donc pas assez vulnérable pour atteindre un niveau de profondeur plus grand qu’une simple discussion sur la météo. De la même manière, le sarcasme c’est bien quand on sait où se trouve le bouton on/off.
Y a blasé et y a être conscient des contradictions de ce monde. Ce que j’ai bien aimé avec Olga c’est qu’elle me disait que je devais pas angoisser par moments parce que certaines choses etaient normales. Qu’à trop me remettre en question, je remettais en question des principes qui ne devraient pas être remis en question. Après mon problème c’est que j’étais beaucoup dans le déni, que j’ai souvent besoin d’être rassurée. Elle m’a aidé à défendre ce que je ressentais avec plus de conviction et à écouter mes besoins. Elle m’a aidé à prendre conscience de ma valeur et à arrêter de remettre en doute mes besoins/ attentes. Je ne me définis pas par mon haut potentiel et je pense qu’on aurait pu changer ce mot, qu’importe le sens que la majorité des gens lui donnent. À la base dans le dictionnaire c’est pas un truc négatif. C’est devenu péjoratif depuis que trop de gens présentent le haut potentiel comme le plus grand drame de leur vie et l’unique raison derrière leurs problèmes. Y a les gens qui sont pas diagnostiqués et qui en font trop, y a les gens diagnostiqués qui se croient porte parole d’une cause narcissique et qui n’est pas si dramatique qu’ils le disent. Y a des gens qui ont d’autres problèmes et qui n’ont malheureusement pas pu se faire poser le diagnostic de connerie/ narcissisme/ autisme / tdah. Je mets pas ça sur un pied d’égalité mais on retiendra juste que ces gens sont HPI sans tenir compte du fait qu’ils sont juste cons ou tellement atteints par un problème psychiatrique. Pour ma part, je n’exhibe pas plus CV ou mon diagnostic depuis que je sais que je suis HPI. Je pense que toute personne qui fait preuve de bon sens et qui a un minimum de stabilité émotionnelle agirait comme je le fais. Je suis même plutôt l’inverse et mon problème c’est de trop me diminuer parce que je veux pas ressembler aux gens s qui crient sur tous les toits qu’ils sont en manque d’attention. Par contre, quand je peux choper des infos pour mieux vivre mes problématiques je n’exclus pas la piste HPI, c’est une piste comme une autre, elle est juste très connotée, donc c’est pas évident de la suivre, il ne faut pas le dire publiquement et c’est mieux de nier dans la vraie vie qu’on l’est pour pas que les gens testent tes capacités ou te disent à la première erreur de calcul mental que t’es un imposteur. Et puis ça m’a permis de rencontrer des gens qui vivaient les mêmes problématiques que moi en entreprise, puis de m’en faire des amis. J’ai rencontré de sens bien plus avancés en âge que moi, ils m’ont donné des conseils précieux, aidé à économiser des années de vie à creuser ma propre tombe. Parfois ça fait du bien de parler sans tabou de mon incompréhension des codes sociaux, de mes difficultés. Je le vois comme des séances de thérapies entre alcooliques anonymes. Ce n’est pas parce qu’il y a des gens qui en font trop et qui tournent leur vie autour de ça qu’il n’y a pas des informations utiles, qu’il n’y a pas des gens plus équilibrés.
À titre personnel, j’ai changé de carrière avant de passer un test de QI, mais je l’ai surtout fait pour ne pas faire les mauvais choix pro (trop souvent de métier/ d’entreprise). J’étais allée en séance pour mieux vivre mon changement de carrière mais finalement j’ai parlé de mes dates quand j’étais sur les applis de rencontre en 2023. Elle m’a aidé à comprendre mes problématiques sans parler incessamment de mon haut potentiel. Elle m’a pas dit que j’étais plus intelligente que la moyenne et que je devais accepter que les choses soient ainsi. C’est pas si important de savoir comment fonctionnent les autres ou de savoir comment on se positionne par rapport au reste de la population. En revanche c’était important pour moi de savoir comment je fonctionne, quels mécanismes de défense je mets en place quand je me sens en danger, pourquoi je pense ce que je pense, où mettre mes curseurs etc. Je pense que la probabilité est plus forte de tomber sur un psy qui te correspond en te tournant vers des psys spécialistes des HPI parce que ce sont plus souvent des gens très patients, perspicaces et dans idées reçues. Il y a des psys médiocres comme dans toute profession, et ceux spécialisés des HPI n’échappent pas à cette règle. Olga a su tourner les choses avec douceur sans me prendre de haut ou me faire des reproches. Elle était tellement gentille que j’ai pas voulu me la
mettre dans la poche. Et puis elle voit les patterns plus facilement vu que dans sa patientèle y a des gens qui ont un parcours comme le mien. Avec mon parcours beaucoup de gens me disent que je suis HPI alors que c’est moi qui demandais la direction des toilettes. Ça me gêne beaucoup. J’aurais voulu avoir un parcours classique.
Chacun a des besoins différents en séance, on a tous des besoins différents pour que la relation se crée. Le fait qu’elle n’ait pas d’idées reçues, qu’elle soit d’une douceur illimitée et qu’elle ne fasse pas des rapprochements/ conclusions/ commentaires étranges ça m’a apaisée à titre personnel. Le contrat n’était pas qu’elle trouve des solutions à ma place. Ce n’est pas le rôle des psys. Son rôle c’était de m’offrir une écoute bienveillante et de m’aider à voler de mes propres ailes. Ton besoin sera (s’il y en a un) très probablement différent. Pour gagner ta confiance elle devra probablement trouver une stratégie différente. Je pense pas qu’on va voir un psy pour devenir heureux mais pour voir les choses autrement dans sa vie, pour ressortir apaisé comme quand tu vas chercher des sensations fortes/ te faire masser.
Je conseille souvent ses services alors que je ne touche aucune commission. Elle n’est pas de ma famille et elle ne sait probablement pas que j’ai envoyé un de mes anciens managers et ma dermato chez elle. Je vais peut être faire un tour chez elle si je sens que mon syndrome de l’imposteur vient trop me bouffer et que je tourne en rond. Le fait de rien lui devoir, qu’elle ne soit pas impliquée émotionnellement et qu’elle reste constante/ prévisible, je trouve ça réellement rassurant. C’est comme de faire une introspection à deux, sans te sentir redevable, te tourner vers quelqu’un qui a des biais, qui va t’induire en erreur. Quand tu trouves la bonne personne ça permet de diminuer la charge émotionnelle et de vider son sac sans inquiéter tes proches ou les faire chier avec tes problèmes.
J’ai continué longtemps à me faire engueuler en séance, à ne venir que quand j’avais vraiment un problème, puis, un jour je me suis payé mes propres séances et j’ai rencontré un psy très perspicace, très à l’écoute, qui ne cherchait pas à me mettre d’étiquettes. Il était d’une force tranquille infinie, il cherchait pas à débattre/ à me donner raison ou tord parce qu’il comprenait que derrière mon opiniâtreté il fallait me prouver qu’il était digne de ma confiance. À partir du moment où il m’a montré qu’il n’était pas mon ennemi, je me suis adoucie. Il arrivait à voir quand le débat n’était pas de me raisonner mais de m’apaiser. Il a compris mes mécanismes de défense et m’a fait comprendre que j’étais capable de trouver des solutions par moi-même.
Un bon psy est quelqu’un qui t’écoute, te rassure, ne te juge pas et ne se laisse pas impressionner par ton discours. S’il te valide tout le temps sans rien dire c’est pas mieux que quand il veut te paterner. Tu pourrais te plaindre d’avoir des couilles carrées, son job c’est pas de te dire que tu as des insécurités bizarres mais de faire en sorte que tu vives mieux ce qui te tracasse. Si tu penses que ton besoin est celui-ci en apparence (pas d’avoir des couilles carrés mais de trouver une femme, c’est une raison légitime et suffisante) c’est parce que tu aimes être sarcastique. Toi seul sais si tu as besoin d’un psy et pour quelles raisons il pourrait t’aider.
Voir plusieurs psys m’a beaucoup aidée à titre personnel. J’ai compris que j’étais beaucoup dans le déni, que j’avais pas une situation dégueulasse, que la femme que je suis devenue n’a pas trahi l’ado que j’ai été. C’était irréel de parler de mes dates avec ma psy sur l’appli de rencontre où j’étais en 2023. Parfois je disais des trucs aberrants et elle m’invitait gentiment à me raisonner. Elle me faisait rire en faisant des parallèles avec son époque où avec ses réactions de surprise. Elle me prenait pas pour une petite conne ou madame je sais tout. Elle partait du principe que j’avais pas de mauvaises intentions et même si j’ai un ego mal placé/ que je suis immature par moments, j’ai pas pu m’empêcher de faire tomber mon masque devant tant de patience/ sincérité/ bienveillance.
Je pense que pour que la thérapie marche tu dois être convaincu par ce que ton psy t’apporte. Pour être convaincu de l’aide qu’il t’apporte tu dois être convaincu par ses compétences. Ça va être un peu tabou à dire mais tu pourrais essayer une psy spécialisée dans les HPI. Je parle pas des Jeanne Siaud Facchin ou Arielle Ada qui s’en mettent plein les poches. Je pense à Olga Durand qui propose des tarifs raisonnables (60€ par séance près de Pigalle dans le 7eme). C’est à Paris mais elle propose des séances sur WhatsApp si besoin.
On dit beaucoup de choses négatives sur les HPI, on dit qu’ils sont névrosés et en manque de reconnaissance. Je parle pas de la minorité bruyante et chahutante. Y a une majorité qui va bien, qui n’a pas besoin de diagnostic et qui n’a pas besoin de psy. Mais y a aussi des entre des deux qui ont besoin de se faire aider pour naviguer en eaux troubles.
On peut dire ce qu’on veut sur les psys spécialistes des HPI, si t’as jamais essayé tu peux pas savoir si ça marche. Parfois, les gens ont un avis très arrêté sur des choses sans savoir de quoi il est question et aller dans leur sens en croyant être politiquement correct ça n’aide pas si ton problème persiste. J’ai essayé et ça a marché pour moi. Voir une psy spécialiste des HPI est une piste comme une autre, ça ne définit pas qui tu es. Aller voir une psy ne fait pas de toi quelqu’un de malade/ psychotique/ névrosé. De à elle manière, aller voir une psy pour HPI ne signifierait pas que tu as besoin de reconnaissance. C’est juste une suggestion si tu veux changer de stratégie, d’approche, tester quelque chose de nouveau. Ça ne veut pas dire que tu es malheureux. Plus que de changer qui tu es, je pense que changer ta vision des choses t’aiderait peut-être à agir sur ta vie et à la rendre plus conforme à tes souhaits. Ça aide à avoir un avis extérieur, c’est fait pour ça et c’est plus sensé faire du bien que de faire du mal. Au pire ça ne marche pas. Je t’ai pas proposé de rejoindre des associations de HPI ou de ne dater que des HPI.
Tu n’as pas l’air malheureux mais tu as l’air d’avoir les idées très arrêtées sur certains sujets. C’est difficile de te contredire ou d’entrer dans le débat avec toi parce que tu donnes l’impression que le problème est ailleurs. Que c’est pas si important d’avoir raison ou tord face à toi. C’est le sentiment que j’ai en te lisant. J’ai du mal à débattre avec toi parce que je sens que c’est pas si important et que ça t’aiderait pas autant que de te dire les choses frontalement. Plutôt que de d’agir en surface de ce que je pense être ton problème je pense qu’un(e) psy ferait mieux ça, c’est son job, il y a des gens formés pour ça et qui sont compétents. Ils sont pas tous perchés/ paternalistes. En plus tu auras moins de chance de tomber sur une personne qui te lit en diagonale et qui a pas la patience de lire ce que tu écris entre parenthèses. Je suis pas la personne la plus patiente du monde et je lis beaucoup en diagonale.
———————————————
Quand on est toujours enthousiaste et optimiste, le risque c’est de ne pas se montrer sous son vrai jour et donc pas assez vulnérable pour atteindre un niveau de profondeur plus grand qu’une simple discussion sur la météo. De la même manière, le sarcasme c’est bien quand on sait où se trouve le bouton on/off.
Y a blasé et y a être conscient des contradictions de ce monde. Ce que j’ai bien aimé avec Olga c’est qu’elle me disait que je devais pas angoisser par moments parce que certaines choses etaient normales. Qu’à trop me remettre en question, je remettais en question des principes qui ne devraient pas être remis en question. Après mon problème c’est que j’étais beaucoup dans le déni, que j’ai souvent besoin d’être rassurée. Elle m’a aidé à défendre ce que je ressentais avec plus de conviction et à écouter mes besoins. Elle m’a aidé à prendre conscience de ma valeur et à arrêter de remettre en doute mes besoins/ attentes. Je ne me définis pas par mon haut potentiel et je pense qu’on aurait pu changer ce mot, qu’importe le sens que la majorité des gens lui donnent. À la base dans le dictionnaire c’est pas un truc négatif. C’est devenu péjoratif depuis que trop de gens présentent le haut potentiel comme le plus grand drame de leur vie et l’unique raison derrière leurs problèmes. Y a les gens qui sont pas diagnostiqués et qui en font trop, y a les gens diagnostiqués qui se croient porte parole d’une cause narcissique et qui n’est pas si dramatique qu’ils le disent. Y a des gens qui ont d’autres problèmes et qui n’ont malheureusement pas pu se faire poser le diagnostic de connerie/ narcissisme/ autisme / tdah. Je mets pas ça sur un pied d’égalité mais on retiendra juste que ces gens sont HPI sans tenir compte du fait qu’ils sont juste cons ou tellement atteints par un problème psychiatrique. Pour ma part, je n’exhibe pas plus CV ou mon diagnostic depuis que je sais que je suis HPI. Je pense que toute personne qui fait preuve de bon sens et qui a un minimum de stabilité émotionnelle agirait comme je le fais. Je suis même plutôt l’inverse et mon problème c’est de trop me diminuer parce que je veux pas ressembler aux gens s qui crient sur tous les toits qu’ils sont en manque d’attention. Par contre, quand je peux choper des infos pour mieux vivre mes problématiques je n’exclus pas la piste HPI, c’est une piste comme une autre, elle est juste très connotée, donc c’est pas évident de la suivre, il ne faut pas le dire publiquement et c’est mieux de nier dans la vraie vie qu’on l’est pour pas que les gens testent tes capacités ou te disent à la première erreur de calcul mental que t’es un imposteur. Et puis ça m’a permis de rencontrer des gens qui vivaient les mêmes problématiques que moi en entreprise, puis de m’en faire des amis. J’ai rencontré de sens bien plus avancés en âge que moi, ils m’ont donné des conseils précieux, aidé à économiser des années de vie à creuser ma propre tombe. Parfois ça fait du bien de parler sans tabou de mon incompréhension des codes sociaux, de mes difficultés. Je le vois comme des séances de thérapies entre alcooliques anonymes. Ce n’est pas parce qu’il y a des gens qui en font trop et qui tournent leur vie autour de ça qu’il n’y a pas des informations utiles, qu’il n’y a pas des gens plus équilibrés.
À titre personnel, j’ai changé de carrière avant de passer un test de QI, mais je l’ai surtout fait pour ne pas faire les mauvais choix pro (trop souvent de métier/ d’entreprise). J’étais allée en séance pour mieux vivre mon changement de carrière mais finalement j’ai parlé de mes dates quand j’étais sur les applis de rencontre en 2023. Elle m’a aidé à comprendre mes problématiques sans parler incessamment de mon haut potentiel. Elle m’a pas dit que j’étais plus intelligente que la moyenne et que je devais accepter que les choses soient ainsi. C’est pas si important de savoir comment fonctionnent les autres ou de savoir comment on se positionne par rapport au reste de la population. En revanche c’était important pour moi de savoir comment je fonctionne, quels mécanismes de défense je mets en place quand je me sens en danger, pourquoi je pense ce que je pense, où mettre mes curseurs etc. Je pense que la probabilité est plus forte de tomber sur un psy qui te correspond en te tournant vers des psys spécialistes des HPI parce que ce sont plus souvent des gens très patients, perspicaces et dans idées reçues. Il y a des psys médiocres comme dans toute profession, et ceux spécialisés des HPI n’échappent pas à cette règle. Olga a su tourner les choses avec douceur sans me prendre de haut ou me faire des reproches. Elle était tellement gentille que j’ai pas voulu me la
mettre dans la poche. Et puis elle voit les patterns plus facilement vu que dans sa patientèle y a des gens qui ont un parcours comme le mien. Avec mon parcours beaucoup de gens me disent que je suis HPI alors que c’est moi qui demandais la direction des toilettes. Ça me gêne beaucoup. J’aurais voulu avoir un parcours classique.
Chacun a des besoins différents en séance, on a tous des besoins différents pour que la relation se crée. Le fait qu’elle n’ait pas d’idées reçues, qu’elle soit d’une douceur illimitée et qu’elle ne fasse pas des rapprochements/ conclusions/ commentaires étranges ça m’a apaisée à titre personnel. Le contrat n’était pas qu’elle trouve des solutions à ma place. Ce n’est pas le rôle des psys. Son rôle c’était de m’offrir une écoute bienveillante et de m’aider à voler de mes propres ailes. Ton besoin sera (s’il y en a un) très probablement différent. Pour gagner ta confiance elle devra probablement trouver une stratégie différente. Je pense pas qu’on va voir un psy pour devenir heureux mais pour voir les choses autrement dans sa vie, pour ressortir apaisé comme quand tu vas chercher des sensations fortes/ te faire masser.
Je conseille souvent ses services alors que je ne touche aucune commission. Elle n’est pas de ma famille et elle ne sait probablement pas que j’ai envoyé un de mes anciens managers et ma dermato chez elle. Je vais peut être faire un tour chez elle si je sens que mon syndrome de l’imposteur vient trop me bouffer et que je tourne en rond. Le fait de rien lui devoir, qu’elle ne soit pas impliquée émotionnellement et qu’elle reste constante/ prévisible, je trouve ça réellement rassurant. C’est comme de faire une introspection à deux, sans te sentir redevable, te tourner vers quelqu’un qui a des biais, qui va t’induire en erreur. Quand tu trouves la bonne personne ça permet de diminuer la charge émotionnelle et de vider son sac sans inquiéter tes proches ou les faire chier avec tes problèmes.