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Re: Gentillesse et faiblesse

Posté : 09.02.13
par Compan3434
Je voulais expliquer en partie ce que dit Little Boy c'est a dire que le gars trop gentil a tendance a laisser passer les attaques au lieu d'en profiter pour se moquer aussi de la personne qui l'attaque après bien sur attaquer les autres gratuitement n'apporte rien :) ( autre chose que se charrier entre potes ou avec des gens qui se foutent un peu de toi ) .
Après je pense qu'il existe une vraie gentillesse , c'est quand ce que l'on fait est délibéré et non pas etre gentil pour se faire accepter par les autres tout simplement :) .

Re: Gentillesse et faiblesse

Posté : 09.02.13
par LittleBoy
La vraie gentillesse n'existe pas.. Ou est très rare.. Je cherche un exemple mais je ne vois pas ! Trouve moi un exemple silteplait ! :)

Re: Gentillesse et faiblesse

Posté : 09.02.13
par kero
Mmh...

On en lit des conneries ici ... Dites de manière très péremptoires par ailleurs ...

Oui, très souvent ce qui parait comme de la gentillesse n'est que l'expression d'une recherche de validation, ou de fuite du conflit (la peur de dire "non"). Mais alors, ce n'est qu'une gentillesse de façade qui est l'expression d'une faiblesse. Sauf qu'ici, vous confondez les deux. Vous confondez gentillesse et faiblesse et du coup, vous croyez que l'une se résume à l'autre.

Ça ne veut pas dire pour autant que la gentillesse vraie n'existe pas. Sauf que celle-ci trouve son sens dans l'empathie qu'on peut ressentir pour quelqu'un.

Re: Gentillesse et faiblesse

Posté : 10.02.13
par Urso
Je voudrais apporter une petite nuance à ce qu'a dit kero (même si je suis d'accord), c'est que si il existe "une gentillesse réel" et "une fausse gentillesse" qui nait de la peur du conflit et qui dans ce cas est une faiblesse. Je pense que l'on peut aussi parler d'une gentillesse rationnelle.

Celles-ci trouverait son cadre dans des relations d'égal à égal, on attend pas forcément quelque chose précis de la personne et on ne se nuit pas dans le but d'obtenir ou d'éviter quelque choses, mais l'on fait montre de plus d'attention que la simple politesse. Parce que nous voulons conserver ou établir une relation cordial avec la personne en question, et que par ce biais on veut établir une coopération. Il ne s'agit pas de s'écraser au profit d'une personne mais de faire une sorte d’investissement sans certitude mais avec l'espoir qui il débouchera sur le relation mutuellement profitable. On pourrait presque parler de négociation ou de gentillesse commerciale mais je crois (et j'ai peut-être tort), que si il ne s'agit pas gentillesse désintéressée, issue d'une vraie empathie et d'un réel désirs d'aider ce n'est pas non plus l'expression d'une faiblesse car il ne s'agit pas de fuir un conflit et que l'on ai pas dépendant du résultat.
Il s'agirait de dire "Je peut-être sympa mais je ne suis pas un serpillière, je le suis quand ça m'est utile."
Enfin, c'est juste un avis.

Je suis également d'accord, avec Scredy sur un point agir en accord avec nos principes, faire plaisir à notre entourage nous rend heureux en nous renvoyant une image positive de nous mêmes. A ce moment là ce n'est pas vraiment la personne qui compte mais l'acte de générosité que l'on fait parce qu'il nous aide à correspondre à un idéal auquel on aspire. Pour autant est-ce qu'on peut vraiment qualifié ça de faiblesse je ne sais pas.

En tout cas, sujet très intéressant.

Re: Gentillesse et faiblesse

Posté : 10.02.13
par Scredi
Oui je pense que c'est pour ça qu'il faudrait appeler l'une gentillesse, et l'autre bienveillance.

Un bon sujet sur ce même débat: la-gentillesse-vt7059.html

Re: Gentillesse et faiblesse

Posté : 10.02.13
par tibdeconne
Ou alors on peut dire que ça dépend des cas.

Ton pote te demande de l'aider à déménager, tu vas refuser en considérant que c'est de la faiblesse? Non c'est tout à fait normal d'aider ton pote quand il en a besoin.

Parfois ça peut être de la connerie. Un soir un mec que je connaissais m'appelle pour sortir, j'accepte mais il se trouve qu'il avait pas son portefeuille du coup je l'ai avancé, il m'a dit qu'il me rembourserait, bah j'attends encore...
Seulement je lui faisais confiance et je ne voyais pas les raisons que j'avais de refuser de l'avancer à ce moment là.
Dans ce cas je ne parlerai pas de faiblesse mais plutôt de connerie.

Après oui dans certains cas ça peut être de la faiblesse, si tu acceptes de faire quelque chose par peur de l'autre, ou par peur de dire non. Mais généralement si tu as peur de quelqu'un tu évites de le fréquenter non?

Re: Gentillesse et faiblesse

Posté : 10.02.13
par Compan3434
L'exemple du déménagement est pas mal trouvé : si c'est un bon pote , tu l'aidera tout simplement sans réfléchir a obtenir quelque chose en retour .
On peut etre réellement gentils avec des gens que l'on connait bien et qui sont prets a faire des choses pour nous également .
Après comme le dit le post précédent , cela dépend des cas et des personnes .
En général c'est de la connerie d'etre gentil avec quelqu'un qui en profite tout simplement et qui ne le sera pas avec toi .
Pour le cas de la faiblesse c'est de dire oui a des trucs qu'on a pas envie de faire tout simplement alors que le non s'impose .

Re: Gentillesse et faiblesse

Posté : 10.02.13
par Owen
Hm, si on se penche d'un point de vue ethnologique, on voit que "rendre un service" n'est jamais exempt de l'idée qu'il y aura un retour équitable, d'une manière ou d'une autre. Que ce soit, social, matériel, affectif...

C'est la théorie du "don - contre don" de Marcel Mauss, pour ceux que ca intéresse.

Loin de moi l'idée de vouloir résumer le concept de cette manière, mais on voit que la gentillesse finalement appelle une relation d'équité. On peut être gentil avec quelqu'un, mais je ne suis pas sûr que l'on soit toujours totalement "désintéressé".

Apres, le terme "intéressé" est un peu mauvais. Je prends l'exemple d'un truc tout con. Je donne souvent de la monnaie aux gens qui jouent dans la rue, car je respecte ce qu'ils font. Pour autant, ce don est-il "de la pure bonté".

D'une certaine manière, je vais en recevoir un certain nombre de bénéfices :
- Sentiment d'avoir bien agi, d'être conforme à ma morale
- Et, pour moi, idée que je rends ce qu'on m'a donné quand je jouais moi même dans la rue.

Mais ce ne sont pas ces personnes qui me rendent quoique ce soit.

La ou il y a "faiblesse" ou "connerie", c'est quand on ne recoit aucun gain, mais qu'on le fait quand même. Ce gain peut être simplement de l'ordre affectif, tel le papy qui gate ses petits enfants car il les aime, il sera décu si ceux-ci lui chient dans les bottes apres. Mais le papy est gentil quand même, vous voyez l'idée?

Par contre si les petits enfants sont ingrats et qu'il continue a les gater, là on dira qu'il est un peu bête...


Mon point de vue est que la gentillesse devient faiblesse quand le rapport est unilatéral. Apres, on peut parler de gentillesse désintéressée dans la mesure ou chacun voyant midi à sa porte, peut être qu'untel se contentera des bénéfices psychologiques qui sont de se sentir bien dans sa peau, d'avoir l'estime des autres... Sans que ces autres lui rendent un service "matériel" en échange.

Mais on voit bien que si j'aide mon voisin a faire tel ou tel truc, et qu'un jour j'ai besoin de lui et qu'il n'est pas là, ou alors qu'il m'appelle des qu'il a la flemme de bricoler lui même, ma gentillesse devient faiblesse.

Apres, on peut se faire avoir une fois (comme dans le cas du bon pote dont on suppose qu'il va nous rembourser), mais pas deux. La on devient "faible"

Re: Gentillesse et faiblesse

Posté : 10.02.13
par Scredi
Oui je pense c'est surtout un état d'esprit ou on se ment a soi-même. Après on peut tout à fait faire plein de trucs pour les autres et ne pas recevoir grand chose en échange. Mais il ne faut pas que ça nous atteigne et il ne faut pas qu'on soit dépendant affectivement de ces gens. Des vrais amis vous le rendrons toujours si vous faites des choses pour eux.

Faut juste être au clair avec soi-même sur pourquoi on fait des choses pour les autres. Si c'est un espèce de concept semi-religieux du genre soi bon et le ciel te le rendras et que faire le bien nous amène de la paix intérieure alors on s'en fou du reste et on agis comme on le sent.

Après c'est normal voir le sourire de tous tes potes quand tu leur a cuisiné un gros rôti gratin dauphinois ça n'as pas de prix. Mais c'est juste que l'homme vit de bouffe, eau, sexe et empathie.
Et le moyen de nourrir cette empathie qui est la nourriture de l'âme c'est de démontrer notre amour aux gens et que les gens nous montrent le leur. Donc quand on sait très bien que les autre ne nous considèrent pas comme leur larbin et qu'on est au même niveau alors la on peut faire touuus les trucs "gentils" que l'on veut.

Mais par exemple il y a un mec qui gravite autour de notre groupe d'amis qui est vraiment super timide et servile et je me sent mal a chaque fois que je lui demande quelquechose car je vois dans ses yeux que ça le remplis de joie et d'espoir a chaque fois car c'est une occasion pour lui de "gagner des points" alors que moi serieusement ça me fait un frisson de pitié assez dégradant pour lui... Je lis ça dans ses yeux car j'étais un peu comme ça à l'époque lycée. Et maintenant je sait que c'est une sensation tellement horrible... Ce mec il dégage tellement de mal-dans-sa-peau attitude que ça met mal à l'aise tout le monde juste de le regarder.
Du genre il va ramener une bouteille de coca et tu le voit il est tout content dès que quelqun bois dedans. Et quand il te dis quelquechose il te regarde avec un sourire pour essayer de sonder si t'as aimé ce qu'il a dis. Et quand quelqu'un s'interesse un peu a lui tout d'un coup il commence à écouter la même musique, mettre les mêmes habits.

Et certains dirons: ce mec est trop gentil blablabla mais enfait a une periode il y avait un problème de couple dans le groupe et le mec il envoyait en SMS tout ce que la fille fesait et tout ce qu'on disait au mec de la fille... Ce genre de trucs montrent bien que c'est une gentillesse hypocrite et sans aucun fondement moral.

Et au final on le méprise tous alors que le mec c'est juste un perdu qui a le coeur sur la main. Et c'est moche car c'est la que serait la vraie générosité désintéressée, aider ce mec inintéressant a reprendre confiance en lui. Alors qu'on préfère être gentils entre mecs qui peuvent se serrer la main et se dire merci sans se rabaisser, pour, egoistiquement, renforcer l'esprit de groupe, de manière bilatérale.

Re: Gentillesse et faiblesse

Posté : 10.02.13
par kero
Scredi a écrit :Et c'est moche car c'est la que serait la vraie générosité désintéressée, aider ce mec inintéressant a reprendre confiance en lui.
C'est exactement ce que je me disais en lisant ce que tu décrivais.

Par la même occasion, tu viens aussi de donner un exemple d'un acte de gentillesse possible et potentiellement désintéressé.