Refuser le dictat du travail

Note : 190

le 31.05.2016 par Nonchalance

155 réponses / Dernière par Nonchalance le 04.01.2018, 08h31

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
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Juste un truc qui a attiré ma curiosité. Si tu étais libéré du travail, tu ferais quoi ?

Maintenant, pour la clarté, que ne supportes-tu pas ? Le travail ou le salariat ? Et même, ce niveau détail n'est pas suffisant. Concrètement, j'ai du mal à comprendre quand tu écris ça :
Nonchalance a écrit :Je n'aime pas me réveiller et me sentir obligé de faire quelque chose. Surtout sur une période aussi longue qu'une journée de travail. Quelle que soit cette tâche. Alors bien sûr, il y a des tâches auxquelles on ne peut échapper. Je ne pense pas que le travail en fasse parti.
C'est quoi les tâches auxquelles on ne peut échapper ? En plus, certaines personnes par exemple ne te définiront certaines tâches administratives qu'elles doivent exécuter comme ne faisant pas parti de leur boulot. Même comme une corvée de poubelle. Donc tu pourrais détailler STP.

Sinon :
(…) j'avais accès à ces voies et je ne les aies pas empruntées
Pourquoi ?
Les frères de mon oncle ne savent tout simplement pas travailler.

(…)

Très peu ont échoué complètement, beaucoup ont une gestion catastrophique comme mon oncle (à cause de la tradition et d'un manque cruel d'organisation) et une minorité arrive à se faire un max d'argent avec une excellente gestion et sans trop se fouler sur le long terme (et en faisant travailler d'autres personnes). J'ai un ami en France qui a monté des business semblables là bas, il ne s'en occupe plus du tout et on lui envoie tous les mois 800€, une petite partie du bénéfice qu'il tire de ses business.
Et toi, tu t'es pas lancé pourquoi ? Parce que la réponse à ta question de se libérer du travail et de devenir pénard, si jusque-là tes analyses sont justes, elle est dans le petit paragraphe précédent que j'ai relevé.

Si c'est un problème de fric, tu peux pas négocier avec ta famille un coup de main au début pour te lancer ?
Iskandar a écrit :Juste un truc qui a attiré ma curiosité. Si tu étais libéré du travail, tu ferais quoi ?
Voyager, m'instruire, faire de nouvelles connaissances et m'amuser, m'occuper des projets qui me tiennent à cœur mais qui ne rapportent pas d'argent. J'ai plein de trucs à faire mais après une journée de travail, j'ai juste envie de me poser boire une bière, faire la sieste ou glander. Y a des gens qui arrivent à porter plusieurs casquettes en même temps et à s'investir à fond dans ce qu'ils veulent malgré les contraintes. Je ne veux pas. Je ne peux même pas. J'ai déjà donné et mon corps n'a pas tenu longtemps, je tiens à ma santé physique et mentale. En plus, mon argent ne m'appartient pas vraiment en totalité (des explications plus bas).
Iskandar a écrit :Maintenant, pour la clarté, que ne supportes-tu pas ? Le travail ou le salariat ? Et même, ce niveau détail n'est pas suffisant. Concrètement, j'ai du mal à comprendre quand tu écris ça :
Nonchalance a écrit :Je n'aime pas me réveiller et me sentir obligé de faire quelque chose. Surtout sur une période aussi longue qu'une journée de travail. Quelle que soit cette tâche. Alors bien sûr, il y a des tâches auxquelles on ne peut échapper. Je ne pense pas que le travail en fasse parti.
C'est quoi les tâches auxquelles on ne peut échapper ? En plus, certaines personnes par exemple ne te définiront certaines tâches administratives qu'elles doivent exécuter comme ne faisant pas parti de leur boulot. Même comme une corvée de poubelle. Donc tu pourrais détailler STP.
Faire en sorte que mon chez moi reste propre, faire la vaisselle, cuisiner, payer mon loyer, m'occuper de toutes les tâches administratives qui me permettent de vivre dans une sécurité et un confort relatif. Ce sont des tâches auxquelles je ne peux échapper si je veux respecter mes envies et besoins un minimum. C'est pénible mais j'ai besoin de les exécuter pour vivre. Après il y a des nuances. J'aime cuisiner quand je partage mon repas avec d'autres personnes. Je fais le ménage une fois par semaine donc ça ne me dérange pas vraiment et en plus ça prends 20 minutes. Bref, ça ne me prends pas une partie importante de ma vie.
Iskandar a écrit :Sinon :
(…) j'avais accès à ces voies et je ne les aies pas empruntées
Pourquoi ?
Parce que je n'en voyais pas l'intérêt à l'époque. J'étais dans une période assez sombre de ma vie et obtenir un truc dont je n'ai rien à foutre, c'était le cadet de mes soucis.
Iskandar a écrit :
Les frères de mon oncle ne savent tout simplement pas travailler.

(…)

Très peu ont échoué complètement, beaucoup ont une gestion catastrophique comme mon oncle (à cause de la tradition et d'un manque cruel d'organisation) et une minorité arrive à se faire un max d'argent avec une excellente gestion et sans trop se fouler sur le long terme (et en faisant travailler d'autres personnes). J'ai un ami en France qui a monté des business semblables là bas, il ne s'en occupe plus du tout et on lui envoie tous les mois 800€, une petite partie du bénéfice qu'il tire de ses business.
Et toi, tu t'es pas lancé pourquoi ? Parce que la réponse à ta question de se libérer du travail et de devenir pénard, si jusque-là tes analyses sont justes, elle est dans le petit paragraphe précédent que j'ai relevé.

Si c'est un problème de fric, tu peux pas négocier avec ta famille un coup de main au début pour te lancer ?
Une petite explication sur la culture dans laquelle je viens. C'est une société matriarcale africaine traditionnelle. Cela veut dire que les enfants ont une dette envers leurs parents, simplement parce qu'ils les ont fait naître et qu'ils les ont élevés. Dès qu'ils atteignent un statut qui le leur permet, les enfants doivent honorer cette dette s'ils veulent avoir une existence prestigieuse. Si tu n’honores pas ta dette, tu ne vaux pas grand chose aux yeux de ta famille.

C'est une société matriarcale, les femmes n'ont pas le pouvoir mais elles ont les biens. Tout ce que tu possèdes reviens aux femmes de ta vie. D'abord à ta mère, ensuite à tes sœurs et enfin à ta/tes femme(s). Les femmes sont chargées de redistribuer ces biens équitablement à leur famille.

Enfin, il y a une notion de noblesse qui vient en partie du sang et en très grande partie de ce que tu fais avec ton argent. Par exemple, la tradition veut que tu fasses un mariage très cher pour faire partie de la noblesse. Tu invites tout le village à manger et à faire la fête pendant une semaine, tu donnes une dot très importante à ta femme en argent et en bijoux et tu fais partie des grands de là bas. Mon père a dépensé plus de 70000 euros pour se remarier et obtenir un titre de noblesse, dont 24000 euros en bijoux + 10000 euros de dot pour sa nouvelle femme. D'ailleurs les filles, si vous voulez obtenir pas mal d'argent très rapidement, mariez vous avec un africain traditionaliste (c'est comme ça dans presque toutes les cultures africaines) :lol:

Tout ça pour dire que la priorité des membres de ma famille ce n'est pas d'investir dans des affaires qui rapportent mais de sauvegarder les apparences en jouant au nobliau. De plus, de leur point de vue, je n'ai pas le droit de leur demander quoi que ce soit, c'est moi qui doit leur donner de l'argent. Mon oncle a dérogé à la tradition en refusant le mariage traditionnel et en investissant dans des entreprises à la place.

Donc toute ma problématique vient du manque de capital. Je ne peux pas et je ne veux pas emprunter de l'argent, il faut que ce capital vienne de moi (et de mon frère avec qui je vais m'associer).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 02.06.16, 13h56 par Blusher
  • [+2] Très intéressant le 05.06.16, 23h25 par Automatic
  • [+2] Intéressant le 09.06.16, 10h25 par Iskandar
Je prends le sujet en cours de route, je pense avoir tout lu.

J'ai bien saisi la problématique du fait de trouver une ouverture vers une vache à lait (appelons ton investissement comme ça). J'ai trouvé que les premières réponses étaient HS, du fait de la redondance de la remise en cause de ta personne, sans prendre en compte la problématique sur l'investissement cependant après avoir lu ta réponse, j'ai une question.

D'après tes message ne pas avoir de diplôme c'est un choix, faute d'avoir la patience de s'asseoir sur une chaise pour avoir un diplôme. Pourtant ensuite tu parles de tricher pour réussir à avoir le diplôme.

Donc tu ne l'as pas eu parce que tu refuses de travailler ou de tricher ? Soit tu as les compétences/capacités nécessaires pour t'adapter à un environnement (on améliorant tes connaissances et capacités) et identifier les opportunités. Soit tu exploites la redline, c'est aussi une façon de gagner de l'argent avec une certaine prise de risque.

Les vaches à lait ont des contraintes toutes aussi importantes, sinon tout le monde irait les exploiter. Pour saisir une vache à lait, il faut être capable d'identifier des opportunités, et de les exploiter.

Souvent ces opportunités tu les exploites :
- En ayant des compétences/connaissances.
- En profitant de relations qui te permettent d’accéder à quelques choses.
- En ayant accès à des informations.
- En connaissant le fonctionnement des règles organisationnelles/du marché, et en les utilisant à ton avantage.

Penses-tu vraiment savoir où investir sans aucune connaissances/capacités ? Ce sujet n'a pas vraiment de sens, comme The_PoP l'a dit, personne dira son filon sur internet. En lisant tes messages, tout ce qu'on sait sur toit c'est que "tu n'as pas de diplôme et que tu souhaites faire comme ton oncle", ça nous apporte rien.

En France, sans se spécialiser et connaitre un domaine avec ou sans diplôme, on ne peut pas profiter d'une vache à lait sans prise de risque, et qui a des chances de réussites raisonnables. Car si c'est accessible facilement, 100-200 personnes l'auront tenter avant toi, et la concurrence est rude. La seule chose qui fait la différence, c'est ce que tu as toi, à apporter en plus au projet. Soit avec un capital, des connaissances, un relationnel important (connaissances des règles et une influence).

Tu refuses de travailler, mais ne penses-tu pas que ça permettrait d'avoir les opportunités/contacts nécessaire afin d'avoir une vache à lait ?

Surtout que les écoles/diplômes permettent de faire fonctionner le relationnel pour avoir des contacts (des noms/des adresses) ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 17.06.16, 11h06 par voucny
Nonchalance a écrit : Je n'ai pas envie de travailler!
Commençons par le commencement :
- Qu'est-ce que le travail ?
- Pourquoi le travail existe-t-il ?
- Entreprendre est-il un moyen, ou une fin en soi ?

- Un chômeur veut-il un travail ou un moyen de vivre décemment ?

- Vaut-il mieux un travail très bien payé mais qui va contre nos valeurs, ou un travail en parfaite adéquation avec ce a quoi on croit (profondément), mais moins bien payé ?
J'ai fait l'enquête autour de moi. Très peu de gens aiment leur boulot. Mais même s'ils avaient de l'argent, ils travailleraient tout de même. Parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils feraient de leur temps libre.
C'est aussi le lieu où il y'a le plus d'interactions sociales.

Quand je leur parle de voyager, sortir s'amuser, se consacrer à leurs loisirs, ils disent que ça enleverait du charme, de la valeur au plaisir qu'ils en tireraient.

Il n'y a que deux personnes qui sont d'accord avec ma vision de l'intérêt d'un monde sans travail comme principale source de moteur économique!

Je suis surpris de savoir qu'autant de jeunes (moins de 30 ans) accordent une telle valeur au travail.
Nonchalance a écrit :Il n'y a que deux personnes qui sont d'accord avec ma vision de l'intérêt d'un monde sans travail comme principale source de moteur économique!
Je suis assez curieux pour le coup.
Comment imagines-tu un monde sans travail, quel serait justement le carburant du moteur économique s'il n'y avait pas de travail ?
Pour ma part, j'ai ENFIN vu le film "Demain" de Cyril Dion et Mélanie Laurent et il y a pas mal de réponses aux problématiques soulevées ici.

Pour le "carburant du moteur économique", la question est mal posée. Faut d'abord poser la question : est-ce que le moteur économique est une garantie de bonheur pour le plus grand nombre ?
La croissance économique, assénée comme le saint graal par les politiques est-elle aujourd'hui une valeur absolue pour un progrès sociétal global et durable ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 17.06.16, 11h09 par The_PoP
Venusian a écrit :Pour le "carburant du moteur économique", la question est mal posée. Faut d'abord poser la question : est-ce que le moteur économique est une garantie de bonheur pour le plus grand nombre ?
La croissance économique, assénée comme le saint graal par les politiques est-elle aujourd'hui une valeur absolue pour un progrès sociétal global et durable ?
Tout d'abord, il me semble important de différencier "moteur économique" et "croissance économique".

Dans ma vision des choses, je compare le travail avec un échange de service entre personnes.

En théorie, le travail que chacun effectue est censé apporter quelque chose à quelqu'un. En échange, la personne qui a travaillé est en droit d'attendre un service dont elle a besoin de la part de quelqu'un d'autre. Ce droit est matérialisé par la tant détestée monnaie.

Le besoin d'avoir une croissance économique toujours plus élevée, et le besoin de s'enrichir toujours plus est à mon sens, un problème d'égo (partagé par l'écrasante majorité des humains) constituant le point noir du capitalisme.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 17.06.16, 17h27 par The_PoP
Oui, dans ce sens la on se rejoint bien évidemment.

La monnaie est détestée a juste titre, a partir du moment ou c'est devenu une valeur fictive, créée par le système de la dette et intérêts (par les banques, principalement, donc).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] C'est pas si simple le 17.06.16, 17h26 par The_PoP
  • [0] C'est pas si simple le 18.06.16, 14h40 par Mr.Smooth
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