Yo all.
Un petit interlude, qui va prendre la forme d'une nouvelle, je ne sais pas exactement si ça va être long, ou pas.
Le fait est que là j'ai juste eu une idée donc ça va se construire et on verra bien ensemble où ça nous mène.
Juste au passage... ça n'a rien d'un FR, et le rapport au Game... et bien... il sera à trouver.
Ceci etant dit ceux qui n'aiment pas lire des trucs qui n'ont pas de sens, vous pouvez donc joyeusement cliquer sur un lien à droite de votre écran, je ne vous en voudrai pas pour cette fois.
On est partis !
O.L.F.F.F. > Objectif Life : Fun, Frontal and Forward.
Interlude cinquième : " Voyage dans un drôle de monde."
...
" J'ai soif !!!
- Ta gueule, on en serait pas là si tu savais garder tes mains dans tes poches.
- Ce n'est pas possible voyons, il n'a pas de poches.
- Toi aussi ta gueule...
- N'empeche que j'ai soif ! "
Olfff s'arreta un instant, ployé, les mains sur ses maigres genoux pour essuyer son front écarlate et en sueur...Il aurait bien voulu hurler sur les deux abrutis qui lui servaient d'egos, mais la salive commençait a devenir une denrée rare.
Des gouttelettes perlaient de son front pour atterir sur un sol brulant, évaporées en quelques secondes seulement... il leva les yeux pour constater que les deux guignols etaient deja en train de se balancer des noms d'oiseaux.
" Tu n'es qu'un residus d'animalité dénué de la moindre parcelle de raisonnement !
- Tafiole !
- Si tu n'avais pas ouvert cette boite nous n'en serions pas là !
- Une boite c'est fait pour ça ! J'vais te crever ! "
Olfff poussa un soupir qui arracha la paroie assechée de sa pauvre gorge, et puisa assez de forces dans son agacement croissant pour tenter de resoudre la situation avec diplomatie :
" LA FERME !!!...raaah...allez on marche, on tiendra pas longtemps a rester perdu au milieu de nulle part..."
Et ils se remirent en route, dans un désert brulant et dénué de vie, ici, pas même de mirage pour faire un peu rêver. Quelle Galère... Il faut bien continuer, marcher, marcher... le sol brule, dans ses chaussures ses pieds lui semblent à vif, il n'ose pas penser à quoi ils ressembleront quand viendra le moment de les hoter.
Propulsé au milieu d'un désert, apres avoir trainé dans une vieille brocante, une petite boite recouverte d'inscriptions latines lui avait sauté aux yeux, curieux, il l'avait ouverte, et l'instant d'apres il se retrouvait en compagnie de deux alter-ego aussi insupportable l'un que l'autre, dans une immense fournaise s'etendant à perte de vue.
" Si c'est pas un scenario de film fantastique de serie B, je ne sais pas ce que c'est...ahh mes pieds.
- Tu vas pas pleurer comme une fillette non ?
- Il ne faut pas se décourager."
Il ne répondit meme pas, c'etait facile pour eux, ils n'etaient pas en chaussure de cuir, l'un avait des sabots durs comme de la pierre et l'autre voletait l'air de rien...
Sa veste de cuir à la main, il avançait tant bien que mal, bientot totalement déshydraté...quand il lui vint une idée.
" L'emplumé.
- Je suis Surmoi.
- Whatever. Tu as des ailes, si tu volais pour prendre de la hauteur et voir un peu vers où on se dirige ou si tu vois un endroit ou l'on pourrait trouver de l'eau?
- Et bien...à vrai dire...je ne peux pas vraiment voler plus haut que ça...
- Il sert à rien, laisse tomber, ricana le cornu.
- Tu me sembles pas plus utile."
Alors dans le doute, il continua, quand on est perdu, autant ne pas changer de direction, et bien qu'il lui semblait faire de plus en plus chaud, il refusa de changer de cap.
Au bout d'une marche qui lui paru interminable... il vit des batisses se profiler, loin à l'horizon.
" Si c'est un foutu mirage j'en creve un pour boire son sang..." laissa echapper de ses levres son cerveau proche du délire.
" Bonne idée." commenta le diable avec un sourire carnassier.
Mais ce n'était pas un mirage, pres de 40 minutes plus tards, ils se trouvaient tous les trois au centre de ce qui semblait être un minuscule village, perdu au milieu d'un enfer de roche et de sable.
Trois batissent disposées en triangle autours d'un puit.
Au diable les batiments, pour l'instant il faut de l'eau.
Il empoigna la corde du puit et voulu tirer... mais il se sentait faible et le seau en contrabas lui paraissait excessivement lourd... Les deux lascars lui virent en aide et ils firent emerger un seau grand comme une bassine , a moitié plein d'une eau presque boueuse.
Qu'importe, il but en grimaçant , en crachotant glaires et sable. Et rebut.
" Vous ne buvez pas ?
- Tu es le seul detenteur d'un corps, nous ne sommes que des vues de l'esprit, ton esprit.
- Yeah ! rock'n'roll ! "
Olfff laissa tomber la bassine sur ce dernier commentaire d'une complete inutilité.
" Bon... où sommes nous ? "
Des trois batissent, deux etaient des magasins, et la dernière, une caricature de mairie.
" Je suis curieux de voir quelle monnaie ils acceptent ici. * recherchant dans son portefeuille surchauffé * 30 euros...ça vaudra peut etre un coup de telephone au consulat français et un sandwiche...
- Parce que tu crois qu'ils ont le telephone ici ? où meme qu'on est sur terre ? Tu te souviens de comment on est arrivé?
- Ta gueule diablotin, tu parles trop."
Il se rendirent au premier magasin ... " La Routine "
Partout, des étagères vides de produits, des rayons ont ne peut plus propres et dénués de garnitures quelquonque, et devant tout ce neant... des etiquettes, et des prix. Des affiches de promotions ventant les mérites de marchandises inexistantes pululaient ça et là dans la boutique.
Il remarqua une sonette à l'ancienne sur un comptoir de celle-ci , pres de la caisse, et pendant que le Ça s'amusait à dechirer les affiches et à lancer les confettis sur le Surmoi, il la fit sonner avec impatience.
" Ting !"
...Personne en vint.
" Ting ! Ting! Ting ! "
" Oui ! voilà ! voilà ! j'arrive ! "
L'homme etait bedonnant, vetu d'un costume trop grand et un indecrotable sourire commercial figeait son visage en un rictus peu avenant car trop forcé.
" Bienvenue à la Routine ! Je suis Ernesto , votre vendeur préferé !
- bonjour, ça reste à voir. Je...
- Puis avoir votre opinion de client sur un sujet ? Pensez vous qu'il vaut mieux ouvrir le dimanche ou faire des heures supplementaires en semaine ? car voyez vous j'ai eu cette discution avec un bon ami à moi et il pense qu'il vaut mieux ouvrir le dimanche.
- Je pense que vu l'emplacement de votre magasin...ça ne risque pas de changer grand chose...
- Bien sur, oui...Et sinon vous etes touriste j'en suis sur.
- On va dire ça... je...
- Et je vois ça tout de suite, je suis un vendeur d'experience, j'ai dejà vendu des voitures de sports à de grands hommes du monde entier et je vois e genre de chose, j'ai une enorme collection de conquete commerciales a mon actif. Dailleurs, etes vous du genre aventurier ? J'aime les clients aventuriers.
- A l'occasion mais là...
- A vous ne l'etes pas je suis déçu j'aurai cru en vous voyant au premier abord, ça porte une veste de cuir mais ce n'est pas indiana jones à ce que je vois.
- Mmh... Je voudrai...
- Connaissez vous le test du "bon client/ mauvais client " ? tres amusant, cela va nous dire beaucoup de choses sur qui vous etes. Dailleurs...
- Ça ? Coup de pression, stp."
Apres quelques minutes a observer, une main griffue serrant sa gorge, de tres pres les yeux enragés et la gueule garnie de crocs et suitant de bave de l'ater ego cornu, le vendeur se decida a adopter un autre ton.
" Je disai donc, je voudrai passer un coup de fil... et je comptais vous acheter à manger mais...
- Mais bien sur !!! Les meilleurs plats se trouvent à la Routine !
- C'est finit oui ?! Vos étagères sont vides ! vos rayons, vides ! et vos frigos, vides !!! "
L'homme lacha son sourire commercial :
" Non ils ne sont pas vides...Ils sont juste... juste... Si ! j'ai des choses à vous vendre ! plein de choses ! je suis le meilleurs vendeur ! et si vous ne m'achetez pas c'est que vous n savez pas ce que vous ratez. Je ne vend pas à n'importe qui de toute façon.
- Fort bien, je vous laisse donc à votre milles autres clients qui ne semblent attendre que je ne sois sorti d'ici pour sortir de derriere leurs cactus.
- ...Revenez plus tard ! quand... quand je serai de nouveau confortable à l'idée de peut etre vous vendre quelque chose !!!"
Ils sortirent de la boutique en soupirant, Olfff alluma une de ses dernières cigarettes pour la peine et s'asseya à l'ombre de la devanture du magasin.
"Surmoi : la technique de vente de cet homme aurait pu etre efficaces s'il avait eu quelque chose dans ses rayons.
- C'est un pauvre mec qui s'y croit trop alors qu'il allonge que dalle, rencherit Ça.
- Olfff : Peut être que s'il avait eu effectivement quelque chose à vendre ça aurait marché... à petite dose hein, parce avec le nombre de conneries qu'il a envoyé, sans rien ecouter de ce que j'avais à dire, meme s'il avait eu un sandwiche, je crois qu'il ma coupé l'appetit.
- Mais là c'etait vraiment absurde de vouloir vendre à tout prix quand on a pas de stock, c'est malhonnete, conclu Surmoi."
Olfff ecrasa sa cigarette.
" Jetons un œil à l'autre magasin... "Naturellement "... un truc bio sans doute, encore payer une blinde pour trois tranches de tomate et du poulet servi au milligramme..."
L'interieur de ce magasin etait totalement remplis de victuailles, produits en tout genre, à manger , à boire, des jeux, des journaux.
Il etait dur de croire que tant de choses pouvaient vraiment tenir dans un lieu si etroit.
Ravi, Olfff tendit la main vers un sac en papier pour prendre un poulet qui rotissait sur une broche dans le coin boucherie.
" Arretez !!! "
Les trois anti-heros se retournerent vers la voix feminine qui venait de briser leurs reves de festin.
Une petite femme aux cheveux bouclés et au nez mutin les regardait avec les yeux de la surveillante qui saisit un adolescent dans les couloir apres le couvre-feu.
" Reposez ce sachet tout de suite ! les poulets ne sont pas à vendre !"
Olfff s'executa avant de saluer la commerçante.
" Je ne savais pas, excusez moi, bonjour.
- bonjour, dit elle toute sourire.
- alors je vais vous prendre un sandwiche jambon beurre des familles, dit il en pointant les confections dans la vitrine refrigerée.
- Ils ne sont pas à vendre.
- Ah.
- Oui.
- Une salade ?
- Pas à vendre.
- Un paté en croute ?
- Pas à vendre.
- Le sachet de dragibus là ?
- Pas à vendre.
- Le paquet de chips la bas ?
- Pas à vendre.
- Et ta soeur ?
- Non plus ! Ici rien n'est à vendre monsieur !!! "
Olfff prit une grande inspiration, pinca l'arrete de son nez dans un mouvement d'intense reflexion afin de pondérer ce qui se passait.
" Donc... le magasin d'a coté n'a RIEN, mais tout y est à vendre... et ici vous avez TOUT mais rien n'y est a vendre...j'ai bon ?
- Tout à fait monsieur.
- Bien sur , bien sur... tralalalala chabadabada poupidou... C'EST QUOI CE BORDEL ?!!!"
Elle recula, toute sourire avant d'expliquer :
" Et bien c'est que le magasin n'a pas encore ouvert !
- Mais pourtant la porte est ouverte.
- Oui ! Mais nous attendons necore l'autorisation pour ouvrir.
- L'autorisation ? De qui ?
- Du maire bien sur !!! "
Ils sortirent de la boutique, et Olfff se dirigea d'un pas décidé vers la "mairie".
A l'interieur de celle-ci, juste un bureau, et un homme grand et maigre, avec des lunettes rondes et une fine moustache taillée, en train de griffoner des papiers, entouré de larges dossiers administratifs, devant lui un petit panneau " Maire de Sarjeuville-sur-Sable.
" Mais avec juste deux magasins, qu'est ce qu'il peut bien y avoir dans tous ces dossiers? " questionna le Surmoi.
" Ta connerie." pris la peine de répondre le Ça.
" Mr. Le maire ?
- mmh...
- Mr. le maire.
- Mmh...
- HEY !
- Oui ?! Vous ne voyez pas que je travaille jeune homme ?
- Sur quoi travaillez vous ?
- Et bien sur la future construction d'une piscine municipale, évidement.
- Une piscine dans le désert...Evidemment...Et puis je vous demander pourquoi vous n'avez pas donné d'autorisation d'ouvrir à votre magasin là, "Naturellement" ? c'est absurde, ils ont tout ! et l'autre, " La Routine" est ouvert mais ils n'ont rien, c'est le monde à l'envers !
- Et bien parce que le gérant de la Routine est le fondateur de notre belle cité. Et que la gérante du Naturellement est arrivée il y a peu. Chaque chose en son temps.
- Mais enfin, dejà qu'il ne passe pas des masses de monde dans votre "belle citée" si quand un voyageur de passage comme moi ne peut pas se substanter alors que vous avez des stocks, c'est un probleme , vous ne croyez pas ?"
Le maire ôta ses lunettes, et le toisa d'un regard virulent.
" Sachez jeune homme, que je ne compte pas donner cette autorisation. Il ne sera pas dit que les produits du Naturellement auront droit de vente sur notre beau territoire... Et a dire vrai, je n'ai pas vraiment le choix, ce sont des produits etrangers, dont on connait mal les effets et caraccteristiqus, je ne peux permettre à chacun de s'en saisir aussi... aussi...
- Naturellement ?
- Voilà !"
Grincant des dents, Olfff fit demi-tour... et se posa a l'ombre du porche de la mairie pour reflechir la tête dans les mains.
" Surmoi : il devrait bien y avoir une solution.
Ça : yep ! on se sert ."
Olfff leva la tete: " tu as dit quoi ?
- Ca : on fait un casse, on vole, on prend ces putains de produits et on les emmerdes avec leurs etiquettes, leurs pas à vendre et leurs piscines municipales.
-Surmoi : c'est malhonnete ! ce n'est pas comme ça qu'on fait ! il vaut mieux attendre que la gerante ait l'autorisation de vente !"
Mais Olfff n'ecoute plus , il est rentré dans la boutique fonce voir la gérante.
" J'annonce : Je vais pille votre baraque là, parce que de toute façon si dans 1 mois vous avez pas eu d'autorisation, tout ce bordel aura pourri, et sera juste remplacé par un autre tout aussi inutile.
- vraiment ?...alors allez y, je ne suis qu'une "faible femme " apres tout, je ne pourrai pas vous en empecher. dit elle avec un clin' d'oeil, affichant un sourire amusé, avant de partir dans l'arreire boutique."
Olfff resta un moment coi.
" Hein ? ce ... c'est tout? pas de menaces ? pas de... oh merde."
il se saisit d'un paquet de chips, l'ouvrit et commenca a macher les croustillantes lamelles de pomme de terre salées avant de les recracher en manquant de s'étouffer.
Derriere le paquet de chips, sur l'étalage, une petite boite...
Il s'en saisit et l'inspecte...
"Translaticiarum numquam vendere vacuum et naturalis est non didicit, est ad capere"
La même inscription...
Ça et Surmoi regardent par dessus son épaule.
" Ça : Si tu l'ouvres, tu vas retourner là bas...ça veut dire qu'on va disparaitre ?
Olfff: Ce serait trop beau...
Surmoi : Non , nous allons juste retourner à notre état originel."
Des la fin de cette phrase il se pris un violent coup de sabot.
"Ça : C'etait histoire de profiter un dernier coup.
Surmoi : Brute !"
Sans les ecouter, il ouvrit la boite, et se retrouva dans la brocante.
" Elle vous plait cette boite monsieur ? 10 euros ! "
Il la reposa avec respect.
" Non merci, je n'ai plus envie d'acheter quoique ce soit...Dites moi par contre.. que signifie l'inscription ?
- Ah ! C'est du latin attendez que je me souvienne... a oui ! ça veut dire..."
En rentrant chez lui, Olfff fixa son plafond un long moment, pensif, à tacher de faire de l'ordre dans ce qui s'etait passé, et faire le point sur son aventure à Sarjeuville-sur-Sable.
Il dessina un moment, et puis décida, avant de se risquer à l'oublier, de noter sur un papier la maxime de cette etrange petite boite qui contient un monde ardent comme la braise , où la logique ne semble qu'en partie avoir sa place.
" La routine ne vendra jamais du vide, et le naturel ne s'apprend pas, il est à saisir. "