[D] Be Buddha : Discussion autour de l'ego

Blackangel, la voie que tu décris ne te quittera pas car c'est l'affaire d'une vie. Même quand il t'arrivera de l'oublier.

Que veux tu dire ? Je ne parle pas vraiment d'une voie, mais d'un acte, ponctuel.

Notre erreur est de considérer la vie comme une finalité. Mais ce n'est pas une finalité, c'est un voyage, qui a un début et une fin. Jésus, dans l'évangile de Thomas, disait "Soyez Passant". Il n'y a rien à rajouter à ça. Tout est dit.

C'est le sens profond du "Meurs avant de mourir, et tu pourra vivre". Tyler en parle super bien dans fight club quand il dit "Il faut que tu comprenne que tu vas mourir un jour".

Il faut comprendre la mort. Il faut en comprendre toutes les ramifications. Il faut comprendre que nous sommes tous déjà morts, car quoiqu'on en dise 70, 80, 100 ans, c'est extrêmement peu, c'est même vraiment rien.

Il faut aussi comprendre qu'on ne peut rien "construire" dans l'éphémère qui ne s'écroule (pour nous) à notre mort.

Rien n'a d'importance.

Vraiment.

Strictement rien n'a d'importance.

C'est pour ça que la vraie vie est légèreté. C'est pour ça que la vraie vie est enfance. C'est pour ça qu'il faut arrêter de se prendre la tête.

Tu veux une PS3? achète-la.
Tu veux te taper Adriana Karembeu? Va la chercher.
Tu veux partir en excursion au Kazakhstan? Pars-y.

Quand on a internalisé la mort, alors les limites n'existent tout simplement plus.

On a une confiance totale car rien ne pourrait être dangereux. Dangereux pour qui ? Moi ? Je vais mourir de toute façon, que ce soit demain ou dans 30 ans, personne n'en a rien à carrer et tout le monde m'oubliera un jour.

Je ne suis rien. Je n'existe pas.

C'est pour ça que je trouve dommage que beaucoup passent leur vie à essayer d'être important, en ayant LE super job, LA position sociale. Tu n'es rien, mon frère.

Il n'y a rien à perdre. Il n'y a rien à gagner.
Aucun enjeu.
Aucune importance.
C'est juste un jeu.

C'est comme un gosse, à qui on offre LE super jeu qui déchire tout pour Noël.
Est-ce que le gosse va à tout prix éviter d'ouvrir le paquet par peur de casser son jouet ?
Est-ce que le gosse va mettre le paquet sur un piédestal, s'agenouiller et glorifier sa beauté tous les matins ?

Non, il va prendre le jouet, et y jouer.

Simple.

now, Get out of the matrix

and play the game

blackangel a écrit :
Blackangel, la voie que tu décris ne te quittera pas car c'est l'affaire d'une vie. Même quand il t'arrivera de l'oublier.
Que veux tu dire ? Je ne parle pas vraiment d'une voie, mais d'un acte, ponctuel.

Certes, mais tu verras qu'on alterne entre le détachement que tu décris puis l'attachement à nouveau, puis ensuite le besoin de cet "acte ponctuel" reviens, etc.

C'est juste cette alternance dont je voulais parler.

Je tiens a rajouter un mot: cyclique ^^
Géniaux tes post Blackangel, et surtout surprenant !
Mais attention avant tout car ce ne sera pas aussi facile.. helas

cf un texte de : Chogyam Trungpa
bonne lecture

Un certain nombre de voies de traverse conduisent à une version distordue, égocentrique, de la vie spirituelle. Nous pouvons nous illusionner en pensant que nous nous développons spirituellement, alors qu’en fait nous usons de techniques spirituelles pour renforcer notre ego. Cette distorsion fondamentale mérite le nom de matérialisme spirituel.

L’ego est capable de tout annexer à ses propres fins, y compris la spiritualité. Par exemple, si l’on a appris une technique de méditation ou une pratique spirituelle particulièrement bénéfique, il commence à la considérer avec fascination, puis il l’examine. Mais, en tout état de cause, comme l’ego est d’apparence solide et qu’il ne peut pas absorber véritablement quoi que ce soit, il se borne à imiter. Aussi s’efforce-t-il d’examiner et d’imiter la pratique de la méditation et le mode de vie spirituel. Lorsque l’on connaît toutes les ficelles et les réponses du jeu spirituel, on essaye automatiquement d’imiter la spiritualité, dès lors qu’un engagement véritable exigerait l’élimination complète de l’ego et qu’à vrai dire, abandonner complètement l’ego est bien la dernière chose que l’on souhaite faire.

Nous sommes venus ici étudier la spiritualité. Je crois à l’authenticité de cette recherche mais nous devons en questionner la nature. Le problème est que l’ego peut tout convertir à son propre usage, même la spiritualité. L’ego tente constamment d’acquérir et d’appliquer les enseignements spirituels à son propre bénéfice. Les enseignements sont abordés comme quelque chose d'extérieur – extérieur à moi - , une philosophie que l’on tâche d’imiter. Mais on ne souhaite pas réellement s’identifier avec les enseignements, devenir les enseignements. Alors, si notre maître parle de renoncer à l’ego, on essaye de mimer la renonciation. On fait les mouvements, les gestes appropriés, mais en fait on ne veut à aucun prix sacrifier le moindre élément de son mode de vie. On devient un acteur averti et, tandis que l’on demeure sourd et aveugle à la signification véritable des enseignements, on trouve quelque confort à faire semblant de suivre le sentier.

Il est important de voir que le point essentiel de toute pratique spirituelle est de sortir de la bureaucratie de l’ego, c’est-à-dire de ce constant désir qu’a l’ego d’une forme plus haute, plus spirituelle, plus transcendante du savoir, de la religion, de la vertu, de la discrimination, du confort, bref, de ce qui fait l’objet de sa quête particulière. Il faut sortir du matérialisme spirituel. Si nous n’en sortons pas, si nous en faisons notre pratique, nous nous doterons peut-être d’une vaste collection de sentiers spirituels, fort précieuse à notre avis. Nous avons tellement étudié ! Peut-être avons-nous étudié les philosophies occidentales ou les mystiques orientales, pratiqué le yoga ou même recueilli les enseignements de dizaines de grands maîtres. Nous sommes accomplis, car nous savons tellement de choses ! Nous sommes intimement persuadés d’avoir amassé un trésor de connaissances. Et, pourtant, à l’issue de cet itinéraire, il y a encore quelque chose à abandonner. Quel mystère ! Comment est-ce possible ? C’est impossible…hélas, c’est pourtant vrai. Ces trésors de connaissances, ces sommes d’expériences ne sont qu’un élément de la vitrine de l’ego, ils concourent à le rendre plus grandiose.
Nous les affichons et, ce faisant, nous nous rassurons sur notre existence, confortable et sans risques, d’êtres " spirituels ".

En fait, nous avons simplement monté une boutique, une boutique d’antiquités. Peut-être sommes-nous spécialisés dans les objets orientaux, les antiquités du Moyen-Age chrétien, ou les vieilleries de telle culture à telle époque, mais quoi qu’il en soit, nous sommes des boutiquiers

UN EGO MONSTRUEUX ?

Après vous avoir lu avec délectation, quelquefois avec surprise, mais toujours avec intérêt, j'ai à mon tour envie de poster.

la genèse

A 20 ans je voulais absolument être célèbre pour moi c'était l'alpha et l'oméga.

Mais cela ne m'a pas rendu heureux.

Je me suis lancé avec passion dans une LTR mais cela ne m'a pas suffi.

J'ai voyagé autour du monde. Mais je ne me suis pas perdu. Et encore moins trouvé.

LA RENCONTRE

Puis un jour en draguant une indienne j'ai consulté Krisnamurti, le premier philosophe que les hippies ont ramené en occident et j'ai découvert à quel point j'étais prisonnier de l'illusion.

C'était la première fois ou je comprenais clairement avec des mots simples sans doctrine la machination de l'EGO.

Je croyais au libre arbitre à la liberté de choix et toute cette sorte de postures confortables du prêt à penser.

Mes fondements se sont ébranlés.

A partir de là j'ai essayé de m'éloigner de ce faux-ami qui voulait me dicter ma vie. Mais c'était très difficile. Je vivais depuis si longtemps en esclavage que la vie m'apparaissait naturelle telle que mon go démesuré me demandait de la voir.

Le maître apparaît quand l'élève est prêt dit le sage.

LE TRAVAIL

Et comme par enchantement j'ai découvert simultanément des personnes étonnamment ouvertes, et à compter de là je me suis mis à essayer de comprendre au jour le jour comment au lieu d'agir moi, c'était mon égo avec toutes ses conneries ses peurs limitantes, ses à priori, ses idées préconçues, infondées et qui ne tiennent même pas la route qui tenait la barre !!!!

LA GUERRILLA

Petit à petit je tente de me libérer de son emprise et j'essaie de vivre vraiment. J'essaie d'écouter les gens avec attention, je tente de vivre le plus possible dans "l'içi et maintenant " ce qui n'est pas facile.

Puis j'ai lu Eckart Tolle. Qui m'a confirmé le chemin.

Et récemment j'ai découvert les quatre accords toltèques.

Qui représentent un entraînement efficace à vivre debout les yeux ouverts en décidant soi même.

étant à Paris depuis lundi et en musardant à st michel, j'ai acheté un livre sur l'éveil de l'énergie, qui prône également la maîtrise de l'égo.

ET LE GAME ?

Et le plus beau c'est que sortir de l'égo cela permet de considérer les relations sous un autre angle. J'ai été hier soir dans un club brésilien ( favela qqchose)grâce aux cours de FTS et au travail sur soi, j'ai opené les plus jolies filles de la salle, avec qui j'ai fait des photos

Avec le sentiment de me sentir bien, ( alpha inner game etc )

Comme il est souvent dit ici sur FTS la game c'est un chemin qui demande de revoir sa vie de fond en comble. Et je suis persuadé que tenter de comprendre la place de son égo, et de ne pas le laisser prendre les décisions à NOTRE place cela est aussi bénéfique pour le game.

Salut les gens. A la base, j'écris pour moi, pour me motiver, mais je vais quand même partager :-p .

Ce week-end je suis sorti avec un player et j'ai fait mon premier Open wouhouuu

Mais là ça fait deux jours que je suis enfermé dans mon appart, je suis allé voir le médecin today à cause de crise d'angoisse/sentiments de honte.

Bon.

Je crois que je peux faire une synthèse de toutes mes idées. J'ai remarqué qu'il y a une certaine dualité entre penser et agir. Il y a vivre dans son mental et vivre dans l'action.

Pourquoi nous vivons dans notre mental ? Pourquoi vivons-nous d'idées ? Pourquoi est-ce que nous pensons sans arrêt ?

Nous essayons d'obéir à des règles. Règles qui NOUS définissent et qui définissent la société.

Nous essayons de nous adapter. Nous sommes constamment dans un mouvement d'adaptation. Nous réfléchissons et cherchons ce qui ne va pas chez nous, ce que nous devons changer pour mieux nous ADAPTER au monde.

C’est ça, la peur de l’inconnu.

C’est se poser la question « Est-ce que je suis foncièrement CAPABLE de faire ça ?»

Après avoir abordé les 2 filles vendredi dernier, j’ai commencé à PENSER, à REFLECHIR :
« Bon, ok, je me suis pas fait jeter direct et j’ai réussi à dire quelque chose sans être trop timide, peut être que je vais arriver à être un bon dragueur »

Et un peu plus tard j’ai fait une crise de paranoïa :
« Mon wing me tourne le dos, cette fille ne me regarde pas »
Et dans ma tête se sont propagées des pensées qui me disaient que là était bien la preuve que je suis INCAPABLE d’avoir une vie sociale, qu’il y a quelque chose qui cloche profondément chez moi.

Même chose aujourd’hui. J’ai laissé ces pensées s’infiltrer profondément chez moi sans réagir, et une grosse déprime a suivi.

C’est débile.

En fait, il n’y a pas de règles. Il n’y a aucune règle qui fera de vous un bon ou un mauvais dragueur. Aucune règle qui vous donne le droit ou pas à une vie sociale. Aucune règle qui fera de vous un bon ou un mauvais être humain.

Aucune règle. Aucune structure. Que dalle.
Tout ça, c’est dans votre tête.

Dehors c’est le chaos.

Nous sommes constamment en train d’essayer de nous adapter à du vide. Après on s’étonne d’avoir autant de dépressions et de névroses.

C’est pour ça qu’il faut arrêter de penser, et commencer à agir. Il faut déstructurer le fonctionnement même de notre cerveau qui nous pousse à réfléchir à la légitimité de nos pulsions avant de les accomplir.

C’est là qu’intervient le lâcher prise. Ne plus réfléchir aux conséquences de ses actes, ne plus prévoir, est difficile dans un premier temps.

Mais c’est un choix à faire. Vivre ou réfléchir.

C’est comme sauter à l’élastique. Vous pouvez vous racontez toutes les histoires à propos du saut, réfléchir à ce qui va se passer, penser, penser et encore penser. Ou bien vous sautez.

Agissez.

Les conséquences de votre action ne vous concernent même pas. Que les gens vous aiment, ou vous prennent pour un imbécile, ça n’a pas d’importance. Ça ne vous concerne pas. C’est leur problème, pas le votre.

Arrêtez de vous faire du mal lorsque vous ne réussissez pas. Arrêtez de vous monter la tête quand vous atteignez vos buts.

Arrêtez simplement la pensée.

Ayez la foi. Agissez, et soyez totalement dans l’action présente.

(bien évidemment tout ceci ne s’adresse pas aux pervers psychopathes. Je décline toute responsabilité en cas de mauvaise interprétation de mes propos :-p )

Life is a childish game.

Pook a écrit :De la même manière, notre esprit est primitif et pur à son état initial ( celui d'un enfant) et tout est amusant, joyeux, et si simple. Mais alors qu'on vieillit, les philosophies, et nos souvenirs aigris s'accumulent dans notre esprit. Les personnes malades que nous sommes alors, jetons un regard sur le monde à l'aide de lentilles "philosophiques", vivant une vie de nostalgie, et alors nos vies s'affaiblissent, et s'affaiblissent jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de vie en nous.

Pook tend le calice.

Buvez, et passez vous la coupe. Cette eau de la fontaine de Jouvence, vous lavera de toute ces erreurs, toutes ces armatures que votre mémoire aigrie mange à l'esprit. Buvez pour ces femmes qui vous ont rejetés vicieusement. Buvez pour tout ces gars machos qui vous rabaissaient à l'école. Buvez pour cette routine, cette errance, et vos déceptions. Buvez pour vos ambitions, buvez pour votre mélancolie, buvez pour votre solitude. Buvez pour le contenu de votre cœur, et passez la coupe autour de vous. Votre esprit a dès à présent absorbé les eaux bénites de la fontaine de Jeunesse. Vous êtes à présent les lumières du monde. Votre vie est maintenant jeune, amusante, simple, et votre corps le reflète très bien.

Le monde est maintenant votre bac à sable. Revivez! Beaucoup de gens sont emportés par leur vanité, se croyant tous brillant, et intelligent. Ils suivent leur philosophies sans se poser de question, et leurs vies avancent péniblement dans les sables mouvants de la mélancolie. Mais..ils voient à présent le nouveau vous, et ça réduit leur philosophie à néant. Ils se demandent: "Mais, comment peut il être si heureux? Comment peut il être si VIVANT ? Étudions le, et nous écriront des articles et des mémoires sur lui" Mais vous savez la vérité. Leurs ambitions les ont consumés alors que vous regardez à présent la vie avec vos yeux d'enfants..et que vous vivez dans un Paradis d'Enfant.

Oh non, mais je remonte ça, j'ai pas le choix. C'est juste de l'or en barre qu'on a ici.
C'est pour ce genre de topic que je suis content d'avoir découvert FTS