Il y a une différence fondamentale entre un lion et l'homme. Le lion tue pour se nourrir. Pas plus. Tu ne verras jamais un lion buter deux gazelles, pour essayer de vendre la seconde à un autre lion pour s'acheter de la cocaïne.Le lion est-il néfaste lorsqu'il dévore une maman gazelle, entrainant la mort de ses petits ?
Les cellules cancéreuses sont-elles néfastes lorsqu'elles se multiplient pour survivre, entrainant la mort de son hôte (et la sienne par la même occasion) ?
C'est pas une question de jugement, c'est une question de pratique. Si tu te fais virer de ton taf', et qu'on te donne une indemnité d'une dizaine de millier d'Euros, si t'en claques les 3/4 pour t'offrir une statue de toi en sucre, tu risques d'avoir quelques soucis pour survivre. Et ça n'a rien à voir avec le destin, ou la volonté d'un Dieu quelconque, t'auras juste fais le con avec ce dont tu disposais, et à un moment, tu vas en chier. Le problème, c'est qu'ici, on peut pas s'assurer de combien d'argent on a dépensé, parce que ce dont on dispose, on a un peu de mal à le quantifier, encore plus quand on en a rien à foutre.L'homme aussi néfaste puisse-t-il paraitre, n'est qu'un grain de sable dans l'échiquier de la vie. Croire à un jugement de ses actes, dire qu'il payera un jour pour ça, est ainsi une manière de pensée qui ne fait pas écho chez moi.
On est d'accord. L'homme est néfaste, parce qu'il fait n'importe quoi, donc il va crever.Je crois en la neutralité de l'homme dans ses actes. Mais tout acte appelle une conséquence, et si l'homme est destiné à disparaitre un jour, je n'y vois aucunement un jugement divin punissant le coté néfaste de l'humanité, mais simplement une logique pure et simple à une action dont notre espère n'a pas saisi la causalité. Tout comme les cellules cancéreuses de mon premier exemple.
Les mentalités, ça peut changer. On peut rabattre les cartes. On peut se remettre en question, et repartir, non pas de 0, mais d'un autre point de vue. Mais on ne peut pas faire de même quand on fait rentrer ce gros caillou qu'est la Terre dans l'équation. On ne peut pas la rendre vierge, et lui rendre tous ses putains de glaciers et d'ours polaires, parce qu'on a compris qu'on a merdé, malheureusement.Je crois par contre en l'intelligence de l'homme, en sa capacité à se remettre en question à temps pour se rendre compte de ses erreurs et évoluer dans le bon sens.
Je suis convaincu que depuis ces derniers milliers d'années l'homme évolue dans le bon sens et qu'il tend à faire disparaitre les déséquilibres et les injustices. Il y a eu des phases sombres de notre histoire, mais lorsqu'on regarde dans sa globalité j'y vois une évolution positive.
Quand j'étais petit, mon père me disait de faire gaffe à pas attraper froid. Parce que j'ai une respiration en carton. Asthme, un poumon qui a l'air pas franchement hyper solide, je sais que si je fais le con, je pourrais finir avec une saloperie chronique. L'homme et son environnement, c'est la même chose. Sauf qu'il a déjà fais le con.
L'idéaliste obéit à des valeurs suprêmes et absolues, au service d'un idéal, pour rendre l'homme meilleur.L'idéaliste passe d'abord par le spectre du possible et par l'activisme afin d'avancer pas par pas.
Ce qui est drôle, c'est que la plupart des professeurs de sociologie, pour caractériser une dictature, vont t'en citer quelques caractéristiques, comme la propagande, ou encore la légitimité du leader.
Mais y'a un autre truc qui caractérise une dictature. C'est la volonté de son leader de créer une société parfaite.