A t'entendre on dirait que la vie ne vaut qu'en couple et que dans le cas contraire, on est immature. Cela mérite d'être bien, mais alors bien nuancé.
...
...Bon, essayons d'avancer un minimum.
Blusher a écrit :Esty est venue pour demander comment le larguer, pas pour s'entendre demander si elle voulait le larguer.
Je pense que les conseils que j'ai formulés sur le
"comment" sont bel et bien là.
Blusher a écrit :La colère est une des étapes initiales du deuil. Il faut cependant la dépasser. Notre partenaire, y compris au moment de la rupture, a un plein libre-arbitre et peut mettre fin à la relation. Si la volonté de vivre ensemble n'y est plus pourquoi resterait-elle?
Si j'avais envie de chercher la petite bête, je relèverais ici une confusion des thèmes entre le libre-arbitre et la façon de communiquer sur lui, autour de lui. Sans compter les autres sujets autour de la rupture.
Et si j'avançais que l'hypothèse de cette confusion des thèmes risquait d'amener à communiquer, de façon explicite
ou implicite, le message suivant :
"Mon libre arbitre est tout-puissant. Je te quitte, point barre. Démerde-toi avec ça, c'est pas mon problème."
Si j'avançais cette hypothèse, si j'évoquais ce risque? ça vous paraîtrait acceptable ???
Blusher a écrit :Maintenant pour revenir au "Comment", il ne suffit pas de l'annoncer aussi faut-il faire suivre cette déclaration d'actes (déménager, couper le contact un temps donné, aller se ressourcer chez des parents ou des amis) Bref, faire en sorte que la séparation soit aussi un éloignement physique sinon on est ensemble sans être ensemble ce qui est une torture pour l'une et l'autre partie.
Tout à fait. A garder à l'esprit sur le "comment" et les motifs qu'on donne à la rupture.
Notons d'ailleurs que tâcher de "faire durer une relation à tout prix" semble être une recette infaillible pour aboutir à des abysses de dépression et de solitude. "A tout prix" cela veut dire qu'on accepterait une situation où nos besoins psychologiques, même les plus élémentaires, ne seraient plus satisfaits. C'est une situation qui ne peut durer puisque nous ne respecterions plus nos limites.
Je pense que tout le monde est d'accord là-dessus.
J'ai fait appel à mon instinct et à mon expérience. J'ai pointé du doigt le risque de s'envoyer des fleurs à soi-même, et / ou d'envoyer dans la gueule de l'autre des faux reproches, des fausses raisons qui n'ont pas lieu d'être et qui seraient inutilement blessants, inutilement confusionnants.
Le mythe romantique a la peau dure et malgré cela on entend encore comme dans le message que j'ai cité des partisans du sacrifice absolu, l'amour étant censé transcender celui-ci et triompher des tous les obstacles.
Je maintiens qu'il y a dans la façon dont on voit la décision de mettre fin à une belle relation à l'âge de 20 ans un certain mythe romantique AUSSI.
Et que ces relents de mythe sont un encouragement à glisser sous le tapis nos propres erreurs, qui sont pourtant normales.
Voire, carrément un encouragement à glorifier nos propres virages à 90 degrès.
Il est était là mon point. Je ne vais pas refaire le monde au passage, je vais même vous épargner l'évocation d'une culture pop qui n'en finit pas de mettre du consumérisme dans les relations intimes...
Mais je vais tout-de-même me voir dans l'obligation d'en rajouter une couche :
Je considère qu'il y a un risque, sur une situation de cet ordre, de passer d'un extrême à l'autre. C'est à dire, à partir du refus légitime de se sacrifier à une histoire d'amour, de traiter l'autre comme un objet sacrifiable pour les besoins de la cause de son propre trajet de vie.
Et quand je parle de traiter l'autre comme un objet qui a été utilisé, avec lequel on a eu un lien fort, et qu'on jette brutalement, je ne m'amuse pas à cracher ma frustration, j'espère que tout le monde l'a compris.
Au contraire je parle de communication, et d'une communication qui va demander de la finesse, notamment en ce qu'elle va flirter avec des clichés très énervants.
Je pense que c'est un vrai sujet, et que ça implique une vraie réflexion pour ne pas donner l'impression à l'autre, par pure maladresse, de le prendre de haut.
Ce que j'en dis a l'air de coincer, ok, pas de souci. Je retente ma chance
Je trouve donc qu'il y a une grande différence entre ces deux postures:
1)
"mon extraordinaire maturité et les besoins ultra-prioritaires de mon évolution personnelle m'amènent à me séparer de toi (pauvre petite chose sans intérêt mais géniale quand-même...)"
2)
"désolé(e) mais je me suis trompé(e) sur ce que je veux et sur ce que je peux. Je m'aperçois que je n'ai pas la maturité suffisante pour continuer à avancer avec notre relation"
Je vais vous faire la politesse de ne formuler aucun commentaire sur mes impressions quant aux réponses ici-même à ce sujet précis.
Et donc, pour rester constructif, j'ajouterai enfin qu'afin de se donner les moyens de cette bonne communication, attention à la façon dont on se voit soi-même, dont on compare la relation qu'on abandonne avec ce qu'on espère de son propre avenir ET la façon dont on communique tout ça avec la personne qu'on quitte. (avec les liens potentiels entre les deux)
A mes yeux y'a pas de souci, et pas tant de postures dogmatiques ni de projections personnelles que ça, ou alors c'est chez tout le monde.
Je préfère conclure que ce n'est chez personne
