FTS

Beaucoup de témoignages de jeunôts ici

Pour ma part euh... à 25 ans aujourd'hui, ca reste très très très compliqué. J'ai eu une enfance "sans commentaires pas envie de revenir dessus" qui m'a totalement démoli et permis de me reconstruire aussi, ce qui explique surement mon comportement séducteur etc...

Accepter ses parents ? C'est parfois très (trop) difficile. Ma crise d'ado a été d'une violence et d'une fougue inouïe, c'était contamment l'opposition frontale, directe, même en public. Et puis ca m'est passé, j'ai fait des efforts et... ca a pas payé, ils ont pas accepté de changer la relation nous liant.

L'indépendance c'est La Vie, mais la Vie c'est aussi 100 fois plus compliqué indépendant que chez papa maman. "Facile" de travailler sur soi, de travailler son look, quand on a rien à penser. Beaucoup plus dur quand, une fois rentré chez toi, tu dois faire le ménage (ben oui, sinon c'est crade), faire la cuisine (le micro onde c'est pas bon, c'est plein de saloperies), faire la vaisselle, ranger, etc...

Mais je pense que parfois, couper les ponts est la seule façon de respirer. Mais attention, ca reste vos parents, et la charge émotionnelle sera toujours là, prête à frapper, à chaque dispute, chaque confrontation, tout ca restera un malaise.

trekk a écrit :tout ca restera un malaise.

... ou pas.
Quand j'ai lu ton post, j'ai douté un instant que tu sois mon frère. Pourtant, à force d'efforts, il a réussis à installer un début de relation correcte. Il n'est pas arrivé à en faire la relation parfaite que tout le monde espère avoir avec ses parents, mais il a eu un début de quelque chose, preuve que c'est possible malgré des antécédents très sombres (pour vous donner un ordre d'idée : une fois mon père a appelé les flics et l'a fait embarqué pour la nuit au poste...). Peut être que tu ne t'y es pas pris de la bonne manière, même si tu crois que si (un peut comme les parents qui croient s'y prendre de la bonne manière alors que ce n'est pas du tout le cas). Tout peut aller dans les deux sens.

Malheureusement, il y a des raisons... extremes qui font que j'ai ce comportement. C'est pas une "petite histoire"

Ca reste douloureux pour moi, enfin ca va le rester pendant un moment je pense, pour le moment j'arrive pas à faire sortir tout ça. Je me souviens d'un séminaire de dev. personnel avec le boulot, on s'est mis à parler de l'enfance et des rapports avec les parents, j'ai cru mourir sur place.

Essaye de mettre des mots sur tes sentiments les plus profonds, et accepte tes sentiments. Quand tu auras mis fin à ce refus d'accepter ce que tu ressens vraiment, tu pourras vraiment progresser sainement.

Pour moi accepter ses parents, ca veux dire essayer de les voir tels qu'ils sont. Pas tel que nous les voyons. Et approchant de la trentaine, les réponses sont arrivées au fur et à mesure de ma vie. En général c'est quand un cycle s'achève qu'on est capable de voir les chose plus sereinement.

Il est important de comprendre d'ou ils viennent quel est/etait leur but dans la vie. Finalement quelle est leur inner game. Celui qu'ils voulaient et ceux qu'ils ont eu, et il y a toujours quelques chose où ils sont passés à coté sans comprendre pourquoi.
Nous enfants, on a pas ou peu de recul pour juger de tout cela. C'est pourquoi il est difficile de les accepter.

Un exemple parmis d'autre, le mien. Pas mal de choses se sont eclaircies au fur et a mesures que les pages se tournent; entre autre:

Deja savoir les situer dans leur environnement et leur vision du monde:
Deux parents qui viennent de milieu social differents. Mon pere avait une formation scientifique ma mere litteraire, et idéaliste. Avez vous déjà essayer de faire communiquer des gens de la cathégorie artistes avec des avec ceux de la cathégorie ingénieurs ? La structuration de la pensée est radicalement differente, forte probabilité de frottement.

ma mère n'a jamais eu confiance en elle, detestait l'ecole et a arreté de bosser pour nous elever mon frere et moi. Mon pere lui nous assomait avec l'excellence.

Deux conversation que j'ai eu avec l'un et l'autre :

Ma mere: Je voyais vos resultats scolaire avec marqué "peut mieux faire"
J'aurais donné n'importe quoi pour avoir la même chose sur mes résultats.

Mon père: Je ne comprend pas vos resultats scolaires, je vous ai toujours inculqué la culture de l'excellence.
Moi: Comment veut tu nous inculquer quoi que ce soit si tu ne montres pas l'exemple. Tu n'as jamais été là en semaine pour nous soutenir. Comment comprendre l'excellence de quelqu'un qui est toujours absent. Les absents ont toujours tord.

J'ai eu des parents suffisament (trop?) tolérant pour accepter nos peripeties estudiantine, qui ont finit par aboutir surement à autre chose que ce dont ils s'imaginaient. Et mine de rien, ils n'etaient pas mécontent non plus que nous soyons si differents d'eux avec nos propres resultats.

Depuis j'ai eu d'autres conversations avec eux qui ont mis en perspective des existences entières. Mais bon je vais pas raconter ma vie vous voyez bien l'idée, qu'il faut tourner la page pour avancer, et comprendre.

Mon frere beaucoup plus sage, mais beaucoup plus rebelle à l'autorité que moi a fini par mettre les voiles tres tot, et ayant une relation fusionnelle avec ma mère. A presque coupé tout les ponts pour pouvoir vivre.
Moi je n'en ai pas eu le besoin.

Bref je pense qu'il est important de comprendre quel type d'homme ou de femme sont vos parents. (les miens des sacrés AFC lol). Et acceptez leurs contradictions.
Il y a aussi des secrets, des frustrations qu'ils ne vous diront jamais probablement, car il pensent que cela ne vous regardent pas ou que c'est de l'histoire ancienne. (imaginez tout ce que vous ne diriez pas de votre vie à vos eventuel enfants, probablement beaucoup de choses)
Pourtant si vous le saviez, probablement vous ne verrez pas vos parents comme cela.

A mon avis ca peut être amusant de s'imaginer quelles personnes dans votre entourage aurait pu etre vos parents au même age. Ca permet un peut de desacraliser les choses, et de voir les relations plus sereinement.
Reste que vos parents ne sont naturellement pas serein sur vous, a vous de le gerer.

Pour tourner la page, par forcement de la rupture frontale, ca peut etre une rupture en vous dans votre savoir être.

Pour tourner la page, par forcement de la rupture frontale, ca peut etre une rupture en vous dans votre savoir être.

Pour une fois, je t'approuve...

J.W.

Azro a écrit :...et si tu prenais un de tes parents à part (supposons que ce soit ton père) et que tu lui dises : "Papa, j'ai besoin de te parler, tu peux venir stp ?", vous vous asseyez, et tu continues avec (d'une voix douce) : "Voila, tu sais que ça fait deux ans (tu insistes là dessus par le ton de ta voix) que j'ai des problèmes d'insomnie. Ca me pose de vrais problèmes dans ma vie, que ce soit pour mes études, pour trouver du boulot et me lancer dans la vie, dans mes relations avec tout le monde, je n'arrive vraiment plus à rien faire et j'ai besoin d'aide. Si je t'ai demandé qu'on parle c'est parce que j'ai besoin que tu m'aides. J'ai vraiment besoin d'aller voir un médecin, quelqu'un qui trouvera une solution pour me soigner, qui me fera revenir dans un rythme normal, pour que je puisse redécoller, et vivre. Tu veux bien que j'aille chez un médecin ?". Vous seriez étonné des sentiments que peuvent ressentir des parents dans un moment pareil, face à une telle sincérité venant de leur propre enfant.

Boarf, je te remercie du conseil, mais c'est pas aussi simple. J'ai vraiment, mais alors vraiment pas envie de supplier ma mère de la sorte pour qu'elle m'emmenne chez le médecin. Je préfèrerai encore aller faire le mendiant à Intermarché pour demander des pièces aux gens.

Et je vais pas me déchirer à lui expliquer pour qu'elle comprenne : Si elle en a rien à foutre, tant-pis, je vais me débrouiller sans elle. ( Je sais pas encore comment, mais bon, il faudra bien... )

En fait, tout ce que je voulais dire, c'est que je crois qu'au final, on s'en tape d'accepter ses parents, ou pas. On n'est pas obligés de le faire, et puis ça reviendrai à accepter tout et n'importe quoi.

Moi je suis désolé, je suis pas obligé "d'accepter" que ma mère me laisse passer à coté de ma vie à cause d'un problème de santé dont elle n'a rien à foutre. Et si c'est par stupidité qu'elle ignore mon problème, je ne me sens pas obligé non-plus d'accepter sa stupidité.

Non, au contraire, je crois que tout ceci est peut-être un signe pour moi, un signe pour me dire : "Débrouille toi tout seul, maintenant ! Deviens un homme, un vrai ! Est-ce que tu crois que Jack Bauer, ou James Bond, appelleraient leur maman pour les amener chez le docteur ?"

Je crois qu'il arrive un moment où, au lieu d'accepter nos parents, on devrait au contraire les "rejeter" ( pas forcément méchamment, hein... mais les repousser gentillement, dans sa tête, quoi. ) C'est surement ce qu'on appelle "prendre son envol".

je sais pas, je n'en sais pas plus que vous, je m'interroge et j'établis seulement des hypothèses sur la question, rien de plus.

Nero Angelo a écrit :
Moi je suis désolé, je suis pas obligé "d'accepter" que ma mère me laisse passer à coté de ma vie à cause d'un problème de santé dont elle n'a rien à foutre. Et si c'est par stupidité qu'elle ignore mon problème, je ne me sens pas obligé non-plus d'accepter sa stupidité.

Je crois qu'il arrive un moment où, au lieu d'accepter nos parents, on devrait au contraire les "rejeter" ( pas forcément méchamment, hein... mais les repousser gentillement, dans sa tête, quoi. ) C'est surement ce qu'on appelle "prendre son envol".

je sais pas, je n'en sais pas plus que vous, je m'interroge et j'établis seulement des hypothèses sur la question, rien de plus.

Accepter ses parents, cela ne veut pas dire accepter la projection d'eux qu'il font sur nous. Ce n'est pas accepter ce qu'ils veulent. C'est accepter ce qu'ils sont. C'est se placer d'egal à egal avec eux.

Apres chaque cheminement personnel est differents, et selon la situation, certains n'auraont pas d'autre choix pour couper le cordon que de partir au Clash. Mais 1000 voies sont possibles, 1000 nuances sont possibles. Avant de partir au clash il faut au moins savoir pourquoi on le fait, et faire en sorte que cela reste sous (son propre) contrôle. C'est comme le game, il faut jarter ses emotions. Et donc essayer de regarder froidement qui sont vos parents.

Pour avoir vécu les deux situations, celle où tu crées un rapport avec un parent, ou celle où tu rejettes un parent, je peux te dire qu'en fonction de la situation, les deux peuvent être de bonnes solutions, mais rejeter ses parents - ou s'en éloigner - laisse des séquelles. C'est un choix qui vous marque à vie, il ne faut pas prendre ça à la légère. Cela dit, il est parfois nécessaire quand on se rend compte qu'on vit dans un environnement malsain (genre une mère ultra LSE qui vous pompe toute votre énergie, celle là même dont vous avez besoin pour progresser et atteindre les objectifs que vous vous fixez).
Réfléchissez bien aux choix que vous prenez, et aux conséquences qu'ils auront, car vous n'aurez peut être pas l'occasion de faire marche arrière plus tard.

Au niveau de la validation j'ai eu ca aussi, jamais un mot de félicitation même quand j'avais les encouragement du conseil de classe, par contre si je ramenais une sale note j'avais pas fini d'en entendre parler...

Attention quand même aux félicitations qui cachent la domination...je connais cela.
Mon père est un homme qui a un avis sur tout et tous, et en général pas dans le genre modéré..."c'est génial" / "c'est minable, je comprends pas qu'on puisse aimer ça", "c'est un monument, une légende ce mec" / "lui c'est un pauvre con". Et comme la plupart des parents, il aimerait bien que je sois son clône, que j'aie les même goûts que lui etc. Quand je lui dis que j'aime un truc qu'il n'aime pas c'est "ah" d'un air déconfit, "pourquoi? Je vois pas ce qu'on peut aimer là-dedans" (y'a qu'avec moi et ma mère qu'il met si peu de tact).
Mais du coup, quand je fais ou que je montre quelque chose quelque chose qui relève de ma propre personnalité et sensibilité (genre, jouer de la musique) et qu'il me dit "continue, c'est super"...ça m'énerve! Cela ne veut pas dire "tu es doué, tu y mets du tien" mais "tu fais ce que je veux que tu fasses"...

Les parents qui donnent leur avis sur tout, même positivement, ont vite fait de réduire la valeur de vos efforts, de votre volonté et de votre liberté à la ressemblance de votre personnalité et de vos goûts avec les leurs...et ainsi de vous priver d'avoir les vôtres.