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Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 03.04.14
par Raven
C'est vrai que l'ivresse et la drogue exacerbent toutes les émotions. Mais je pense sincèrement que cette situation ne m'affecte pas. C'est juste l'alcool et la drogue qui m'empêchent d'avoir du recul, et qui me forcent à ressentir en ne me basant que sur l'instant.

Alors évidemment, quand ça se tape sur la gueule, je suis triste.

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 11.04.14
par Boubou
Bonsoir mon jeune ami.

Noirceur, douce noirceur de la première rupture. Elle a une saveur particulière, que les autres n'auront pas. D'ici quelques années, tu t'en souviendras mieux que de ta première fois. De ce que je connais te toi, une fois que tu auras fait le tour du sujet, tu vas te retrouver avec une patate bien crasseuse.

De la même manière que Smooth te prevenait du ressac, je te préviens qu'une grosse vague va te claquer sur la plage. Le souffle un peu coupé. Du sable plein le calbut. Les cheveux sur le front. Et les valeurs un peu chamboulées. Et une méchante envie de vivre.

Tu vas les bouffer tes repeches parce que tu vas arriver préparé comme jamais. On en reparle en septembre.

D'ici là, essaye d'être plus ou moins correct avec les petites qui vont te passer sous la main. Allez Chenipan, passe pas trop longtemps coincé en Chrisacier. Déploie tes ailes.

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 14.04.14
par Raven
Je vous annonce avant tout que j'ai appris très récemment qu'une personnalité de la scène politique internationale suivait intensivement mon Journal, je vous réserve la surprise pour la fin de ce message.

Bref.

Samedi soir, je sors boire une mousse avec Arthur, un ami dont j'ai parlé au tout début de ce journal, que je recommence à voir, de temps en temps.

Il a finalement compris que j'étais quelqu'un de plus sain que Clément, aka Yakka, qui est d'ailleurs aussi en train de rater ses études. Mais moi, au moins, j'ai pas une chatte en plastique dans laquelle je fourre mon petit soldat, et j'ai pas baisé pour la première fois avec une pute.

J'en ai profité, pour faire un peu de repérage. Je n'étais plus sorti depuis longtemps, j'ai fais le tour du centre-ville, je sais où rencontrer des gens, à quelle heure, et où c'est trop "Select" pour moi.

J'ai également appris 2 choses :

La première, c'est qu'un mec qui fait 120 Kilos pour 190 centimètres en pantacourt, ça n'aide pas à chopper et à faire des rencontres.

La seconde, c'est que bordel de merde, j'ai perdu mes ballz.

Du coup, la soirée a été ... pratiquement vide de rencontres. Quelques discussions avec des gens de passage parce que je me suis perdu en me baladant, mais rien de plus ...

Et puis, sur le chemin, j'entends 4 personnes marcher à côté de moi.

Un couple qui me dépasse, et un autre qui reste un peu en retrait derrière moi.

Celui qui est en retrait discute, tendrement. La nana raconte au mec qu'elle lui a préparé une surprise, un bon repas, qu'elle l'a fait avec amour, ils plaisantent, ils rient, ils s'amusent, ils se séduisent.

Le constat est difficile.

Je suis seul. Pas de nana. Pas de potes ici. Ou très peu. Ou des connaissances.

Je vais devoir repartir de 0.

Mais pas de crainte, au contraire, je suis bouillant, je brûle d'envie de sortir de mes tripes ce que j'ai sorti il y a un an. Une époque bénie où je n'avais pas de limite, et où j'ai eu mes plus grands succès. Parfois de petites victoires sont de grands succès. Et mes petites victoires sont toujours présentes dans mon esprit.

Bref, je vous promets une année riche de nouvelles histoires.

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Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 15.04.14
par Owen
Mais t'étudies ou en fait?

La solitude ca pese, mais je crois aussi que c'est une chance. Je supporte assez mal la solitude et bizarrement ces derniers temps je commence à l'apprécier de plus en plus.

Changer ca fait partie aussi de ces trucs qui te tirent loin de tes amis, que certains appellent cyniquement "zone de confort". C'est pas toujours évident, mais il y en a toujours qui resteront, c'est beaux les amis.

Et puis t'as les gens avec qui tu developpe des connexions de fou alors que tu les connais peu. Toutes ces rencontres enrichissent et je suis persuadé qu'a terme, arriver à gérer la solitude tout en nouant des relations plus sinceres ca aide.

Quand aux filles, on ne sait jamais ce qui se passe. Accepte d'avoir perdu ton mojo. Perso je le pers par phases et il revient. Et parfois tu te prends des grosses claques car tu tombes sur une minette qui déboite.

J'aurais tendance à penser que les phases "sans mojo" sont simplement des phases ou il faut se concentrer sur d'autres choses, qui te serviront quand t'auras ton mojo : sport, lecture, amitiés, grosses murges, guitare etc.


Quand à l'idée que les drogues révèlent la personnalité, je crois surtout qu'a un certain point, l'alcool révèle surtout les mauvais côtés. J'aime beaucoup picoler mais je ne crois pas que ce soit parfaitement sain. Sans compter qu'apres un certain temps à enchainer, tu deviens completement dépressif (je repense à mes 2 mois non stop en thailande ou j'ai frôlé l'alcoolisme avec joie).

Bref, mon cher Raven, malgré toutes les oppositions morales / de surface qui nous poussent à nous bouffer la gueule dans de débats sur FTS, j'espere qu'on aura l'occasion de se croiser.

D'ici là, courage. Sans sale phase, pas de bonne phase. (Profond, non?)

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 15.04.14
par Bumble
Oh yeah bro i like it ! Je plussoie ce qu'a dit owen, c'est tellement ça...
Quand tu perds le mojo, tu te concentres sur autre chose, le sport, la lecture, la découverte d'autres choses.. Je m'étais pris à cuisiner, enfin apprendre à faire des plats basiques après une perte de mojo !

Tout ça pour dire que t'inquiète, tu vas gérer et tout défoncer !

Owen, sur l'alcool c'est sur que si tu te prends des cuites à être ivre mort comme un cadavre à la fin c'est pas bon du tout pour le moral. C'est Snow qui parlait de ça dans son article sur la drague en soirée, mais après une bonne grosse caisse de temps à autre ça ne fait pas de mal..



Ps : pourquoi ne pas aider arthur à s'habiller mieux, trouver son style etc. Le désinhibé fin tu vois le truc?


Aller have fun

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 15.04.14
par Raven
Bref, mon cher Raven, malgré toutes les oppositions morales / de surface qui nous poussent à nous bouffer la gueule dans de débats sur FTS, j'espere qu'on aura l'occasion de se croiser.
Tu sais Owen, on pense la même chose, à quelques différences près. Que ça soit à propos du mariage gay, ou de la discrimination, les seules différences sont surement quant à la question "Quoi faire ? Comment agir ?", mais dans le fond on pense la même chose.

C'est juste que c'est terriblement chiant et monotone de critiquer l'intolérance, et que tout le monde le fait. Alors que c'est rigolo de critiquer ce qu'on peut critiquer dans le discours de certaines personnes qui se réclament lutter pour la tolérance, et qui vont dire de jolies boulettes.

Intellectuellement, je trouve que c'est plus stimulant.

J'étudie sur Poitiers, et si tu passes un jour, ça me ferait plaisir de boire un verre avec toi. Et comme c'est le moment de perdre toute crédibilité, la bière m'a toujours fais gerber. Mais si j'en bois qu'une, ou alors si je m'autorise l'alcool fort en pleine journée, ça devrait aller.
D'ici là, courage. Sans sale phase, pas de bonne phase. (Profond, non?)
Je trouve que c'est très profond oui.

Nous n'avons pas toujours conscience qu'il faut parfois opposer à des entités d'autres entités antinomiques, pour qu'elles trouvent leur équilibre. M'amuserais-je autant en jouant, si je ne faisais que ça ? Non, sans doute. Le jeu est sans doute jeu parce qu'il y a le travail qui s'oppose à lui. Après, c'est un exemple un peu simpliste où on peut opposer jeu et travail.
Ps : pourquoi ne pas aider arthur à s'habiller mieux, trouver son style etc. Le désinhibé fin tu vois le truc?
Il part de trèèèèèèèèèèèèèès loin. A un niveau qui dépasse mon entendement en fait. Il n'ose pas adresser la parole à une femme. Et quand il le fait, il ne peut pas oser plus que demander des renseignements, ou poser des questions qui ne le pousseront pas à se mouiller.

Il doit avoir 19 ans, peut-être 20.

Il part de 0. Peut-être même pire. Il faudrait littéralement que j'attache une fille devant lui, et que je lui montre qu'elle fait popo comme tout le monde, qu'elle se gratte en-dessous de la ceinture, ou alors qu'elle parle de cul d'une façon dégueulasse, comme nous, pour qu'il comprenne.

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 15.04.14
par Owen
C'est juste que c'est terriblement chiant et monotone de critiquer l'intolérance, et que tout le monde le fait. Alors que c'est rigolo de critiquer ce qu'on peut critiquer dans le discours de certaines personnes qui se réclament lutter pour la tolérance, et qui vont dire de jolies boulettes.
La vérité c'est que j'ai longtemps été hanté par cet esprit de contradiction qui me fait soutenir l'instoutenable des que je le pouvais par principe. J'essaie de le combattre mais je crois que j'aime bien être "contre". Cela dit, a l'écrit on peu prendre le temps de se poser la question "mais est-ce que je suis contre par principe ou vraiment?", donc sur FTS j'essaie d'être plus raisonnable.

L'autre vérité c'est que sur FTS je suis assez différent de la vraie vie : en vrai je parle de politique / tolérance / esprit shamanique ou actrice porno ce que tu veux avec ceux que ca intéresse et à 3 grammes. Les grands débats je les garde pour ici, je sors pas au bar pour ca. :)

Ecoute je t'en reparlerai pour l'offre de biere, vu qu'il faudra que je chope un Nantes - Tour début juin pour aller voir ma mamie dans le Berry. Il me semble que Poitier c'est pas loin donc si tout se goupille bien je pourrais passer une cuite et demander à mon pôpa de me chercher à Poitier au lieu de tour. Je t'en reparlerai.

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 15.04.14
par Raven
Le problème, à mon sens, c'est avant tous les gens qui ont le sophisme facile.

Critiquer le discours antiraciste de quelqu'un, tu peux le faire sans remettre en cause son objectif, et ta critique ne légitime pas le racisme pour autant.

Mais il semblerait que ça soit dur à intégrer pour certains individus. "Tu critiques mon discours antiraciste ? Je te soupçonne d'avoir un problème avec les minorités".

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 15.04.14
par Owen
Mais il semblerait que ça soit dur à intégrer pour certains individus. "Tu critiques mon discours antiraciste ? Je te soupçonne d'avoir un problème avec les minorités".
C'est tres fréquent. Un moyen facile de ne pas se remettre en question.

On appelle ca... Les cons.

"Imbéciles instruits" disait mon grand pere.

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 09.05.14
par Owen
Si t'as l'occasion de choper un bouquin appelé la Désinformation par les mots, il y a un passage tres amusant sur "anti" :
Anti : Ce préfixe est la forme la plus élémentaire de l'expression de l'hostilité. Il est généralement honnête et candide : l'anti mite ne cache pas sa vocation à exterminer les mites. [...]

Lorsqu'il est associé au suffixe -isme dans un mot appliqué aux affaires humaines, les choses sont plus complexes. Nul, à ce jour -du moins à notre connaissance - n'a été taxé d'antimitisme, c'est à dire d'une hostilité obsessionnelle contre les mites.

Le préfixe anti- est naturellement une arme offensive primaire. Mais il est aussi subtilement employé comme artme défensive. C'est là qu'il est le plus efficace. Il y est selon le principe du judo, c'est à dire en utilisant la force motrice de l'adversaire pour le destabiliser. Par exemple, pendant la période dite de la "guerre froide", traiter le contradicteur d'"anticommuniste primaire" ou "viscéral". L'intérêt polémique de ces apostrophes est qu'elles placent le contradicteur en position défensive : il est mis en demeure de se justifier d'une "primarité" ou d'une "viscéralité" dont, pourtant, il ne se sent nullement affecté. Il se sent le droit d'être en désaccord avec les communistes sans être pour autant un "anticommuniste primaire", et pourtant il doit veiller, au détriment de son argumentation rationnelle, à ce que son discours ne donne pas prise à l'accusation.