Faux départ ? C’est pas grave, on repart !
La dernière fois que je suis venu écrire dans ce journal, nous étions le 15 janvier et ce n’était pas la grande forme. Une micro-dépression alimentée par de gros joints du ter-ter, une certaine haine envers mes émotions et une absence totale de vie professionnelle. Youp youp, la joie !
Deux jours après, j’ai revu Ju, fallait que je lui explique un truc. Fallait que je lui dise que je n’étais pas là pour jouer à chat avec elle, que quand je passais une soirée sans aller la voir c’est parce que notre relation me faisait souffrir, que sa proximité me faisait perdre la tête, que la voir proche d’autres mecs me rendais jaloux et que je n’arrivais pas à maintenir l’entre deux qu’elle voulait avoir avec moi. Je lui ai dit que je trouvais notre relation trop asymétrique pour être saine. Elle n’était pas d’accord avec ça, elle ne voyait pas d’asymétrie, elle était paumée. Comme d’hab...
Je n’ai pas eu le courage de lui dire que la seule issue possible c’était d’arrêter de se fréquenter. Elle n’a pas eu le courage de me dire qu’on ne couchera jamais ensemble, elle a préféré me laisser une zone de gris. On a fait du sur-place quoi… Je lui ai envoyé un message sympa dans la soirée – connerie de ma part – qui n’a eu qu’un « vu » en guise de réponse.
Suite à ça, mon cerveau à complètement shifté, et tout mon corps à suivit. Motivé à bloc pour prendre ma vie en main, mes démons en pleine face et mes addictions à revers ! Ju fait partie de ces addictions.
J’ai fumé le dernier d’une très longue série de pets. 83ème jours, 4 écarts jusqu’ici (à des occasions bien particulières). Je n’ai pas racheté, je n’en ai aucune envie.
J’ai détesté Ju, jusqu’à éprouver du dégout pour sa personne. J’ai coupé tout contacts avec elle, plus de nouvelles. Mon mépris s’est peu à peu estompé, jusqu’à finalement réussir à accepter et à me pardonner. Aujourd’hui on se revoit de temps en temps, j’arrive facilement à faire des soirées avec elle sans être happé par son aura. Plus je me sens détaché de sa personne, plus elle revient vers moi et se fait câline. Je fais attention cette fois, et je ne fais jamais le premier pas vers elle.
J’ai aussi instauré une morning routine plutôt efficace. Qui commence à se détériorer d’ailleurs. C’est bien d’écrire car ça me permet de voir les évolutions de mes habitudes. Bref, ça consiste juste en un réveil sans scroller sur ses réseaux sociaux, un petit déj’ avec des fruits et du fromage et si possible un biscuit, cinq minutes de méditation, une bonne douche et pas de cigarette dans tout ça. C’est pas la plus chiadée des morning routine mais c’est déjà un début.
Ayant combattu deux de mes addictions, j’ai décidé de m’attaquer au porno. Ça fait un peu plus de deux semaines que j'ai arrêté d'en regarder et je m’aperçois que c’est bien plus difficile que d’arrêter la beuh. Mais ça m’en apprend énormément sur ma sexualité. Là où quand je branlais sur du porn, l’absence de partenaire ne me dérangeait pas vraiment sur le plan physiologique, j’éprouve maintenant des envies de baise insoutenables ! Pour moi, ça traduit le fait que mon cerveau associait une branlette sur du porn à un acte sexuel avec une partenaire. Maintenant c’est mon imagination qui travaille, de cette manière ce qui m’excite n’est pas dirigé par l’industrie du X. C’est bien moi qui choisi d’imaginer ce que je veux, avec qui je veux. Ça me rapproche de ce qui me plait vraiment finalement ! On notera quand-même deux écarts alors que ça fait que 18 jours… Pas facile, mais vu les effets sur mon mental et ma libido je pense que ça vaut le coup de continuer !
Bon, je crois que tout est en place pour avancer sainement maintenant !
Izakaya Isa Kaya.
Le jour de mon anniversaire, ma tatie trop cool m’avait invité à un évènement beaucoup trop perché et mystique pour moi. Bref, j’étais assez septique au début mais comme j’aime faire des trucs chelous j’ai réussi à grave apprécier et à bien me lâcher sur les sons du didjeridoo, les vibrations du tambour, les vocalises… Bref, c’est pas du tout le sujet mais comme ça je vous raconte ma vie aussi.
Un heure et demie de danse extatique, encadrée de deux courtes séances de relaxations, et cette bulle temporelle s’était déjà refermée ! Je n’avais qu’une petite demi-heure d’autoroute à faire pour rentrer chez moi et rejoindre mes potes pour festoyer encore, mais très vite, j’ai senti comme un besoin de m’arrêter cinq minutes pour souffler un peu… Peut-être que l’extatic dance m’avait plus touché que je n’osais l’admettre.
Je décide de m’arrêter sur la première aire d’autoroute et avant même d’avoir fini de garer la voiture, j’ai aperçu ce petit chat ou cette petite chatte qui miaulait sur le bord du parking. L’animal était à deux bons mètres d’un groupe d’êtres humains qui semblaient ne lui accorder aucune attention.
Je me suis posé à quelques pas de là, contemplant la scène en me demandant comment tout cela allait se finir et comment le petit être était arrivé là. Les gens qui étaient présents ont fini par s’en aller peu à peu jusqu’à ce qu’il ne reste plus que nous deux...
Vous avez déjà deviné la suite, mais j’aime écrire. Et raconter cette histoire m’emplis de joie ! Alors bon, tant pis pour vous.
Ma décision était prise. En fait, je l’avais prise avant même de descendre de ma voiture, dix minutes plus tôt ; si ce chat s’approche de moi et se laisse attraper, alors je le prendrais avec moi. Et si il avait effectivement été abandonné lâchement par son ancienne famille, alors je l’aimerai de tout mon cœur et je ferai tout pour m’en occuper.
J’ai un peu craqué mon slip, tout est allé très vite, mais j’ai ressenti une grande assurance en moi. Je n’ai jamais pris une telle décision avec autant d’aplomb en si peu de temps (excepté le jour où j’ai pris mes billets pour aller au Japon, mais ça, ça ne compte pas, c’était les folies des amours de voyage). Bref, c’était ce qu’il fallait faire.
Donc je vous présente la bête : de son premier, deuxième et troisième prénom, Izakaya Isa Kaya. Elle pèse 2 kilos et 800 grammes, et c’est une jeune fille d’environ 6 mois.
So far elle est très propre, et bien trop câline et collante pour une seule personne. Je pense qu’elle a été habituée à passer ses nuits dehors donc il lui faudra un peu de temps pour s’adapter à un cycle du type jour : pas dodo, nuit : dodo. Son grand kiff c’est de faire du parkour dans ma chambre à 5 heures du mat’ suivit d’une série de back flip sur mon canapé…
Donc, j’ai un chat maintenant.
Et c’est trop marrant d'avoir un chat, c’est comme avoir un gosse : tu commences à t’entendre à merveille avec les autres propriétaires de chats, tu échange des photos de ton chat, t’es complètement gaga de ton chat, tu organise des rencontres de chats... Ouais, on est vraiment insupportable, t’inquiètes je sais. Mais je mettrai quand-même une photo de ma Kaïkaï à la fin de ce post.
Indépendance relationnelle.
Avec le boulot j’ai l’occasion de faire des déplacements dans le Nord de l’Italie en ce moment. Alors, naïf, je me suis dit pourquoi ne pas me faire un petit weekend de tourisme à Milan ? Ahah mais quelle ville de merde, n’y allez surtout pas ! Ce n’est que mon avis, au moins il a l’avantage d’être est clair. Bref, j’ai eu envie d’écrire là-bas. Inspiration, ou simple besoin de me poser dans un café, je ne sais pas.
21 Mars 2022, Milan.
Et si, au lieu de lire j’essayais d’écrire ? Mon Mona Chollet attendra.
Voyager seul, je connais bien à force. Il y a deux jours je vous aurais dit que quelque chose avait changé dans mon rapport au voyage en solitaire. Mais il n’a suffi que de 48 heures pour réaliser, subir, accepter puis apprécier cette solitude. Du coup, ai-je envie d’écrire sur le mal-être que je ressens à l’égard du célibat ? Non, je ne crois pas. Un exercice plus intéressant serait d’écrire sur ce qui me fait me sentir léger, en paix et bien avec moi-même. Peut-être même essayer de dresser un portrait de qui je suis à cet instant !
Milan, capitale du luxe et pilier de l’économie Italienne. Je n’ai pas été forcé de m’y rendre mais disons que j’ai pris quelques jours de tourisme en amont d’une mission pro qui s’effectue à une petite heure de la ville. Toujours partant pour la découverte !
Sans surprises, l’environnement ultra-chic de la ville m’a donné la gerbe et ce n’est pas par manque de moyens financiers mais bien par obstination à ne pas vouloir participer au carnaval des fourrures et des serveurs lobotomisés que j’ai quasiment jeuné pendant deux jours.
Mon endroit préféré : le petit quai sur lequel de jeunes gens se retrouvent pour partager une bière, écouter un air de musique ou bien tenter de séduire leur dernier rencard ! C’est ici que je réalise l’impact qu’a mon cocon Lillois sur mon appréciation de moi-même. Il y a deux jours, sur ce même quai, alors que je venais d’atterrir, je me lamentais d’être seul, de n’avoir personne avec qui partager ce weekend et d’avoir en somme, passé les deux dernières années de ma vie à seulement effleurer les romances. Quel sentiment de culpabilité ! Ne serait-il pas normal de s’accepter tel que l’on est ?
Deux jours plus tard, je reviens fouler ce quai. Et j’observe que mes habitudes de voyageur solitaires ont peu à peu refait surface. Hier, j’ai pris un train, trois bus et un bateau (le tout gratos), pour aller voir le lac sur lequel a été tourné une des scènes emblématiques de Star Wars ! Celle ou Anakin et Padmé se déclarent leur amour, dans une magnifique résidence sur les lacs de Naboo. Faute de temps et d’indications claires dans le réseau de transport Italien, j’ai dû faire demi-tour à seulement 3 kilomètres de la villa en question ! J’ai juste une photo de très loin. Et aujourd’hui je n’ai rien fait, rien à part poster un coup de gueule sur le système bancaire via Instagram et retourner sur ce quai pour faire glisser ma plume sur le papier. Sauf qu’aujourd’hui je me sens en paix. J’ai fait ce que je voulais et ce qui me plaisait. J’ai passé la moitié de la journée d’hier en transport pour ne même pas atteindre mon objectif, et je suis totalement ok avec ça. Je suis même très content de l’avoir fait !
Ciao culpabilité, adieu comparaison ! Bye bye jugement !
Je suis seul, j’ai rien baisé, rencontré personne, pas vu de paysages de ouf – quoique – et surprise, je vais bien ! Même plus que bien, je kiffe ! J’apprécie d’être Val, et d’être avec Val. Ce bon vieux moi !
Val. Oui toi, moi, Val qui m’a tant guidé en voyage. Val qui est là quand je suis seul. Ce Val ! Je te ressens, à l’intérieur. Ça faisait longtemps, ça m’avait manqué. Je sais que tu es moi, une partie de moi. Je sais que je suis toi aussi. Et j’aime, alors exprime-toi, exprime-moi, en toute circonstances ! Je me crierais haut et fort ! Cette présence me suffit. Rien de moins, rien de plus.
Why are you so scared and creeping around,
Why are you so scared of falling apart,
Intimidating me for falling apart,
Stay on your knees with your cross and don't tell me you know so,
The world is my playground too and I refuse to follow.
Fly with me falling through the night,
Fly with me falling out of sight,
Find me hold me in your arms,
Why are we so obscure and creeping around,
Why are we so cold and breaking apart,
The world is my kingdom too and I'll feel what I like in me.
The world is my playground too I can't feel anymore.
Fly with me falling through the night,
Fly with me falling out of sight,
Find me hold me in your arms,
'Cos I'm scared of their controlling crowds keep me calm,
'Cos I'm scared of their controlling crowds here they come.
The world is my playground too.
Controlling Crowds, Archive – Lyrics dans le désordre.
Paths that crossed once before are most likely to cross again.
S’il y a bien une chose que j’ai apprise ces derniers mois, c’est qu’on n’est jamais certain de ne jamais revoir une personne. C’est pour ça qu’il est important d’entretenir ses relations avec les personnes qu’on aime, où qu’elles soient.
J’avais encore un déplacement à faire à Milan, et quelques jours auparavant j’ai reçu un message de Heeje me disant qu’elle allait passer quelques semaines à Barcelone. Les anciens avec une bonne mémoire s’en souviendront peut-être mais pour les autres, Heeje c’est une Coréenne que j’ai rencontré au Japon, lors de ma saison de snow à Niseko ! On s’était embrassé quelques fois mais ce n’était pas allé plus loin, ça m’avait bien fait chier à l’époque. C’est resté une bonne amie et on à gardé contact en s’envoyant des nouvelles de temps à autres.
Je commence à exceller dans l’art de lier l’utile à l’agréable : j’ai trouvé un moyen d’aller passer le weekend à Barcelone avant d’aller à Milan, et vu que le vol était en correspondance j’ai pas eu à payer le trajet. Hehehe.
J’ai pas aimé Milan, mais Barcelone, woaaah c’est le feu ! Le premier jour on est allés faire du snow dans les Pyrénées espagnoles avec Heeje et un pote à elle. Ça nous a fait vraiment trop plaisir de se revoir, et même après trois ans, c’est comme si on s’était quittés hier ! Que du bonheur de pouvoir repartager ces souvenirs-là avec une personne qui les a vécus avec moi, et de pouvoir en créer de nouveaux. Le soir, presque par hasard, j’ai retrouvé une ancienne coloc à moi et sa pote, toute deux Italiennes ! On s’est éclaté la panse à la sangria et la paella, on a bien ris. Puis, Heeje et son pote nous ont rejoint.
Les deux Italiennes nous ayant lâché pour aller dormir, nous avons fini la soirée dans un club techno hardcore. Des gens étaient en train de se pécho et ça flirtait devant moi lorsque mon regard accroche par hasard celui d’une fille pas loin de moi. Elle se tourne pour me faire face et commence à essayer de danser avec moi. Avec ce son hardcore je ne vois pas comment je peux m’approcher d’elle, sexualiser, etc… Enfin si je vois comment je pourrais faire mais je me sens pas du tout à l’aise dans cette ambiance pour ce genre de rapprochement. Je suis pourtant un peu en chien en ce moment, ça me ferait peut-être un peu de bien. Je ferme les yeux et sonde mon profond intérieur pour trouver l’énergie nécessaire à tout ça. La réponse que j’y trouvais était claire : je n’ai pas du tout envie de me prêter à ce petit jeu de rapprochement non-verbal sur fond de hardcore avec cette fille dont je vois à peine le visage. Elle à ressentis mon éloignement, s’est en allée et est sortie de la foule avec un autre mec quelques minutes plus tard. J’aurais pu m’en vouloir de ne pas avoir été au bout, mais j’emmerde la culpabilité et le jugement maintenant. Je n’ai pas choppé en soirée, et alors ? Je ne dois rendre de compte à personne.
Le lendemain, après ma résurrection d’entre les abîmes de la tequila, j’ai rejoint ma coloc et sa pote qui étaient encore sur Barcelone. Je me suis vite aperçu qu'il y avait une certaine complicité entre sa pote et moi, on était même assez tactiles. Elle riait beaucoup et ça lui donnait un charme supplémentaire. On a tous les trois convenus qu’on se referait un weekend à Barcelone donc hâte de voir ce que ça peut donner !
Départ pour Milan, pour une semaine de workshop avec des Italiens qui ne parlent qu’italien. Ils ont voulu attaquer avec un système niveau expert alors qu’ils n’ont jamais touché à notre matos… Bon, ok pourquoi pas. A force d’ingéniosité, mon collègue et moi avons réussi à leur faire un système hyper chiadé qui fonctionne, mais à mon avis, niveau pédagogie, les types étaient largués et ils n’ont rien retenu des bases… Bref, de toute façons c’était tellement mal parti ce workshop que je ne pensais même pas réussir à répondre à la partie technique de leur besoin donc au final ça va.
Hors des sentiers battus.
Ça fait très longtemps que je n’ai pas passé de weekend avec Shinyfish. Elle a été frappée par le décès d’un de ses parents et lorsqu’elle à pu à peine sortir la tête de l’eau un challenge hyper important pour sa carrière d’artiste s’est présenté à elle.
Au début j’ai cru qu’elle ne voulait simplement plus continuer notre relation, mais au téléphone elle m’a confiée qu’elle n’était juste pas prête, pratiquement et émotionnellement, à se rendre disponible pour quelqu’un pendant tout un weekend. Et je lui fais confiance, je respecte son besoin d’être seule et de se plonger à 100% dans son projet professionnel.
Elle m’a avoué avoir été surprise que je lui parle de nous, elle ne s’attendait pas à ce que notre relation soit aussi importante pour moi et ça lui a fait plaisir. Je lui ai bien dit que je n’attendais pas d’équité dans notre niveau d’engagement, qu’elle n’avait pas à m’aimer autant que je l’aime, que dans notre relation l’asymétrie ne me dérangeait pas. C’est peut-être ça aimer sans conditions finalement. La condition unique nécessaire pour que cela fonctionne est simplement qu’elle sache recevoir mes attentions et mon léger amour. Et elle excelle dans ce domaine.
Il y a quelques semaines j’ai réussi à m’incruster dans son emploi du temps pour un déjeuner chez elle, ça faisait presque quatre mois qu’on ne s’était pas vu. J’avais beaucoup d’appréhension la veille, mais le jour-même le monde était parfait, il était léger et simple. Nous avons passé un bon moment, quelques baisés et câlins, beaucoup de rires, énormément de rires ! Et aussi de la reconnaissance. J’ai bien senti qu’elle n’était pas dans son assiette et qu’elle en avait gros sur le cœur… Je lui laisse le temps, je ne demande pas à la voir, je l’encourage dans ses projets et à chaque fois que je l’appelle ça lui fait plaisir.
En rentrant de Milan il y a quelques jours, je suis passé par Paris et j’avais une petite idée en tête… En ce moment elle à une résidence d’artiste qui est à la vue de tous, au milieu d’une petite place en ville. C’est là qu’elle expose son art. Je m’y suis rendu avec un panier contenant une fleur en pot et un royal au chocolat. J’ai eu de la chance car elle n’était pas là ce jour-là donc j’ai pu accrocher le panier à la porte en laissant un petit mot : « Pour Claire, de la part de quelqu’un qui te trouve incroyable ! »
Je l’ai appelé en suivant sous prétexte de prendre des nouvelles, mais c’était surtout pour savoir si je laissais le gâteau ou s’il allait passer trois jours à l’extérieur. Elle était sur la route pour rejoindre la résidence et elle me racontait un problème de conscience qu’elle se posait depuis quelques jours. Visiblement elle n’était pas au top de sa forme alors mes mots et ce petit cadeau inattendu étaient le combo ultime pour rebooster sa journée !
Nous étions toujours au téléphone lorsqu’elle a découvert le panier devant sa porte. Et immobile, au milieu de cette place, elle a fondu en larmes. Je ne sais pas si j’ai bien fait de me montrer ou si j’aurais dû laisser cette petite attention anonyme. En tout cas, elle était très touchée et heureuse de me voir. Nous avons passés un bon moment dans son atelier et j’ai pu découvrir ses dernières créations. Comme toujours, nous avons partagé un merveilleux moment, nous avons parlé de nos vies et avons bien ri ! Elle voulait que je passe la nuit avec elle mais malheureusement j’avais des obligations à assumer ce soir-là. C’est aussi ça d’être le papa d’un petit chat. Sa prochaine disponibilité c’est dans deux semaines, j’espère vraiment qu’on trouvera le temps de se prendre un weekend à nous.
Cette relation, c’est un bout de rêve dans la réalité. C’est une passion douce quand on se voit et une romance de l’époque quand on ne se voit pas. C’est une relation sans nom, sans forme ni cadre. Elle peut s’évaporer demain ou flotter encore dix ans. Et cela, je pense pouvoir dire avec certitude que c’est de loin la relation la plus saine que j’ai eu dans ma vie.
Merci à je ne sais quelles forces cosmiques, qui un jeudi soir dans un tunnel de métro Parisien, nous ont permis de nous rencontrer.
Soirée boire-maison.
Ouais, des fois on n’a pas vraiment d’inspi pour les thèmes de nos soirées entre colocs…
En arrivant à la gare de Lille, j’avais pour objectif de déposer mon sac, de me branler un coup et d’aller chercher mon petit chat chez Ju avant d'attaquer la beuverie. Mais en chemin je reçois un message de Magma qui m'invite à prendre une bière avec elle !
Magma c’est la rousse que j’ai rencontré à l’escalade pendant ma première semaine à Lille, que je croyais emmener en date et qui s’était avérée être en couple depuis 8 ou 10 ans. Elle n’est mentionnée qu’une ou deux fois dans ce journal mais en cumulé on doit avoir dépassé la centaine de pintes descendues ensemble ! J’ai aidé sa pote à déménager cet hiver et on allait souvent grimper tout les deux à une époque. Depuis janvier on se voit sur une base bien plus régulière et c’est vraiment une meuf cool ! Avec sa tête de folle là… Elle travaille dans la justice donc c’est super pratique pour moi qui ai souvent la police sur le dos. J’déconne c’est mon amie sans conditions d’emploi !
Bon allé je vais boire un coup avec elle et en échange elle m’aidera à trimballer mon chat et sa litière.
Au final elle à accepté volontiers de passer la soirée à la coloc. Et cette soirée, elle est un peu partie en couille. « Boire-maison » était en fin de compte très approprié pour décrire cette soirée. On a fait le jeu des problèmes, c’est-à-dire qu’on écrit tous des gages ou des défis à la con sur un petit papier et la règle c’est que si tu perds ton défi, tu bois dans ton verre, mais si tu refuse le défi tu bois un mélange immonde concocté par nos soins. En général y’a tout alcool confondus, huile, épices, soda, légumes bref, l’imagination est la seule limite !
Ça parait nul comme ça mais en vrai ça dépend beaucoup des gages et dans le lot on en a eu des très drôles ; karaoké à cappella sur Despacito, séance d’étirement, mettre 13 marshmallows dans sa bouche… Mais vraiment les meilleurs ont été de faire la pyramide humaine la plus haute et mettre notre coloc la plus jeune en haut du frigo.
Après quelques autres shoots et défis, Magma et moi on décide d’aller au lit. Je lui propose de prendre une chambre qui est libre, ou alors de prendre mon lit et moi j’irais dormir dans une autre chambre. Ce à quoi elle m'a répondu qu’on pouvait dormir tout les deux. On se met au lit, et comme on avait été pas mal proches pendant la soirée, c’était assez naturel quand elle m’a demandé si on pouvait se faire un câlin avant de dormir. Sauf que ce câlin a duré bien plus longtemps que prévu et est vite devenu très sensuel. Caresses et bisous dans le cou… Elle à forcément senti le désir se matérialiser dans mon caleçon et je pouvais sentir le sien prendre forme dans ses mouvements. Comme elle est toujours avec son mec, je n’ai pas voulu faire le premier pas. Si elle veut tromper son gars, il faut que ça vienne d’elle. Je n’ai pas envie d’être celui qui initiera des semaines de culpabilités de son coté, ou quoi que ce soit. Surtout qu’on avait bu tout les deux, ça ne valait peut-être pas le coup de foutre la merde dans sa vie pour tirer un coup. Alors on a dormi comme ça, blottis l’un contre l’autre, brulant de désir, et c’était quand-même agréable. Au petit matin, nous nous sommes faits quelques autres câlins avant de nous lever, puis nous sommes allés faire ma procuration.
On s’est revu le jour des élections au marché, et ce n’était pas bizarre. Quoi que maintenant j’ai peut-être plus envie qu’avant qu’il se passe quelque chose entre nous. Nous n’avons pas reparlé de cette nuit-là, je lui ai simplement dit par message que j’avais passé une bonne soirée et que c’était cool qu’elle ait été là. Ce à quoi elle m’a répondu que c’était « un chouette traquenard ».
On a prévu de regarder un film chez elle demain soir… Alors bon, je ne sais pas trop ce que ça veut dire ni quoi en penser. À voir… Sans doute que nous allons simplement regarder un film et basta.
Hey bro !
Ce post n’en finit donc jamais ! J’ai mal au clavier putain, faites-moi taire… Et encore c’est la version courte, je ne vous ai pas parlé de la fois ou j’ai fini déguisé en tigre, éclaté au poppers, la tête dans les seins de l’organisatrice de la soirée. Ou celle où avec Lu, ma coloc de Bordeaux, on à fait la grosse teuf à deux chez elle jusqu’à 6 heures du mat’ un lundi soir. Ni de mon break amical avec Nuno… J’ai aussi passé un séjour de malade en champagne avec plein de potes du Japon dont Vivi et Laura qui vivent à l’autre bout de la terre. Bref, tant de choses que je devrais prendre le temps d’écrire…
Mais là je vais parler situation professionnelle. Ce n’est surement pas ce que j’aurais le plus envie de lire dans 50 ans donc la prochaine fois que je fais un super weekend dans un endroit improbable, promis je le retranscrirai ici.
J’ai compris que je voulais revenir à Toulouse mais que je n’arriverai surement pas à trouver un taff aussi cool que celui que j’ai actuellement. Certes c’est complètement instable comme boulot avec toute l’activité partielle que je me tape mais ça a le mérite d’être du renouveau chaque jour !
J’ai quand-même mis de longs mois à capter que je ne travaillais plus à Lille, mais exclusivement en déplacements. Je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas réalisé ça plus tôt. Ça paraît si con maintenant. Donc j’ai appelé mon boss.
Moi : Yo frèr, bien ?
Boss : Ouais fère, bien et toi, bien ?
Moi : Bien frèr. La vie d’ma reum j’bosse jamais à Lille j’fais v’la les déplacements y’a moy que je fasse pareil en vivant au ter-ter ?
Boss : T’as une moitié dans la vie ou c’est la hess ?
Moi : Azy une moitié à mi-temps wesh tu crois quoi toi ? Elle est sur Panam c’est une vraie.
Boss : Toi j’t’aime bien, azy tu peux déménager ! Mais refré, tu vas m’faire les déplacements d’malade sur deux semaines toi maintenant.
Moi : Aaaah miskin tu va m’payer v’la les billets d’avion toi !
J’vous jure c’est la vraie discussion.
Donc je cherche un appart sur Toulouse. Mais comme je suis radin et que je veux un grand espace pour mon chat, ce sera plutôt une maison en coloc, mais pas une coloc à 16 avec que des étudiants cette fois.
Et depuis que je sais que je peux partir je suis hyper mélancolique quand je marche au fil des rues Lilloises et que je vais au marché le dimanche matin. Je finirai peut-être par juste déménager à Lille, et ma mère sera dégoutée.
En tout cas l’objectif c’est de poser mon préavis le 30 avril. Je me sens tellement pas prêt !
Je m’arrête ici pour l’instant mais reviendrai bientôt avec d’autres histoires sans intérêts pour la communauté.
Grosse bise à tous.tes !
