Ces gens qui veulent uniquement qu'on les écoute
@Redsky: je suis tout-à-fait d'accord avec toi. En fait, ce que tu disais rejoint tout-à-fait l'article de FK (je développais dans la partie commentaire) sur l'aspect de non remise en cause, d'où que j'avais voulu faire figurer la référence.
Mec 2 = Mon frère tout crachétiamat a écrit :Mec 1 : J'en ai marre, je sais pas quoi faire pour sortir avec des nanas.
Mec 2 : Moi une fois je suis sorti avec 2 nanas différentes en une semaine. C'était marrant.

Le genre de mec qui manque tellement d'écoute, et n'attends la fin d'une intervention bien silencieusement que pour rebondir sur lui même, souvent dans le sens inverse de réconforter ses interlocuteurs.
Ce n'est pas volontairement cruel de sa part, le mec ou ce genre là, t'as juste l'impression qu'il leur manque des options pas cochés dans leur arsenal pour communiquer dans la vie de tout les jours, pendant qu'ils sont censés t'écouter, il te regarde avec une espèce de regard vide sans réaction.
Exp :
Mec A : Putain je m'en sors pas, trop de boulot à terminer, j'ai ce crédit à payer, je peine à payer mon loyer, ma femme me prends la tête, ça ne va plus trop entre nous, elle evoque la séparation, bref je traverse une période vraiment pas terrible...
Lui : Ah ok...sinon moi j'ai diné l'autre fois avec les dirigeants d'untel boite, ça s'est super bien passé. J'ai été promu du coup et je pars la semaine prochaine en séminaire à Végas. Je pense à changer d'appart d'ailleurs blablabla (monologue de 5 min).
Ca a beau être mon frère, je l'aime en tant que tel bien évidemment, et c'est presque malheureux à dire, mais j'ai appris à débrancher mon cerveau sans ne donner aucune réaction quand il vient s'adresser à moi pour me raconter sa life. Pour lui comme pour d'autres d'ailleurs.
Je dis ça, ce ne sont pas que des problèmes de, pas à l'écoute des "soucis" de leurs amis ou entourage proche, mais aussi l'inverse, en fait pas à l'écoute du tout.
C'est un peu le genre de personne qui te tire vers le bas, malgré le coté relativement "successful" de leur life.
"jeveuxquonmaime" "jeveuxquondisedubiendemoi"
Pourquoi pas ?
Mais il faut faire attention a ne pas classer directement chacune personne dans une des deux catégories.
Certaines personnes peuvent traverser une passe extrêmement difficile et auraient effectivement besoin de plus d'attention que normalement.
Et cela plait également a certaines personnes d'écouter ces fameuses personnes , car ils aiment leur prochain et leur disponibilité est complètement désintéréssée et sincère.
Discerner "jeveuxquonmaime" de "Je traverse une mauvaise passe et j'aimerais qu'on prenne un peu plus soin de moi car je me sens mal." n'est pas simple ,la frontière est mince.
(Je sais pas si mon post est en rapport avec le post , mais je tenais a dire cela , voila.)
Tout le monde ne nait pas , et ne peut pas obligatoirement avoir ou se forger un mental d'acier.
Pourquoi pas ?
Mais il faut faire attention a ne pas classer directement chacune personne dans une des deux catégories.
Certaines personnes peuvent traverser une passe extrêmement difficile et auraient effectivement besoin de plus d'attention que normalement.
Et cela plait également a certaines personnes d'écouter ces fameuses personnes , car ils aiment leur prochain et leur disponibilité est complètement désintéréssée et sincère.
Discerner "jeveuxquonmaime" de "Je traverse une mauvaise passe et j'aimerais qu'on prenne un peu plus soin de moi car je me sens mal." n'est pas simple ,la frontière est mince.
(Je sais pas si mon post est en rapport avec le post , mais je tenais a dire cela , voila.)
Tout le monde ne nait pas , et ne peut pas obligatoirement avoir ou se forger un mental d'acier.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Il y'a du vrai... le 07.03.12, 19h16 par Olfff
J'aime beaucoup la réaction de certains selon les situations, en particulier celle de Sophie, qui en plus d'être saine et rationnelle, apporte finalement une aide à l'interlocuteur même pas son silence.
Pour ma part j'aime écouter. J'apprends beaucoup en écoutant attentivement. Sur les gens, sur les relations, sur la vie. Avant j'étais capable de tout avaler, surtout face à des personnes dont j'avais une haute estime. Maintenant du haut de mon quart de siècle je suis entré dans une phase où je trie de plus en plus selon mes goûts, mes valeurs, ma personnalité. La personne que je veux à sa plus haute estime, c'est moi même.
De nos jours, écouter c'est presque devenu une qualité j'ai l'impression, tellement on entend des "moi je moi je" à tout va, en se coupant la parole, ou en faisant mine d'écouter l'autre tout en pensant à ce qu'on va dire en suivant. J'aime écouter, et avec sincérité. Mais j'aime aussi être écouté quand j'ai quelque chose à dire, et si la personne n'est pas réceptive ( pas à ce que je dis, mais au simple fait d'écouter l'autre ), alors je zappe.
Et quand il s'agit d'un petit Caliméro ( on en a tous dans notre entourage ) assez imbu de sa personne, ou qui se plaint de choses superficielles, qui a besoin de réconfort permanent, de se faire mousser etc. Je n'hésite pas à dire "ce que tu me dis ne m'intéresse pas. Tu te répètes. C'est toujours la même chose, me parler de ça ne change rien etc.", et j'invite mon interlocuteur à creuser un peu plus derrière ses phrases banales et superficielles, mais qui cachent bien souvent des mécanismes / émotions / craintes plus profondes et plus violentes.
Je ne suis pas psychologue de formation mais la psychologie humaine me plait beaucoup. Je me suis encore constitué de trop de "pourquoi" dans ma tête et j'aime rationaliser tout, je suis en reconstruction personnelle ( et ce site aide énormément au passage, pas simplement sur l'aspect drague ).
Pour imager tout ça par exemple, dans mon métier d'éducateur lorsqu'une fille vient me parler de sa relation amoureuse qui fout le camps, je m'adapte et je réponds en fonction de sa personnalité, son âge, et de ce qu'elle me dit, de son histoire. J'écoute, et je conseille si elle m'en formule le besoin, en la recentrant toujours sur sa personne, ce qu'elle vit, ressent, je l'incite à s'écouter elle.
Si une fille vient me dire qu'elle a rencontré un super garçon, qu'elle est trop contente etc. Je plaisante un peu avec elle, tout en lui montrant que c'est chouette pour elle, mais que je ne suis pas son "pote", je reste son éducateur.
Si une fille vient me la faire à l'envers en me disant "J'ai pris des drogues tôt, jsuis grande" pour m'impressionner ou se vanter, je la remballe en lui expliquant que ça ne m'intéresse pas, et que de savoir qui elle est, elle, m'intéresserait plus. Ecouter l'effet ne m'intéresse pas, c'est plutôt la cause qui m'intéresse, et je tend de moins en moins à résoudre la cause ( sans vouloir jouer les psy ) mais de plus en plus à agir sur le présent, comment y remédier dans l'immédiat et le futur. D'où mon intérêt progressif pour les techniques de PNL et autres du genre ( ce qui est paradoxal avec mon besoin insatiable de savoir "pourquoi" tout ).
Dans tous les cas je suis à l'écoute, ça va de l'écoute très légère au "jeveuxquonmaime, plaignez-moi" à l'écoute sincère et disponible au "je travaille sur moi depuis des années, j'ai réellement envie de progresser mais il me manque des clés, aidez moi orientez moi".
Tiens, ça c'est moi ça, le "je travaille sur moi depuis des années, j'ai réellement envie de progresser mais il me manque des clés"
Bref c'est comme ça que je vois l'écoute d'une manière générale.
Pour ma part j'aime écouter. J'apprends beaucoup en écoutant attentivement. Sur les gens, sur les relations, sur la vie. Avant j'étais capable de tout avaler, surtout face à des personnes dont j'avais une haute estime. Maintenant du haut de mon quart de siècle je suis entré dans une phase où je trie de plus en plus selon mes goûts, mes valeurs, ma personnalité. La personne que je veux à sa plus haute estime, c'est moi même.
De nos jours, écouter c'est presque devenu une qualité j'ai l'impression, tellement on entend des "moi je moi je" à tout va, en se coupant la parole, ou en faisant mine d'écouter l'autre tout en pensant à ce qu'on va dire en suivant. J'aime écouter, et avec sincérité. Mais j'aime aussi être écouté quand j'ai quelque chose à dire, et si la personne n'est pas réceptive ( pas à ce que je dis, mais au simple fait d'écouter l'autre ), alors je zappe.
Et quand il s'agit d'un petit Caliméro ( on en a tous dans notre entourage ) assez imbu de sa personne, ou qui se plaint de choses superficielles, qui a besoin de réconfort permanent, de se faire mousser etc. Je n'hésite pas à dire "ce que tu me dis ne m'intéresse pas. Tu te répètes. C'est toujours la même chose, me parler de ça ne change rien etc.", et j'invite mon interlocuteur à creuser un peu plus derrière ses phrases banales et superficielles, mais qui cachent bien souvent des mécanismes / émotions / craintes plus profondes et plus violentes.
Je ne suis pas psychologue de formation mais la psychologie humaine me plait beaucoup. Je me suis encore constitué de trop de "pourquoi" dans ma tête et j'aime rationaliser tout, je suis en reconstruction personnelle ( et ce site aide énormément au passage, pas simplement sur l'aspect drague ).
Pour imager tout ça par exemple, dans mon métier d'éducateur lorsqu'une fille vient me parler de sa relation amoureuse qui fout le camps, je m'adapte et je réponds en fonction de sa personnalité, son âge, et de ce qu'elle me dit, de son histoire. J'écoute, et je conseille si elle m'en formule le besoin, en la recentrant toujours sur sa personne, ce qu'elle vit, ressent, je l'incite à s'écouter elle.
Si une fille vient me dire qu'elle a rencontré un super garçon, qu'elle est trop contente etc. Je plaisante un peu avec elle, tout en lui montrant que c'est chouette pour elle, mais que je ne suis pas son "pote", je reste son éducateur.
Si une fille vient me la faire à l'envers en me disant "J'ai pris des drogues tôt, jsuis grande" pour m'impressionner ou se vanter, je la remballe en lui expliquant que ça ne m'intéresse pas, et que de savoir qui elle est, elle, m'intéresserait plus. Ecouter l'effet ne m'intéresse pas, c'est plutôt la cause qui m'intéresse, et je tend de moins en moins à résoudre la cause ( sans vouloir jouer les psy ) mais de plus en plus à agir sur le présent, comment y remédier dans l'immédiat et le futur. D'où mon intérêt progressif pour les techniques de PNL et autres du genre ( ce qui est paradoxal avec mon besoin insatiable de savoir "pourquoi" tout ).
Dans tous les cas je suis à l'écoute, ça va de l'écoute très légère au "jeveuxquonmaime, plaignez-moi" à l'écoute sincère et disponible au "je travaille sur moi depuis des années, j'ai réellement envie de progresser mais il me manque des clés, aidez moi orientez moi".
Tiens, ça c'est moi ça, le "je travaille sur moi depuis des années, j'ai réellement envie de progresser mais il me manque des clés"

Bref c'est comme ça que je vois l'écoute d'une manière générale.
En effet, je pense qu'il existe depuis toujours une certaine catégorie de personnes dont le problème a été clairement perçu et exposé ici. Ce sont des gens qui se plaignent, et qui "veulent uniquement qu'on les écoute". Qu'on les écoute se plaindre. Ils ne cherchent pas de solution à leurs problèmes, parce qu'ils ont déjà leur solution, qui ne consiste qu'à ressasser leurs problèmes. Ils sont malheureux, c'est certain ; mais ce n'est pas parce qu'ils sont malheureux qu'ils se plaignent. Ils se plaignent, au contraire, pour conforter leur malheur et être d'autant plus malheureux.FrenchKiss a écrit :Merci d'avoir ouvert cette discussion.
Certaines personnes appellent à l'aide non pas pour qu'on les aide à changer, mais pour qu'on leur donne de l'attention et du (ré)confort. Je trouve cette attitude égoïste, malsaine, manipulatrice et souvent perverse. Les gens comme ça, je les appelle les gluants, les toxiques, les sangsues. Leur habitat naturel : Doctissimo. Leur fuel : votre temps et votre attention.
[Parenthèse : Poussé à l'extrême, ça donne des gens qui vont jusqu'à se rendre malades pour qu'on leur accorde de l'attention. Cf Munchausen. J'ai quelqu'un dans ma famille dont c'est probablement le cas : suspicion d'empoisonnement, jusqu'à frôler dépérir et être à l'article de la mort, parce que ça lui permet d'avoir des gens qui s'occupent de lui. Médecine, famille, toute intention est bonne à prendre. Cas psychatrique : pas besoin d'amour : besoin de médicaments et de suivi médical lourd. Fin de parenthèse]
Tout le temps que vous leur accordez est à considérer comme perdu. Toute l'énergie que vous leur consacrez est perdue. Leur donner des conseils de bonne foi ne sert à rien, car ils ne les entendent pas. Ils ne relèveront que les difficultés, car elles leur permettent de se (faire) plaindre. Si on leur fait remarquer leur attitude, ils se posent en victimes, se plaignent de votre brutalité et du fait qu'ils sont incompris et méprisés. Ou alors, ils se rebellent et leur frustration explose, et là c'est la foire aux insultes et au chantage affectif (le chantage au suicide n'est pas rare non plus).
Tous ne le font pas de manière consciente, et ils le font rarement par malice : ils ont juste un mode de fonctionnement pervers, qui fait que toute communication saine et efficace est très compliquée.
Au début, j'essayais de les aider.
J'ai constaté que ça ne servait à rien (ça ne les intéresse que de manière très relative).
Alors maintenant je les évite - ou je leur montre la porte, s'ils débarquent sur FTS.
Ce qui leur faut, ce ne sont pas votre compassion ou vos conseils, mais une putain de thérapie - mais ça, ils n'en veulent pas, car le thérapeute est perspicace et intransigeant, et non compatissant.
Ces gens ne sont pas malheureux de façon accidentelle ou fortuite. Ils le sont par nature, par nécessité. Ils se sont fait la pire des existences, dans laquelle les seules valeurs souveraines sont celles du malheur, du tragique et de la dépression. Le simple fait de voir les autres heureux, joyeux et épanouis les affaiblit et les rapetisse, parce qu'ils ne peuvent sentir autre chose que leur propre impuissance à être heureux. D'où leur complicité tacite avec ce personnage du faux sauveur.
L'intérêt de ces gens-là ne se limite pas au simple fait qu'on les écoute se plaindre. Ils veulent se faire plaindre par les autres. Ils veulent répandre la plainte et la pitié. Ils ne veulent pas qu'on les grandisse, mais qu'on les ratatine. La contagion et l'épanchement de leurs maux est devenue, paradoxalement, leur seule et dernière source de joie. Tout est trop haut pour eux ; et même quand ça vole pas haut, il faut toujours qu'ils vous foutent le nez dans une merde quelconque. Pour une raison simple : plus qu'ça va mal, plus qu'y sont contents.
Ce sont des esclaves qui ne vivent qu'à travers et pour leur malheur et celui des autres ; ils incarnent l'esclavagisme non pas en tant que statut social, mais comme mode d'existence. Ce sont des gens comme eux qui ont pu faire dire à La Boétie ou à Wilhelm Reich : comment comprendre que des gens se battent pour leur servitude ?
Connaissez-vous l'histoire de Belzébuth et du vieil ermite ? Le vieil ermite côtoyait le diable depuis bien longtemps, il l'avait tant écouté et s'était pris de tant de commisération pour sa condition misérable, qu'il réussit un jour à obtenir son pardon de Dieu en personne. Dieu dit à l'ermite : "va, et dis-lui qu'il obtiendra mon pardon, à la seule condition qu'il abjure la haine dont son âme brûle pour moi". L'ermite, tout content, cours chez Belzébuth. Celui-ci lui demande, sombre : "crache le morceau le vieux... y a bien une petite condition ?"
"- Oh oui mais c'est trois fois rien ! Tu n'as même pas à regretter tout ce que tu as fait !
- Quoi alors ?
- Rien ! Tu dois juste abjurer... ta haine de Dieu."
Et Belzébuth écume. Fou de rage : "Pauvre abruti... tu ne vois donc pas que cette HAINE est ma seule JOIE et ma seule et unique raison de vivre ?"
Les gens dont on parle sont comme Belzébuth : ce sont des damnés. De pauvres diables dont l'unique joie est d'être triste... il faut concevoir les damnés heureux.
Qu'on m'entende bien : il ne s'agit pas de juger ni de condamner ces gens. Ils se jugent et se condamnent eux-même. Il ne sert effectivement à rien de les écouter, à moins de vouloir pactiser avec eux, et de vous faire vous-même esclave, ou faux-sauveur, ou tyran.
Pour ma part j'ai toujours pris grand soin d'éviter ces personnes. Je les flaire et m'en méfie comme de la peste bubonique. Si quête d'intérêt il y a à parler avec un damné, le vôtre doit passer avant le sien.
Bonsoir.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Intéressant le 17.08.12, 20h43 par FK
- [+1] Instructif le 20.08.12, 14h08 par shadonkey
- [+3] A lire le 25.08.12, 13h59 par olivier
Je ne comprends pas ce que tu as voulu dire, tu peux préciser et donner des exemples ?Valmont a écrit :Or je constate l'existence une certaine psychologie "bisounours" très présente notamment dans le domaine du développement personnel: il faut juste écouter les gens, sans proposer de solution. Ni leur dire qu'ils font une erreur et surtout si c'est effectivement le cas et qu'en plus ça va à l'encontre de nos valeurs. Bref, qu'on les plaigne, qu'on ait pitié d'eux.
Je n'arrive pas à voir à quoi tu fais référence dans la psychologie et le domaine du développement personnel.
Sinon j'ajouterai qu'on ne peut pas aider quelqu'un qui refuse d'être aidé. Et lui donner des conseils ne sert à rien.
La personne n'est pas forcément prête à comprendre ou appliquer une solution. Parfois elle n'a pas le degré de maturité qu'il faut et lui donner des conseils à ce moment là est inutile.
Parfois elle s'attend à un certain type de solution (pas forcément réaliste) et elle se ferme aux autres solutions.
J'ai souvent observé des personnes voulant inconsciemment se valoriser ou obtenir de l'attention en se positionnant dans un rôle de sauveur ou de conseiller. Et c'est vrai que c'est très gratifiant quand on obtient de la reconnaissance.
Il faut aussi faire attention quand les gens nous demande de l'aide ou des conseils, surtout que nous attirons peut-être inconsciemment les victimes dans notre manière de communiquer.
En tous cas, rien ne nous oblique à aider tout le monde, surtout que l'aide n'est pas toujours la meilleur solution et elle peut entretenir le problème.
Laisser les gens seuls dans leur merde est souvent plus efficace car on leur offre la possibilité de se prendre en main et de responsabiliser. Et puis quand la personne arrive à saturation ça provoque souvent le changement.
En fait nous avons un instinct de survie qui fait que nous évoluons souvent une fois que nous touchons le fond et que nous sommes devant une impasse. Mais l'aide que les autres veulent nous apporter peut nous empêcher de toucher réellement le fond.
La manière d'aider est souvent inadapté, car elle manque de pédagogie et prise en compte des réalités psychologiques.
Par exemple, j'ai remarqué qu'en voulant aider les gens avaient trop tendance à passer par des explications, en proposant des solutions ou en donnant des conseils. Parfois il suffit de déclencher le changement par des comportements contre-intuitifs, du genre la colère, le mépris, la peur, le besoin de reconnaissance...
Ça m'est arrivé de débloquer un mec en jouant sur une forme de dépendance affective. Évidemment quand on utilise ce type de stratégie, il faut savoir défaire cette dépendance pour le bien de la personne. Mais beaucoup cherchent à profiter de ce lien de dépendance...
La prise en compte du degré de maturité est aussi importante car les gens n'ont pas tous accès à la même logique de résolution des problème.
Par exemple celui qui a des comportements enfantins où il recherche à être materné est beaucoup plus sensible à une logique de sanction-récompense. Celui qui a des comportements adolescents est plus sensible à une logique de mis en jeu des compétences et de modèle à imiter.
Le truc le plus efficace c'est d’amener la personne à trouver les solutions par elle même, et non pas de lui apporter des solutions. Ça passe par la responsabilisation et l'éclaircissement des besoins et des enjeux.
Mais il faut parfois utiliser des stratégies pour que la personne ait la bonne ouverture mentale, pour défaire ses ancrages et communiquer avec son type de logique. D'où le besoin d'avoir beaucoup de pédagogie.
Discussion vraiment intéressante.
J'ai l'impression, en lisant certains d'entre vous, que les personnes souffrent de cet état de fait par choix.
Est-ce vraiment le cas ?
Quand on va mal, qu'on entre dans une spirale négative et qu'on recherche systématiquement à passer pour une victime aux yeux des autres, est-ce issue d'un problème que l'on décide déliberement de ne pas vouloir résoudre ?
Plus généralement, certaines interventions donnent l'impression d'être un peu trop empruntes de manichéisme et qu'une personne qui souffre mais ne sait se sauver elle même ou se laisser aider est mauvaise et à fuir.
Est-ce que la question ici n'est pas plutôt de considérer la personne en face de vous, de jauger l'estime/ la proximité que vous avez vis à vis de cette personne, et de choisir vous même si l'aider est une option qui en vaut le coup ?
Evaluer l'energie que ça peut nous demander et agir en fonction de nos ressources.
Certains n'aiment pas s'emmerder avec les autres, manquent d'empathie (sans parler de "sauveur") et ne sont pas affectés par le malheurs des autres.
Certains aiment voir dans le désarroi d'autrui une équation mathématique à résoudre.
D'autres se laissent consumer par leur désire d'améliorer la vie des gens qu'ils croiseront comme une croisade lancée à l'encontre de tous les maux du monde.
En fin de compte tout ce qui importe est notre positionnement face à des personnes souffrantes, et l'envie ou non de les aider en fonction de notre empathie, de notre énergie et de l'importance qu'on leur accorde.
J'ai l'impression, en lisant certains d'entre vous, que les personnes souffrent de cet état de fait par choix.
Est-ce vraiment le cas ?
Quand on va mal, qu'on entre dans une spirale négative et qu'on recherche systématiquement à passer pour une victime aux yeux des autres, est-ce issue d'un problème que l'on décide déliberement de ne pas vouloir résoudre ?
Plus généralement, certaines interventions donnent l'impression d'être un peu trop empruntes de manichéisme et qu'une personne qui souffre mais ne sait se sauver elle même ou se laisser aider est mauvaise et à fuir.
Est-ce que la question ici n'est pas plutôt de considérer la personne en face de vous, de jauger l'estime/ la proximité que vous avez vis à vis de cette personne, et de choisir vous même si l'aider est une option qui en vaut le coup ?
Evaluer l'energie que ça peut nous demander et agir en fonction de nos ressources.
Certains n'aiment pas s'emmerder avec les autres, manquent d'empathie (sans parler de "sauveur") et ne sont pas affectés par le malheurs des autres.
Certains aiment voir dans le désarroi d'autrui une équation mathématique à résoudre.
D'autres se laissent consumer par leur désire d'améliorer la vie des gens qu'ils croiseront comme une croisade lancée à l'encontre de tous les maux du monde.
En fin de compte tout ce qui importe est notre positionnement face à des personnes souffrantes, et l'envie ou non de les aider en fonction de notre empathie, de notre énergie et de l'importance qu'on leur accorde.
Ca c'est faux. J'ai été confronté à plusieurs situation dans lesquels une personne se renfermait sur elle même, et tout ce qui importe dans ce genre de cas, c'est le temps et l'energie que tu es prêt à investir pour la personne. Mais ça se fait même quand la personne ne veut pas forcement être aidé. (Ca peut d'ailleurs être très violent et dans certains cas, porter atteinte physiquement à la personne peut la ramener à la réalité.)Sinon j'ajouterai qu'on ne peut pas aider quelqu'un qui refuse d'être aidé.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Constructif le 14.08.12, 17h20 par FreeMan
Pour moi oui, et ne pas agir, laisser faire ou accepter la situation est un choix même s'il n'est pas assumé.Demo a écrit :J'ai l'impression, en lisant certains d'entre vous, que les personnes souffrent de cet état de fait par choix.
Est-ce vraiment le cas ?
Entièrement d'accord.Demo a écrit :Est-ce que la question ici n'est pas plutôt de considérer la personne en face de vous, de jauger l'estime/ la proximité que vous avez vis à vis de cette personne, et de choisir vous même si l'aider est une option qui en vaut le coup ?
Evaluer l'energie que ça peut nous demander et agir en fonction de nos ressources.
J'ajouterai qu'il faut se demander si on a la capacité et le savoir-faire pour aider. Et c'est une des chose que j'évoquais dans mon post précédent.
Une image qui illustre bien ce problème c'est le mec qui plonge dans l'eau pour sauver un homme à la mer et qui se noie parce que l'homme se débat, ou parce que lui-même ne nage pas très bien.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Ca va mieux en le disant le 14.08.12, 19h53 par Demo
Je suis partagé, d'un côté j'ai l'impression que tu as raison, mais de l'autre je pars aussi du principe qu'il y'a beaucoup de personnes victimes de leur situation qui arrivent à s'en sortir parce qu'on les aide, mais qui n'auraient pas pu s'en sortir sans l'initiative d'une personne qui interfere de manière drastique sur la dynamique de leur vie.
Ca existe et les exemples sont légions dans mon entourage.
Ca existe et les exemples sont légions dans mon entourage.
Un de mes amis est clairement quelqu'un qui aime beaucoup être écouté et à parfois du mal à écouter les autres. En plus, quand une histoire d'amour se termine, il se met à chaque fois en mode Caliméro.
Le temps passant, cette attitude a fait que l'on partage moins de choses ensemble. C'est clair. J'ai bloqué sur un phrase qui revenait comme un leitmotiv quand je disais un truc. Pour rebondir sur un truc qui le concernait, sans me laisser toujours finir, il me disait : « heu, je passe du coq à l'âne. »...
Du coup, on partage moins de trucs, car les années passants, je vais à l'essentiel dans les relations humaines, et quand quelque chose me gonfle, je prends mes distances, si je ne vois pas, au bout d'un moment des efforts faits en face.
Je suis à l'écoute des gens. S'ils me demandent un conseil, je leur donne avec plaisir. Mails faut que les choses avancent et surtout, qu'il y ait réciprocité dans l'écoute. Sinon, c'est pipo.
Là, en plus, son nouvel amour l'a quitté il y a un mois. Et il rumine, prend du plaisir à se faire plaindre. De mon côté, je lui ai dis cash ce que je pensais et qu'en gros, il devait se bouger le cul pour rependre le fil de sa vie. Que la personne la plus importante de son existence, c'est lui, et pas son ex. Qu'il devait voir du monde, faire ce qu'il aime, se rebooster, parce qu'avec la tête qu'il fait en ce moment, il ne pouvait pas espérer attirer des personnes positives et intéressantes.
Ça lui a plu et il m'appelle tous les jours en me disant qu'il avait appréciait ce que le lui disait. Mais en même temps que c'était « dur », qu'il pensait « toujours à elle »... ça rumine encore et encore. J'ai beau lui dire que ça ne sert à rien, que des femmes intéressantes, il y en a des milliers qui courent les rues et les champs, il acquiesce tout en ressassant les « trucs » qu'il regrette de lui avoir dit qui, selon lui, ont entraîné la séparation. Au fond, j'ai le sentiment que c'est plus son attitude générale (manque de confiance, needy, trop cassant parfois sur certains jugements vis-à-vis d'autrui) qui ont fait que son ex s'est barrée. Mais il ne paraît pas assez solide pour entendre tout cela.
Bref, maintenant, je le vois de temps en temps, on prend un café, on se parle (enfin je l'écoute pas mal), mais je le fréquente beaucoup moins qu'avant. 20 ans qu'on se connaît. La force de l'habitude...
Je lui ai dis que je serai là, toujours, s'il a un problème, tout en lui précisant que ce problème, il doit le prendre à bras le corps.
Au fond, il devrait reprendre une thérapie qu'il avait commencé il y a quelques années, car il approche de la quarantaine, mais il lui manque beaucoup d'outils pour s'épanouir et vivre en société.
Dorénavant, pour sortir et m'amuser, je le fais avec d'autres personnes, plus « énergiques » et dans l'échange.
Fab.
Le temps passant, cette attitude a fait que l'on partage moins de choses ensemble. C'est clair. J'ai bloqué sur un phrase qui revenait comme un leitmotiv quand je disais un truc. Pour rebondir sur un truc qui le concernait, sans me laisser toujours finir, il me disait : « heu, je passe du coq à l'âne. »...
Du coup, on partage moins de trucs, car les années passants, je vais à l'essentiel dans les relations humaines, et quand quelque chose me gonfle, je prends mes distances, si je ne vois pas, au bout d'un moment des efforts faits en face.
Je suis à l'écoute des gens. S'ils me demandent un conseil, je leur donne avec plaisir. Mails faut que les choses avancent et surtout, qu'il y ait réciprocité dans l'écoute. Sinon, c'est pipo.
Là, en plus, son nouvel amour l'a quitté il y a un mois. Et il rumine, prend du plaisir à se faire plaindre. De mon côté, je lui ai dis cash ce que je pensais et qu'en gros, il devait se bouger le cul pour rependre le fil de sa vie. Que la personne la plus importante de son existence, c'est lui, et pas son ex. Qu'il devait voir du monde, faire ce qu'il aime, se rebooster, parce qu'avec la tête qu'il fait en ce moment, il ne pouvait pas espérer attirer des personnes positives et intéressantes.
Ça lui a plu et il m'appelle tous les jours en me disant qu'il avait appréciait ce que le lui disait. Mais en même temps que c'était « dur », qu'il pensait « toujours à elle »... ça rumine encore et encore. J'ai beau lui dire que ça ne sert à rien, que des femmes intéressantes, il y en a des milliers qui courent les rues et les champs, il acquiesce tout en ressassant les « trucs » qu'il regrette de lui avoir dit qui, selon lui, ont entraîné la séparation. Au fond, j'ai le sentiment que c'est plus son attitude générale (manque de confiance, needy, trop cassant parfois sur certains jugements vis-à-vis d'autrui) qui ont fait que son ex s'est barrée. Mais il ne paraît pas assez solide pour entendre tout cela.
Bref, maintenant, je le vois de temps en temps, on prend un café, on se parle (enfin je l'écoute pas mal), mais je le fréquente beaucoup moins qu'avant. 20 ans qu'on se connaît. La force de l'habitude...
Je lui ai dis que je serai là, toujours, s'il a un problème, tout en lui précisant que ce problème, il doit le prendre à bras le corps.
Au fond, il devrait reprendre une thérapie qu'il avait commencé il y a quelques années, car il approche de la quarantaine, mais il lui manque beaucoup d'outils pour s'épanouir et vivre en société.
Dorénavant, pour sortir et m'amuser, je le fais avec d'autres personnes, plus « énergiques » et dans l'échange.
Fab.