Malcor a écrit :Un petit coup de gueule. En retard de deux ans. Je remonte un peu en arrière. Septembre 2006 pour être exact. Je trouve enfin un
collègue impec. Un mec bien foutu, pas con, avec qui je m’entends particulièrement bien. D’ailleurs deux ans plus tard nous sommes toujours ami.
On
bossait tous les jours ensemble. On c’était
conclu pleins
d'affaires ensemble. Lorsqu’on voyait
qu’un client était plus attirée par notre collègue on changeait de place pour laisser notre pote en profiter. Lorsque l’un piquait un
client à l’autre il filait
le contact d'un autre pour compenser. Tout ce passait bien. On déconnait bien. On
démarchait des
clients en pleine rue, on hookait, on
concluait des affaires.
Mais il s'est casé en CDI. Pas
au premier emploi venus, non. Mais presque.
Le meilleur qu’il pensait pouvoir se taper. Ok il est
bien payé,
intéressant et
laisse du temps libre.
Mais maintenant il
est embauché là bas. Pense à
tout plaquer la moitié du temps. Il est dans son petit confort. Il hésite. Pourquoi quitter un gros poste dans lequel il est bien un jour sur deux? Pourquoi retourner au
chômage ?
Pourquoi ?!?
Car comme la plus part des mecs il a intériorisé la frustration du
chômeur. Pour lui
chomage rime avec
privations. Car comme beaucoup ici il est terrorisé de
se serrer la ceinture durant les six prochains mois.
Sérieusement. Si vous étiez sur de pouvoir être
embauché la semaine prochaine par une
entreprise plus
prospère que celle
dans laquelle vous êtes actuellement vous resteriez vraiment
dans cette boite ? Posez vous la question. A chaque fois que vous restez
dans un emploi, vous le faite parce que vous avez suffisamment d'expérience pour dire qu'
il vaut le coup ou vous vous persuadez par facilité que c'est
le bon ?
Ca vous fait pas chier d’avoir passé la plus grande partie de votre vie post-
études à ne pas réussir à choper les
postes que vous aviez vraiment envie de vous taper ? Vous avez pas envie de vraiment rattraper le retard, là ?
Jamais vous ne vous rendez compte que vous essayez de rationaliser, positiver votre situation emmerdant et merdique avec votre
boulot juste par ce que vous avez peur de vous retrouver seul à
devoir vous serrer la ceinture?
Vous avez découvert le game. Vous avez eu des résultats puisque maintenant vous avez
décroché un bon emploi. Bravo pour vous ! Mais ça vous emmerde pas d’en avoir chier, de vous être bougé le cul, d’avoir changé, de vous être tapé des
échecs tout ça pour rester avec le potable (super intéressant bien sur,
comme si on travaillait pour la gloire 
) que vous avez chopé ?
Alors maintenant que vous avez à votre porté tous les outils pour vous taper les meilleurs
postes avec les meilleurs salaires pourquoi vous arrêter ?
Par flemme, par manque de couilles, pour votre petit confort, par lâchetés.
Je crois que c’est votre cas…