Célibataire, il parait que je fais peur aux hommes.

Note : 48

le 25.12.2014 par Kays

62 réponses / Dernière par Kays le 04.05.2015, 00h32

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
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Salut miss,

Ce message ne va pas être très sympa, mais peut-être sera-t-il utile.
Je crois que la façon dont tu te perçois est fausse. Je crois aussi que tu le sais mais que tu ne veux pas l'admettre.

Premier point
Reprenons ton échange avec PoP, ci-dessus, celui du 26.12.14 à 18h03.
The PoP te raconte une histoire personnelle, comportant en particulier un exemple d'une personne qu'il a rencontrée, qui correspond en tous points à la description que tu fais de toi même, et il détaille ce qui l'a gêné et les travers de ce type de personnalité.
Il écrit comment, alors même qu'il apprécie particulièrement les personnes qui font quelque chose de leur vie, ça n'a pas collé avec cette nana. Parce qu'elle était trop centrée sur elle, et incapable de s'ouvrir à d'autres choses, d'autres idées et d'autres personnes.

Regarde maintenant ta réaction. Au lieu de chercher à comprendre pourquoi il t'a raconté cette anecdote, tu reportes l'échange sur toi « non je ne suis pas cette fille ». Les idées de The PoP sont purement et simplement tombées dans le néant pendant que tu pars sur une longue diatribe sur toi, ton monde, ta relation, ton histoire.

Et de conclure « J'ai sincèrement le sentiment de n'avoir rien à me reprocher ». PARDON ? Arrivé là, j'ai carrément eu l'impression que tu n'as pas lu du tout le message de The PoP.

Ce qui est faux, mais c'est intéressant car il y a une tendance de fond. J'ai relu tes réponses, que j'ai recoupées avec les messages précédents, et il y a clairement un problème : tu ne lis que ce qui t'arrange. Tu es totalement imperméable à tout idée qui te sortirait de ta logique, à toute réflexion qui ferait dévier ton fil de pensées.

Deuxième point
« J'ai sincèrement le sentiment de n'avoir rien à me reprocher. […] Je ne peux rien faire si les gens ne veulent pas outre-passer la première impression »
Surtout ne change rien, ça te rend tellement heureuse. Et pendant que 35 millions de canadiens vivent leur vie, tu pleures toute seule chez toi. Mais qu'importe, puisque tu as raison.

La première étape, Kays, ça ne va pas être l'application de X ou Y conseils, tricks ou tactiques. La première étape, ça va être d'accepter que quel que soit ton parcours, tu fais partie de « les gens », qu'il y a dans « les gens » beaucoup de personnes intéressantes si tu es prête à découvrir leur monde. Beaucoup de personnes bien plus intéressantes que toi, ne serait-ce que parce que tu n'as qu'une petite poignée d'années d'expérience de vie.
Tu devras aussi accepter que tu ne changeras pas les règles sociales, et que si tes interactions ne te satisfont pas, c'est toi et toi seule qui en es la responsable.

Je te souhaite bon courage, car c'est difficile. Mais on en sort grandi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Post responsable le 27.12.14, 11h04 par Terrigan
  • [+2] Post de qualité le 27.12.14, 13h19 par olivier
  • [+2] Absolument le 27.12.14, 15h25 par amelia
  • [+1] Absolument le 27.12.14, 17h08 par JackSlater
  • [+2] Post de qualité le 27.12.14, 18h08 par Loyd
Et boum. Une bonne claque. Bonne au sens le plus moral du terme.
Une claque salutaire, nécessaire, et qui fait du bien si on se donne la peine de la recevoir telle quelle.

On n'est pas tous égaux face aux claques salutaires. On est tous plus ou moins capable de les "accueillir", selon notre personnalité et selon des périodes données de notre vie.

Je te souhaite d'arriver à digérer ça avec sérénité et même avec plaisir, mais comme c'est difficile de recevoir des un regard sans complaisance sur nous-même de la part de personne qui ne nous connaissent pas "pour de vrai", je vais revenir sur un passage :
ailether a écrit :La première étape, Kays, ça ne va pas être l'application de X ou Y conseils, tricks ou tactiques. La première étape, ça va être d'accepter que quel que soit ton parcours, tu fais partie de « les gens », qu'il y a dans « les gens » beaucoup de personnes intéressantes si tu es prête à découvrir leur monde. Beaucoup de personnes bien plus intéressantes que toi, ne serait-ce que parce que tu n'as qu'une petite poignée d'années d'expérience de vie.
Il y a là un focus sur l'idée de s'ouvrir au monde que tu seras sans-doute tentée de contester en affirmant que tu es d'ores et déjà très ouverte au monde. Mais le message d'ailether est bien plus intéressant que ce détail de rédaction.
ailether a écrit :Tu devras aussi accepter que tu ne changeras pas les règles sociales, et que si tes interactions ne te satisfont pas, c'est toi et toi seule qui en es la responsable.
Responsable et dans la pleine capacité de bouger les lignes.

Voir tout ça avec angoisse, découragement, pessimisme et conclure que tu es tout d'un bloc et que tu ne pourras pas changer, c'est naïf.

A ce sujet on peut citer une idée très répandue dans le développement personnel et les thématiques de séduction : il ne s'agit pas de changer son identité mais de mieux agir à partir de cette identité.

La bonne vielle citation anglosaxonne pour reformuler l'idée d'être soi-même en "be the best yourself"

***

Dans ce contexte, l'angoisse et le découragement ne sont pas les seules réactions possibles. Pour l'instant tu réagis comme ça, mais franchement tu peux souffler un coup, positiver et regarder tout ça comme un jeu de l'esprit. Pourquoi partir perdant face à une partie d'échec qui n'a même pas commencé?

Je vais ouvrir sur deux thématiques d'état d'esprit : la peur de ne pas y arriver et la vision qu'on peut avoir de nos limites, défauts, trucs à améliorer.

1) Regard sur nous-même

:idea: Identité n'est pas fatalité

Je trouve ça incroyable, quand nous sommes face à nous-même de voire notre identité et notre façon d'agir brute, instinctive, réflexe, comme des choses qui ne changeront jamais et / ou qui nous pervertiraient si on essaye de les modifier.

Il y a là une énorme confusion entre identité et actions, points de vue, manière de penser.

L'identité n'est pas uniquement dans notre fonctionnement actuel.
A ce sujet ailether a dénoncé fort justement une façon de voir le monde assez monolithique : "si la façon dont je fonctionne ne m'apporte pas naturellement une chose que je souhaite, c'est qu'au sujet de cette chose ce monde et moi sommes fâchés une bonne fois pour toutes.
Je n'aurai pas ce que je souhaite, je ne changerai pas, rupture des négociations." Quel fatalisme !

Ne tombe pas dans ce travers.

L'identité elle vit sa vie, et la façon de voir, d'agir, d'interagir est fluide, comme l'eau.

Et ça n'a rien de douloureux, au contraire c'est cool!

Dans ce contexte, les bonnes grosses claques, en ce qui me concerne j'en ai reçu des kilos ces dernières années, y compris sur ce site, et franchement je dis merci. Les claques illégitimes ont été très rares.

J'ai profité de la gentillesse de ceux qui ont pris la peine de m'administrer ces claques, car ils ont fait un effort d'écoute, d'analyse et de feedbacks bien plus grand que ce que nous offrent la plupart de nos proches.

Quant à mon identité elle va bien, merci pour elle, j'ai juste gagné en conscience de moi-même et du monde.

Je pense pouvoir affirmer que la plupart des gens sur ce site peuvent en dire autant.

Les claques sont OK. Les claques sont cool.
slogan débile a écrit :Les claques c'est bon, mangez-en
(et digérez-les bien)

2) La peur / la certitude de ne pas y arriver

C'est mon boulot (entraîneur sportif) Franchement, la défaite je la croise tous les jours. Je lui dis bonjour à la machine à café, je vois tous les pratiquants se tordre de peur et de douleur devant elle, je les vois s'engueuler avec elle, alors je calme le jeu, et à la fin de ma journée de travail je bois l'apéro avec la défaite...

Et donc voilà, la sentence définitive "je ne vais pas, je ne peux pas y arriver", c'est souvent très nombriliste.

Surtout, comme c'est le cas ici pour toi, quand on en arrive à l'explication des causes de la défaite et les conseils pour faire mieux une autre fois.

En sport ça passe tout seul. Dans le monde du travail ça passe tout seul.

Et au niveau relationnel et sentimental ça coince pour pas mal de monde. Moi je dis que c'est dommage.

Le truc c'est que les gens qui réagissent comme toi confondent "je ne vais pas y arriver" avec "je ne vais pas y arriver tout de suite"

C'est là que je parle beaucoup de plaisir. Ne pas avoir de plaisir à tenter, à retourner au charbon avec les bénéfices du débriefing et aussi la vision plus claire de ce qui coince, c'est de la superlose. C'est mortifère.

J'ai presque envie de ressortir le bon vieux mythe de la caverne de Platon.

Une fois qu'on est sorti de l'ignorance des enjeux, de cette naïveté de celui qui ne se pose pas de question et qui se mange des murs sans comprendre pourquoi comment, ça devrait être la fête d'y retourner. De tenter, d'expérimenter, de bouger les lignes, et surtout, surtout, de se planter à nouveau, mais dans le cadre radicalement différent des nouvelles connaissances et perspectives

Refuser ça, qu'on le veuille ou non, c'est nul. C'est fantasmer sur le mythe du bon sauvage de Rousseau, bienheureux dans son ignorance.

Désolé mais non, nous ne vivons pas dans un monde de succès et d'ignorance, nous vivons dans un monde de défaites et de connaissance. Et à la fin il y a du succès et du bonheur à la clé (quand-même !!!)

Mais si on n'a pas un minimum d'enthousiasme à aller là où ça chauffe, franchement on peut sortir les mouchoirs et les antidépresseurs...

***

Donc voilà, t'es jeune, t'es belle, t'es intelligente, tu avances dans la vie ce qui est loin d'être une tare, tu veux de l'amour vrai et de la vie à deux orientée vers le long terme, ce qui est cool et de nature à faire le bonheur d'un honnête homme, tu n'as plus qu'à changer quelques détails, à réinventer ton attitude sur les premiers rendez-vous, à assouplir ton état d'esprit, et ça n'a rien d'impossible ni de douloureux.

Au contraire, c'est cool.

A part qu'on n'a pas été éduqués à avancer en nous plantant ET en rigolant.

On nous a éduqués à voir nos succès comme la preuve indiscutable de l'extraordinaire supériorité de notre identité, et la défaite comme une humiliation insupportable. C'est vraiment pas évident de rebattre les cartes.

D'où mon effort pour repenser et re-cuisiner les notions de claques, identité-ego, tentatives, plantages, plaisir.
ailether a écrit :Je te souhaite bon courage, car c'est difficile. Mais on en sort grandi.
A nouveau, car je n'ai rien à dire d'autre, je te souhaite du plaisir au pied du mur, en situation, y compris si ça ne se passe pas comme tu veux.

Après-tout c'est notre lot à tous...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Pertinent le 27.12.14, 15h07 par ailether
  • [+2] A lire le 27.12.14, 17h04 par voucny
  • [+3] En effet le 27.12.14, 17h10 par JackSlater
  • [+2] 100% d'accord le 27.12.14, 18h09 par Loyd
Ce membre a été banni de FTS, en raison de manquements répétés au règlement. Un membre peut être banni automatiquement si sa note descend trop bas (ou trop vite), ou manuellement par un modérateur. Les propos de ce membre n'engagent que lui et ne reflètent pas les opinions des utilisateurs de FTS.
Coucou,

merci pour ton honnêteté. Je préfère largement me faire dire mes quatres vérités que de me faire brosser dans le sens du poil. Je suis désolée si ma réponse ait pu laisser l'impression que je me contrebalance de ce que The PoP m'a racontée. J'ai pourtant lu ce qu'il m'a écrit. Je suis désolée de donner l'impression d'une personne centrée sur elle-même.

Je ne suis pas imperméable aux remarques qui diffèrent de ma logique initiale, c'est que je ne sais pas quoi en faire puisque je ne sais pas comment être différente de ce que je suis et je ne sais pas "jouer" sur la perception que les hommes - je dis les hommes parce que je n'ai pas ce problème avec mon entourage - peuvent avoir de moi. Tout ça me place dans un grand sentiment d'Impuissance en faites. Je sais que je ne peux m'attendre à ce que la planète change pour moi et donc, que c'est à moi de changer mon comportement pour améliorer mes rapports avec les hommes, mais je ne sais pas comment faire...

Je n'ai jamais prétendu avoir 50 000 années d'expérience de vie. Je suis la première à dire que je suis jeune et que j'ai peu d'expérience de vie. Donc là, dessus, je suis d'accord aussi.
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Coucou Terrigan,

oui les bonnes claques sont nécessaires. Merci de ta bienveillance, j'apprécie!

Comment mieux agir à partir de mon identité sans me dénaturer, alors? As-tu des trucs, des conseils, des astuces? Je ne cherche qu'à être la meilleure version de moi-même comme tu le cites. Et comme j'expliquais, il est impossible de croire que les autres changeront pour moi. C'est donc à moi d'agir, c'est donc moi la responsable.

J'essaie de ne pas tomber dans le fatalisme, mais émotionnellement, je ne supporte plus de vivre ce que je conçois comme étant des rejets par les hommes. J'évite d'en rencontrer maintenant parce que j'ai peur de me faire répéter encore une fois qu'ils ne veulent pas s'engager avec moi. Ça me démolit un peu plus à chaque fois et écrase un peu plus la valeur que je me donne en tant qu'amoureuse et être humain à chaque fois.

Mais tu parles de m'armer de patience, et de me dire que je vais y arriver avec du temps et de l'entrainement.

Je ressens une lutte à l'intérieur de moi depuis quelques mois en faites. D'une part, l,envie de foncer, d'oser, de se laisser aller et l'autre qui a peur de souffrir et d'être encore une fois rejetée. J'essaie de ne pas percevoir cela comme une montagne à escalader et d'écouter ce que vous me dites - parce que je pense que vous me dites des choses très justes - mais le coté émotionnel qui a été blessé à envie de prendre le dessus depuis quelques semaines.

En tout cas, je ne sais pas si ce message ne sera pas perçu comme étant imbu de moi-même mais merci pour ta bienveillance et ton humour et ta légèreté Terrigan, j'apprécie.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] De rien le 29.12.14, 18h58 par Terrigan
Coucou !

J'ai peu de réseau et sur mon tel alors je vais faire synthétique.

Pour moi ton problème, il est dans la communication. J'étais comme toi lorsque j'avais 15/16 ans. Ta description m'aurait parfaitement correspondue. Et puis je me suis rendue que c'était ma faute. Je ne sais pas trop comment m'est venue le déclic mais ce qui est clair c'est que j'avais un souci dans ma façon de communiquer, et je manquais d'intelligence sociale.

Parce que des hommes qui apprécient les femmes ambitieuses, indépendantes, il y en a des masses. Comme toi je suis quelqu'un qui veut réussir et de très indépendant, je ne le cache jamais. Je l'annonce même très rapidement. Et ça n'en a jamais fait fuir aucun. Et si ce "détail" les avait fait fuir, tant mieux, filtre naturel. Donc le souci est dans ton choix d'hommes ( est-ce que les mecs sans ambition te plaisent par exemple parce qu'ils te donneraient une sensation de "domination" intellectuelle ? Simple question parce que j'ai une amie comme ça ). Et dans ta façon de communiquer aux autres.
Pour ce point précis, je te conseille de relâcher la pression. Arrête de voir cette relation de couple ( peut-être idéalisée ?) comme une fin absolue et un but ultime. Profite de chaque rendez-vous, chaque moment partagé pleinement sans te demander "et après? Il pourrait être "le mec"?". Fais du au jour le jour et laisse toi savourer chaque rencontre en toute légèreté. Je pense que ça ne peut faire que du bien. D'autant que tu fréquentes peu d'hommes d'après ce que tu dis. Essaie d'être à leur contact un maximum, amicalement aussi. C'est une excellente façon de comprendre un peu mieux peut-être un fonctionnement qui aujourd'hui semble t'échapper.

Tu as 22 ans, tu as la vie devant toi, il va t'arriver plein de magnifiques aventures et rencontres superbes, mais laisse toi vivre et essaie peut-être de moins intellectualiser. Et si tu sens que ton métier est toute ta vie, essaie de te découvrir d'autres centres d'intérêt, pour pouvoir parler d'autres choses. Être légère ne fera pas de toi quelqu'un de moins intelligent mais ça te rendra plus accessible et peut-être plus fun :).

Ça te permettra aussi d'être moins en demande. Les autres le sentent et une nana désespérée et incapable d'être heureuse seule, c'est vraiment pas attirant. Parce que c'est vrai que dans ce que tu écris on sent que c'est l'élément qui manquerait à ton idée de vie parfaite et si les hommes le sentent, là c'est évident que ça fait peur. Ça fait quand même une grosse pression tout comme ils se sentiront peut-être désirés pour ce qu'ils pourraient représenter plutôt que pour ce qu'ils sont. Je ne dis pas que c'est ce que tu souhaites mais c'est peut-être ce que tu communiques et c'est clairement contre productif à mon sens.

Bon courage
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Absolument le 27.12.14, 16h57 par Rickhunter
  • [+1] 100% d'accord le 27.12.14, 17h07 par JackSlater
J'essaie de ne pas tomber dans le fatalisme, mais émotionnellement, je ne supporte plus de vivre ce que je conçois comme étant des rejets par les hommes. J'évite d'en rencontrer maintenant parce que j'ai peur de me faire répéter encore une fois qu'ils ne veulent pas s'engager avec moi.
Je vais te dire un truc, je pense qu'il n'est facile pour personne de se trouver une copine.

Trouver des conquêtes d'un soir, des flirts de quelques semaines, c'est à la portée de tout le monde. Mais trouver quelqu'un avec qui ça colle vraiment, ça marche pas à tout les coups. Et encore heureux car c'est ça qui rend la bonne rencontre encore plus belle.

Tu dis toi même "concevoir ça comme étant un rejet", moi je le vois plus comme une incompatibilité. Sur le coup c'est sur ça affecte un peu, mais si tu prends du recul sur la chose, au final c'est juste que (je me répète) "ça marche pas à tout les coups". Et plutôt que de voir comme la victime, la fille rejetée qui attend désespérément de s'engager, regarde bien et réalise que ces mecs n'étaient juste peut être pas pour toi. Parce qu'on tombe souvent dans l'idéalisation de celui qui nous tourne le dos.

Et ON PASSE TOUS PAR LA. De ceux qui sont casés ici combien de relations/début de relations avant de trouver la bonne ?

Qu'on ait des facilités avec le sexe opposé, ou pas, les désillusions amoureuses font partie de la vie. La différence, c'est qu'il y a ceux qui l'ont accepté, que savent que ça fait partie du jeu, et qui continuent d'avancer, de recommencer le jeu avec quelqu'un d'autre, sans à priori ni appréhension au moment d'une nouvelle rencontre. Et d'autres qui digèrent mal le premier échec, et font leurs prochaines rencontres avec le frein à main, et y'a pas mieux pour aller droit dans le mur.

J'ai été déçue => J'y vais au frein à main (mais en même temps j'ai des attentes parce que bon, j'aimerais bien trouver l'amour) => Ah ce mec a l'air différent des autres ! => Je desserre le frein à main => Désillusion => A chaque fois c'est comme ça, La prochaine fois je serais encore plus sur mes gardes => J'ai été déçue...

Bref, je te refais pas l'histoire.

Ce que je veux dire par là, c'est que ta (trop) forte volonté de t'engager te mène inévitablement à ces déceptions. Tout d'abord, chaque rencontre n'a que deux issues possibles : Ou le gars s'engage où il s'engage pas. Dans les grandes lignes, c'est peu la même chose pour tout le monde. Mais là ou le bât blesse, c'est que t'associe le fait de ne pas s'engager à un ECHEC. Et l'entre deux ? Et le "On a passé du bon temps, mais en fait ça ne colle peut être pas tant que ça, indépendamment de toi/lui/elle ?"

Après bien sur, ton caractère et tout ce qu'on t'a dit joue peut être dans le fait de vouloir s'engager ou non avec toi. Mais beaucoup font face à de telles désillusions en ayant un caractère différent du tien, mais des personnes que je connais j'ai l'impression qu'ils gèrent ces déceptions de la même manière. ("J'en ai marre, toujours pareil, je vais finir seule, je veux juste du sérieux j'ai rien à me reprocher....").

Parfois c'est juste pas voué à être sérieux. Et rechercher du sérieux à tout prix n'est pas gage de meilleurs résultats. Mais on en sort assurément plus déçu.
Je ressens une lutte à l'intérieur de moi depuis quelques mois en faites. D'une part, l,envie de foncer, d'oser, de se laisser aller et l'autre qui a peur de souffrir et d'être encore une fois rejetée. J'essaie de ne pas percevoir cela comme une montagne à escalader et d'écouter ce que vous me dites - parce que je pense que vous me dites des choses très justes - mais le coté émotionnel qui a été blessé à envie de prendre le dessus depuis quelques semaines.
Au fond de toi tu vois bien que tu sais ce qu'il faut que tu fasses. Le problème c'est que tu vas encore percevoir la chose comme un enième rejet. "Je me livre enfin, alors j'espère que cette fois ci je vais pas être déçue". Pense comme ça et tu souffriras à coup sur. Personne peut te garantir que ce mec là en vaut la chandelle, qu'avec lui tu auras 2 enfants. Ce qu'on peut juste te dire, c'est que si tu te livres pas tu vas passer encore un bon petit temps seule.

Tu as été blessée ? "So do we." Qui n'a pas eu d'histoires qui a laissé des traces ? Ca marque, mais il ne faut pas s'en servir comme prétexte pour ne pas avancer. Et puis je vais te dire un truc, t'avais 16 ans, et il devait pas être forcément plus mature que tu ne l'étais. Tu vas laisser une histoire du lycée/début de majorité dicter le reste de ta vie ?

Cesse de te marginaliser, de croire que t'es destinée à finir seule, que t'es la seule à ne pas trouver quelqu'un, que c'est ton caractère si spécial qui doit tous les rebuter, que t'es tellement plus mature que ton âge et que ça doit être un frein...Je te bashe pas, mais rends toi compte que ta situation n'a rien de grave, que t'es une fille cool et que tu vas bien finir par trouver quelqu'un mais que ça passera NATURELLEMENT par des désillusions, qu'il y a peut être quelques petites choses à changer sur toi comme le fait de moins réfléchir et d'être un peu plus ouverte mais que t'as pas non plus à devenir quelqu'un d'autre, et je pense que ça ira déjà beaucoup mieux.

T'es loin d'être un cas désespéré, ceci étant c'est aussi à toi de faire un petit effort pour que les choses aillent dans ton sens.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] le 27.12.14, 17h09 par amelia
  • [+2] Post responsable le 27.12.14, 17h15 par JackSlater
  • [+1] Bravo le 27.12.14, 17h15 par Fate
  • [+2] le 27.12.14, 18h04 par Rickhunter
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Merci à tous les deux pour votre franchise.

ps : cette histoire du lycée était avec un mec plus âgé. Il n'avait pas 16 ans, il était majeur et un peu plus âgé que moi. Mais peu importe, ce que vous dites fait sens.

Je m'en vais bouffer et je vous reviens.
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Oui vous avez bien raison. Je dois cesser de concevoir les échecs amoureux comme un rejet mais plutôt comme une incompatibilité. Rares sont ceux qui trouvent chaussure à leur pied du premier coup.
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En passant, j'aime bien ce forum. Des jeunes gens de ma tranche d'âge vifs, intelligents, articulés...j'apprécie beaucoup.
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Je pense aussi que j'intellectualise beaucoup mes relations pour me protéger, par crainte de souffrir. Je sais que je ne suis pas la seule à avoir souffert mais j'ai connu de la souffrance à un niveau assez extrême... Je ne dis pas que c'est exceptionnel, des tas de gens vivent ça. Mais ça m'a beaucoup marqué et j'en garde des traces aujourd'hui. J'ai consulté pour ça, on a essayé de relativiser moi et la professionnelle ensemble. Elle m'a dit que j'ai vécu un traumatisme (ce sont ses mots à elle, pas les miens). Mais on m'a expliqué que si j'avais à revivre une déception, je saurai mieux le gérer qu'à l'adolescence parce que je suis aujourd'hui adulte et donc moins intense, j'ai plus de ressources intérieures et autour de moi et je me connais mieux qu'à l'époque. Néanmoins, je suis sur ma garde avec à peu près tout le monde autant dans mes amitiés que dans mes relations amoureuses.

Je vous assure que je suis capable d'être ouverte, à l'écoute ,empathique et compréhensive. Je suis le genre de personne qui serait prête à donner sa vie pour les gens qu'elle aime. Je ne suis pas si égoïste au fond. Mais je pense que je tais une partie de ma personnalité pour tenir les gens à distance parce que je n'ai pas confiance qu'ils resteront près de moi si je les laisse entrer dans mon coeur et dans ma vie. Je n'ai pas confiance que je serai acceptée et respectée entièrement telle que je suis. Alors je préfère faire des choses pour garder les gens près, mais pas trop non plus.

Je laisse tomber ma garde petit à petit avec les années, mais c'est tellement difficile. J'aime profondément les gens en général - et c'est pour ça que je fais du volontariat depuis l'enfance et que j'ai fait de l'aide à autrui mon choix de carrière - mais je ne suis pas certaine que je serai aimée au même niveau si je me permets d'être à 100% moi-même avec tout le monde. Donc je pense que c'est un problème plus profond que les simples relations amoureuses et qui s'étend à presque toutes les relations que j'ai dans ma vie.

Le travail a été ma bouée de sauvetage, j'y ai investi beaucoup de temps et d'énergie pour justement ne pas ressentir de déception, pour justement ne compter que sur moi-même et n'avoir pas à dépendre de qui que ce soit. Mais c'est pas ça la vie. Pour moi, la vie c'est aimer et être aimée. C'est d'avoir des liens profonds avec les autres, des liens authentiques. Et je pense que j'ai perdu mon innocence avec ce que j'ai vécu par le passé et que je n'arrive pas à aborder les relations avec légèreté et naïveté comme au départ. Il va falloir que je travaille là dessus. Je suis toujours suivie en psychologie pour ça parce que ça prend racine dans beaucoup de choses.

Vous pensez quoi de ça? J'aime beaucoup vous lire, vous postez des messages francs mais en même temps, je les sens remplis de bienveillance et riches en analyse. C'est très rare de trouver ça sur le web et des forums..
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Post responsable le 28.12.14, 00h42 par Loyd
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