Re: Avaler des montagnes
Posté : 06.08.19
théorie #548
Invendus et seconde main
Le marché des relations chez les trentenaires célibataires
Très peu de gens - aussi indépendants et autonomes soient-ils - souhaitent vivre leur vie totalement seuls. Ils ne l'avoueront pas tous mais d'après mes statistiques personnelles, 99,83 % de la population aspire à entretenir (au moins) une relation au minimum sexuelle, si pas amoureuse. La façon dont ils mèneront cette relation leur est propre, mais le célibat est bien un marché, avec ses offres et ses demandes. Beaucoup de demandes d'ailleurs.
La spécificité de ce marché, c'est que passé un certain âge on y trouve plus de produit neuf. A 30 ans, on peut raisonnablement estimer qu'un être humain lambda a accumulé au moins une dizaine d'années de passif.
Ca peut être 10 ans de frustration pour quelqu'un qui n'a eu aucune ou très peu de relations. C'est la catégorie des invendus, ils sont restés sur l'étagère. Ils vous diront que c'est par choix mais c'est plus vraisemblablement parce qu'ils avaient un "défaut de fabrication" d'ordre physique (handicap, surpoids, difformité...) ou psychologique (maladie mentale, dépression...).
Avantages : ils sont encore enthousiaste à l'idée de débuter une relation
Inconvénient : ils ont peu d'expérience en la matière
L'autre catégorie, c'est la seconde main. Elle est largement majoritaire. Ceux et celles qui sont "dans la norme" et qui ont vécu plusieurs relations qui se sont soldées par un échec. Dans le meilleur des cas, une belle et longue relation suivie d'une violente désillusion. Parfois, cet échec s’accompagne de stigmates sociaux évidents : un divorce, des enfants à charge, une maison à revendre...
Avantages : la plupart du temps ils ont tiré des leçons de leurs échecs, ils savent ce qu'ils veulent et ce qu'ils ne veulent plus
Inconvénient : ils sont méfiants, il faut se taper un passif dont on est pas responsable
Et puis il y a ceux qui cumulent les galères. Les invendus ont perdu beaucoup de temps, à la suite de leur première relation et de la probable rupture qui s'en suivra (due à leur manque d'expérience) ils deviendront d'autant plus invendable. Il y a aussi ceux qui sont usés par la succession d'espoirs et d'échecs, on ne parle plus de seconde mais de troisième ou quatrième main... ils sont prêt à craquer s'ils ne l'ont pas encore fait.
Tout ça pour dire qu'à 30 balais, tout le monde est un peu méfiant, surtout en seconde main. On ne démarre plus une relation en un claquement de doigt. Il faut d'abord montrer patte blanche.
Les aspirations changent aussi. Elles sont souvent revues à la baisse, on a plus envie de s'investir à fond, de payer le prix plein. C'est sans doute pour ça qu'on s'émerveille de rencontrer quelqu'un qui est tout simplement encore sain de corps et d'esprit.
Peu importe la naïveté et l'insouciance qui prédominait 10 ans plus tôt, les célibataires que je rencontre désormais portent tous leur baluchon. Ma sympathie va à ceux et celles qui en ont fait une force. Qui en ont chié mais qui ont désormais une vision claire de ce qu'ils veulent et surtout de ce qu'ils ne veulent plus. Ouais, on est tous un peu aigri et alcoolique aussi, faut pas se voiler la face.
Invendus et seconde main
Le marché des relations chez les trentenaires célibataires
Très peu de gens - aussi indépendants et autonomes soient-ils - souhaitent vivre leur vie totalement seuls. Ils ne l'avoueront pas tous mais d'après mes statistiques personnelles, 99,83 % de la population aspire à entretenir (au moins) une relation au minimum sexuelle, si pas amoureuse. La façon dont ils mèneront cette relation leur est propre, mais le célibat est bien un marché, avec ses offres et ses demandes. Beaucoup de demandes d'ailleurs.
La spécificité de ce marché, c'est que passé un certain âge on y trouve plus de produit neuf. A 30 ans, on peut raisonnablement estimer qu'un être humain lambda a accumulé au moins une dizaine d'années de passif.
Ca peut être 10 ans de frustration pour quelqu'un qui n'a eu aucune ou très peu de relations. C'est la catégorie des invendus, ils sont restés sur l'étagère. Ils vous diront que c'est par choix mais c'est plus vraisemblablement parce qu'ils avaient un "défaut de fabrication" d'ordre physique (handicap, surpoids, difformité...) ou psychologique (maladie mentale, dépression...).
Avantages : ils sont encore enthousiaste à l'idée de débuter une relation
Inconvénient : ils ont peu d'expérience en la matière
L'autre catégorie, c'est la seconde main. Elle est largement majoritaire. Ceux et celles qui sont "dans la norme" et qui ont vécu plusieurs relations qui se sont soldées par un échec. Dans le meilleur des cas, une belle et longue relation suivie d'une violente désillusion. Parfois, cet échec s’accompagne de stigmates sociaux évidents : un divorce, des enfants à charge, une maison à revendre...
Avantages : la plupart du temps ils ont tiré des leçons de leurs échecs, ils savent ce qu'ils veulent et ce qu'ils ne veulent plus
Inconvénient : ils sont méfiants, il faut se taper un passif dont on est pas responsable
Et puis il y a ceux qui cumulent les galères. Les invendus ont perdu beaucoup de temps, à la suite de leur première relation et de la probable rupture qui s'en suivra (due à leur manque d'expérience) ils deviendront d'autant plus invendable. Il y a aussi ceux qui sont usés par la succession d'espoirs et d'échecs, on ne parle plus de seconde mais de troisième ou quatrième main... ils sont prêt à craquer s'ils ne l'ont pas encore fait.
Tout ça pour dire qu'à 30 balais, tout le monde est un peu méfiant, surtout en seconde main. On ne démarre plus une relation en un claquement de doigt. Il faut d'abord montrer patte blanche.
Les aspirations changent aussi. Elles sont souvent revues à la baisse, on a plus envie de s'investir à fond, de payer le prix plein. C'est sans doute pour ça qu'on s'émerveille de rencontrer quelqu'un qui est tout simplement encore sain de corps et d'esprit.
Peu importe la naïveté et l'insouciance qui prédominait 10 ans plus tôt, les célibataires que je rencontre désormais portent tous leur baluchon. Ma sympathie va à ceux et celles qui en ont fait une force. Qui en ont chié mais qui ont désormais une vision claire de ce qu'ils veulent et surtout de ce qu'ils ne veulent plus. Ouais, on est tous un peu aigri et alcoolique aussi, faut pas se voiler la face.