Peur de la mort

Note : 30

le 07.06.2009 par Sérum

40 réponses / Dernière par okapi le 06.08.2009, 22h56

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
J'me dis "oui j'pourrais chopper cette jolie blonde ... mais en même temps j'vais crever donc ça sert à rien", "oui j'pourrais devenir célèbre et rester dans les esprits à jamais.... mais en même temps j'vais crever donc ça sert à rien", "oui j'pourrais m'instruire, me faire plaisir, sortir, m'amuser, rigoler ... mais en même temps j'vais crever donc ça sert à rien"

Bref, tu vois l'idée, ça peut vraiment tuer le moral
Puisque rien ne sert à quelque chose, autant qu'on se tire une balle :mrgreen:

Mais même se tirer une balle, on oserait pas tous...
Donc on attend patiemment que la mort se pointe... pendant ce temps là, autant s'occuper un peu avec une jolie blonde, en devenant célèbre, en s'instruisant, en s'amusant, en rigolant... :mrgreen:
Serum a écrit :mais en même temps j'vais crever donc ça sert à rien
C'est une question qui n'a pas sa place ici.

La vie ne sert à rien, l'Univers ne sert à rien.

Il y a deux types de croyances sur l'origine de notre existence :
- Athée : l'Univers s'est créé de lui même, ou bien il a toujours existé. Quoi qu'il en soit, il ne sert à rien.
- Croyante : L'Univers et la vie ont été créés par une Entité Supérieure. Bien que dans cette version, la création soit due à une volonté et non au hasard, elle ne sert toujours à rien.
La vie matérielle sert à se connaître de manière expérientielle. Comme la vie spirituelle est en phase avec le savoir absolu, l'illusion de la matérialité - qui repose sur l'oubli de qui nous sommes vraiment - nous permet de redécouvrir notre nature.

La vie matérielle nous permet ainsi "la co-naissance", c'est-à-dire de renaître avec chacune des expériences matérielles que nous éprouvons.

Le savoir est une chose, la connaissance en une autre. L'expérience seule permet de passer de l'une à l'autre, d'intégrer cela. Un bébé n'a pas peur du feu, jusqu'à ce qu'il se brûle, par exemple.

Voilà la vision évolutive de la vie. Vous pouvez bien entendu préférer la vision chaotique, à savoir "rien n'a de sens." In fine, rien n'a de sens si ce n'est celui qu'on lui donne - ou pas. A vous de voir laquelle de ces visions vous sert - ou vous dessert.

Mais on peut observer que dans la Nature tout a une raison d'être, l'Univers n'a aucun intérêt pour ce qui est inutile. L'Univers n'est pas un consommateur.
Okapi a écrit : La vie matérielle sert à se connaître de manière expérientielle. Comme la vie spirituelle est en phase avec le savoir absolu, l'illusion de la matérialité - qui repose sur l'oubli de qui nous sommes vraiment - nous permet de redécouvrir notre nature.
:shock:

C'est très surprenant de trouver ça sur un forum de séduction, mais je pense que tout est dit.

Okapi a écrit : Le savoir est une chose, la connaissance en une autre. L'expérience seule permet de passer de l'une à l'autre, d'intégrer cela. Un bébé n'a pas peur du feu, jusqu'à ce qu'il se brûle, par exemple.
Totalement. Mais, justement, il n'y a rien à "faire" pour ça. Pour reprendre ton exemple, un bébé ne va pas mettre son doigt sur le feu dans le but clairement défini d'apprendre que ça brûle :lol: . Enfin, ce que je veux dire, c'est que tout "coule" dans la vie, il n'y a vraiment rien à faire. Je pense même qu'elle est agencée de telle sorte que chaque expérience soit pile poil celle qu'il nous faut au moment M. Donc c'est pour ça qu'à mon avis, ce que nous faisons n'a jamais d'importance.
blackangel a écrit :C'est très surprenant de trouver ça sur un forum de séduction
Oui, vu ainsi... Mais il n'y a ni lieu ni moment pour transmettre le Dharma paraît-il ! Prochaine conférence dans un club libertin ? Chiche !

:lol:

blackangel a écrit :Totalement. Mais, justement, il n'y a rien à "faire" pour ça. Pour reprendre ton exemple, un bébé ne va pas mettre son doigt sur le feu dans le but clairement défini d'apprendre que ça brûle :lol: . Enfin, ce que je veux dire, c'est que tout "coule" dans la vie, il n'y a vraiment rien à faire. Je pense même qu'elle est agencée de telle sorte que chaque expérience soit pile poil celle qu'il nous faut au moment M. Donc c'est pour ça qu'à mon avis, ce que nous faisons n'a jamais d'importance.
Ok, vu comme ça je suis tout à fait d'accord. Mais beaucoup de gens voient leur vie et ce monde comme un chaos à la dérive, et le "à quoi bon ?" qui se veut blasé cache bien souvent un vrai désespoir. Nous avons bien plus de choix que ce que nous avons appris.
Okapi a écrit :Prochaine conférence dans un club libertin ? Chiche !
Fais gaffe, je veux des preuves :D

Okapi a écrit :Mais beaucoup de gens voient leur vie et ce monde comme un chaos à la dérive, et le "à quoi bon ?" qui se veut blasé cache bien souvent un vrai désespoir. Nous avons bien plus de choix que ce que nous avons appris.
Mille moines, mille voies disait l'autre 8)
Je sais pas, je reste réservé là dessus. Je pense que c'est à chacun de trouver son chemin dans ce monde fou. Le nihilisme peut être vachement utile pour arrêter de tout prendre au sérieux.
Certes, mais puisque nous vivons à une époque qui prône le cynisme et le nihilisme, j'avais envie de parler de l'autre pôle.

Pour la conf', je t'embarque Blackangel !! :mrgreen:
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Désolé de remonter un post de plus d'un mois, mais le sujet est réellement passionnant :D.

Y'a un an de ça, j'me suis viandé en vélo, vol plané de 6-7m, je suis tombé sur la tête. Je me suis réveillé 3/4 d'heure plus tard à l'hosto. Le toubib vient me voir, me dit que j'ai la clavicule pétée, et que c'est un miracle que je sois pas mort, et a fortiori que je n'aie aucune blessure à la tête.

Mais c'est pas ça qui m'a marqué dans cet accident. Ce qui m'a marqué, c'est qu'entre le moment ou j'ai touché le sol et mon réveil à l'hôpital, c'est un véritable néant. Pas de rêve, c'était pas du sommeil. C'était véritablement l'arrêt de la pensée, le déni de moi même, l'arrêt de mon existence. J'ai vécu (l'utilisation de ce verbe est à mourir de rire dans le contexte :D) 45mn dans le monde des morts.

Depuis j'ai énormément changé et j'aime beaucoup débattre de la chose philosophique avec trois de mes potes (jamais plus d'un à la fois quand même xD). L'un d'eux est bouddhiste et m'a dit un jour "la sagesse c'est de pouvoir mourir dans l'indifférence". Il m'a pas fallu plus de dix secondes pour me rendre compte qu'il avait raison. La mort c'est pas seulement l'arrêt de la vie physique, c'est l'arrêt de l'existence de l'esprit. C'est très dur à admettre, et bien plus encore à concevoir. Sans mon accident je n'aurais jamais pu le comprendre.

Alors pourquoi j'ai pensé qu'il avait raison ? Parce que si le monde est bien réel, il n'a de forme qu'à travers mes yeux et ce que j'en comprend. L'arrêt de mon existence c'est le déni de ce monde. Qu'est-ce que j'en ai à foutre de ce que je laisse ? C'est pas un peu zarbi un mort qui a besoin de reconnaissance ? On pense la mort avec l'oeil des vivants. Mais la mort c'est l'abolition de tout : le concret, l'absurde, même le temps n'est qu'une notion conceptuelle qui perd son sens avec la mort.

C'est pour ça qu'aujourd'hui, j'accueillerais volontiers la mort au prochain coin de rue. Pas parce que je pense avoir accompli ce que je voulais accomplir dans cette vie, mais parce qu'une fois mort ces accomplissement n'ont aucune espèce d'importance.

La vie il faut la vivre pleinement, y faire ce que l'on a envie d'y faire, en faire ce que l'on a envie d'en faire. Parce que les regrets on peut les avoir à 80 ans quand on se rend compte qu'on a gâché telle ou telle partie de sa vie, tant qu'on est vivant quoi. Mais pas quand on est mort.

En somme je dirais qu'il est tout à fait rationnel d'avoir peur de la vie, et que cette peur est un moteur, qui nous pousse à aller chercher cette décharge de dopamine dans le cortex qui est notre seule raison de vivre. Par contre, c'est totalement irrationnel d'avoir peur de la mort, parce que c'est pas moins bien que la vie, et que quand bien même ça le serait, on ne peut pas l'apprécier, en cela que l'on n'existe réellement plus.

Les bouddhistes ont a mon sens, une réflexion d'une très grande profondeur à ce sujet. Au Tibet, on dépèce les corps des morts pour que les vautours puissent mieux les bouffer. Et ça, c'est quelque chose...
Zoobibi a écrit :Par contre, c'est totalement irrationnel d'avoir peur de la mort, parce que c'est pas moins bien que la vie, et que quand bien même ça le serait, on ne peut pas l'apprécier, en cela que l'on n'existe réellement plus.
Nuance un peu, cette peur de l'inconnu est tout à fait utile dans les situations de survie, à défaut de n'en pas être paralysé bien entendu.
Je comprends pas cette peur de la mort. Peur de perdre la vue, le toucher, la souffrance (brulure etc...), ou je ne sais quoi d'autres, mais pas la mort, à moins que cela soit la mort des autres, ce que je redoute moi même tous les jours.

2 grandes visions des choses après la mort.
Certains croient en une vie après la mort, d'autres croient en rien soit le néan.

Si tu es athé, ne croyant rien, la mort ne sera que tout au plus, l'état ou tu étais avant la naissance, sois rien du tout, ni souvenir, ni émotion, ni quoi que ce soit d'autres...

Tu es croyant en une religion, tu crois à la vie après la mort. Dans ce cas, tu rejoins juste un autre monde avec tes proches. (je shématise très brievement)
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