Les règles de mon jeu : Remise en selle après trauma

Note : 16

le 04.05.2023 par anagrama

70 réponses / Dernière par Citadin le 25.06.2023, 09h50

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Citadin a écrit : 02.06.23

La remarque fait un peu AFC selon moi.
Nan t'as tout à fait raison, je suis désolé j'ai un peu craqué ces derniers jours.
Des soucis qui n'ont pas leur place ici m'ont tenu éloignés du game. Je suis incapable de draguer, j'ai reperdu toute confiance en moi, j'ai un travail psychologique à faire avant de pouvoir me remettre dans le bain. Je pense qu'il me faut des vacances de toute urgence.

Soit, la remarque était éclatée, je reviendrai quand je serai un peu plus en forme.


EDIT : Ah et j'ai oublié de préciser. J'ai un peu lu sur Tinder et surtout le fonctionnement de son algorithme pour "comprendre" mes échecs dessus et je pense que j'y vois plus clair.

En effet, Tinder ne fonctionne plus sur le système de "Elo" emprunté aux échecs (où en gros les mecs beaux et séduisants se retrouvaient en haut du panier et chopaient toutes les meufs, donnant l'avantage aux coureurs de jupons et laissant peu de chance à la relation stable que cherchent la plupart des femmes, les faisant déserter l'appli qu'elles ont considéré comme un "nid à pauvre type") mais sur un système de "compatibilité.
En somme, Tinder fait en sorte de faire matcher vos centres d'intérêts avant de proposer de "beaux et séduisants" profils. Donc, le profil de "l'homme parfait" qui mélange culture, sport et voyage ne fonctionne plus. Il faut dorénavant un profil ciblé pour fonctionner, ce qui implique de choisir par avance le type de femme que l'on veut séduire. Compliqué pour un mec comme moi dont les goûts et le profil sont un mélange de plein de choses. La richesse de mon parcours est effrayante, je l'ai remarqué, pour certaines femmes et celles que j'attire sont parfois plus compliquées que moi !

Il faut donc choisir : se mettre en scène comme le galeriste qui voyage et vend de l'art dans les milieux aisés pour séduire de l'instagrameuse ou comme l'enseignant-chercheur de gauche et approcher plutôt les néo-féministes ?
Pas facile quand on aime les femmes de gauche qui s'habillent comme des femmes de droite..
Question algorithmes je pense que la nécessité d'une correspondance est plus un effet de bord de l'apprentissage de l'algorithme qu'une volonté des concepteurs.
Qu'il soit basé sur le score Elo ou pas, il y a quand même pas mal de choses qui sont faites pour que tu aies l'impression de matcher uniquement de manière peu satisfaisante, même si de l'autre côté elles elles matchent avec des mecs qui peuvent les inspirer.
Tout ça pour te pousser à t'abonner, pour avoir l'impression que si tu peux leur pousser un message, tu auras de meilleures chances. En réalité c'est faux. Chez une nana qui ne sera pas accrochée par ta présentation, il y a peu de chance que ton accroche fonctionne. Car d'une manière ou d'une autre, celle qui a passé cette présentation sans plus d'intérêt t'a souvent rangé dans la mauvaise catégorie...
anagrama a écrit : 06.06.23 Pas facile quand on aime les femmes de gauche qui s'habillent comme des femmes de droite..

Ahah je l’aime beaucoup celle-là, on pourrait pondre une thèse là- dessus.


Plus sérieusement, à te lire depuis quelques semaines, il me semble que tu fais partie des personnes ayant d’importantes variations d’humeur sur des temps assez courts.

Cela est généralement perçu par les personnes fréquentées et plutôt mal vu. Particulièrement pour un homme.

Il pourrait être bon pour toi de te documenter là-dessus et d’en parler avec ton psy.
Citadin a écrit : 07.06.23

Ahah je l’aime beaucoup celle-là, on pourrait pondre une thèse là- dessus.


Plus sérieusement, à te lire depuis quelques semaines, il me semble que tu fais partie des personnes ayant d’importantes variations d’humeur sur des temps assez courts.

Cela est généralement perçu par les personnes fréquentées et plutôt mal vu. Particulièrement pour un homme.

Il pourrait être bon pour toi de te documenter là-dessus et d’en parler avec ton psy.
Mec tu prêches un convaincu.
Et figures toi que j'en ai parlé à mon psy, mais ce dernier m'a envoyé chier : "Tout va bien chez vous, vous n'avez pas de problème, vous avez juste à vous sortir les doigts du cul (sic)".

Ca m'ennuie car je perçois bien ces variations d'humeur sur une période très courte et brutale.
Citadin a écrit : 07.06.23


Ahah je l’aime beaucoup celle-là, on pourrait pondre une thèse là- dessus.
Mais vas y, qu'est-ce que tu veux dire à ce sujet ? Ca m'intéresse :-)
anagrama a écrit : 07.06.23 Et figures toi que j'en ai parlé à mon psy, mais ce dernier m'a envoyé chier : "Tout va bien chez vous, vous n'avez pas de problème, vous avez juste à vous sortir les doigts du cul (sic)".

J’espère que tu ne le payes pas trop cher …

Peut-être prendre un deuxième avis et te documenter sur internet + introspection. Les causes peuvent être génétiques et/ou environnementales (euphémisme pour dire familiales hein, rien à voir avec l’écologie). Dans les 2 cas, ce n’est pas de ta faute, il ne suffit donc pas juste de te « sortir les doigts ». Encore faut-il avoir le bon diagnostic.

anagrama a écrit : 07.06.23 Mais vas y, qu'est-ce que tu veux dire à ce sujet ? Ca m'intéresse :-)

Disons que les milieux universitaires sont majoritairement marqués à gauche, hormis peut-être droit/médecine/éco. Et c’est vrai (du moins quand j’y étais) que beaucoup de gens étaient mal fagotés.

Bon pas de là à dire non plus que le bon goût vestimentaire et la sensualité animale qui en découle sont uniquement des valeurs « de droite »hein.

C’est vrai qu’une intello/cultivée qui serait aussi gaulée/sapée comme un cliché de barmaid/coiffeuse, ça fait rêver :D
Sans supposer une bipolarité/cyclothymie, ça peut venir de ta personnalité et d'accuser le coup sur les choses. C'est pas mal de s'enthousiasmer rapidement, mais si c'est tout le temps et sans suite, et que passée l'euphorie de la découverte/ nouveauté/ des premiers succès/ etc, tu déprimes parce que tu n'as pas eu ce que tu attendais j'y verrais plusieurs choses, en fonction de ce que je connais, à toi de voir ce qui s'applique à toi
- une dépendance à la motivation/ sensation, plutôt qu'une pensée projetée au long terme (la motivation n'est pas une bonne solution pour avancer).
- une difficulté à résister à l'adversité/ frustration/ échec
- une mauvaise estime de soi et une obsession/ illusion sur ta responsabilité (la grosse question qui revient souvent en filigrane de tes posts c'est "qu'est-ce que j'ai fait de mal?")
- en lien, une appréciation du décours normal des évènements comme anormal et où tu aurais beaucoup plus de prise que tu n'en as réellement, avec pour conséquence de le prendre plus personnellement au lieu de voir ça comme l'existence normale d'impondérables
- un blocage et une peur de l'échec et de tout casser/ perdre de prémisses positives (alors que si une météorite tombe du ciel ou si elle change dix fois d'avis, c'est pas toi le responsable).
- une impression que tout se débloque à la moindre série perçue comme positive alors que ce sont des petits évènements statistiquement normaux (du moment que tu te bouges pour faire des rencontres et vu que tu as pas l'air d'être un repoussoir à femmes vu que tu arrives quand même à choper, c'est normal d'avoir des débuts d'interactions un peu plus marqués régulièrement, si tu vis pas dans des steppes désertiques ou la forêt)

Faut pas tout psychiatriser et le conseil de ton psy fait un peu Ponce Pilate (je m'en lave les mains), mais pousser à l'action c'est pas une mauvaise chose.
Moi j'explorerais le truc avec lui en lui disant "OK mais je sors déjà et j'ai déjà des contacts etc, sauf que ça marche pas alors qu'il y a des feelings au début etc, donc je répète certainement les mêmes erreurs sans m'en rendre compte. Et seulement me bouger résoudra pas ça, ce serait au contraire de la folie de refaire les choses en espérant différents résultats. Qu'est-ce que vous voyez que je peux changer dans mon approche de ces relations/ la communication?"
Parce que tu n'as peut-être pas de problème fondamental/psy, c'est peut-être ce qu'il veut dire, mais en tout cas niveau codes sociaux ou attitudes tu te plantes peut-être de manière pas évidente.
Pour moi tu as trop d'attentes initiales, tu marches peut-être trop sur des oeufs quand elles sont pas claires (et selon la typologie de nanas elles le sont jamais, soit par conformation mentale, soit par intérêt, soit parce qu'elles savent pas s'exprimer sur ça. Dans ce cas si ça te fait bugger soit faut apprendre à bien les connaître pour les comprendre, à lâcher prise aussi et voir venir (ce second point t'aidera toujours), soit à bien communiquer avec (idem), soit t'intéresser à d'autres nanas qui fonctionnent plus clairement, et tu as encore une optique de besoin au lieu d'abondance alors que tu n'es clairement pas en manque de nouveauté?
Ça plus quelques trucs qu'on voit pas dans tes dynamiques d'interactions, peut-être ta manière de gérer certains sujets avec ces femmes.
Oui, nous ne sommes pas compétents pour poser ce genre de diagnostic.

Cela dit, les points soulevés par @Onmyoji (qui s’y connaît déjà mieux que moi en médical), me semblent compatibles avec l’hypothèse.

J’ajoute que beaucoup de gens (et donc de femmes aussi) ne s’embarrassent pas de modestie ni de compassion en cas de suspicion sur le sujet ; dans les faits bien sûr, pas dans le discours convenu.

Tout ce qui pourrait faire penser à ça dans ton comportement devrait donc être contenu et, idéalement, éradiqué.

Mais c’est juste mon avis, of course.
Hello !

Alors tout d'abord, merci les gars d'avoir pris le temps de me lire et de me répondre, ça fait vraiment plaisir et vos réponses sont absolument pertinentes (même si c'est pas toujours facile à lire).

Vous avez en grande partie raison, si ce n'est à 100 voir à 200%.
Oui, J'ai une peur de l'échec, de tout casser, une peur de la frustration.
Oui, je m'emballe dès que j'ai un retour positif, et je mets beaucoup d'attente sur les choses, me provoquant une déception forte quand la situation ne correspond pas à mes fantasmes.

Après, sans faire ma victime, n'oubliez pas le titre de ce post : je sors de relations qui m'ont découpé les jambes et qui m'ont fait repartir des années en arrière, quand j'étais un jeune adulte absolument pas sûr de moi, persuadé que l'échec amoureux et professionnel était son destin.

Du coup qu'est-ce qu'il se passe ? Je déprime en me disant que je suis une merde, et puis je me dis "non, il faut sortir de cette croyance et aller de l'avant" et je me reprend en main. Je multiplie les activités sportives et professionnelles jusqu'au burnout, je crée un archétype de mec "parfait" qui me plait et quand je commence à me sentir bien dans ma peau je recommence à draguer. C'est là que les choses se corsent. Quand j'ai des retours positifs je m'enorgueillis de mes succès et vois la lumière au bout du tunnel, en pensant avoir conjuré le sort et que je vais enfin pouvoir devenir "la meilleure version de moi même". Par contre, au moindre échec je m'effondre et remet tout en cause. Je trouve d'une part injuste cet échec ( ma tendance AFC que @Citadin a capté) et puis je cherche désespérément où j'ai pu me planter, en faisant l'inventaire de mes défauts, me projetant dans la mélancolie voire la dépression / anxiété.

Mes "traumas" ne sont en fait que des révélateurs de mes pensées à tendance auto-réalisatrices. Quand j'ai quitté mon ex toxique, j'en ai gardé l'idée que je ne serais jamais heureux et que je ne rencontrerais jamais la bonne personne (d'où ma peur des femmes aujourd'hui. Si une femme me plait je n'ose pas l'approcher, quand elle ne me plait pas j'ose la draguer mais la relation ne me fait aucun bien, au contraire elle me dévalorise.). La relation que j'ai eu après ma relation toxique a été le coup de couteau final. Cette femme qui m'a fait du love bombing et qui m'a quitté en disant qu'elle voulait "aller voir un autre homme qui avait peut être l'air mieux" m'a accentué le sentiment d'être "moins bien que.." et donc ma faible estime de moi, comparé aux autres.

C'est pour ça que je suis ici, pour quitter cette tendance AFC / One-itis / dépréciation totale que vous avez bien identifié et ça me fait du bien de le lire. Comme cette tendance à trouver exceptionnel des petites réussites qui devraient pourtant être "normales" compte tenu de mon charisme et de mon statut social. (mais j'insiste sur le fait que j'ai commencé ce journal pour avoir la possibilité de l'écrire, pour me rappeler en fin de journée que je n'ai pas été aussi minable que je veux bien le croire. Chaque soir à écrire une petite avancée me faisait du bien à l'égo.)

Par contre pour mon psy... je vous avoue que je suis sceptique. Je peux comprendre qu'il me dise que je n'ai pas de pathologie à proprement parler mais que je m'enfonce dans l'idée que je suis "malade" pour justifier mes échecs mais il aurait pu s'y prendre autrement. C'est pour ça qu'on va vers eux, ils sont sensés être plus utilises qu'un forum de séduction en ligne normalement...

En tout cas merci les gars, je vais prendre vos remarques et tout faire pour trouver la solution pour supprimer ce comportement. C'est pas facile car ça fait littéralement quinze ans que j'essaie et que je consulte pour ça, mais les psys me disent tous qu'ils ne peuvent pas changer mon comportement. Du coup, suivre les exercices du game m'avait fait du bien...
Après c'est possible aussi que ton psy soit pas le bon. Pour ma part, chaque fois que j'ai décrit le comportement de mon ex, on me disait que c'était normal que j'en garde certains (mauvais) réflexes.

Faut pas se culpabiliser, aussi fort / raisonnable que tu sois, ce genre de choses agit à un niveau bien plus pernicieux.
Tout d'abord parce que tu as des sentiments et fais tomber des barrières, et parce que tu ne pourrais jamais supposer au départ qu'elle cherche à te manipuler/ exploite tes faiblesses, inconsciemment ou pas.
Ensuite tu veux que ça marche, tu penses aussi que tu dois "mériter" l'autre
(Alors qu'en réalité, ce qu'on doit mériter c'est sa chance de rentrer en contact avec en te bougeant le cul. Pour le reste, si la nana estime que tu n'es pas à la hauteur, c'est selon son standard, mais si elle place par exemple le salaire ou la beauté physique ou la sportivité ou avoir en commun deux trois centres d'intérêt avant le reste de ta personnalité, au final vous ne seriez pas faits pour être ensemble.
Et puis tu peux être à la hauteur mais juste pas compatible...), alors que c'est nuisible, tu te places en demandeur.
Enfin, il y a aussi tout un tas de biais, l'effet d'aura, l'escalade des engagements, l'effet "homard" (tu prends pas des gros red flags de suite dans la gueule. Juste des petits trucs. Juste que quand tu t'en rends compte tu as déjà à moitié grillé)...
On est pas armés pour ça à moins d'avoir été éduqué par des gens qui nous enseignent l'estime de soi et l'auto préservation. Le fait d'avoir eu un père ça aide aussi, on est pas dans la vénération des femmes au travers de l'image de sa mère, et on a pas eu que l'enseignement "les femmes sont des princesses, il faut toujours bien les traiter". On a vu notre père les envoyer chier quand elles dépassent les bornes, normalement, et poser des limites de respect.

Cela dit c'est pas pour se victimiser, on est bien trop vieux pour ça, maintenant faut avancer, faut se dire un truc: elles elles ont déjà oublié. Toi par contre si tu restes bloqué, tu te pourris la vie tout seul (même si ce n'est pas volontaire). C'est comme de la rééducation: plus tu mets de temps, moins tu vas réussir à récupérer, ou alors pas sans de gros efforts. Il faut que tu trouves ce qui marche pour toi.
Et a minima que tu guérisses ton estime de soi. Parce que quoi qu'on soit on peut pas évoluer sans s'aimer un minimum.
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