Dépression du compagnon

Note : 4

le 20.11.2016 par Lowise26

22 réponses / Dernière par Lowise26 le 01.12.2016, 13h16

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
Il n'a toujours pas été capable de me parler. Mes amis me disent, y compris les hommes, qu'il doit avoir un problème à cacher, et que ce n'est pas fatalement la lassitude ou la peur de perdre son confort.
Pas nécessairement, il y a des gens qui sont ravagés, qui ont plein de problèmes qu'on ne comprend pas, ils sont comme ça.
Une des raisons pour laquelle il est conseillé, à moins d'avoir envie de jouer les psys (et de se préparer à en payer le prix), d'éviter les gens à problèmes (lorsqu'on peut).
Bonjour Lowise,

Tout d'abord je dois avouer que comme d'autres je suis bluffé par ta patience et ton empathie. Envers lui, mais aussi envers toi car il semble que tu fasses attention à te protéger.

Tu évoques beaucoup le mot "rejet". Il est important de savoir qu'une personne qui rejette les autres le fait généralement parce qu'elle se rejette elle même.
Et quand tu dis qu'à répétition, ton compagnon se dit qu'il se trouve mauvais, qu'il se sent incapable au volley etc, il rejette sa propre personne en se trouvant "nul", "incapable".
Ensuite c'est inévitable, quand on n'a pas assez d'attention à se donner à soi même, on ne peut pas en donner aux autres. On finit par rejeter les autres, comme tu le disais, de manière assez paradoxale, puisqu'au fond on n'attend que leur attention, hypothétique source d'énergie, qui permettrait de remplacer celle qu'on ne se donne pas à soi même.

Il suffit que ton compagnon ressente, même inconsciemment, une certaine forme de culpabilité vis à vis de ce qu'il peut te faire subir, ou bien parce que son intérêt pour toi baisse, pour que cela entretienne le cercle vicieux. Un soupçon de culpabilité le fait se ressentir encore plus "nul", entretien sa propre blessure de rejet, il s'aime encore moins, et donc a encore moins d'amour à te donner.
Tout cela se passe à l'intérieur de lui et n'est absolument pas de ta faute.

Mais tu sembles l'avoir bien compris, car, ce qui se ressent dans tes messages, c'est un peu "je suis déjà passé par la case dépression et je ne compte pas y repasser". L'opposé de ce qui lui fait. Quand on est malheureux, on a souvent envie de le rester, on s'interdit d'aller bien, rien ni personne ne nous l'impose.
Et il continuera surement ainsi tant qu'il ne se donnera pas tout seul un bon coup de pied au ***.
Peut être qu'il a besoin de toucher le fond pour rebondir.

La manière dont tu as agis, en prenant du temps et de l'attention pour toi, tout en le laissant prendre les distances qu'il souhaitait prendre, sans pour autant oublier de lui montrer ton affection, est la plus saine et la plus équilibrée pour lui, pour toi et pour votre relation.
Mais il semble que ça n'ait pas suffit. Peut être parce qu'il a décidé qu'il irait mal quoi qu'il arrive, peut être aussi parce qu'effectivement il souhaite votre rupture.

Dans tout les cas, ce n'est pas de ta responsabilité, et même si il a des problèmes personnels dont tu n'as pas connaissance, ça se passe à l'intérieur de lui, seul lui pourra se guerir, tu n'est pas sa thérapeute.

Toi en revanche, ta dépression passée semble t'avoir fait retenir cette leçon; Que tu n'as pas à t’interdir d'aller bien. Que tu as tout intéret à donner du temps à tes activités personnelles, à te faire du bien.

Si tu choisis la rupture, agis fermement mais sans être agressive. Puis cesses d'y penser le temps suffisant pour prendre un grand bol d'air frais.

Peut être que si tu t'en vas, il finira par rebondir, et peut être par se souvenir qu'il tiens à toi. Si à ce moment là il n'est plus toxique et que tu l'as décidé, peut être que vous reviendrez l'un vers l'autre.

Ou peut être pas.

Mais de ce que je lis, il est temps pour toi d'être heureuse, même seule.

Courage :wink:
Merci Fencers pour ce message !

Hier j'ai eu des nouvelles de lui, pas comme je l'espérais. J'ai fait la connerie d'appeler sa mère sur les conseils de l'amie qui m'héberge, non pas comme un appel au secours, il faut que vous nous aidiez dans notre couple, mais pour l'avertir de ce qu'il se tramait (La deadline de dimanche, etc.) Elle l'a appelé pour lui secouer les puces, alors que je lui avais spécifié que ça ne servait à rien de le faire, il n'a absolument pas apprécié. Il m'a donc envoyé un message ayant la teneur suivante :

"T'aimes vraiment me rabaisser c'est pas possible. Deux fois que t'en parles à mes parents, deux fois que je me prends la tête quand j'essaye de me changer les idées. T'en fais pas dimanche on mettra les choses au clair."

Je lui ai demandé de m'appeler dans la foulée, il l'a fait. La conversation semblait beaucoup moins radicale, il m'a dit "d'arrêter de parler de NOTRE vie aux gens", que là il était très énervé, qu'il avait envie de décompresser. Je lui ai dit que je ne le ferais plus, je lui ai aussi expliqué que je l'ai fait parce que dans son mutisme je ne parviens pas à m'exprimer directement à lui quand quelque chose me tracasse, chose que j'aurais fait en temps normal (Je vais le voir, on pose les choses à plat, on gueule si on n'est pas contents, et une fois qu'on a fini de dire ce qu'on a à dire on ne revient pas dessus.) Là au contraire sans réponse de sa part je ressasse et j'emmagasine, or je sais que pour mon propre équilibre ce n'est pas bon, j'ai besoin d'en parler. Je lui ai aussi dit que je le faisais dans son intérêt, pour essayer de comprendre la situation et d'y remédier "Ouais bah tu t'y prends mal. Mais on en reparlera dimanche toute façon."

Cette conversation n'a pas donné grand chose. J'appréhende juste mon retour dimanche. Au fond de moi je souhaite apaiser les choses avec lui, reformer un couple. J'ai évoqué la rupture mais ce n'est pas ce que je souhaite vraiment.
Mes amis sont d'avis que s'il avait voulu réellement rompre, rien ne l'en empêchait ce soir là. Il aurait pu juste me balancer "je te quitte" sans avoir à subir mes pleurs mes cris et mes protestations vu que j'étais chez une amie, et qu'elle pouvait très bien me prendre en mains en cas de coup dur. Le fait de me dire que j'apprécie le rabaisser, je ne pense pas non plus que c'est anodin... Il a quelque chose à me reprocher, je ne sais pas quoi, mais il doit avoir le sentiment à l'heure actuelle que dans notre couple je ne cesse de le rabaisser. J'attends donc cette discussion dimanche autant que je l'appréhende.
Ce que je sais, c'est que pour le moment il ne s'est pas positionné clairement sur une rupture, alors... J'ai envie de continuer. Il me montre des signes qu'il ne le souhaite pas ; tant qu'il n'aura pas abandonné, je serai là. Ce n'est peut-être qu'une passade, après tout.
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  • [0] Courage le 13.12.16, 17h07 par Acier
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