Salut les copains.
Hors-Série : Annabelle, ou la passion interdite.
Et là, mon double démoniaque dirait évidemment :
J'ame tes titres qui sonnent comme ceux des films érotiques de NT1.
Hors-Série : La bombe, l'amoureux transi et le corbeau.
Merci. Maintenant, tu peux retourner dans ta cage.
Bref, aujourd'hui, je vais vous raconter une histoire.
Hier, je reçois un Sms d'un ami, qui s'appelle Quentin. Un mec un peu plus âgé, assez enrobé. Jamais eu de chance avec les filles.
Et un jour dans notre village, une fille est arrivée. Une belle blonde, très féminine, qui vivait seule avec sa mère. Et qui fuyait une vie de famille de merde. Elle venait à nos soirées. Dans mon village, on était comme des frères. En fait, mes deux meilleurs amis avaient des familles difficiles, moi, j'étais chanceux.
Mais on partageait tout, et ça arrivait qu'on arrive à quatre heures du mat' chez l'un de nous, sans explication, on était des putains de frères.
Et un jour, cette belle blonde est arrivée. On s'en foutait en fait. A cette époque on finissait nos soirées en se faisant faire une pipe sur le muret derrière chez mon pote Vince.
Et un jour que je partageais une bouteille de Whisky avec Quentin, il m'a regardé, et m'a dit :
Raven, j'crois que j'suis amoureux de la meuf qui vient d'emménager. Mais t'as vu comme elle est roulée. Elle doit avoir un mec.
C'est vrai qu'elle est bonne. Elle vient demain, t'auras qu'à lui parler.
Le lendemain, elle se pointe, un peu plus tendue que nous, elle connaît personne, sauf Biggie et moi. La mère de Vince arrive, Annabelle me regarde et me dit :
Elle sait pour l'alcool ?
Elle sera pétée avant nous de toute façon.
Puis Quentin est arrivé. Il l'a regardé longuement C'était beau.
Il est allé se présenter, puis s'est planqué plus loin. J'suis allé le voir.
Tu vois Quentin, au grand loto de l'univers, on a pas tiré le bon numéro.
J'avais perdu mon côté bouboule de l'enfance et à cette époque, je commençais à avoir mes petits succès.
Y'a trop de mecs autour d'elle, ils veulent tous la sauter. Mais moi je l'aime. J'fais quoi ?
J'en sais rien.
On a piccolé dans notre coin comme des pochtrons. J'le connaissais pas trop Quentin en fait. Puis Biggie et Vince sont venus me chercher, en me disant qu'ils avaient un bon plan (comprendre par là une embrouille). Mais j'suis resté avec Quentin. Il en chiait. Depuis trop longtemps.
J'ai fini par quitter la baraque de Vince pour aller les retrouver, et Annabelle m'a rejoint. Elle m'a dit que Quentin était un mec gentil. J'ai eu mal pour lui. Ca m'a fait penser à tous ces profs qui disaient que j'étais "attachant" parce qu'ils ne pouvaient pas me complimenter.
On arrive devant la baraque d'une meuf. On entre, et j'trouve Biggie complètement pété, qui serrait Vince dans ses bras.
Vous foutez quoi ? On dirait que vous êtes des pédés les gars.
C'est Biggie. Il est out, il m'a dit que j'étais un vrai pote et m'a serré comme un teubé.
J'suis sorti avec Vince, aller chercher une chicha chez un mec.
Annabelle, elle te kiffe mec.
Ah ?
Ouais, elle a demandé à Biggie tout-à-l'heure si t'avais une meuf.
Il a répondu quoi ?
Que tout le monde pense que tu suces des queues.
Ca craint. Elle a réagit comment ?
Tu vas rire. Elle lui a dit qu'elle a su dés le début, qu'elle l'a vu.
On revient dans la baraque de la meuf que j'connaissais pas avec la chicha, le charbon et tout. Je vais voir Annabelle.
Tu vois le gros avec un collier de pédé là ?
Biggie ?
Ouais. Il m'a dit qu'il voulait te sauter. Et même pire.
Pire ?
Sodomie. Et ouais. Donc si tu fais tomber un truc à côté de lui, et que tu dois te baisser, te tourne pas vers lui, c'est dangereux.
T'es con !
Et elle m'a roulé une pelle. Une énorme.
Je savais pas quoi faire. J'avais une meuf en fait, mais elle m'avait à moitié largué. Et j'étais seul. Je savais pas comment gérer le fait que je l'avais perdu, ma copine. Celle que j'aimais. Celle qui m'a tenté un jour dans ma vie d'être un jerk.
Un enculé.
Mais je suis resté un jedi. Le genre qui parle uniquement par métaphore.
Bref.
On est dans la maison de la meuf, a discuter, sans trop savoir comment donner suite à ce baiser. J'avais qu'une envie, lui virer son putain de jean moulant, et la sauter. Ici, j'en avais rien à foutre.
Puis j'ai vu Quentin en train de tirer sur la chicha. Il m'a dit qu'il était mal. Qu'il pensait qu'Annabelle s'était tirée, et il voulait lui parler ce soir.
Nan, elle est à côté, va la voir, moi, j'vais chez Vince chercher du jack.
On y va en scooter, défoncés, sans casques. On se croûte comme des merdes au bout de deux cent mètres.
Raven, t'es mort ?
Non, t'es con ou quoi ?
Ah merde, j'te croyais canné. Allez, bouge ton cul.
On arrive chez lui, en se faisant sur la selle de son scooter deux joints et des clopes. On ramène en une heure trois bouteilles de whisky.
Là, je vois Quentin.
Mec, je l'ai embrassé ! Je l'ai embrassé !
Hein ?
Annabelle. Elle m'a dit qu'elle m'avait trouvé cool. Et je l'ai embrassé.
J'suis content pour toi.
J'étais tiraillé entre l'impression de m'être fait pigeonner, et par la peur qu'il découvre que j'avais fourré ma langue dans la bouche de cette blonde.
A 5 heures du mat', Quentin est rentré pioncer. J'ai du ramener Annabelle avec Vince, comme elle connait pas les mecs qui trainent dans le village.
Vince m'a regardé, et m'a sorti un truc énorme.
J'me barre, ramène-là, fais-toi faire une petite pipe, et me réveille pas en rentrant sinon j'te défonce.
J'peux pas mec, elle a embrassé Quentin.
T'es con. Elle s'en fout de lui. C'est un gros sentimental, il la niquera jamais de peur de la souiller. Il lui foutrait même pas un doigt. Alors fais-toi plaisir si tu peux. C'est comme ça. C'est la même chose pour Biggie. Il joue au dur, mais il veut tellement pas les souiller les meufs dont il est amoureux qu'ils baisent que les cas soc'. C'pour ça qu'il aura jamais de meuf, mais que des plans culs chelous.
Vince s'est barré, et j'ai continué avec Annabelle. On est arrivé aux balançoires pour gamins en face de chez elle. On s'est foutu dessus.
Marion m'a dit que t'étais un con prétentieux et qui passe ses nuits devant son PC.
Elle est moins conne qu'elle en a l'air alors.
Pourquoi tu joues le mec qui s'en fout comme ça ?
Parce que je m'en fous.
C'était vrai. J'avais perdu ma copine. Ma petit M., la première que j'ai aimé. Elle s'est tiré comme un voleur. Sans plus jamais m'adresser la parole. Ca a été une putain d'épreuve pour ma résistance à l'attrait du côté obscur.
On voit souvent des histoires avec un mec qui se tire au petit matin en disant qu'il va chercher les croissants.
C'était tellement ça. Un matin, je me suis réveillé, elle était plus là. Elle avait prit le train dans la nuit, sans me le dire. Et plus jamais rien. Que dalle. Putain. Je l'avais sauté comme un putain de gamin. Sans oser quoi que ce soit de chelou. C'était aussi pur qu'un porno' version princesses. Mais la vérité, c'est que je l'avais baisé comme si je baisais du cristal, et que c'était ma faute.
Et c'est ce jour là que j'ai compris que les femmes sont comme les hommes. Elles sont les même salopes que nous sommes des salauds.
Tu veux que j'te suce ?
J'étais un peu surpris.
J'ai dis non, et j'me suis barré.
Le lendemain, on refaisait une soirée, et je l'ai vu aux bras de Quentin, qui semblait heureux. J'hésitais à lui dire que sa copine m'avait proposé une pipe.
Et j'ai fermé ma gueule.
A la fin de la soirée, il l'a ramené chez elle, et le lendemain, il m'a dit qu'il l'avait baisé.
Je les ai revu ensemble la semaine suivante. Elle est venu en souriant, et m'a dit qu'elle avait baisé Quentin, et qu'il était puceau. Un bon gros puceau de 18 piges. Normal quoi.
Je fais tellement gay que ça, à tel point que tu me parles de mon pote au pieu ? J'étais sur que c'était viril ma coupe de cheveux. Je devrais peut-être les teindre en rose pour montrer que j'suis hétéro'.
J'aime bien quand tu racontes des trucs comme ça, c'est différent de ce que j'entends.
Après elle est allée danser avec Quentin, qui se doutait de rien. Elle se déhanchait, et mine de rien, j'avais sacrément la dalle aussi. Je l'aurais bien baisé. Trois jours et trois nuits, à l'imaginer les cheveux ébouriffes dans le visage, quand elle me chevaucherait, ou quand je lui plaquerais les bras contre son matelas, que je lècherais le bout de ses seins.
Mais Quentin était de plus en plus amoureux. Et j'avais de plus en plus la dalle.
La veille de mon départ pour rejoindre Poitiers, elle est venue me voir chez moi, j'étais en caleçon en train de bouffer des Magnums, et de boucler Zul'Gurub.
On fait une soirée pour ton départ.
Je dois venir en caleçon ou tu me laisses juste m'habiller ? Je veux pas qu'on se rende compte que j'en ai une petite.
T'es con ! Va t'habiller !
Je rentre dans ma chambre pendant qu'elle est dans mon salon dégueulasse. Alors que j'suis en train de chercher un tee-shirt, la porte s'ouvre, elle me fait face, enlève son petit débardeur.
Putain. J'savais qu'un jour ou l'autre j'allais me faire violer.
Elle avait encore son jean, mais elle était déjà sur moi et on s'embrassait. J'avais envie de dire non, qu'elle me force la main pour avoir une excuse. J'y pensais.
Et si son mec l'apprend ? Bah je m'en fous, il osera jamais me casser la gueule. En plus, s'il le fait, les gens du village lui feront la gueule et il claquera tout seul.
Mais je m'en foutais de me faire péter la gueule.
Alors que j'étais déjà en train de toucher sa poitrine, je lui ai dis de dégager. Elle m'a regardé avec des grands yeux ronds.
Désolé, j'suis pas du côté obscur.
Elle a pas comprit, je l'ai foutue dehors.
J'ai jamais rien dis à Quentin.
Mais à chaque fois que je la vois quand je reviens pour les vacances, elle me sourit, me fixe, et je sais qu'un jour ou l'autre, j'finirais au pieu avec elle.
Plus qu'à attendre.
Rav'.