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Posté : 02.04.15
par FK
Et pour changer, ils vont devoir aborder à fond. J'avoue que je vois pas trop d'autres solutions pour ces personnes si elles veulent espérer avoir du succès avec les filles un jour.
Pas nécessairement.

La solution, c'est de parvenir à régler sa timidité à la racine ( = souvent, se forger une image de soi par rapport aux autres, plus sereine et bienveillante, moins dans le controle et l'anxiété du regard des autres).

Aborder à fond, c'est une solution possible pour atténuer les conséquences du mal (se désensibiliser à l'anxiété), mais qui ne conviendra pas à tous, et qui ne marchera pas forcément pour régler le problème à la racine.

Moi je pencherais plutôt sur des expériences de vie réussies : projets menés à bien, petites victoires reconnues et célébrées en tant que telles, sociabilisation intelligente, etc.

Plutôt que la méthode "bruteforce" d'aborder à fond, qui OK peut désensibiliser les plus flippés, mais n'apporte que peu de bénéfices à celui qui manque d'intelligence sociale (et qui, au contraire, risque de le rendre encore plus bourrin / brutal).

Posté : 02.04.15
par Blusher
Surtout il y a un monde de différence entre aborder à fond en répétant les mêmes erreurs (il y a moyen de se décourager en route sans rien apprendre) et l'abordage débriefé ensuite de manière constructive et systématique ( Que s'est-il passé? Qu'ai-je observé? Qu'est-ce que j'ai bien fait? Quel était mon ressenti physique/émotionnel, mes pensées? Quelles ont été ses réactions? Qu'aurais-je pu faire différemment?).

Posté : 02.04.15
par Valmont
La plus grosse difficulté est de savoir que veut dire "être soi-même" et quel soi-même veut-on être.

Si je prends mon cas, suivant la situation et surtout mon état d'esprit (fatigue, forme physique, humeur, alimentation et alcool,...), on me décrira comme quelqu'un de plutôt réservé, alors que dans d'autre cas comme quelqu'un de plutôt extraverti et à l'aise. Ce deuxième côté est d'ailleurs lui-même à double facette, puisque je peut être amené (volontairement) à faire des discours dans un cadre plutôt sérieux ou à l'inverse jouer dans un spectacle humoristique ou carrément partir dans un gros délire.

Ce que je veux dire, c'est que notre état varie selon tout un tas de paramètres. Et cela nous arrive à tous, à plus un moins grande échelle. Si un de ces "nous-même" nous convient plus, comment faire pour être plus souvent dans cet état ?

Et pour d'autres, c'est comment développer un aspect particulier de notre personnalité.

Posté : 02.04.15
par master crane
Valmont a écrit :La plus grosse difficulté est de savoir que veut dire "être soi-même" et quel soi-même veut-on être.
On obtient pas de réponse mental je pense. On se constate "être". C'est pas tellement théorisable au-delà d'un certain point. A un moment donné, c'est de l'expérience direct.
Valmont a écrit :Ce que je veux dire, c'est que notre état varie selon tout un tas de paramètres. Et cela nous arrive à tous, à plus un moins grande échelle. Si un de ces "nous-même" nous convient plus, comment faire pour être plus souvent dans cet état ?
Les variations d'états ne sont que l'expression à multiple facette de ce fameux "soi-même". C'est en tout cas ma vision du truc. On peut choisir quel facette est la plus adaptable à la situation, mais le fond reste immuable. Ce serait dommage de s'identifier à cette image qu'on projette plus qu'à ce qu'on est en réalité. Enfin c'est ma ligne à moi, beaucoup s'en tamponne le coquillard ! :D

Posté : 03.04.15
par tibdeconne
Blusher a écrit :On est en train de refaire le débat inner game - outter game ou encore technique vs naturel. On fait ça depuis les débuts des FTS, c'est une tradition :)
En fait il n'y a pas lieu d'opposer technique vs naturel, inner game vs outer game. Les deux sont complémentaires, de là on peut déterminer différents cas de figures, de façon très caricaturale.

1) Je n'ai pas confiance en moi et je n'arrive pas à choper.

2) Je n'ai pas confiance en moi mais je chope quand même, ayant une sorte de palliatif qui me permet d'oublier mes soucis et questionnements existentiels.

3) J'ai confiance en moi, mais je n'arrive pas à choper.

4) J'ai confiance en moi et j'arrive à choper.

Bien évidemment c'est plus nuancé que ça, et à partir de ces 4 schémas types il peut y avoir des centaines, voire des milliers de déclinaisons et situations différentes. En fait c'est extrêmement complexe, parce qu'à chaque personne est corrélée une déclinaison/situation différente, due à sa personnalité et à son vécu.

Et c'est pour ça qu'au final, on ne peut pas avoir tout dit sur le sujet, puisqu'à chaque fois on peut rencontrer une situation différente qu'on n'avait pas prévue.
Surtout que la séduction se fait à 2, du coup c'est encore plus le bordel parce que ça va être la synergie de deux personnalités, de deux vécus différents.

Maintenant, en reprenant ces caricatures, on peut clairement voir qu'on ne va pas travailler sur les mêmes choses.

Pour le 1), et le 2), on travaillera prioritairement sur la confiance en soi, avec un volet chope/game pour le 1).

Pour le 3), on travaillera uniquement le game/les capacités de séduction.
Pour le 4) on ne travaillera pas grand chose.

Pour continuer à schématiser, si on parle uniquement de la confiance en soi, il peut y avoir des dizaines de facteurs qui l'influencent, et il faudra travailler sur ces différents facteurs pour aider la personne à aller de l'avant.
Ca peut être des facteurs qui sont facilement changeables, comme un taff emmerdant, un environnement anxiogène, etc... ou des causes plus profondes, donc selon le cas le travail ne sera pas le même.
Idem pour la chope, pourquoi le mec n'arrive pas à choper? Est-ce que c'est parce qu'il n'a pas d'humour? Parce qu'il ne sait pas comment complimenter une fille? Là encore il faudra adapter le travail à faire.

C'est pour toutes ces raisons que je ne suis pas partisan du fait d'opposer les deux. Et même si en réalité je pense que pour une majorité des personnes qui arrivent ici le problème est plus la confiance en soi qu'autre chose, je suis partisan de laisser chacun faire son chemin pour voir par lui-même là où ça cale.

Posté : 03.04.15
par Axelos
Owen a écrit :Comment gerer les mecs qui veulent des solutions toutes faites dans un premier temps?
On leur dit que ça n'existe pas.

Mais ça n'empêche pas qu'on peut les conseiller sur des actions à entreprendre qui vont apporter une amélioration rapide et concrète de leur situation.

Le mot "solution" fait référence à une conclusion définitive qui clôt une situation problématique.

Or il n'y a pas de conclusion définitive possible dans les relations intimes.

C'est un processus d'adaptation permanente. Il est possible qu'on doive prendre demain le contrepied de ce qu'on fait aujourd'hui et qui fonctionne.

Donc ce qu'on a de mieux à faire, c'est d'encourager les gens à apprendre à, chercher des informations, à agir, faire des essais, en tirer leurs propres conclusions... et être toujours prêt à les remettre radicalement en cause, puis recommencer.

Pour paraphraser la devise de FTS :
On ne naît pas soi-même, on le devient.

C'est en devenant soi-même qu'on améliore ses relations, car on développe les aptitudes naturelles que l'on a, ce qui est moins pénible et apporte plus de résultat que de chercher à pallier (ce qu'on pense être) nos points faibles.

Posté : 03.04.15
par Owen
Je pose la question histoire de, pas vraiment pour moi :

Et tous les concepts du game qui, malgré tout ce qu'on en a dit, restent "efficaces objectivement", on en fait quoi?

Pour un débutant, découvrir le push and pull ca peut être une révélation, non?

Posté : 04.04.15
par Axelos
Owen a écrit :Et tous les concepts du game qui, malgré tout ce qu'on en a dit, restent "efficaces objectivement", on en fait quoi?
Je ne vais pas être très objectif car ces concepts ne m'ont jamais parlé.

Pour moi, leur efficacité réside dans l'effet placebo.

Dire que le "push and pull" fonctionne, c'est un raccourci.

Ce n'est pas le push and pull qui fonctionne. C'est le fait que le gars est parti plus sûr de lui (croyant savoir), qu'il a créé une interaction, qu'il a su s'adapter à l'évolution de l'échange, et que la personne en face de lui était disponible et a su s'adapter et interagir de même.

Et puis pour des tas d'autres éléments qui sont intervenus dans l'interaction, dont on n'aura jamais connaissance, car la conscience ne perçoit pas tout, et la mémoire ne retient pas tout.

Posté : 04.04.15
par Owen
Je vais titiller mais en soi placebo ou pas ca semble fonctionnel, non?

Posté : 04.04.15
par master crane
Owen a écrit :Je vais titiller mais en soi placebo ou pas ca semble fonctionnel, non?
Si il a effet placebo, c'est fonctionnel quand même. Ce qui est important, c'est que ça marche non ? Comme disait l'autre: "tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien" Image