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Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 25.08.14
par Raven
J'ai passé des vacances de merde.

Avant que vous lisiez ça (ou pas, je m'en fous), écoutez cette putain de bombe. Je sais que c'est un peu âgé (comme moi, j'ai de la barbe maintenant) : [youtube][/youtube]

Si j'me fais Troll, et que vous voyez pas le lecteur, soit vous vous amusez à copier/coller le lien, soit vous vous en foutez, et vous faites un compliment hypocrite sur une musique que vous n'avez pas écouté. De toute façon, j'viendrais pas m'amuser à venir vous forcer à l'écouter, ou à vous faire une interrogation sur son contenu. J'suis même sur que les lyrics se limitent à des "négro, j'ai plein de flingues, de drogue, j'suis un ouf, ma vie est trop dure, mais j'ai le nez plein de poudre, et j'vais venir te remplir le cul".

Ceci étant dit, il est temps de passer au business.

Bon, premièrement, afin de vous montrer que oui, je suis suffisamment addict aux jeux vidéos pour débuter par ça, mon Wifi était une grosse merde. Mais aimant les défis, j'ai entrepris de botter des culs de petits boutonneux avec un ADSL aussi vieux que moi. J'en ai niqué tellement que j'ose plus me titiller en bas de la ceinture, mais c'était vraiment de la merde quand même. Comme une branlette parce que t'as que ça à foutre. Jamais désagréable, mais pas pour autant que ça te donne envie de réitérer l'expérience.

Ensuite, ce mois de merde s'est limité à être défoncé dans un sofa, "sous coolal et avec du schit" comme dirait les mecs de ce bled. J'ai mille fois essayé de comprendre ces gens putain, je le jure, mais c'est impossible. Ils ajoutent des "gros" entre chaque mot, ils ne parlent que de leur boulot dans le bâtiment, de leurs opinions politiques de merde, dont j'ai rien à foutre, de leur Golf thunée de merde, ou encore de leurs galères en terme de monnaie. Mec, si t'as pas un rond, tu bouffes des pâtes, et tu fermes ta gueule, tu fais pas le kéké à te montrer en costard avec des bouteilles de Jack Daniels dans une boîte de merde, où tu vas chopper des nanas qui pensent que ressembler à Nabila est un accomplissement personnel.

Et en parlant d'accomplissement personnel, ça me fait chier les clebs qui aboient plus forts que les autres, pour se faire remarquer. Si ta mère t'as pas assez fais de câlins, et si t'étais un petit gros au collège, tu te démerdes pour arranger ça, ou alors tu vas voir un psy, mais tu évites de jouer l'Alpha relou, tu niques ma patience. Je passe un mois par an dans ce bled de singes, j'ai pas envie de prises de bec avec les caïds locaux qui finiront sous une pierre tombale à 10 bornes de chez eux.

Je pourrais vous parler de la pression sociale de ces animaux, qui consiste à boire le plus possible, à être le plus vulgaire possible (seul domaine dans lequel j'aurais pu m'imposer), et à être le plus rétrograde possible. J'aurais du tout retranscrire ici, histoire de rire un bon coup, en voyant les réactions désabusées quant aux débats inspirés tels que "Pourquoi tous les dealeurs sont des noirs et des arabes ?" ou encore "Pourquoi on donne des droits à des gens qui s'enculent ?", ainsi que "Pourquoi nous on a pas la chance d'avoir Hitler au pouvoir ?".

Dans ce message, je m'autorise toute forme de condescendance, et je m'en fous complètement. Ces mecs sont des singes. Des putains de singes, et le premier qui viendra me faire la morale à ce sujet pourra aller se faire foutre.

Je crois que je suis plus triste qu'agacé. Ces gens m'ont fait haïr l'endroit qui m'a vu naître. Un endroit que je chéris tellement. Un endroit dans lequel je peux me permettre de me perdre, de tout oublier, même si la montre n'est jamais loin. Mon paradis, ma Cité des Anges est devenu un bled arriéré, dans lequel il n'est que possible de voir des kékés et des connes en jogging, de se mettre des putains de race avec de la merde, sur un terrain de foot, avec une ampoule le Vendredi soir, pendant que des macaques s'amusent à faire déraper leurs bolides sur des graviers.

Je haïs ces gens. Mais je leur souhaite de s'épanouir, et de changer d'air, de vie. Je ne leur souhaite pas dans 20 ans de continuer à poser des parpaings, pour balancer leur salaire dans ces réunions de déchets.

Et pourtant, j'ai longtemps été le premier à me réfugier dans toute cette merde. Parce que c'est doux, et que le monde ne rime à rien. C'est nihiliste, je sais. Je demanderais à Fauve de faire une chanson là-dessus, quand ils auront fini celle qu'ils sont sans doute en train de rédiger à propos de leur iPhone 5 cassé.

Aujourd'hui, je me rends compte que je suis plus grand que je ne le pensais. C'est facile d'être un ado, de penser que la vie se résume à emprunter à Mémé du blé pour se péter au sky et au schit. Mais j'ai pas envie de ça. J'ai plus envie de ça. J'ai pris du plaisir à fumer. A oublier les liens qui nous maintiennent constamment attachés à un quotidien qui tue notre liberté. Mais ça ne sera plus qu'occasionnel. Je ne veux plus d'un mode de vie qui se résume à ça. J'ai déjà fais des progrès. Je fais de la course à pied. Et j'adore ça. C'est dur. Mais c'est bon. Je me sens vivre quand je souffre sur le bitume. Voir avec un peu de recul la situation de ces mecs me fait prendre conscience que je suis à une autre étape de la vie, et que je ne peux plus les comprendre. Je crache du venin sur leur gueule, mais je crois que la question est là.

Puis-je comprendre des gens avec qui je n'ai rien en commun ? Dois-je les comprendre ? Pourquoi le ferais-je ? Suis-je obligé de les comprendre, ou au moins d'essayer ?

Pour finir sur une note business, en Septembre, je vous annonce la création de ma formation "Lutter contre la drogue", pour le prix modique de 669 Euros. Avec la participation d'un prêtre qui n'a pas encore été condamné pour avoir touché des gamins, mais qui se fera un plaisir de vous faire piccoler, en vous traitant de pêché sur pattes.

Bisous mes amours.

Ah, au fait, Kangouwou, tu devrais aller voir un psy'. Jouer Zilean, Fiddlestick, et Teemo, c'est un indicateur d'une santé mentale qui déconne lourdement. Je déconne, t'es un amour, même si tu es un peu trop complaisant avec moi.

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 25.08.14
par Onmyoji
Tu peux les comprendre parce que tu as été comme eux mais ça ne te servira qu'à en sauver de temps en temps pour "éveiller" une ou deux personnes chez qui tu décèlera l'étincelle qui comme toi brille dans le noir.

Après j'imagine que ça te touche plus que de la simple haine de leur stupidité.
Mais ce que tu fais et partages avec eux peut t'aider à changer les choses même si c'est un fardeau qu'il est souvent préférable de fuir.

Sinon tu n'es pas forcé de souffrir pour te sentir exister hein.
C'est pas drogue pour s'enfermer dans du coton et oublier ou souffrance pour s'évader.

Pour conclure, comme disait Georges Abitbol, l'homme le plus classe du monde;
"Monde de merde!"

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 27.08.14
par fingar
J'en suis arriver moi aussi à la même conclusion que toi, avec mon groupe de potes arriver à un

moment tu te rends compte que tu n'as presque plus rien à partager avec eux, et tu te remet en

question.

Mais je regrette pas du tout d'avoir arrêter de trainer avec eux, je me suis remis à la course et

muscu depuis 3 ans bientôt, fait de l'impro depuis 1 an.



Je vois les progrès que j'ai pu faire depuis et je pense que si j'étais rester avec eux j'aurai au

contraire régresser.

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 25.09.14
par Raven
Aujourd'hui, j'ai pris un râteau. Le beau. Le modèle Deluxe, avec le regard tout rond, et le "Mais ... Qu'est-ce que tu fais ?".

Alors elle m'a dit "Bah, on a juste du vouloir se faire la bise du même côté ...".

Alors j'ai répondu. "Je pourrais dire oui, mais ça craindrait. C'était pas du tout mon intention. Du tout", le tout en riant.

Et je crois que j'ai pris le râteau "C'est trop tôt, mais c'est pas grave, on le prend en rigolant".

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 17.12.14
par Raven
Dans 29 jours, j'aurais 19 ans.

Je discutais avec Wayl, désormais l'un de mes plus chers amis, qui se sentait abasourdi par le fait d'avoir 20 ans, lorsque je me suis fais la réflexion que le temps n'oubliait personne. Comme les autres, j'y passerais, presque ironiquement. Je me souviens, de cette époque. Où je maudissais les autres, où je leur faisais porter la responsabilité du fait d'être plus jeune. Irrémédiablement plus jeune, et toujours en dehors de ce qui m'attirait. Les filles, les soirées, et évidemment, la popularité, la reconnaissance, la sensation de plaire. J'ai longtemps pensé que mes choix, et ceux qui furent à mon égard avaient pour conséquence logique de me priver de tout cela. J'avais sans doute tort. Du moins, dans l'absolu. Mais quelle valeur donner à l'absolu, lorsque nous parlons d'êtres humains, qui défient si souvent la logique ?

En y repensant, je crois que j'arrive à me comprendre. Cette phrase est égotique à outrance. Mais j'arrive à entrevoir pourquoi je me suis fourvoyé, et pourquoi il était si attirant de penser que j'étais exclu, plutôt que de songer à s'investir dans sa propre vie.

Le temps passe, et me permet aujourd'hui de regarder avec recul les objectifs qui me poussaient à me lever le matin.

J'ai d'abord pensé que pour réussir à boucher le vide insondable qu'était mon envie de reconnaissance, il me fallait être sur que j'avais plu à une femme. Ou du moins, une fille à l'époque, mes fantasmes à propos des femmes un brin plus âgées étant plus tardifs. Une fois ceci fait, j'ai ressenti de la satisfaction. Mais ce n'était pas suffisant.

J'ai alors pensé qu'il fallait que je puisse revendiquer cette attirance. Ainsi, je devais réussir à montrer au monde entier, ma personne en premier lieu, que j'étais capable d'être publiquement en couple avec une fille. Que j'étais "acceptable" aux yeux de tous comme partenaire.

Mais, encore une fois, l'homme cupide souhaite toujours être plus riche.

Et lorsque ceci fut fait, j'ai pensé qu'il fallait consommer cette attirance, et qu'il me fallait explorer les plaisirs de la chair. Savoir cette attirance suffisante pour entrer dans l'intimité la plus totale.

Mais il n'est pas aisé de se rendre compte de la futilité de sa réflexion, lorsque l'on est dans un tel tourbillon d'envie de reconnaissance, et d'égo.

Une fois ceci fait, j'en suis arrivé à la conclusion que je ne pouvais décemment pas être comblé, être "plein", en ne me basant que sur cette envie de reconnaissance. Et j'ai poussé cette idée jusqu'à penser qu'il est difficile de remplir son être avec les perceptions des autres à mon égard. Ma sérénité, mon bonheur devraient dépendre en grande partie de moi.

Alors, j'ai décidé de changer.

J'ai échoué en droit. Pourquoi ? Parce que j'ai pris de mauvaises habitudes. Celles d'un enfant gâté, et qui n'a pas besoin de produire d'efforts. Sauf que la vanité se paie cher dans le système scolaire. Et mes capacités ne m'ont pas permises pendant longtemps de m'affranchir de tout labeur.

Arrivé en Droit, j'ai compris quelque chose. Je suis le genre de personnes qui n'est pas capable de s'investir dans quelque chose qui ne le passionne pas. Ainsi, il me faut un domaine d'expertise, qui me plaise. Suffisamment pour me donner faim. Faim d'apprendre.

J'ai choisi la philosophie. C'est étonnant, autant que ça pourrait être logique. Étonnant dans le sens où je n'ai rien des idéalistes que je rencontre chaque jour dans ma classe. Logique dans le sens où ma soif de réponses quant à mes questions sur la vie est sans limite. A propos de Dieu, la vie, la mort, et à peu près tout ce qui se situe entre les deux.

Une fois ma réorientation effectuée, je me suis posée plusieurs autres questions. Que devais-je faire de plus pour m'épanouir ?

J'ai eu recours à deux mesures de choc. Du moins, pour le môme auto-centré que je suis. La première, me rapprocher de la nature. Je n'ai pas envie de croupir sur le site de construction d'un barrage, et encore moins de recenser des espèces de plantes. Je souhaite juste pouvoir garder ce regard émerveillé devant les somptueuses beautés que la nature m'offre. Je suis convaincu que le monde est beau, et que malgré la noirceur que l'homme a jeté dessus, sa lueur est encore perceptible.

Ensuite, j'ai essayé de me préoccuper des autres. Pour ça, j'ai décidé de devenir bénévole. Au sein d'une association, l'AFEV, qui me permet d'encadrer un enfant de 9 ans, et de l'assister durant une période charnière dans son évolution. C'est une expérience formidable, et formatrice.

Parfois, cet enfant, qui a encore du mal à distinguer les différents temps dont il doit se servir lors du processus de conjugaison, parvient à me faire réfléchir plus que personne. Parfois, il me pose des questions aussi évidentes qu'insolubles.

"A quoi sert l'argent ? Qui l'a inventé ? Si il y a des gens qui n'en ont pas, pourquoi on continue à s'en servir ? Pourquoi des gens sont racistes ? Est-ce que je serais plus heureux si j'étais blanc ?"

Je vous mets au défi de trouver une réponse convaincante pour un enfant de 9 ans.

Ah, au fait, il s'appelle Kandjoura.

Il est d'une taille moyenne. Sa peau est couleur chocolat, et ses cheveux sont suffisamment épais pour qu'on ait toujours envie de les toucher. Il est sportif, et toujours énergique. Il adore le football, et est capable de citer des noms de joueurs ou de clubs pendant des heures. Mais ce qui me plaît par dessus-tout chez lui, c'est sa curiosité, et sa persévérance.
Il souhaite une réponse à toutes ses questions. Sa soif d'apprendre est sans limite. Et son esprit est affûté comme une lame, lorsqu'il s'agit de pointer du doigt les problèmes logiques que nous ne voyons plus tant ils se sont incrustés dans notre quotidien. Enfin, il est persévérant. Il a des difficultés à l'école. Parfois pour lire, lorsque ce sont des mots qui ne lui sont pas familiers, d'autres pour la conjugaison, le calcul. Pourtant, il n'abandonne jamais. Je crois que ces difficultés le poussent au contraire à faire toujours mieux. Cette force, cette énergie à refuser de se satisfaire de cette situation, et d'y remédier sont remarquables, et m'inspirent beaucoup.

Au début, j'allais chez lui deux fois par semaine. Une heure chaque fois. En terme de temps, d'énergie, et d'argent, c'était une ruine. Mais l'investissement semble rentable, compte tenu de l'enseignement que j'en tire. Il habite dans un bâtiment rectangulaire, gris, triste, et laid. La porte de cet immeuble est abimée. Personne ne vient la réparer. Elle laisse s'engouffrer l'air froid à l'intérieur. Son appartement est à l'entrée. Il est petit. Sans doute trop pour 3 enfants, sans compter ceux de passage. Il n'y a pas de table, nulle part. Ni pour manger, ni pour étudier. Lorsqu'il apprend ses leçons, Kandjoura le fait à genoux sur un lit. C'est inconfortable, bruyant, et ses frères et sœurs l'interrompent sans cesse, pour des broutilles. Voir un tel diamant brut érodé par un environnement aussi défavorable est parfois plus difficilement supportable que je ne l'aurais pensé.

Tout ceci me donne de la force. La force de m'élever un peu au-dessus de mon égo. Et de grandir.

Bref.

Fut une époque, j'ai voulu grandir. Vite. Aujourd'hui, je comprends que ceci est une erreur. Je ne peux pas vouloir grandir. Je grandis. Indépendamment de ma perception positive ou négative du fait de grandir, je grandis. Alors il s'agit de ne pas perdre son temps à se demander si grandir est bien, ou si c'est mal. Il s'agit de réussir à le faire de la moins pire des manières.

Bref.

Il est donc temps de grandir.

19 reste néanmoins un nombre que j'adore. Impair, loin de toute forme de symétrie, entre la majorité et la seconde décennie, c'est un nombre pour le moins chaotique.

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 17.12.14
par Cellar Door
Mon cher Raven,

Déjà ravis de te relire à nouveau, j'espère qu'e ton passage n'est pas une étoile filante dans le ciel de FTS ;)

Ensuite je trouve que depuis les débuts de ton journal, tu as encore gagné en maturité. Vraiment je suis toujours aussi étonné de voir quelqu'un si jeune et pourtant si intéressant à lire et pertinent dans ses propos.
ça c'est cadeau pour ton ego ;)

Au passage l'introspection faite sur ton ego concernant ton envie de grandir et tes relations avec les femme démontre bien que tu n'es pas controlé par lui.
Nous sommes tous rattrapé un jour ou l'autre par notre ego, tous. Et ce qui fait la différence entre ceux qui sont controlés par lui et ceux qui apprennent à vivre en harmonie avec, se remarquent à leur capacité de prise de recul, de remise en question, et d'évolution.

Tu as toujours eu une vision assez noire de la vie, c'est un peu ta marque de fabrique de mettre de l'ironie et du fatalisme partout, et je trouve que ce post vient encore accentuer ce ressenti.
On dit souvent que les gens les plus intelligents sont les plus malheureux, parce qu'ils ont conscience de la merde dans laquelle on patauge. Mais je ne partage pas du tout ce point de vue.
Dans ton évolution, je pense qu'il te reste encore une chose à atteindre : croire en la bonté de l'homme et à la possibilité d'un futur plus beau.
Tu y trouveras certainement ainsi des objectifs de vie qui t'aideront à te reconnecter avec les autres êtres humains, et parmi ces êtres humains se trouvent également ... les femmes ;)

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 17.12.14
par Cellar Door
doublon

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 17.12.14
par amelia
Je n'ai pas trouvé de notation qui me convenait alors je préfère t'écrire un petit mot. Ça fait du bien de te lire petit Raven. Tellement de bien. Tu as réussi à me mettre la larme à l'œil au réveil.
Concernant Wayl, je crois que décidément FTS est vraiment un lieu pour de belles rencontres.

Je ne m'étale pas plus, juste ce petit message pour te remercier de nous avoir écrit, cadeau de Noël avant l'heure.

Je t'envoie une énorme quantité d'amour rose tout doux et pandesque.

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 17.12.14
par Terrigan
Cellar Door a écrit :Nous sommes tous rattrapé un jour ou l'autre par notre ego, tous. Et ce qui fait la différence entre ceux qui sont controlés par lui et ceux qui apprennent à vivre en harmonie avec, se remarquent à leur capacité de prise de recul, de remise en question, et d'évolution.

Tu as toujours eu une vision assez noire de la vie, c'est un peu ta marque de fabrique de mettre de l'ironie et du fatalisme partout, et je trouve que ce post vient encore accentuer ce ressenti.
On dit souvent que les gens les plus intelligents sont les plus malheureux, parce qu'ils ont conscience de la merde dans laquelle on patauge. Mais je ne partage pas du tout ce point de vue.

Dans ton évolution, je pense qu'il te reste encore une chose à atteindre : croire en la bonté de l'homme et à la possibilité d'un futur plus beau.
Tu y trouveras certainement ainsi des objectifs de vie qui t'aideront à te reconnecter avec les autres êtres humains, et parmi ces êtres humains se trouvent également ... les femmes ;)
J'ajouterais que ce n'est pas forcément égotique d'apprendre à se connaître soi-même, de se voir nu dans le miroir.

C'est le point de départ indispensable pour s'ouvrir au monde.

J'ai changé ma signature en clin d'oeil à ton post.
ça faisait un moment que l'idée me trottait dans la tête...
Je la rechangerai début 2015.

En attendant je te fais plein de bises !

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Posté : 17.12.14
par Raven
Déjà ravis de te relire à nouveau, j'espère qu'e ton passage n'est pas une étoile filante dans le ciel de FTS ;)
Vous n'avez qu'à lancer plus de débats polémiques. J'ai été tenté par celui sur la fessée, mais finalement, je me suis ravisé. Bon, tu me diras, je suis au moins sur que personne du forum ne risque de me m'en mettre une si je viens (un jour) sur Paris.
Tu as toujours eu une vision assez noire de la vie, c'est un peu ta marque de fabrique de mettre de l'ironie et du fatalisme partout, et je trouve que ce post vient encore accentuer ce ressenti.
On dit souvent que les gens les plus intelligents sont les plus malheureux, parce qu'ils ont conscience de la merde dans laquelle on patauge. Mais je ne partage pas du tout ce point de vue.
Dans ton évolution, je pense qu'il te reste encore une chose à atteindre : croire en la bonté de l'homme et à la possibilité d'un futur plus beau.
Je me pose la question. Je crois que je suis un peu malhonnête à ce sujet, mais surtout binaire. Dans mes idées et mes propos, je suis indéniablement quelqu'un de nihiliste, mais surtout de très fataliste. Pourtant, dans mes actes, je crois que je ne parviens pas à accepter ce point de vue. Comme si je souhaitais me prouver que j'ai tort dans mes idées par ma pratique. Et que même si j'avais raison, ce n'était pas suffisant pour se priver d'un peu d'espoir. Et que cette raison ne valait pas le coup de l'accepter.
Dans ton évolution, je pense qu'il te reste encore une chose à atteindre : croire en la bonté de l'homme et à la possibilité d'un futur plus beau.
Tu y trouveras certainement ainsi des objectifs de vie qui t'aideront à te reconnecter avec les autres êtres humains, et parmi ces êtres humains se trouvent également ... les femmes ;)
Les deux sont-ils connectés ? Je crois en la bonté de l'homme, du moins, je crois qu'ils existent des hommes bons, et des mauvais. Ceux au milieu, et ceux un peu bons, comme ceux un peu mauvais. Et ceux qui sont parfois l'un, parfois l'autre. Mais la bonté de celui qui n'a rien permet-elle dans la pratique d'annuler la noirceur de celui qui possède tout ? Je ne crois malheureusement pas.

Je pense que le futur est très sombre. Certains hommes n'auront pas su réaliser qu'ils étaient néfastes dans leurs actions. L'homme dans sa globalité payera sans doute pour ça. C'est triste, mais c'est aussi représentatif de la vie.
Je n'ai pas trouvé de notation qui me convenait alors je préfère t'écrire un petit mot. Ça fait du bien de te lire petit Raven. Tellement de bien. Tu as réussi à me mettre la larme à l'œil au réveil.
Tu pleures parce que tu es une fille. Comment ça j'ai rien compris après des années ici ?

Je t'envoie aussi en grande quantité tout ce qu'il y a de rose en moi. Enfin, métaphoriquement, parce que je suis pas sur qu'il y ait un seul truc de rose qui émane de moi. Enfin ... je crois. Après, en admettant que mon sang est rouge, et que le truc censé m'aider à me reproduire est blanc, il y a sans doute moyen de réussir à faire un truc rose. Mais je ne promets rien.
J'ai changé ma signature en clin d'oeil à ton post.
ça faisait un moment que l'idée me trottait dans la tête...
Je la rechangerai début 2015.
Au début, j'ai lu "que l'idée me trollait dans la tête". Déformation professionnelle sans doute. Ma déception est grande. Mais je te fais une bise quand même.