Salut
Onmyoji, ça fait du bien de voir des noms connu

(vous aussi dans les commentaires). Je te rassure, l'histoire que j'ai raconté s'est passé sur la première moitié des deux ans dont il est question, j'en parle aujourd'hui d'une position totalement neutre.
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Histoire d'approfondir un peu avant de passer à la suite...
Comme je le disais, j'ai été mis au courant très rapidement (et je l'ai constaté en écoutant ses histoires), elle était du genre à couper les ponts très facilement sans aucun regret. Evidemment, ça a sûrement participé à mon détachement émotionnel dans cette histoire. Pourquoi s'attacher à quelqu'un qui risque de vous claquer la porte à la moindre dispute ?
Au fur et à mesure de notre relation, j'ai remarqué qu'elle était facilement irritable. J'entends par là, par exemple, qu'au moindre sms contrariant qu'elle recevait sur son téléphone, elle se laissait dépasser par ses émotions, et j'avais la sensation de prendre pour les autres, de devoir supporter ses sautes d'humeurs. Elle était du genre à marcher dix mètres devant moi dans la rue lorsqu'elle était sur les nerfs (et cela même si je n'étais pas à l'origine de son humeur), lorsque nous sortions ensemble pour aller au ciné, au restaurant, etc.
Je ne sais pas si j'en ai déjà parlé ici, mais ma mère était dépressive, genre, vraiment dépressive. Elle passait une bonne partie de son temps à se plaindre sans chercher à trouver des solutions, et ça m'a pas mal affecté lorsque je vivais sous son toit. J'ai développé une sorte d'intolérance envers les gens qui se plaignent un peu trop souvent, ce qui fut la première alerte concernant les problèmes que ça allait engendrer dans notre relation.
Plus le temps passait, plus elle me tapait sur les nerfs. J'essayait de passer de bons moments avec elle, de lui faire plaisir, et lorsque nous sortions ensemble, une fois sur deux elle repartais dans ses travers. Logiquement, j'ai commencé de devenir de moins en moins entreprenant, à proposer de moins en moins de sorties, ce qu'elle me reprocha.
J'ai pas réussi à communiquer avec elle, quand je lui parlait de ce qui n'allait pas, elle se braquait et c'est limite si elle ne faisait pas ses valises (en fait c'était même pas limite, elle faisait ses valises... Puis se calmait, sans pour autant s'excuser).
Et pour ainsi dire, je ne l'ai jamais entendu s'excuser, en tout cas j'en ai pas le souvenir. Ce qui nous mène au deuxième aspect qui me faisait bouillir dans sa personnalité. Toujours dans le même contexte où elle marchais dix mètres devant moi lors de ses colères, il lui arrivait de bousculer les gens, sans même leur demander pardon.
A quel moment, moi, je vais partager ma vie avec quelqu'un pour qui le respect des autres paraissait aussi insignifiant ? Jamais !
Franchement, elle me faisait honte sur la fin. Elle m'a déjà fait trembler de colère, tellement sa mauvaise foi était élevée. Encore un trait qu'elle avait emprunté à ma mère d'ailleurs...
On dit qu'on a tendance à choisir des partenaires qui nous traitent comme nos parents nous ont traités. Je veux bien le croire. J'imagine qu'on a tendance à préférer naturellement les cadres qui nous sont familiers, par sentiment de sécurités, même s'ils nous sont nocifs. J'en ai fait l'expérience.
A la fin de notre relation, elle est partie en vacances chez sa mère, ce qui nous a permis de faire le point tous les deux, chacun de son côté. A son retour, j'ai été la chercher à l'aéroport, et on s'est à peine fait un bisou léger, rien de plus. Pas de câlin, pas d'excitation de se retrouver, rien. Quelques jours plus tard, on a compris que ça ne servait plus à rien de continuer.
Lors de notre première remise en question de couple, nous commencions tous juste à mettre en place un système de communication censé nous permettre de se dire les choses, afin de régler nos problèmes de couples ensemble plutôt que de s'affronter. Lors de la seconde remise en question, quelques mois plus tard, nous nous étions dit que nous ferions des efforts. Mais c'est la troisième qui fut déborder le vase, après un an de relation.
Malgré tout, nous avions réussi à rester en bon termes, et on s'est quitté sans aucune animosité. Mais une semaine plus tard après notre rupture, alors que nous discutions par message, elle a commencé à me traiter de tous les noms (pas des insultes, mais des choses blessantes tout de même).
La plus forte raison pour laquelle j'ai eu suffisamment de self control pour ne pas rentrer dans son jeu d'assaillant, et jouer la carte de celui qui essayait de calmer le jeu par l'écoute, c'est parce qu'elle a été là lors du décès de ma mère, et qu'elle m'a vraiment aidé à surmonter cette événement (dans le premier tiers de notre relation).
De toute façon, je suis pas le genre de gars à rentrer dans les conflits. En cas de désaccord, je ne deviens jamais vulgaire, et j'essaie toujours de faire baisser la tention, quitte à rester silencieux. Je n'attise jamais le feu.
Pour la petite histoire, il faut savoir qu'après la mort de ma mère, je me suis retrouvé dans une situation délicate. Malgré tout, pour tous les obstacles que j'ai surmonté dans ma vie, j'ai toujours eu énormément de chance dans mon malheur.
Je vivait avec ma mère, et je venais tout juste de me trouver un appartement à peine quelques mois avant son décès, grâce aux parents d'un de mes amis d'enfance qui sont propriétaires, et qui cherchaient fraîchement quelqu'un depuis que le bail avec l'ancien locataire avait été rompu. J'étais passé d'un mi-temps à un temps complet au boulot juste avant, ce qui m'a permis d'être en mesure de payer mon nouveau loyer, chose que je n'aurais pas pu assumer si j'habitais toujours chez ma mère. Et pour couronner le tout, il y avait l'héritage de mon grand père qui était censé revenir à ma mère et qui est tombé pile à ce moment là, ce qui m'a permis d'éponger les dettes qu'elle avait traîné jusqu'ici.
Une bonne introduction pour dire que depuis cet événement, je commençais à faire attention à mes finances. Je voulais économiser et éviter de flamber.
Mon ex, quant à elle, commençait à mépriser son travail et avait besoin de prendre l'air, de partir en voyage. Je lui disait que je comprenais, mais que dans la situation où j'étais, je ne pouvais pas me permettre ce genre de dépenses. Alors, elle m'a proposé de payer l'hôtel pour nous deux (elle gagnait mieux sa vie que moi).
Vous la sentez venir l'embrouille ?
J'ai refusé sa proposition, car je n'avais pas envie qu'elle assume toute seule nos deux dépenses, mais elle insista. J'ai refusé au moins trois fois, mais elle persistait. Je voyais que ça lui faisait plaisir, alors j'ai cédé.
J'ai cédé pour lui faire plaisir, et devinez quoi... Elle avait encore ses sautes d'humeur un jour sur deux.
Personnellement, je n'aime pas voyager. Alors me retrouver avec un personne qui a la crise facile et qui me tourne le dos à la moindre contrariété, c'est quelque chose qui m'est extrêmement pénible.
De son côté, elle, ne faisait pas attention à ses dépenses. Nous étions arrivé à l'hôtel, un petite chambre tranquille, vue sur la mer. Puis on a décidé de visiter l'hôtel et elle est tombé amoureuse des duplex (avec balnéo, qui aura son importance). Elle m'a dit qu'elle avait vu une promo qui nous permettait d'obtenir un duplex pour seulement quarante euros sur la facture totale.
Ca me paraissait bizarre, mais elle était contente, alors j'ai accepté. Ca changeait rien pour moi qui suis du genre à me contenter de peu, mais...
A la fin de notre séjour, sa carte n'est pas passé. Non pas qu'elle était à cours d'argent, mais son plafond de carte avait été atteint. Il lui suffisait d'aller retirer un peu plus loin au distributeur la somme demandée, et c'était terminé. Mais madame commençait à s'énerver, ce qui m'a déplu, me voyant déjà courir après elle.
J'aurais pu sortir ma carte, j'avoue, mais je voulais qu'elle assume. Je me suis dit qu'elle ne méritait pas que j'intervienne alors qu'elle me faisait rayonner sa rage à travers la figure, surtout que pour moi on en était là à cause de sa folie des grandeurs (pas très mature de ma part, mais j'avais la haine de son comportement).
J'aurais probablement dû le faire. Elle me la reproché après coup, je lui ai expliqué pourquoi je n'avait pas proposé de payer à sa place, sans vouloir chercher à la convaincre, et je me suis excusé.
Une fois rentré chez nous, arrivait le moment où elle allait devoir voyager pour aller séjourner chez sa mère. Sa carte avait été bloquée en partie à cause du billet d'avion qu'elle avait payé avant notre escapade à nous deux. Elle m'a demandé 100 euros pour la dépanner une fois qu'elle aurait atterri, juste le temps d'arriver chez sa mère. Je lui ai donné les 100 euros sans broncher.
Une fois son séjour achevé, et nos tièdes retrouvailles passées, comme je le disait un peu plus tôt nous avons rompu.
Il se trouve qu'elle avait laissé des affaires chez moi, alors nous devions nous voir encore une fois, pour que je lui rende ses affaires, le lendemain de notre rupture. Elle m'a dit qu'à cette occasion, elle me rendrait l'argent que je lui avait filé.
A aucun moment, je ne lui ai demandé de me rendre les sous aucun. Elle m'a dit qu'elle allait me les rendre, j'ai dit ok, c'est tout. Depuis qu'elle était rentré, j'en n'en ait fait mention pas une seule fois.
J'ai dit que je n'avais pas été trop remué par notre rupture, parce qu'elle faisait aussi figure de soulagement, en un sens. Mais ça faisait quand même bizarre de se retrouver seul, le week-end arrivé, elle qui était tout le temps fourrée chez moi.
Je lui ai envoyé un message lui disant que j'étais pas trop motivé pour faire l'aller-retour le jour convenu afin de lui rendre ses affaires, et je lui ai demandé si on pouvait le faire la semaine d'après, ce qu'elle accepta.
La semaine d'après arriva et à l'approche du week-end, je la relança pour lui dire que j'étais toujours ok pour qu'on se rende mutuellement nos affaires (ses vêtements et mes sous) à ce moment là, histoire qu'on puisse se donner une heure et un lieu.
Et c'est là qu'elle entra dans une colère noire, colère qui est sortie de nulle part, sur le coup je n'ai absolument pas compris.
Elle me disait de brûler ses affaires, que je faisais le gentil mais qu'en fait je prenais les gens pour des poires, que j'ai bien profité de l'hôtel et de la balnéo (je m'en serait bien passé...). D'après elle : "quand il s'agit de me rendre tes affaires t'es pas trop chaud, mais quand c'est pour récupérer ton argent, c'est une autre histoire".
J'ai essayé de l'appeler pour qu'on s'explique calmement, et surtout qu'elle m'explique le problème, car je ne comprenais pas ce qui l'avait mis en colère.
Une semaine avant, c'est elle même qui voulait me rendre mes sous en même temps qu'elle récupérait ses affaires, et les termes de l'accord n'avait pas changés la semaine suivante. Et pourtant, cette fois-ci, elle a pété son câble.
Au final, je sais pas trop comment, j'ai réussi à la calmer (heureusement que je suis pas virulent, ça règle bien des problèmes). J'imagine que mon attitude diplomate a fait son petit effet. Je lui ai dit de garder mon argent, on a continué à s'envoyer deux ou trois messages cordiaux, et nous avons mis fin à la conversation, comme si rien ne s'était passé.
Depuis ce jour, nous ne nous sommes pas reparlé. Je pense qu'elle m'a bloqué, et de mon côté, je n'avais pas envie de rétablir le contact avec elle, car elle était susceptible de tomber à nouveau d'un moment à l'autre dans sa virulence, et je voulais absolument éviter ça.
Lorsque j'ai raconté cette histoire a l'un de mes amis que j'ai croisé par hasard dans la rue, quelques jours après notre rupture, lorsqu'il me demandais des nouvelles de celle avec qui j'étais en couple, il m'a dit qu'elle avait sûrement vécu plus profondément que moi cette rupture, qu'elle était probablement plus attaché à moi qu'elle ne le laissait paraître, et qu'elle a sans doute réagi de la sorte à cause de ça.
C'est pas con.
Bon allez, pour finir la soirée sur une touche un peu plus gaie, et surtout ancrée dans le présent, je suis allé aborder une fille en rentrant du boulot aujourd'hui, à la sortie du métro. Et ça s'est plutôt bien passé, sans pression, tout au naturel !
Mais je vous raconterai ça demain, il est l'heure de faire dodo
