Le lait de vache est parfait pour celui à qui il était destiné à l'origine : son petit, le veau ! Il n'est pas fait pour l'être humain !!
En fait, j'avais plutôt entendu l'argument de la part des "pro-allaitement maternel" qui utilisaient l'argument du lait de vache approprié aux veaux mais beaucoup moins au petit d'homme, et ça ne date pas d'aujourd'hui, par ex: Le pédiatre Paul Gyorgy disait: "le lait de vache est bon pour le petit de la vache, le lait de femme est bon pour le nourrisson" !
A titre de comparaison : Teneur en nutriments de 100 g de lait maternel et de 100 g de lait de vache
Type de lait : maternel / Lait de vache (entier)
Energie (kcal) 70 / 61
Glucides (g) 7,0 / 5,4
Protéines (g) 1,03 / 3,3
Graisse (g) 4,6 / 3,3
Calcium (mg ) 30 / 119
Fer (mg) 0,02 / 0,05
Vitamine A (µg) 48 / 31
Folate (µg) 5 / 5
Vitamine C (mg) 5 / 1
tableau extrait du site de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Food and Agriculture Organization)
Les industriels ont conçu des laits maternisés à base de lait de vache (le plus souvent en poudre et distribués gratuitement dans les maternités en échantillons, lol !) et donc modifiés pour se rapprocher le plus possible des caractéristiques du lait de femme mais ils n'ont pas encore réussi à y mettre les anti-corps protecteurs naturellement présents dans le lait de femme qui de ce fait est encore plus précieux pour les nourrissons prématurés et/ou fragiles.
Pour lutter contre le lobby industriel des laits maternisés qui agissent au détriment de l'allaitement maternel :
Extrait du site de la FAO (voir l'intégralité sur
http://www.fao.org/docrep/004/W0073F/w0073f08.htm pour compléter l'information) :
En 1979, l'OMS et l'UNICEF organisèrent à Genève une réunion à laquelle participèrent des experts, des représentants de l'industrie et d'organisations non gouvernementales (ONG) et des délégués de pays, pour discuter, ensemble, d'éventuelles réglementations pour contrôler la promotion des produits manufacturés de remplacement du lait maternel. A cette réunion les participants décidèrent d'élaborer un code de conduite et se mirent d'accord sur certains principes essentiels. Plusieurs réunions suivirent pour élaborer ce code. Le 21 mai 1981, l'Assemblée mondiale de la santé, adopta à l'unanimité le Code international de la commercialisation des substituts du lait maternel. En 1994, le Gouvernement des Etats-Unis décida enfin d'appuyer ce code, dont l'article le plus important déclare: "Il ne devrait y avoir aucune publicité ni autre forme de promotion auprès du grand public sur les produits entrant dans le champ d'application de ce code". Les autres articles concernent la fourniture d'échantillons sur les lieux de vente; le contact entre le personnel de vente et les mères; l'utilisation des établissements de santé pour la promotion des laits de substitution; et l'étiquetage et la qualité des produits.
Ce code est un compromis entre les industriels et ceux qui pensent que toute promotion des laits de substitution doit être interdite, et répond certainement aux exigences minimales. Ses dispositions sont les suivantes:
• aucune publicité dans les établissements de soins de santé;
• aucun échantillon gratuit;
• aucune promotion dans les établissements de soins de santé;
• aucune incitation ou promotion non conforme aux connaissances scientifiques auprès des agents de santé;
• aucune fourniture gratuite ou à bas prix dans les maternités et les hôpitaux;
• documentation objective plutôt que publicité orientée;
• étiquetage non promotionnel affirmant la supériorité de l'alimentation au sein et prévenant des dangers de l'alimentation au biberon.
Les pays ne sont pas tenus d'appliquer ce code international. Mais il a pour but de suggérer aux gouvernements d'agir pour mettre en œuvre ses principes et ses objectifs. De nombreux pays ont mis en place une législation basée sur ce code. L'utilisation des échantillons se fait encore, mais moins qu'avant. L'allaitement maternel est maintenant soutenu par de nombreux ministères de la santé, plus que par le passé. Néanmoins, on oublie souvent que ce code était un accord de compromis, et, comme tel, ilne répond qu'à une toute petite partie du problème et, comme tous les codes, il a ses points faibles.
Bien que la publicité dirigée au public ait cessé, les industriels continuent de faire la promotion auprès des professionnels de santé; et les firmes font maintenant de plus en plus de publicité auprès du public en faveur de leurs aliments de sevrage destinés aux très jeunes bébés. Nombreuses sont encore les firmes qui offrent des laits de substitution aux hôpitaux dans beaucoup de pays, et les hôpitaux remettent gracieusement ce lait ainsi que de la documentation aux nouvelles mamans quand elles quittent l'hôpital. Cela donne à la mère le sentiment d'un aval médical au lait de substitution.
L'intolérance au lactose dont souffrent notamment les asiatiques est très simple: il leur manque l'enzyme permettant de digérer le lactose. Si, comme de nombreux européens, tu as un organisme qui continue de produire de la lactase après l'enfance, alors de ce point de vue là tu es plus proche de la vache
Dans les pays asiatiques, l'usage des produits laitiers après la petite enfance étant souvent assez réduit (d'ailleurs peu de lait dans les recettes de ces régions du monde, et peu d'élevages bovins lol ), l'intolérance au lactose est très fréquente lors de la réintroduction du lait, mais les habitudes sont en train de changer avec la promotion des produits laitiers dans ces pays ( La Bright Food Group Co. Ltd., un leader de l'agroalimentaire et des produits laitiers en Chine, a commencé à Shanghai (est de la Chine) la construction de la plus grande usine de produits laitiers d'Asie avec une capacité journalière de production de 2 000 tonnes de lait. Ouverture en 2013...).
L'intolérance au lactose par régression acquise de l'activité lactasique intestinale ( pour info complémentaire par exemple lire :
http://documents.irevues.inist.fr/bitst ... 11-222.pdf ).
Elle concernerait 10 % des adultes en occident, et uniquement avec le lait pur. Le risque identifié pour un individu d'exclure les laitages serait un déficit en calcium et par la suite une ostéoporose (déminéralisation des os avec risques accrus de fractures en vieillissant).
C'est pourquoi des recommandations existent pour la consommation de produits laitiers.
"Les produits laitiers : 3 par jour", préconisation de l'INPES (Institut Nation:
al de Promotion et Education à la Santé) (
http://www.mangerbouger.fr/bien-manger/ ... -jour.html )
Interrogations actuelles sur la consommation de produits laitiers dont :
- Des études controversées sur un lien laitages et cancer de la prostate :
Par exemple, la Physician Health Study, analyse les apports en laitages et en calcium et de la survenue d'un cancer prostatique :
"Les hommes dont les apports en laitages et en calcium étaient les plus élevés avaient un risque de cancer prostatique supérieur de 30 % à celui des hommes qui avaient lesapports les plus faibles. Pour chaque tranche de 500 mg quotidiens supplémentaires de calcium provenant de laitages, le risque de cancer prostatique augmentait de 16 %"
nb : Si j'étais un homme, je ferai attention à ma consommation de lait au moins à partir de la quarantaine soit une dizaine d'années avant l'augmentation de l'incidence du cancer de la prostate
- Laitages et facteurs de croissance IGF-1 :
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), considère que la contribution de l'IGF-1 d'origine laitière au risque de cancers, si elle existe, serait faible.