Fauve noir a écrit : ↑14.09.21
D'ailleurs Onmyoji, après re-lecture ce passage m'intéresse :
Non mais ce que vous ne comprenez pas c'est qu'il n'y a nulle morale ou jugement dans mon avis.
J'ai été dans les différentes situations mentionnées, et je n'ai pas cherché à fuir les contraintes ou les mésententes dans d'autres relations. Parce que mon éthique est celle à laquelle je fais référence.
C'est pas vous faire une insulte que de vous rappeler que dans l'affaire, certaines idées qu'on a sur la question nous arrangent bien et nous donnent bonne conscience.
Par curiosité, d'où t'es venu cet esprit éthique ? Est-ce que c'est une vertu morale que tu possèdes depuis toujours, ou est-ce davantage le fruit de l'expérience ?
Veux tu dire que, lorsque tu as été en position de souhaiter tromper une partenaire de long-terme, tu l'as effectivement trompé ou tu as cherché à résoudre ce problème sans la tromper ?
En résumé, est-ce que cette éthique te vient plutôt de ton état d'esprit ou d'expériences dans lesquelles tu as fait des erreurs dont tu as appris des choses ?
Merci
Merci pour ta question.
Je dirais qu'il y a beaucoup de facteurs:
-à la base j'ai été éduqué avec de fortes valeurs au niveau de l'honneur, l'honnêteté, la justice, la droiture, le mérite...
-j'ai eu une période avec énormément de relations futiles et insatisfaisantes sur le plan intellectuel parce que j'avais un certain besoin de construction, et je cherchais pas mal mon bonheur au travers des femmes (ce qui est une connerie absolue, car j'étais naïf et plutôt romantique/chevalier blanc), et que je ne trouvais pas ce que je voulais, donc j'en ai conçu un besoin d'implication plus fort encore, et un idéal de ce que devrait être ma relation
-J'ai eu la chance de faire un peu plus d'une poignée de rencontres assez exceptionnelles dans ma courte vie, même si elles sont rares sur l'ensemble, et beaucoup malgré souvent des sentiments réciproques n'ont mené à rien parce que l'on avait des projets différents, des envies différentes au moment donné, des contraintes qui se télescopaient. J'en ai conçu un fort sentiment d'échec et j'ai endossé une forte part de responsabilité là-dedans.
Aujourd'hui, je pense encore que je me dédouane en me disant que c'était la fatalité.
-J'ai été trompé, par une relation qui m'avait auparavant dit ses craintes vis à vis de ma fidélité (parce que je l'avais éhontément draguée dans un bar, que j'étais entouré de nanas dans mon boulot et dans mon cercle social à l'époque, sortant énormément et ayant un groupe de potes dans la même dynamique), pour des raisons futiles (le seul week-end pendant ses vacances où j'ai pas été là, elle est sortie avec des copines, a rencontré des mecs qu'elle connaissait et est sortie avec, après elle m'a jouée l'erreur dû à l'ivresse, mais je n'aimais pas qu'elle me mente parce que j'ai su qu'elle avait couché avec, et probablement qu'elle voyait encore le gars après quand elle me voyait pas). Le pire c'est que je n'y tenais pas particulièrement, mais je n'avais qu'une parole, et pendant qu'elle s'éclatait moi j'étais fidèle à me serrer la ceinture alors que j'avais beaucoup d'opportunités à cette époque.
Les fois où j'avais des difficultés avec une personne que j'aimais et avec qui je voulais construire, j'ai donc toujours cherché à "résoudre le problème" (belle illusion, je sais).
Parfois en arrangeant au mieux ma logistique (parce que j'avais raté des histoires en me "laissant faire", parce que j'avais des priorités plus importantes comme finir des projets plutôt que rejoindre une nana dans son pays où mes diplômes ne valaient rien. avec le recul, je me dis que j'ai raté un amour de ma vie, mais sans doute que l'histoire ne se serait pas développé comme il aurait fallu si j'avais dépendu d'elle en tout), ou mon attitude (parce que je savais que j'avais conçu de mes premières relations une intolérance aux casses-couilles et aux comportements limites (irrespect, jalousie, intrusivité, possessivité, fusion, manipulation), même les plus infimes, et que je les sanctionnais directement quand j'étais pas amoureux de la fille), ou en faisant le point sur mes projets, etc.
J'ai aussi pas mal cherché à communiquer, à voir ce que je pouvais démystifier, essayé de montrer patte blanche, etc.
Après, je ne suis pas parfait, j'ai eu le désir parfois de me casser, mais j'étais pris par l'escalade de l'engagement (et par les quelques belles choses qu'on partageait, même les fois où c'était toxique au dernier degré).
Une fois, j'ai même si j'ai essayé de communiquer et d'arranger les choses, eu quelques conversations souvent inattendues qui allaient dans le sens d'un désir partagé. J'avais besoin de cette bulle d'air, mais je n'aurais pas agi et je n'ai pas mené d'actions dans ce sens. J'ai été franc d'ailleurs avec les deux femmes avec qui c'est arrivé sur mes intentions et ma situation.
Aussi, quand je suis dans une relation type plan cul, je considère n'avoir absolument aucun compte à rendre à l'autre, je reste dans le non dit, sauf si on convient d'une sorte de "plan exclusif" (ça m'est arrivé une paire de fois, et c'était assez "sécurisant" à l'époque). Mais ça reste entendu que je suis libre et elles aussi.