Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Note : 100

le 09.11.2012 par Raven

683 réponses / Dernière par FK le 29.11.2021, 23h41

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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A l'époque où je jouais à World of Warcraft, une fois arrivé à un niveau élevé, il y avait une statistique qui apparaissait sur les équipements; la résilience. Je ne savais pas à l'époque ce que c'était, mais dans le jeu, la résilience permettait d'affaiblir les coups critiques portés à notre personnage.

Plus tard, j'ai appris ce que signifiait ce mot. Dans son sens industriel, la résilience est la résistance d'un matériau au choc.

Enfin, dans le sens psychologique, on parle de la résilience comme de la faculté à se construire de façon satisfaisante dans un environnement traumatique.
C'est EXACTEMENT comme ça que j'ai découvert ce concept, et que j'ai ensuite employé ce mot très parlant.



Du reste, je pense que tu as la meilleure des attitudes.
Tu parles de te battre.
Comment? Je veux dire, que peux tu faire? (c'est une vraie question)
Si le danger c'est être honnête, fonce man. Ca forge comme cela n'est pas permis. Et je crois qu'il n'y a que ça qui compte vraiment, être honnête avec les gens, surtout quand on les aime.

Edit: [youtube][/youtube]
Je n ai pas lu tout ton journal Raven,mais les quelques textes
m ont troublé en fait...


-tu parles de cynisme et d amour,mais crois tu que ces sentiments
contradictoires peuvent cohabiter?

En tout cas ta vision des rencontres est peu orthodoxe,et
originale..la séduction est bien plus subtile qu on ne le croit..
Du reste, je pense que tu as la meilleure des attitudes.
Tu parles de te battre.
Comment? Je veux dire, que peux tu faire? (c'est une vraie question)
En gros, Madame Cheveux Bleus est une fille paumée, et c'est pour ça que je la kiffe, sans doute. Je suis accro aux filles toxiques, avec une vision d'elles-mêmes déplorables; fantasme du chevalier blanc, ou sauvetage de mon alter-ego féminin d'antan, je ne sais pas.

La plupart de ses "relations" sont des grosses merdes confortables. Un mec à des millions de bornes, à qui elle parlera sur Skype le soir, afin de se dire que finalement, elle n'est pas seule, qu'elle rend service au clébard au bout de la ligne, qui passe sans doute sa douche à s'astiquer et à se dire qu'ils achèteront un jour un labrador, pour remplir leur pavillon.

A côté de son ami qui n'en a pas une once dans le pantalon, je suis juste un gros tas de merde qui provoque le bordel. Et ça Smooth, je sais que c'est un truc que tu connais.

Je suis un gros fils de pute de polyamoureux aux cheveux peroxydes. Je ne veux pas être son éponge sur Skype. Je veux vivre avec elle. Pas au sens de s'installer, je suis trop pauvre et pas assez au courant des bases de l'hygiène corporelle pour ça. Je veux sentir, avec elle. Je veux que mon être puisse s'épanouir, avec le sien.

Je lui ai parlé récemment, et je sens qu'elle se questionne, qu'elle hésite.

D'un côté, son faire-valoir de merde, jaloux, eunuque, qui va sans doute venir ici, justement, pour demander comment on fait pour demander sans passer par un formulaire une relation sexuelle. Mais au moins, il ne provoquera jamais de vagues.

De l'autre, une relation dysfonctionnelle. Un gros tas de merde. Ma copine dont je suis amoureux a envie de baiser avec elle. Elle peut pas. Moi je peux. Je sens que ça la ronge. Hors de question que je lui dise si je recommence à baiser avec Cheveux Bleus. Et hors de question que son connard le sache, il me balancerait par rage, évidemment.

Mais dans tous les cas, je sens que j'ai une carte à jouer. Après quelques mois à faire des conneries ensemble, elle le sait. Avec moi, on vit. Pas toujours dans des conditions d'hygiène enviables. Assez peu de façon platonique. Et encore moins de façon raisonnable.

Mais on vit.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] La suite, vite ! le 03.03.16, 07h36 par Onmyoji
  • [0] La suite, vite ! le 03.03.16, 11h57 par Thedaze
  • [0] Encore le 03.03.16, 15h27 par Lulla
Si je devais vous décrire ma situation, imaginez-vous un mec dans une baignoire d'essence qui joue avec des allumettes.

Cet été, je vais essayer de gagner de l'argent, et à fortiori, je devrais aussi trouver un job pour l'année prochaine. Je projette, en effet, de m'installer avec mon amoureuse, dans les deux ans à venir. Ça fait déjà presque six mois qu'on est ensemble, et on s'est imposé d'attendre encore au moins un an pour passer à la prochaine étape.

Madame Cheveux Bleus, je ne vais pas la revoir avant un bout de temps ; et pour cause, j'ai toujours mon Joker. Les moments qu'on a passé, en tant qu'amis, en tant qu'amants, ont été si puissants qu'ils doivent déjà s'amonceler comme un énorme ectoplasme de regret à l'intérieur de sa mémoire.

Depuis déjà quelques mois, je travaille deux heures par semaine dans le cadre d'un projet associatif avec pas mal de nanas. L'une m'a plu, une brunette un peu perdue. Le genre qui sort peu, peu sure d'elle, aucune expérience, mais tout-à-fait jolie. Elle m'invite à prendre le même bus qu'elle pour rentrer chez moi (usuellement, je rentre chez moi à pied depuis notre lieu de boulot), j'accepte. Je lui propose de boire un verre, avant de filer en trombe, arrivé à mon arrêt.

Excellente soirée à violemment déconner, et à discuter de nos vies respectives.

Malheureusement, j'ai fais l'erreur stratégique de parler de mon couple libre.

Si bien qu'au moment de se quitter, lorsque la lune nous mattait, au moment de l'embrasser, elle m'a opposé une résistance bien triste. "Je veux une personne qui soit avec moi, pas un mec en couple qui s'amuse".

Oh, j'ai peur. Amoureux, et envieux de m'engager, je ressens cette faim. J'ai envie de séduire, d'être séduit. Je ne veux pas que ça s'arrête. Pas maintenant. Et plus je m'engage, plus je deviens aveugle. Plus que les femmes, c'est la séduction que je recherche. Alors je drague de façon moins subtile, des femmes qui me plaisent moins, de façon moins humaine.

La petite brune de l'assoc', draguée en un soir, après deux shots et un Kebab, merde. J'ai même pas pris la peine de cacher que j'étais en couple. Au fond de moi, je n'avais même pas envie que ça fonctionne, ça m'aurait foutu dans la merde. Je voulais juste séduire. Agir. Et je l'ai senti, quand je me dirigeais vers le centre-ville, lorsqu'il pleuvait averse, et que j'arborais un grand sourire, celui du mec qui a enfin mis un pied devant l'autre et proprement daté une meuf.

Je la revois me dire "Oh, c'est gênant, j'espère que tu le prends pas mal", alors que la seule chose qui émanait de moi était des éclats de rire.

Ma relation de couple est cool. Ma copine a parfois des moments de gros bad, à cause de ses mecs précédents, qui étaient tous des putains de psychos. Plus j'en apprends sur eux par hasard, plus j'ai envie de leur mettre des coups de batte. Pas parce qu'ils font encore chialer ma nana tous les soirs, mais juste pour que la Terre se porte un peu moins mal. Une sorte d'Hitler ou de Sarkozy qui a envie de faire le ménage.

Sexuellement, c'est différent. En général, je baise avec des meufs qui ont peu d'expérience, alors je fais la plus grosse partie du job. Parfois, faut un peu me brusquer pour que j'aille en dessous quoi. Enfin, pas trop non plus, toutes les nanas adorent cette position. Là, elle me chouchoutte. Genre, vraiment. Parfois, j'ai presque l'impression qu'elle veut me faire croire que je suis dans un porno.

Je l'aime, putain. J'aime tout chez elle.

Voilà des nouvelles.

Raven
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  • [0] Like ! le 16.04.16, 04h05 par Onmyoji
  • [0] Cool le 16.04.16, 08h37 par Thedaze
  • [0] Like ! le 16.04.16, 09h08 par Sathinelilly
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  • [0] Like ! le 16.04.16, 14h06 par Lulla
Malheureusement, j'ai fais l'erreur stratégique de parler de mon couple libre.

Si bien qu'au moment de se quitter, lorsque la lune nous mattait, au moment de l'embrasser, elle m'a opposé une résistance bien triste. "Je veux une personne qui soit avec moi, pas un mec en couple qui s'amuse".
Ton erreur c'est surtout d'avoir eu zéro répartie quand elle t'a dit ça.
Je sais pas. Peut-être.

D'un côté, je crois que je n'étais pas motivé par le résultat. L'embrasser ou pas. Ça ne changeait pas grand-chose, et surtout, j'aurais du donner une suite à ça.
Soyez prévenus, ce qui va suivre est sans doute l'update la plus cynique de tout mon journal.

Il y a deux mois, je vous disais que ma situation me plaisait.

Je ne sais pas comment les choses ont autant pu changer, en seulement deux mois.

Ma copine s'est révelée être une personne, au mieux dépressive (et m'entrainant avec elle au plus profond des abysses), au pire manipulatrice. Je n'ai jamais vu une personne avec un tel besoin d'attention. Le fait est que sa vie est vide. Elle se résume à quelques sorties, quelques activités, et ... moi.
Si je sors, je suis harcelé par téléphone. Par messages. Et une fois de retour, les reproches, la culpabilité. "Tu n'es jamais là pour moi", "Je veux mourir", "Je veux me suicider"; ce sont des choses que j'entends chaque jour. Actuellement, je suis en couple avec une personne qui me parle chaque jour de détresse, de suicide. Lorsque j'aborde l'idée d'un spécialiste, elle me répond "Je sais que tu t'en fous, que tu veux te débarasser de moi, et m'envoyer chez un psy". L'idée qu'on aille ensembles chez un spécialiste ne change en rien le fait qu'elle refuse catégoriquement.

Lors de ses crises, c'est de mutilation, de scarification, que je parle. Des pleurs, des hurlements, des insultes, des menaces, des déclarations cyniques, etc.

Je suis rongé par la culpabilité. Je ne mange plus. Je ne dors plus. Même mes rêves sont emprunts de stress, de culpabilité, de crainte. J'ai récemment passé une soirée avec trois couples d'amis, qui respiraient le bonheur, la complicité. Et je me suis dis "Putain de merde, ces gens ne parlent pas de suicide ? Ils ne se font pas de reproches ? Ils ne sont pas obligés de fermer leur gueule parce que leur putain de copine est une putain de malade ?!".

Du harcèlement. Je subis du harcèlement. Des coups de fil incessants, nombreux, dés que je pratique une activié, puis des reproches au retour. Courir, jouer, passer la soirée dans un bar, faire une pendaison de crémaillère, etc.

Je ressens des pulsions violentes. Des objets, pour le moment. Je jette des objets, contre des murs. Tout le temps. Cette nuit, j'ai rêvé à de multiples reprises que je molestais des gens, dans la rue. Je les attrapais par le buste, et je les projettais contre du métal, tête la première, dans le seul but de les voir s'écrouler.

Actuellement, je ne peux pas la quitter. Si elle met fin à ses jours, je me sentirais coupable, sans aucun doute. Je sais que je n'ai pas à me sentir ainsi, mais je ne peux pas. Je ne peux tout simplement pas.

Je n'ai pas perdu confiance en moi. Mais je n'arrive pas. Je n'ai plus de légereté, de malice, ou de plaisir, qui sont mes motivations à séduire. Je suis un spectre. Une énorme coquille vide.

Il n'y a que sexuellement, que ça se passe bien. Sa libido est sans limite, et ça fait du bien de se défouler, toujours dans le respect de chacun, évidemment. La frontière est nette. Je ne lèverais jamais la main sur elle. Jamais je ne la forcerai à quoi que ce soit. C'est une chose ancrée si profondément en moi que même cette détresse ne peut la changer.

Mais en ce moment, je ne pense qu'à de la violence, du sexe, et balancer du fric pour acheter de la weed, de l'alcool, et encore plus de violence. J'ai envie qu'un mec dans la rue me cherche, pour une raison à la con. J'ai envie de devoir me battre. Ne pas être l'initiateur, mais l'heureux bénéficiaire.

Et j'ai surtout besoin d'aide.

RAVEN
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Courage le 03.07.16, 01h39 par hushpuppy
  • [0] Courage le 03.07.16, 01h49 par Jsh
  • [0] Courage le 03.07.16, 09h30 par Stayfun
  • [0] Courage le 03.07.16, 09h41 par Thedaze
  • [0] Courage le 03.07.16, 10h06 par Bumble
  • [0] Courage le 03.07.16, 11h29 par amelia
  • [0] Courage le 03.07.16, 12h06 par Lulla
  • [0] Courage le 03.07.16, 12h53 par Sathinelilly
  • [0] Courage le 03.07.16, 12h56 par The_PoP
  • [0] Courage le 03.07.16, 13h25 par Jalapeno
  • [0] Courage le 03.07.16, 23h02 par James_Aubrey
  • [0] Wow le 05.07.16, 13h28 par Onmyoji
  • [0] Courage le 05.07.16, 15h58 par Popovski
  • [0] Courage le 16.08.16, 05h53 par Aristophane
Peut-être aurais-tu besoin de toi même en parler à un psy ?

J'ignore ce que j'aurais fait à ta place... Mais accroche toi.

Tu as tout mon soutient.
Bon. Ce n'est que mon avis, je peux me planter lourdement.

Pour ta copine, je conçoie tout à fait la situation dans laquelle tu es et pourquoi tu refuses de la quitter. Maintenant ce n'est pas sain pour toi de rester comme ça et ce n'est pas une solution viable à long terme. C'est illusoire d'attendre que la tornade passe. Enfin peut être que je me plante, je ne la connais pas. Mais pour moi c'est illusoire. Tu as proposé les décisions rationnelles, maintenant si tu as vraiment peur pour sa vie, n'y aurait il pas un de ses proches de qui tu pourrais te rapprocher et en discuter (parents, frère, sœur, ami ...) ? Elle ne peut pas rester comme ça et visiblement tu ne peux pas la raisonner. Je pense qu'elle a besoin d'une aide médicale et si tu n'arrives pas à la convaincre, peut être qu'un de ses proches le pourra ?

Pour toi, pour la gestion de la rage (culpabilité ?) - en premier lieu je te conseillerai de la canaliser dans quelque chose de plus productif que de jeter des choses dans les murs. Je dirai bien du sport (boxe au hasard) mais pas sure que ça soit ta cam. Le fait d'aller voir toi un psy pour en parler pourrait te faire beaucoup de bien et il pourrait t'orentier dans la façon d'aider ta copine.
Pour ce qui est de l'alcool - herbe, je suis mal placée pour te faire la morale. Alors oui, c'est pas l'idée du siècle, mais j'ai aussi envie de te dire que si il s'agit de fumer un joint le soir pour t'aider à t'endormir, c'est pas non plus la grande catastrophe de l'univers. Reste à voir à quel point tu penses arriver à te modérer (je crois que tu avais arrêter de mémoire ?).

Je tiens vraiment à insister sur le fait que bien que tu te sentes coupable d'une certaine manière, le chantage affectif et autre menace de suicide ne doivent pas t'empêcher de vivre toi. Je ne te dis pas de la quitter, parce que je comprends bien pourquoi tu as peur, simplement ce n'est pas ton rôle de t'occuper d'elle ou de jouer la camisole de force métaphorique pour l'empêcher de se faire du mal. Seul, tu ne peux pas, et personne ne s'attend à ce que tu y arrives.

J'imagine que tout dialogue est impossible donc je pense que faire intervenir une figure parentale (meme si, plus jeune, j'aurai eu des envie de meurtres si mes potes avaient impliqué mes parents dans mes problèmes, rétrospectivement s'aurait pas été une si mauvaise idée) et à posteriori médicale reste la seule solution.

Quant à toi, je te souhaite beaucoup de courage, beaucoup de kebab, d'arriver à ne pas trop fumer et boire et n'hésite pas à aller faire une ou deux sessions chez un psy, ça pourra te faire que du bien.

Courage. Beaucoup de chatons.
J.

Ps: je sais que je ne suis probablement ni la personne la plus apte ni la plus légitime mais si tu as besoin, MP et n'hésite pas.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Absolument le 03.07.16, 15h34 par MaryeL
  • [0] +1 le 03.07.16, 18h43 par Lulla
  • [0] Pertinent le 05.07.16, 13h30 par Onmyoji
  • [0] Pertinent le 16.08.16, 05h55 par Aristophane
Situation très difficile...

Je pense que tu devrais aller voir un psychiatre, déjà pour parler de tes problèmes si tu en as besoin, mais aussi d'évaluer avec lui s'il est possible de l'hospitaliser de force, le risque suicidaire élevé étant un critère valable. Tu pourrais déterminer avec lui si il existe des arguments assez solides pour justifier et mettre en place un tel acte.

Les services d'hospitalisation en secteur fermé, c'est vraiment pas marrant, mais c'est peut être mieux qu'elle soit surveillée et soignée pour ses troubles (qui existent vraisemblablement) qu'être livrée à elle même si tu romps. Car je suppose que tu es bien conscient que tu ne peux pas vraiment l'aider tout seul et que cette situation ne peut pas et ne doit pas durer.

Courage, vraiment.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Constructif le 05.07.16, 13h30 par Onmyoji
  • [0] Constructif le 16.08.16, 05h56 par Aristophane
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