Attention, ce n'est que la partie la plus médiatisée de la vision soralienne du game. L'aspect "lutte des classes" n'est qu'une conséquence de la misère affective qui a prévalu durant l'enfance du dragueur-type des années 60 - en l'occurence l'existence d'une mère mal-aimante et d'un père indifférent ou hostile. Il est plus fidèle de voir cette dialectique (Soral est lecteur de Hegel) comme une thérapie menant à un état d'esprit apaisé :Lemilis a écrit :Non, mon argumentation ne vise pas à enterrer a peu de frais l'apport de Soral. Je trouve juste que sa vision de la drague, à savoir les pauvres/ les frustrés/ les mal aimés qui vont prendre leur revanche sur la société en draguant, c'est un peu étroit comme champ de vision.
Soral a écrit : D'abord pathologie compulsive (manque) puis connaissance pratique et moyen de survie (incruste), il comprend maintenant la drague comme la thérapie par laquelle il est parvenu à se libérer de la drague elle-même. Activité déjà nostalgique qui, dénuée du désir brûlant des débuts et de la virtuosité arrogante de la maturité, survit désormais en lui comme savoir-faire et destin. Une sorte d'ascèse poétique où les moments de grâce naissent souvent du sordide.
Le côté "fantaisie", il ne l'oublie pas (confer le chapitre "La transformation progressive du sens de la drague pour le dragueur - de la maîtrise à la virtuosité". Quant à l'épanouissement, le soralien en manque d'amour et à la libido inextinguible, part de très bas, bien plus bas que le player lambda des années 1990-2000. Mais son cheminement lui laisse entrevoir la possibilité d'un apaisement tout en lui ayant enseigné la combativité et l'opportunisme.Lemilis a écrit :On dirait qu'il zappe totalement le côté épanouïssant et amusant du game...
Je dirais que le débat actuel vient plus d'un trop grand écart entre les expérience sensible (ce que l'on vit au quotidien et comment on le décrit), et de la sous-représentation de ce que la drague peut avoir de sordide ou de décalé :L'elfe a écrit :Je pense que des fois on se comprend mal sur ce forum, et c'est bien normal.
- Blusher qui décrit le PUA comme un obsédé qui va chopper dans un bar un lundi soir la veille d'un entretien d'embauche ;
- IceCold qui est régulièrement confronté aux redoutables femmes gold-diggers dans la Russie offrant une vie bien plus difficile que la France ;
- Lieutenant qui écrit que le moyen le plus sûr de larguer une fille est de faire le silence radio systématique, de telle façon qu'elle se raccroche à un schéma "mecs tous pareils - inutile de faire un esclandre pour cette cause perdue" (forme de manipulation prenant appui sur l'acceptation d'un fait, très efficace) ;
- Certains (je ne me rappelle plus les pseudos) qui prônent de donner de fausses infos sur soi-même (logement, travail) pour éviter les représailles des filles plaquées ;
- Moi-même qui n'ai pas suivi le conseil ci-dessus, et qui a eu droit à des retours de flamme (menaces téléphoniques, dégâts sur mon véhicule). Pareil pour Asles.
- Blusher qui se fourvoie dans ses contacts téléphoniques, invite chez lui une nana pour une partie de jambes en l'air et convie une homonyme, qu'il renvoie à ses pénates parce que ce n'était pas la bonne.
Imaginez-vous la tête de la fille devant la porte de Blusher ;
- Le jeu de dupe généralisé de la drague sur internet, autant chez les hommes (profils et : http://fr.news.yahoo.com/55/20081213/to ... baed7.html ) que chez les femmes (photos "avantageuses" prises en hauteur pour mettre en valeur le décolleté et masquer les hanches trop larges ) ;
- Le coaching discret de puceaux désespérés par des players expérimentés, à condition que le demandeur laisse l'accès à son cercle social au mentor. Typiquement soralien mais j'ai appris cela en coulisse de FTS en 2007 ;
- La part de névrose et d'obsession (et une certaine incapacité à sublimer) qui me fait patrouiller des heures en ville en été quand il fait 37° à l'ombre ou en hiver, 5° avec du Mistral en quête de jolies femmes à gros seins.
- Etc.
Tu as raison Okapi.Okapi a écrit :FTS regroupait des gars qui cherchaient à développer des habiletés pour procéder à une certaine forme de hacking social, c'est ce qui a fait sa force et son succès. A chacun de faire le point sur son intention.
Je pense que la mutation du lectorat de FTS vient du fait qu'il n'y a plus rien de nouveau en matière d'outergame depuis quelques temps, mis à part un basculement sur le natural game (make it) et le développement personnel, et que les nouveaux participants de FTS sont plus acclimités à cette philosophie qu'à celle du hacking social sous-représenté actuellement.
(*) (quant le player trentenaire réalise le nombre de couleuvres qu'il a gobé et de bobards qu'il a du faire avaler aux clients après quelques années dans le monde du travail
