Jennyfer : ACTE FINAL ET FIN
C’était une nuit fraîche. Fraîche mais douce. J’ai froid mais ce soir ce n’est pas important. Elle m’avait donné rendez-vous, à 23 heures , pour avoir une discussion à propos de l’épisode d’hier. Je lui avais répondu que je n’avais pas envie de refaire un débat stérile, comme celui d’hier. J’avais néanmoins décidé d’y aller.
Elle m’attendait, debout, marchant juste pour marcher. Mes premiers mots furent inutiles « Tu es à l’heure » mais ce sont les seuls que j’ai trouvé à ce moment-là. Elle me demande de m’asseoir, je m’exécute.
Son regard est destructeur. J’ai beau le regarder, je ne m’en lasse pas. Elle me demande de quoi je veux parler.
Moi-J’adore regarder le ciel, les étoiles. On se sent comme libre, libre de faire ce que l’on veut.
J’ai 3 choses à te dire, Taga2981, à propos d’hier me dit-elle
Elle-Premièrement, ça va trop vite entre nous deux.
Je continue à regarder le ciel, je reste impassible.
Elle-On se connait pas assez pour entamer une relation.
Elle-Et je n’ai pas envie de gâche notre amitié.
Un sourire, forcément, me casse cette impassibilité. Le Let’s just be friend, je m’y attendais mais pas si tôt dans la conversation. C’est tellement un mythe que ça me fait rire.
Moi-Jennyfer, tu pense que les hommes savent réellement ce que veulent les femmes ?
Elle-Certains
Moi-Moi je pense que la majorité fait une énorme erreur d’appréciation. Pour moi, dans chaque femme, il y a en fait 2 femmes. L’une, culturellement programmée, qui réagit avec ses restrictions, ses règles, ses « je ne peux pas, je ne veux pas » et qui réfléchit avec son cerveau. L’autre, c’est la femme naturelle, qui réfléchit avec son cœur, et qui ressent ses rêves, ses souvenirs. Quel partie tu utilise le plus ?
Elle-Je pense les 2. C’est important.
Moi-Moi je pense que tu utilise souvent le cœur. C’est ça qui te rend différente des autres filles, et c’est pour ça que je t’apprécie. Tes réactions, ton attitude, même ton sourire te rend différente. Tu sais, la beauté c'est commun, mais trouver quelqu'un de différent, c'est rare.
Je passe un long moment à la qualifier, lui balancer des SOI, naturellement, sans me forcer.
Le silence vient clore cette première partie.
Elle-Mais que penses-tu de ce que je t’ai dit ?
Moi-Ca ne va pas trop vite entre nous deux. Je vais te raconter une histoire. Un jour, un homme croisa une femme dans la rue. Il savait exactement, rien qu’en la voyant, qu’elle lui apporterait un amour 100% parfait. La femme, de son côté, réagit de la même façon. Mais aucun des deux ne veut prendre l’initiative. 10 ans sont passés. Ils se sont mariés chacun de leur côté. Et par hasard, ils se rencontrent à nouveau. Désormais, ils vivent un amour à 60, 70, 80% mais pas 100%. Ils discutent de la première fois qu’ils se sont vus et avouent qu’ils étaient attirés chacun vis-à-vis de l’autre. Tu vois Jennyfer, la vie nous offre des opportunités, c’est à chacun de les saisir.
Elle-J’ai déjà entendu cette histoire.
J’ai de plus en plus froid. Comme si le temps qu’il faisait dehors m’apprenait tout simplement que je ne suis pas près du but, que je refroidis. S’en suit une discussion quelque peu stérile. Jusqu’à que
Moi-Et tu te contredis. Tu dis toi-même que je ne reste ici qu’un an et tu dis que tout vas trop vite.
Moi : SI je te demande de m’embrasser, que fais-tu ?
Elle : TU veux m’embrasser ?
Je m’avance vers elle et lui glisse dans l’oreille :
Moi : Fais confiance à ton instinct.
Je l’embrasse langoureusement. C’est un plaisir, vraiment, cette chaleur corporelle dans ce froid si terrible. Je reste l'embrasse relativement longtemps, je lui touche la nuque, les cheveux.. Ses lèvres sont d’une douceur incroyable. Mais elle reste quelque peu froide.
Moi-Viens on va marcher.
Je n’arrive pas vraiment à lui prendre la main.
Elle-Je m’étais promis de ne pas t’embrasser, quoiqu’il arrive.
Moi-Je te veux Jennyfer. Je te veux comme petite amie.
Elle-En fait, tu es égoïste car tu ne m’écoute pas.
Moi-Je n’ai pas envie de t’attendre. Ce que je ressens là, peut-être que je ne le ressentirais plus après.
Elle-Et notre amitié ?
Moi- Je ne crois pas en l’amitié homme-femme.
Elle-Peut-être que tu vas m’ignorer maintenant, peut-être que tu vas me détester, peut-être qu’on va continuer à bien s’entendre. Mais dans tous les cas, je respecte ton choix.
Je ne lui répond pas. J’ai quelque peu la haine. C’est comme affamé devant un fruit pas mûr. Même si vous savez le goût, vous ne pouvez vous empêcher de le goûter.
On rentre à l’Internat. Je lui dis un dernier au revoir. Elle est triste, très triste. Son regard en dit long. Moi je suis déçu, je le lui ai clairement dit. Mais la vie d’un homme est semée d’embûche de toute sorte. A lui de se ressaisir à chaque fois. J’ai une nouvelle fois appris de cette expérience. Je sais que je vais avoir dû mal à me relever, parce que cette fille avait quelque chose de spécial. Mais je me relèverais.
FIN du [SR Jennyfer]