Syd : Tu as subi un traumatisme fort et il est normal que tu sois dans tous tes états.
GCeara : t'es dans une situation où tu ne peux clairement pas TOUT contrôler, tes réactions, tout ça c'est encore trop frais. D'ailleurs c'est jamais bon de toujours vouloir tout super gérer à fond.
Pete foolish : tu dois extérioriser tes émotions d'où l'importance de ton suivi : parle , n'arrête pas de parler sans cela ton corps va encaisser. ( ... ) J'en profite pour te dire que tu sembles obsédé par le contrôle
ploum : Tu as le DROIT d'être en colère. ( ... ) quand ces mêmes émotions nous servent à nous défendre, elles deviennent nécessaires et vitales. Il faut que tu trouves un moyen de les laisser s'exprimer si jamais elles te submergent.
Blusher : Bien accompagnée, tu peux vraiment en faire le deuil, dépasser la souffrance et la colère pour repartir encore plus forte.
La musique et son pouvoir cathartique:
Se faire une playlist qui te fasse exprimer différentes émotions allant des larmes au rire.
En lisant tout ça, je crois que j'ai enfin pris la mesure de ce vécu traumatique. J'ai également essayé de laisser aller mes émotions par la musique. Et j'avoue que j'ai énormément pleuré. Je ne dis pas ça pour m'apitoyer, mais parce que je réalise que j'en avais vraiment besoin et que c'était peut-être légitime ; jusqu'à maintenant je culpabilisais beaucoup de me laisser aller. J'essayais de contrôler, voire de nier la souffrance et la colére, et je pense que j'allais droit dans le mur. Merci, vraiment, pour toutes vos réponses qui m'ont permis de prendre conscience de tout ça. Et pour vos conseils qui me permettent d'agir concrétement.
J'ai l'impression que le fait de ne pas s'autoriser à ressentir et à libérer certaines émotions revient beaucoup dans des situations variées où l'on peut se sentir bloquer ou agir de façon incohérente. Surtout avec des émotions comme la tristesse et la colére qui sont parfois assimilées de façon péjorative à de la fragilité ou à de l'agressivité, et que l'on peut préférer ne pas voir.
Pete foolish : ton sentiment permanent de culpabilité est sûrement une violence que tu t'infliges
Oui, ce sentiment de culpabilité et les compulsions alimentaires. Je crois qu'elles sont en partie liées à ces émotions qui ont besoin de sortir mais que je refoulais ou que je cherchais à contrôler à l'excés. Je vais voir comment tout ça évolue en m'autorisant peu à peu à les laisser sortir, par les divers moyens que vous m'avez conseillée.
Pete foolish : Ensuite , il va falloir réapprendre à faire confiance aux autres , alors une chose , lorsque ça se produit , accepte que l'on porte des sentiments envers toi , accueille les et tu verras que certains êtres en valent la peine ! Ça sera la meilleure manière de guérir mais je t'accorde que ça risque de prendre du temps.
Neverenough : on risque de ne pas savoir comment exprimer son désir sans passer pour un obsédé du cul, du coup.
Une façon de se sentir collectivement coupable d'être, collectivement j'entends, pas toujours capable de respecter autrui au point de céder à nos pulsions sans consentement mutuel.
Il y a un vrai bonheur à lâcher prise, à (re)faire confiance.
Tout particulièrement dans l'intimité, dans ces moments de vulnérabilités partagées.
Ce sont ces moments de lâcher prise, de partage et de confiance mutuelle avec quelqu'un que j'aimerais pouvoir revivre. Cependant je sens que c'est trop tôt et que j'ai encore besoin de comprendre, de changer et d'assimiler beaucoup de choses.
Je ne peux pas contrôler cette capacité à m'ouvrir aux autres ; je veux dire que, à partir du moment où l'envie y est, ça se fera sûrement naturellement, lorsque je serais prête. J'ai l'impression que c'est surtout mon estime et ma confiance en moi qui sont touchées, mais pas vraiment celle que j'ai dans les autres. Je ne me sens pas déçue, "dégoutée par la nature humaine" ou par les hommes.