Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Note : 100

le 09.11.2012 par Raven

683 réponses / Dernière par FK le 29.11.2021, 23h41

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Et aujourd'hui, je me rends compte que j'ai envie d'autre chose. J'ai envie de faire des rencontres, qui, plus qu'être confortables, sauront me mettre en danger, me faire grandir, et me pousser à comprendre qu'il existe une infinité de personnes aussi savoureuses que des bonbons acidulés.
Je me suis fait un énorme service quand je me suis enfin rendu compte -très récemment- que je ne désirais pas rencontrer les femmes pour être heureux (j'en ai pas besoin) mais pour vivre des choses puissantes.

Je pense que tu es pareil :)
Mr.Smooth a écrit :Je me suis fait un énorme service quand je me suis enfin rendu compte -très récemment- que je ne désirais pas rencontrer les femmes pour être heureux (j'en ai pas besoin) mais pour vivre des choses puissantes.
Parfois, j'ai la sensation que cela va encore bien plus loin.

En fait, je me souviens de cette époque où j'étais malheureux parce qu'incapable de séduire, et où cela m'obsédait véritablement. Si à cette époque j'étais résolument malheureux, je ne crois pas pour autant que le simple fait d'avoir une vie sentimentale et sexuelle satisfaisante est suffisant pour prétendre obtenir le bonheur. Et parfois, c'est au contraire quelque chose dont il faut s'occuper pour que ça ne soit pas une source de dommages ou de préoccupation supplémentaire.

Jusqu'il y a environ 3 mois, j'étais terriblement seul. J'avais l'impression de compter les jours. Les jours depuis qu'il n'y a plus cette femme qui m'aime. Les jours depuis lequel je n'ai pas pu baiser. Les jours depuis que je ne suis plus séduisant. Certains de ces jours ont été difficiles. Le fait d'être isolé était difficile. Le fait de souffrir de la comparaison qu'on fait en permanence avec une version antérieure de soi bien plus séduisante est difficile, également.

Puis j'ai rencontré une femme, un peu par hasard.

Je m'étais teins les cheveux en bleu la semaine précédente. Je sortais d'un cours d'Informatique à la Fac, bien plus tôt que prévu car j'avais envie de rentrer chez moi plus tôt. Dans la rue, j'ai vu une demoiselle avec une grande chevelure bleu azur, également.

J'ai hésité, et j'ai senti cette pulsion, en moi. Ce bras qui m'attrape, qui me fait dévier de ce chemin qui se répète chaque jour inlassablement, et qui me jette dans une porte aléatoire, dans une de ces possibilités infinies que la vie nous offre à chaque instant.

Je suis allé la voir, elle était jolie, et souriante. Je lui ai demandé comment elle avait pu arriver à une teinte aussi sublime. Nous avons discuté quelques minutes, c'était agréable ; puis, nous nous sommes séparés quelques minutes plus tard, lorsqu'elle est partie faire ses courses. Je n'ai pas cherché à garder un moyen de la contacter, je l'ai regretté immédiatement.

Quelques jours plus tard, je me sentais encore plus mal de n'avoir osé qu'à moitié saisir cette opportunité. Je me sentais si mal que j'en perdais la motivation d'aller en cours. J'ai donc décidé un matin de filer entre deux heures d'idéalisme allemand.

Sur le chemin de chez moi, j'ai eu cette drôle de sensation. Je ne suis pas sur que cela soit juste ou sage de personnifier ainsi le cours des évènements, mais je crois que d'une façon ou d'une autre, un cadeau m'a été fait. Celle que j'avais laissé ainsi filer m'est tombé dessus. Au détour d'une rue du centre-ville, je tombe sur elle, qui me remarque, et m'aborde. Ni une ni deux, elle décide de ne pas se rendre en cours également, afin de partager un chocolat avec moi. Nous discutâmes ainsi pendant plus de 3 heures. Nous nous perdîmes dans les rues, visitâmes une église, et discutâmes.

C'était tout-à-fait agréable, et j'ai senti quelque chose de particulier. Pour l'expliquer, je ne peux rien faire de plus efficace que de vous proposer de vous rapporter à "I was made for loving you" de KISS. Cette demoiselle semblait être mon reflet dans un miroir. Elle partageait cette contradiction entre son exubérance affichée, et cette réserve, paradoxale. Une vraie g33k dans l'âme, passionnée par Terminator, les jeux Legend of Zelda, les Pokémon, Karim Debbache, etc. Un physique agréable, doux, et cette pétulance qui me rend ivre.

Le temps passé, et nous nous revoyions. De plus en plus. Mais à chaque fois, je ne parvins pas à conclure. Ou même à l'embrasser. J'ai senti comme je n'avais senti, que ce n'était pas "worth it" de risquer l'amitié d'une demoiselle ainsi pour une histoire de cul.

Puis, un jour, elle me présenta une amie. Une drôle d'amie.

Une petite demoiselle à la peau mâte, aux yeux légèrement bridés, se cachant sous une ptite tignasse couleur ébène. Elle peint sur mon visage, alors caché sous une touffe de cheveux désormais verts, et je compris alors que si on m'avait fait un cadeau, on m'en avait en fait fait trois.

Car je sentis une foule de sentiments se presser en ma personne. Parmi ceux-ci, je compris en fait que j'étais désormais amoureux, ou au moins attiré par deux personnes, qui étaient en plus d'excellentes amies.

Mais en ma qualité de lâche courageux, je décidais de séduire Madame Etoile (celle aux cheveux d'Ebène), plutôt que Madame Cheveux Bleus. Elle habitait loin, et longues furent les semaines avant que je me sois perdu jusque chez elle, à une centaine de kilomètres de mon repaire.

Elle avait un "compagnon". Mais cela "ne se passait pas bien". Et nous savons tous ce que cela signifie. J'interromps mon monologue ainsi. Si vous êtes en train de séduire une femme, et qu'elle vous dit que son couple bat de l'aile, alors il y a deux possibilités. Soit vous l'attirez suffisamment peu pour qu'elle ait décidé de se confier à vous comme à un ami, soit c'est littéralement un appel à l'enlever pour l'aimer.

Désireux de toucher et d'embrasser celle qui semblait m'attirer, je décidais de tenter ma chance. Elle accepta mon baiser, avant de m'expliquer qu'elle ne pouvait décemment pas faire cela. Puis elle m'embrassa sur la joue, à de nombreuses reprises. Ensuite, je crois que je perdis l'esprit. J'en vins à lui raconter toutes sortes de choses tirées pour la plupart de rêves mystiques que je fais à l'occasion. Soudain, nous nous embrassâmes, puis encore, jusqu'à ne plus être que deux créatures souhaitant uniquement se sentir, même l'espace d'un instant.

Puis, avec les semaines, et mes visites, nous devinrent deux amoureux, liés par l'envie de ne pas se séparer, et d'avancer, ensemble.

Cette fois, la vie s'amusa encore de moi.

Le fraîchement ancien "compagnon" de mon amoureuse en vint à faire des siennes. Et, malheureusement, il s'avéra être un excellent ami de Madame Cheveux Bleus. Il lui conta de nombreuses histoires à mon propos, que j'acceptais, comme on accepte de se faire insulter par l'ivrogne qui n'a plus que ça pour se sentir vivant.

Je croyais ainsi perdre l'amitié d'une personne précieuse, à laquelle je pensais intensément.

Jusqu'au jour où je compris. Je compris qu'un Homme doit parfois se battre pour ce à quoi il tient. Qu'un Homme ne doit pas être obsédé par sa représentation. Que parfois, il vaut mieux accepter de s'ouvrir, et dire "Je veux te voir".

J'envoyais donc une dernière missive à mon ancienne amie. "Hey, je veux te voir autour d'un chocolat. Vraiment. Ensuite, si tu souhaites ne plus me revoir, c'est entendu". Elle répondit positivement, et je vins chez elle, avec un chocolat pour chacun.

Elle m'expliqua alors de nombreuses choses sur sa vie. Sa dépression. Le fait qu'elle se sente comme une personne vide, inintéressante, bonne uniquement à servir d'éponges à des connaissances nocives. J'avais bousculé tout cela. J'avais fini d'arracher les racines d'une relation nocive, qui avait conduit le compagnon à aller décharger sa négativité chez son amie pleine de compassion.

Je vis alors une chose que je n'avais jamais vu. Je vis une personne magnifique. Je vis une personne étaler son chagrin devant moi, comme une martyre, n'espérant rien que quelques mots, sans doute.

Et là, je sentis. Je sentis que je n'étais désormais plus capable de cacher qu'elle m'attirait. Et je lui dis, aussi simplement que j'aurais fais remarquer que le ciel était bleu. Je lui dis qu'elle me plaisait. Je lui dis qu'elle était magnifique. On s'embrassa, quelques minutes avant qu'elle ne doive filer prendre son train. C'était un moment beau, et vrai.

Ce moment conduisit à une relation d'amitié charnelle. Elle était d'ailleurs vierge. Comme une pierre précieuse que personne n'aurait vu sous la poussière.

J'avais alors la chance sublime d'entretenir une relation amoureuse avec une personne qui me donnait chaque jour envie de me lever, de sourire, et d'aimer, tout en ayant le droit de laisser cours à mes envies, fusionnant de longues heures avec cette amie qui m'attiraient par sa beauté fragile.

Mais, je n'étais alors pas heureux.

Car je devais vivre ces deux relations en assumant leurs hauts, mais surtout leurs bas. Les doutes de mon amoureuse quant à la viabilité de notre relation, la jalousie d'un "ami" de celle aux cheveux bleus, désireux de l'aimer quand nous étions ensemble à nous toucher.

De nombreux soirs, je n'étais qu'une ombre inquiète, cherchant à se rassurer. Et j'agissais comme pour fuir en avant, en prenant tous les risques sans jamais me demander si j'étais encore capable d'avancer.

Aujourd'hui, je voudrais dire à celui qui pense que séduire lui apportera le bonheur que c'est une équation bien plus complexe. Séduire est une aventure, que chacun(e) vit à sa façon. Et qui peut apporter autant de douleur que de bonheur. Il s'agit juste alors de ne pas être aussi cupide, inconséquent, et terriblement fou que moi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Encore le 30.01.16, 21h56 par Lulla
  • [0] La suite, vite ! le 30.01.16, 22h34 par Bumble
  • [0] Wow le 31.01.16, 00h00 par kero
  • [0] Fichtre ! le 31.01.16, 11h24 par Thedaze
  • [0] A lire le 31.01.16, 19h48 par James_Aubrey
  • [0] Encore le 16.08.16, 05h41 par Aristophane
  • [0] Post responsable le 22.08.16, 07h23 par Fwi Man
Putain Raven t'es scotchant..vraiment!..

Je te souhaite de te sentir encore et à nouveau vivant et empli de toutes les jolies choses que tu évoques...

Have fun...et reste inconséquent et terriblement fou ;)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Merci ! :) le 31.01.16, 00h56 par Raven
Passionnant à lire, ton récit, Raven.
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  • [0] Merci ! :) le 31.01.16, 00h56 par Raven
Toutes les aventures que j'ai conté ici, celles que j'ai vécu, ont toujours fais partie d'une quête. Une recherche effrénée de l'instant mystique, du frisson de la découverte de l'autre. Je crois que c'est peut-être la plus grande malédiction qu'il puisse être. L'idée que tout n'est que cycle, et que cela se finira un jour. Lorsque j'embrasse, lorsque j'aime, lorsque je caresse, je pense à cette fin. Ce cycle qui recommencera, cette situation de solitude qui reviendra, et me poussera encore, inlassablement à me relever.

La séduction, c'est le mythe de Sisyphe heureux.

Cela me fait tout-à-fait penser à un projet artistique d'une connaissance de Fac. Nous devions tous passer devant une caméra, prononcer "Je me lève le matin car ...", et terminer par quelque chose de personnel. Sans l'expliquer.

Il y a eu de nombreuses choses intéressantes. Je n'avais aucune idée. Une fois devant la caméra, alors qu'un jeune homme se concentrait sur mon visage, j'ai su trouver les mots.

"Je me lève le matin car ..." ; je respirais longuement. " car ... Après tout, qu'est-ce que je peux faire d'autre ?".

Je crois que c'est une chose que je ne pourrais jamais concilier en moi.

D'un côté, ce personnage qui sait que cela se finira. Sans doute. Chaque fois, en m'atteignant.

De l'autre, cet enfant, avide d'aventures, qui profite de chacune de ces fins pour bâtir un recommencement.

La suite un peu plus tard, il me tarde de m'endormir. Mes rêves sont à chaque fois intéressants. Et je m'en voudrais de ne pas leur laisser libre cours.
Et si séduire était seulement aller à la recherche du "neuf" (tantôt heureux, tantôt malheureux) ?
Cette question a germé il y a seulement 2 jours en moi, j'ai trouvé que ton paragraphe y faisait écho.
Une chose qui ne peut apparaître dans mon Journal, c'est la contradiction majeure qui se dresse entre mes actes et mes paroles. Ce Journal laisse, à raison, penser que je suis d'un grand cynisme. Mais dans mes actes, je suis en fait plutôt optimiste en général.

Je pense que c'est un cycle. D'abord, il y a la rencontre, ce moment incandescent, sensationnel, puis la partie confortable, agréable, douce de la relation, jusqu'à sa fin, avec une période où on redécouvre toutes les habitudes qu'on avait perdu, jusqu'à débuter une autre relation, qui débute par une période incandescente, etc.

De mon point de vue, séduire est un peu comme se nourrir. Parfois, je me dis que ce n'est qu'un repas qui en succède un autre, et qui en précèdera un autre. Mais ceci dit, ce n'est pas pour autant qu'un repas ne peut pas être exceptionnel. Et parfois, un repas exceptionnel peut être tout autant simple qu'une rencontre qui change toute notre vie.
Passionnant à lire, ton récit, Raven.
Je te remercie. J'ai lu entièrement ton Journal, lorsque j'ai découvert que j'étais capable de me servir d'Internet sur mon téléphone. Lors de ma dernière soirée, j'ai fini sur une Vodka Tonic. Cela me semblait à propos.
Putain Raven t'es scotchant..vraiment!..

Je te souhaite de te sentir encore et à nouveau vivant et empli de toutes les jolies choses que tu évoques...

Have fun...et reste inconséquent et terriblement fou ;)
Je te remercie.

J'aime beaucoup raconter l'histoire de cette rencontre, dans la mesure où elle m'a apporté beaucoup de choses positives, mais aussi car elle démontre que parfois, de grands changements résultent de choses minimes.

Parler à une inconnu après avoir séché une partie d'un cours a modelé les 3 ou 4 derniers mois de ma vie. En partant de ce postulat, qui peut affirmer "ma situation ne peut pas changer" ?

J'ai redécouvert les sorties associatives cette semaine. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ... C'est une expérience intéressante.

Pour ne pas allonger ce message de façon exagérée, je suis allé au théâtre avec des enfants, j'ai participé à une soirée "Années 50/60", et je suis allé faire de la lecture à des enfants qui habitent dans de véritables ghettos.

A chaque fois j'ai fini défoncé, sans rien avoir amené.

J'en ai tiré plusieurs conclusions.

La première est que la vie associative est un tremplin gigantesque dans la vie d'un ado' perturbé (dans la mesure où 90% des adhérents sont des femmes), et la seconde est que je ne sais pas trop s'il est possible qu'un jour je participe à une de leurs activités sans être défoncé à la fin.
Il y a 6 ans, jour pour jour, est décédé sur le périphérique de Tokyo, dans un accident de la circulation un homme. Il s’appelait Jun Seba. On le connaît plus généralement sous le pseudonyme de "Nujabes". Sa musique se base sur des samples, qu'il fait boucler. Ces boucles donnent l'impression d'une douce tapisserie musicale. On a caractérisé sa musique d'atmosphérique, ou de nostalgique, et je suis alors heureux qu'on soit capable de trouver des mots qui s'accordent si bien à des sons ou des émotions.

Voici un de ses titres :

[youtube][/youtube]

Si vous souhaitez en entendre plus, tout est sur YouTube.

J'ai connu cet artiste d'une façon un peu amusante.

Quand j'étais plus jeune, de cinq bonnes années, j'ai regardé un anime nommé "Samuraï Champloo". Une œuvre excellente. Une poésie anachronique qui se pose sur l'ère d'Edo, dans un Japon magnifié, et glorifié dans toute sa douleur.

Je me suis senti transcendé par la bande originale, alors j'ai cherché sa provenance. Et j'ai appris l'existence de cet homme, un an environ après sa mort.

C'était une époque difficile. Je vivais la fin de mon lycée, et je haïssais cet endroit. Je me sentais souvent seul, et je n'avais pas encore d'amis. Je veux dire, de vrais amis, comme j'ai aujourd'hui la chance d'en avoir. Je regardais à l'époque bien plus d'animes, et je suis heureux aujourd'hui de ne plus en avoir le temps ou l'envie.

Alors j'écoutais ces bandes-originales, et mon esprit s'envolait. J'imaginais des champs de fleurs, des mers multicolores, ou des affrontement fratricides épiques entre samuraïs.

Parce que finalement, c'était tout ce que je pouvais.

Aujourd'hui, une personne que j'aime m'a dit qu'elle n'était plus capable de me voir. Ce n'était pas tant sa volonté que celle d'un être qui lui est cher. Je l'ai accepté, sans autre forme d'objection. Cette personne, c'est Madame Cheveux Bleus. Elle est en couple avec son "ami".

J'aimerais me battre, dés maintenant. Mais je ne peux pas. En ce moment, les nuages sont plutôt noirs, et je sens qu'une période de trouble m'habite. Je le vis de façon calme. Ces choses arrivent, je les accueille, et je vis avec, entre apathie et ataraxie ; comme si on pouvait accepter le trouble, et juste décider que sa naturelle présence n'est pas si grave.

J'écoute donc les travaux de cet homme, et mon esprit s'envole encore.

[youtube][/youtube]

J'aime beaucoup ce que ces utilisateurs de YouTube font, à savoir de mettre des fonds d'écran issus de la nature, pour accompagner ses chansons. C'est harmonieux, reposant.

Qu'en pensez-vous ?
Raven a écrit :de grands changements résultent de choses minimes.

Parler à une inconnu après avoir séché une partie d'un cours a modelé les 3 ou 4 derniers mois de ma vie.
Je vois les choses par un autre angle : des choses minimes, capable de modeler plusieurs mois de vie, sont le résultat de grands changements.
Dit autrement, c'est parce qu'il y a eu grands et longs changements que cet aboutissement concret de quelques minutes est soudain possible et qu'on est ouvert à lui.
Le changement va très vite quand on est prêt pour lui (mais on peut aussi être prêt vite, cela dit).

Dans ton dernier message je trouve inspirant le fait qu'on puisse vivre une période trouble et noire avec calme.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 26.02.16, 11h28 par Onmyoji
Relis toi.
Tu as dit:"parfois, un homme doit se battre pour ce qu'il veut".
Tu l'as déjà fait une fois.
Tu vas pas te laisser prendre une femme que tu aimes par un baltringue qui a pas su garder l'une de tes copines et qui a joué à "l'ami" avec l'autre pour espérer la séduire.

Une si belle histoire ne peut pas avoir de fin si moche.
Et surtout, si tu écoutes nujabes (et Force of Nature), tu sais que si cela peut illustrer des paysage bien calmes, cela peut peindre aussi des combats épiques.
Alors bats toi!
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Facepalm le 27.02.16, 19h06 par Blusher
Je vois les choses par un autre angle : des choses minimes, capable de modeler plusieurs mois de vie, sont le résultat de grands changements.
Dit autrement, c'est parce qu'il y a eu grands et longs changements que cet aboutissement concret de quelques minutes est soudain possible et qu'on est ouvert à lui.
Le changement va très vite quand on est prêt pour lui (mais on peut aussi être prêt vite, cela dit).
En y réfléchissant, tu as raison.

Des mois de solitude, mais aussi un processus en marche depuis des années, initié afin de se rapprocher de l'être humain que je souhaite être m'ont tous deux poussé, ce jour-ci, à cet endroit-ci, à parler à cette inconnue. J'ai toujours pensé que c'était le simple hasard qui m'avait fait un cadeau. Mais peut-être que c'était la conséquence de tout ce qui s'était passé jusque là.
Dans ton dernier message je trouve inspirant le fait qu'on puisse vivre une période trouble et noire avec calme.
A l'époque où je jouais à World of Warcraft, une fois arrivé à un niveau élevé, il y avait une statistique qui apparaissait sur les équipements; la résilience. Je ne savais pas à l'époque ce que c'était, mais dans le jeu, la résilience permettait d'affaiblir les coups critiques portés à notre personnage.

Plus tard, j'ai appris ce que signifiait ce mot. Dans son sens industriel, la résilience est la résistance d'un matériau au choc.

Enfin, dans le sens psychologique, on parle de la résilience comme de la faculté à se construire de façon satisfaisante dans un environnement traumatique.

Finalement, chacune de ces définitions, aussi différentes qu'elles soient, elles et leur origine, tirent leur essence d'un même concept; la résistance à un choc.
Relis toi.
Tu as dit:"parfois, un homme doit se battre pour ce qu'il veut".
Tu l'as déjà fait une fois.
Tu vas pas te laisser prendre une femme que tu aimes par un baltringue qui a pas su garder l'une de tes copines et qui a joué à "l'ami" avec l'autre pour espérer la séduire.
Je suis animé par une grande contradiction.

D'un côté, j'ai fantasmé de nombreuses fois le fait de la revoir, et de simplement être honnête. D'assumer, voilà tout. Pas d'assumer mon envie d'elle, mais de me mettre en danger, de dire "Je t'aime". Jusqu'à présent, je n'étais pas en danger. J'étais en sécurité. J'étais dans la position de "J'ai déjà quelqu'un, toi, eh bien, tu es en plus".

De l'autre, je pense que je dois lui laisser un peu de temps. Lui montrer que tout le monde n'est pas aussi ouvert d'esprit que moi. Je suis dans une situation de polyamour, et dans cette mesure, contrairement à lui, je souhaite qu'elle puisse rencontrer de nombreuses personnes, afin de s'épanouir.

Les prochains jours seront déterminants; ils me donneront "la réponse".

Une chose est sure.

Comme tu l'as dis, une si belle histoire ne peut pas finir comme ça. Et de toute façon, je ne laisserais pas cela arriver. Je n'ai pas compris grand-chose. Mais je crois que même le cafard s'accroche à ce qui lui semble précieux, sa seule vie. Et si une si petite créature peut être si tenace, alors je défie quiconque ou quoi que ce soit de m'empêcher de me donner du mal à chercher le bonheur.
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