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Re: [A] La porno-addiction

Posté : 12.03.10
par MaryMorgane
En même temps on en revient au même débat que sur les jeux vidéos violents et autres et je répondrais la même chose : si on a une personne pas équilibrée au départ et qui prend pour acquis tout ce qu'elle voit dans les médias, ça sera forcément dangereux quelque soit la nature des images vues.
Je connais des mecs de 20/25 ans qui mattent des pornos sans pour autant vouloir les reproduire ou soumettre leur copine à leurs moindres désirs.

Re: [A] La porno-addiction

Posté : 12.03.10
par Lossenia
MaryMorgane a écrit :
Lossenia a écrit : Je ne pense pas qu'il y ai du bon dans le porno ! Ca n'a rien d'éducatif, le porno impose sa vision de la sexualité qui est néfaste pour ta vie sexuelle.

Je me pose les mêmes questions que toi. Mais qu'entends tu par "fameux films super mal tournés" ?
Il y a quand même assez de choix en la matière pour que les spectateurs choisissent des pornos qui s'accordent avec leur vision de la sexualité. Si le porno imposait tant que ça sa vision, il n'y aurait plus de public depuis longtemps non?

Et les "fameux films mal tournés" ce sont els espèces de scenettes de 3 minutes qu'on trouvent sur le net comme dit plus haut. Ce genre de scenes ou on a l'impression que les acteurs sont des machines qui s'emboitent sans aucun ressenti, les scènes qui font vraiment fausses, dans lesquels tout fait bidon et qui, au final, n'ont pas plus d'intêret à mes yeux qu'un tetris (et au moins, la musique du tetris est sympa :D )
Ces films mal tournés comme tu dis excitent beaucoup de gens. Et puis ca n'est pas plus faux qu'un film porno de 1h30.

Re: [A] La porno-addiction

Posté : 12.03.10
par MaryMorgane
S'ils excitent tant de monde que ça, c'est bien que ça doit correspondre aux gouts de ses personnes. Personnellement, ça ne me fait rien justement car je ne les trouve pas réalistes et ils ne reflètent pas des choses que j'aime. Vous arrivez vous à être excités par quelque chose qui vous répugne?

Et oui, pour la durée du film, c'est d'autant plus vrai que la plupart du temps, ce sont des extraits de longs metrages. Je disais 3 minutes car en général, ça ne reste que (heureusement) certains passage du film et les longs métrage se composent rarement de 1h30 de baise non stop.

Re: [A] La porno-addiction

Posté : 12.03.10
par Stalwart
De toute façon, comment comparer ce qui est le fantasme à la réalité. Je peut être excité devant une fille nue devant moi, par contre en porno, une femme nue me fait ni chaud ni froid...

Comparer froidement les 2 aspects de l'excitation du réel au porno n'est pas une bonne idée.

Puis bon, faut être un peu neuneu pour croire que le porno est la réalité... Bien que je ne sois de base pas un grand fan, j'ai jamais mis en relation les 2 aspects.

Re: [A] La porno-addiction

Posté : 12.03.10
par Lossenia
MaryMorgane a écrit :S'ils excitent tant de monde que ça, c'est bien que ça doit correspondre aux gouts de ses personnes. Personnellement, ça ne me fait rien justement car je ne les trouve pas réalistes et ils ne reflètent pas des choses que j'aime. Vous arrivez vous à être excités par quelque chose qui vous répugne?
On peut très bien être excité sans avoir pratiqué la chose en question. Le jeune toujours puceau qui se gave de porno, il ne peut pas savoir si c'est quelque chose qu'il aime puisqu'il n'a jamais rien pratiqué. Pourtant il aime regarder ça. Pas sûr de t'avoir bien comprise.

Re: [A] La porno-addiction

Posté : 12.03.10
par MaryMorgane
Je n'ai pas dis qu'il y avait besoin d'avoir pratiqué mais qu'il peut arriver que le porno ne soit que l'image de ce qui excite les spectateurs. Dire que le porno est responsable de la mauvaise vision du sexe c'est occulter le fait que pour que ça soit fait dans un porno, il a fallut qu'une personne ait l'idée de ces pratiques. Dans ce cas, qui est a blâmer? Le porno en lui même ou l'être humain qui a imaginé ça? Au final, ce ne serait donc pas un problème venant du porno mais de certains humains. Et s'ils n'avaient pas pu faire de porno, n'auraient-ils pas trouvé un autre moyen de rependre les pratiques qu'on voit dans les films?

Re: [A] La porno-addiction

Posté : 13.03.10
par Venusian
Ouais mais je pense qu'on s'éloigne du débat là. Il s'agit bien ici de traiter d'un phénomène d'addiction très néfaste (comme toute addiction d'ailleurs).

Re: [A] La porno-addiction

Posté : 13.03.10
par Coluche
L'addiction au porno est la conséquence d'une frustration sentimentale. Supprimer le visionnage du porno est une idée bien-pensante qui n'amène pas de solution amoureuse, mais l'illusion de se soigner du désespoir et de la solitude.

A la différence de l'addiction alcoolique qui est une conséquence d'un déséquilibre mais qui brime le développement individuel (par le simple fait d'etre bourré, puis par les problèmes de santé), je ne vois pas, en quoi le porno détiendrait une forme d'exclusivité sexuelle qui empecherait l'individu de rencontrer des femmes et d'avoir des rapports sexuels de nature différente. Je ne crois pas a cette idée de transfert.

Re: [A] La porno-addiction

Posté : 13.03.10
par Lossenia
Coluche a écrit : je ne vois pas, en quoi le porno détiendrait une forme d'exclusivité sexuelle qui empecherait l'individu de rencontrer des femmes et d'avoir des rapports sexuels de nature différente. Je ne crois pas a cette idée de transfert.
Non cela ne t'empêche pas de rencontrer des femmes mais peut être d'avoir une vie sexuelle épanouie.

Re: [A] La porno-addiction

Posté : 13.03.10
par afreg
La question serait donc de savoir: le porno influence-t-il la sexualité, ou la sexualité influence-t-elle le porno?
Le porno ne représente pas la vision réelle de la sexualité! Un rapport sexuel dans la pornographie, c'est une succession de poses imposées: une fellation, une sodomie, une éjaculation anale. C'est une esthétique du corps imposé (notamment en matière d'absence pubiens). C'est une conception du sexe imposé (peu de préliminaires, des pénétrations effrenées, une externalisation auditive à outrance du plaisir pris).
La majorité des gens n'ont pas des rapports identiques à ceux du porno. Mais de plus en plus de gens, notamment de jeunes hommes, ont tendance à vouloir à tout prix retrouver dans le monde réel, les fantasmes du porno. C'est là que naît la frustration: de cette déconnexion entre le message pornographique, et le monde réel.
Alors bien sûr, il y a des couples qui font dans la vraie vie comme dans le porno. Il suffit de voir les sites plus ou moins amateurs du Net. Mais ils sont minoritaires; or, le porno, ne l'oublions pas, c'est avant tout une industrie qui s' adresse à la masse!

Olivier. Il est également évident que la qualité du porno a diminué, mais attention... Le porno des années 70, ce n'était pas du Fellini non plus. Il faut se méfier des arguments qui opposent de facon hâtive un "bel érotisme", avec la "pornographie".
Si je peux me permettre, "porno" ne veut pas dire esclave femelle, mais prostituée en grec. Et Graphie, le récit, le fait de montrer ou de décrire. Etymologiquement, la pornographie est donc la monstration d'une prostituée.

Mary Morgane. Selon moi, l'addiction commence quand la consommation est motivée plus par besoin, que par plaisir. Quand on commence à avoir recours à la pornographie par habitude, ou commodité, ou frustration. C'est en cela exactement pareil que la cigarette: le plaisir a diminué, remplacé par une nécessité physique ou mental.
Quant aux vrais/faux films amateurs, je confirme ce que dit Lossenia: ils ont clairement un public au sein des amateurs de pornographie, notamment ceux qui sont à la recherche d'une plus grande authenticité des corps. Je pense vraiment que les admirateurs d'un porno "esthétique", du type David Blake, sont minoritaires. Le porno, ce n'est pas aussi varié que cela; souvent, c'est le même schéma qui est représenté (les mêmes poses, les mêmes attitudes dans le même ordre). Et que l'action se passe dans un chateau richement décoré, ou sur une couverture posée dans un garage, c'est pas vraiment déterminant pour classer le porno en sous-genres!
Pour confirmer Venusian quant à ton raisonnement sur les gens qui parlent du porno sans en voir, ou qui le critiquent sans le voir, je vois pas où est l'ambiguîté. Les meilleurs critiques de l'alcoolisme, ce sont les anciens alcooliques. Les plus avertis des dangers du tabac, sont les gros fumeurs. Il me paraît donc normal que des personnes, gavés de porno, et qui en subissent les conséquences, puissent en parler en état de cause, puisqu'ils ont baigné dedans suffisament de temps.