Bon, ben déjà, Youngman, tu te douteras que cette séance m’a donné envie de te mettre un -3 finalement, mais je me suis abstenu (je suis encore sous le choc).
Déjà, de Tarantino, j’avais vu que les Kill Bill. Même si, avec les explications, je comprenais un certain nombre de truc. Même si j’aime le manga, comme beaucoup de gars de ma génération, et (l’alliance est plus rare je crois) les arts martiaux, comme beaucoup de gars de ma génération, ce qui m’a amené à m’intéresser à l’art, et notamment au cinéma asiatique. Globalement, la trilogie des Kill Bill m’avais plutôt fait pousser un bof. Mais bon, après, je dois manquer de pas mal des références cinématographiques.
A part Kill Bill, je ne connaissais de Tarantino que Inglorious Basterd, qui m’avait bien plus plût que la trilogie. Mais en tout cas, je n’avais gardé pour mon impression de Tarantino que mon impression sur Kill Bill.
Et là, j’ai vu Django Unchained. Wow !






Bon, déjà, je précise : je suis antillais, donc je pense que le film m’a beaucoup plus touché que d’autres.
Ce qui m’a laissé bouche bée avec ce film, c’est la violence. Je pense que c’est le plus violent des Tarantino que j’ai vu. Rien qu’à cause de la diversité qu’elle prend. C‘est le style, la marque de fabrique de Tarantino, ok. Et souvent, elle est à la limite (quand elle ne dépasse pas allègrement) la violence réelle ou vraisemblable de la situation que Tarantino est en train de filmer. Sauf que je ne sais pas si c’est voulu ou pas de la part de Tarantino, si c’était juste du hasard ou si réellement il a eu un éclair de génie, mais pour Django, alors que l’ultraviolence est le style de Tarantino… et bien je trouve que le niveau de violence correspond probablement à celui de l’époque, peu importe le domaine dont on est en train de parler (physique, moral, etc…). En clair, que sur ce plan, c’est peut-être un de ses plus réalistes. Tarantino a mis en image la vision que j’ai de cette époque infernale (« infernale » n’est pas une image). Je n’aurais jamais cru voir ça au cinéma aussi jeune. Donc là, wow ! Tulpa : d’où aussi que j’ai du mal à être convaincu quand tu expliques que la violence physique ne disparait pas avec l’évolution de nos sociétés, mais se socialise.
Sinon, niveau humour dans le film, il n’en manque pas, effectivement, dans la droite ligne des précédents Tarantino (le choix laissé aux quatre esclaves au début du film, Mon Dieu que j’ai ri !). Niveau mise en scène, également pas mal, même si Tarantino devrait abandonner je pense son habitude du zoom sur le visage quand évènement important (je ne sais plus comment ça s’appelle) : pour ce film, c’était raté…
Faudra que je lise l’ensemble du topic pour voir si on y retrouve d’autres trucs.
SPOILER
Par contre, la fin du film m’a quand même bien attristé. Et c’est peut-être pour ça que j’ai eu besoin d’écrire à chaud.
En fait, le film, c’est une tragédie annulée par un Deus ex-machina. Sauf que le deux ex-machina est terriblement hollywoodien (en clair, absolument pas crédible), au point où il va contre la cohérence interne du film (en clair, il n’est même pas logique). D’où que perso, mon esprit a tendance à l’évacuer et je me sens comme si on nous avait montré un film où ce deus ex ne se produisait jamais. Ce qui donne une fin particulièrement abjecte, particulièrement douloureuse, particulièrement désespérante, particulièrement… tragique.