Re: [A] La Communication Non-Violente
Posté : 20.06.21
Le topic est intéressant.
pour moi, l'anecdote du kaaris à fond, c'est déjà plus de la communication, c'est l'étape d'après, c'est l'escalade du conflit.
Faut effectivement se demander à quel point il est judicieux et productif de choisir le conflit vs la résolution intelligente (qui ne fonctionne qu'entre personnes intelligentes et souhaitant préserver l'équilibre / le contrat social). Si ces conditions ne sont pas remplies, la discussion / l'approche intelligente risque fort d'être stérile (mais vaut quand même le coup d'être tentée en premier lieu).
Si ça porte pas ses fruits, reste le choix de faire avec en mode "en vrai c'est pas grave" ou de l'escalade.
Le problème de l'escalade c'est que ça vient facilement avec du chaos et tu sais pas si 1) tu vas avoir la résolution souhaitée et 2) jusqu'où ça peut aller dans le chaos. Les gens peuvent être très très cons pendant très longtemps, y'en a plein même qui n'ont pas besoin de forcer, qui sont cons naturellement. Ça peut demander beaucoup d'énergie de lutter contre des gens qui n'ont rien à foutre de rien ni de personne. Ça peut revenir à s'ouvrir les portes de l'enfer si en face tu as un sociopath avec des potes.
Bref. Faut savoir apprécier les situations, mais aller direct au rapport de force c'est pas forcément nécessaire / judicieux (et parfois ça le sera, et parfois ça sera carrément pas mieux que ne rien faire).
Tu parles de marteaux : si ton pb est une mouche, vaut mieux ouvrir la fenêtre que dégainer le marteau.
Au passage, la musique à fond, certes t'as fait chier le voisin et obtenu un win (par la manière forte, démesurée ?) , mais aussi tous les autres, et de leur point de vue, y'a désormais deux cassos dans l'immeuble. Y'avait ptet une approche plus subtile, low cost, qui ne faisait pas de toi un autre vilain.
Autre question à se poser : est-ce que je cherche à résoudre une situation au moindre prix possible, ou est-ce que je cherche une opportunité de (me) montrer mes muscles, voire, une opportunité d'être violent dans un cadre socialement gris (= taper gratuit) ? Food for thought.
La CNV ne marche pas avec les cons.
Avec les cons, l'escalade *peut* marcher, mais elle peut empirer considérablement les choses aussi.
Du coup le point de vue de AlexB qui est de gérer les cons a minima se tient complètement (c'est ma préférence aussi). Et si pas le choix, diplomatie first, puis deuxième tentative plus réfléchie/ structurée (sans me mettre en position d'avoir le mauvais role, et sans faire perdre la face à l'autre), puis seulement en dernier recours, stratagèmes, marteaux, enceintes, flics, copains tchetchenes (non), bref, la panoplie des cassos mais du coup t'es marié avec et ça devient ta vie. ..
T'avais une autre approche d'ailleurs : le calumet de la paix : lui payer une bière, jouer à fifa 1h, discuter, apprendre à vous apprécier / respecter un minimum pour qu'il y ait un contrat social qui émerge, et la prochaine fois que tu lui dis que son chien aboie, c'est plus le voisin relou du dessous qui porte le message mais le voisin cool et sympa, et sa réaction sera bien meilleure et sincère. + comprendre pourquoi son chien aboie, et que ptet il a pas le choix, que ça le stresse de fou, qu'il sait pas comment faire etc. Je suis pas sûr que ce soit efficace de supposer la malveillance d'entrée de jeu. Négligence / paresse probablement, malveillance, probablement pas.
Un ennemi tu peux l'éviter, le combattre, négocier des frontières, ou en faire autre chose qu'un ennemi. Tu peux aussi même dans certains cas réaliser qu'en fait c'est juste toi qui fixe dessus et que c'est pas rééllement un ennemi (je dis pas que c'était le cas ici).
Bref, sujet intéressant. Souvent la gestion des conflits c'est de la gestion des émotions (les siennes et celles de l'autre). Y'a de la marge de manœuvre, pas besoin de partir en guerre direct.
pour moi, l'anecdote du kaaris à fond, c'est déjà plus de la communication, c'est l'étape d'après, c'est l'escalade du conflit.
Faut effectivement se demander à quel point il est judicieux et productif de choisir le conflit vs la résolution intelligente (qui ne fonctionne qu'entre personnes intelligentes et souhaitant préserver l'équilibre / le contrat social). Si ces conditions ne sont pas remplies, la discussion / l'approche intelligente risque fort d'être stérile (mais vaut quand même le coup d'être tentée en premier lieu).
Si ça porte pas ses fruits, reste le choix de faire avec en mode "en vrai c'est pas grave" ou de l'escalade.
Le problème de l'escalade c'est que ça vient facilement avec du chaos et tu sais pas si 1) tu vas avoir la résolution souhaitée et 2) jusqu'où ça peut aller dans le chaos. Les gens peuvent être très très cons pendant très longtemps, y'en a plein même qui n'ont pas besoin de forcer, qui sont cons naturellement. Ça peut demander beaucoup d'énergie de lutter contre des gens qui n'ont rien à foutre de rien ni de personne. Ça peut revenir à s'ouvrir les portes de l'enfer si en face tu as un sociopath avec des potes.
Bref. Faut savoir apprécier les situations, mais aller direct au rapport de force c'est pas forcément nécessaire / judicieux (et parfois ça le sera, et parfois ça sera carrément pas mieux que ne rien faire).
Tu parles de marteaux : si ton pb est une mouche, vaut mieux ouvrir la fenêtre que dégainer le marteau.
Au passage, la musique à fond, certes t'as fait chier le voisin et obtenu un win (par la manière forte, démesurée ?) , mais aussi tous les autres, et de leur point de vue, y'a désormais deux cassos dans l'immeuble. Y'avait ptet une approche plus subtile, low cost, qui ne faisait pas de toi un autre vilain.
Autre question à se poser : est-ce que je cherche à résoudre une situation au moindre prix possible, ou est-ce que je cherche une opportunité de (me) montrer mes muscles, voire, une opportunité d'être violent dans un cadre socialement gris (= taper gratuit) ? Food for thought.
La CNV ne marche pas avec les cons.
Avec les cons, l'escalade *peut* marcher, mais elle peut empirer considérablement les choses aussi.
Du coup le point de vue de AlexB qui est de gérer les cons a minima se tient complètement (c'est ma préférence aussi). Et si pas le choix, diplomatie first, puis deuxième tentative plus réfléchie/ structurée (sans me mettre en position d'avoir le mauvais role, et sans faire perdre la face à l'autre), puis seulement en dernier recours, stratagèmes, marteaux, enceintes, flics, copains tchetchenes (non), bref, la panoplie des cassos mais du coup t'es marié avec et ça devient ta vie. ..
T'avais une autre approche d'ailleurs : le calumet de la paix : lui payer une bière, jouer à fifa 1h, discuter, apprendre à vous apprécier / respecter un minimum pour qu'il y ait un contrat social qui émerge, et la prochaine fois que tu lui dis que son chien aboie, c'est plus le voisin relou du dessous qui porte le message mais le voisin cool et sympa, et sa réaction sera bien meilleure et sincère. + comprendre pourquoi son chien aboie, et que ptet il a pas le choix, que ça le stresse de fou, qu'il sait pas comment faire etc. Je suis pas sûr que ce soit efficace de supposer la malveillance d'entrée de jeu. Négligence / paresse probablement, malveillance, probablement pas.
Un ennemi tu peux l'éviter, le combattre, négocier des frontières, ou en faire autre chose qu'un ennemi. Tu peux aussi même dans certains cas réaliser qu'en fait c'est juste toi qui fixe dessus et que c'est pas rééllement un ennemi (je dis pas que c'était le cas ici).
Bref, sujet intéressant. Souvent la gestion des conflits c'est de la gestion des émotions (les siennes et celles de l'autre). Y'a de la marge de manœuvre, pas besoin de partir en guerre direct.