Les gars, aujourd'hui je suis heureux. J'ai fait ma première approche sérieuse en dehors de ma zone de confort (il a fallu le temps...)
Bon. Il est 14h55, je sors pour aller au code avant mon heure de conduite, tout en me disant que si je trouve une jeune fille intéressante, je laisse tomber ces foutus marquages au sol, ces foutus feux ou ces foutus panneaux pour dérouler mon game. L'occasion ne tarde pas à se présenter : dans la rue où se trouve l'auto-école, je croise trois jolies nanas. EC intense avec la plus jolie, à tel point que je discerne chez les deux autres un petit rire nerveux (jaloux ? Allez, on a bien le droit d'imaginer le mieux...). Je les croise, et, comme un abruti, plutôt que de les rattraper, je continue ma route, en me maudissant.
Code : 11 fautes, mais j'ai loupé les cinq premières questions en partant trop tard de chez moi.
Après ça, je reste à l'intérieur de l'auto-école pour attendre mon moniteur. Derrière moi, une superbe blonde platine à qui j'avais déjà touché deux mots parce qu'elle ne savait pas comment utiliser la télécommande. Encore une fois, je suis paralysé. Trop de monde, trop de silence. Décidément, je me hais.
Mon moniteur arrive, je conduis, il m'agace. Passons.
Je sors de la voiture, je dois acheter un cadeau pour l'anniversaie de ma soeur, ainsi que de quoi bosser un peu mes maths pendant les vacances. En me rendant à X boutique, sur une terrasse, deux jolies jeunes filles. Je ne fais rien. Je n'ai même pas la force de trouver des excuses.
Dans la boutique, et par le plus grand des hasards, je croise mon père en train de regarder quelques CDs. On discute un peu. Je ne trouve pas le cadeau idéal pour ma frangine, je me contente de prendre de quoi travailler les maths, en payant avec sa carte.
Soudain, on l'appelle : il avait oublié qu'il avait une vidéo-conférence, il est obligé de sortir et de faire ça à l'arrache, dans la rue.
Je décide de rentrer, je croise un pote, je discute un peu, je le laisse.
Et c'est là que ça devient intéressant (désolé pour le reste). Sur le chemin du retour, une jolie blonde passe à côté de moi. Je ne fais rien. Elle bifurque, je continue. Je réfléchis un peu, je me retrouve devant un ultimatum qu'il peut être intéressant pour un débutant de se poser à soi-même : ou alors je continue ma route, je rentre chez moi et je tente de me mettre au travail avec une estime de moi-même au minimum, ou alors je la rattrape, et je verrai bien ce qu'il va se passer.
Je reviens sur mes pas, la rue est vide, je cours un peu pour la rejoindre.
Sans réfléchir, je fais du DG :
M : Salut, je m'ennuie en ce moment, t'ai croisé et je me suis dit que tu avais l'air sympa.
Ce n'était pas très naturel, mais je peux dire à ceux qui ne connaissent pas cette sensation que ça vaut toutes les pistes les plus raides du monde, question vertige et sensations fortes.
Elle réagit plutôt bien.
E :
Merci...
M : Bon j'ai une super vie mais j'ai oublié mon portable
[NDR : ne cherchez pas le rapport, je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça], alors, est-ce que tu as de quoi noter ton numéro ?
E :
fait d'abord un geste genre : non je n'ai ni stylo ni feuille
E : Mais je ne crois pas que ça ferait plaisir à mon copain ?
M : Ton copain ? Passe-lui le bonjour de ma part. Dis-lui que je suis ton cousin.
E :
Non mais là je rentre chez moi et il m'attend.
M : Tu ne devrais pas le laisser rentrer chez toi.
Là, elle arrive chez elle et sors ses clés.
E : Non mais c'est lui qui a dit qu'il m'attendrait.
M : Mais oui, bien-sur ! Allez je te laisse, salut.
E : Ciao !
Et je rentre chez moi, le coeur léger, enfin fier d'avoir fait quelque chose.
Bon, à chaque moment qui passe je trouve une nouvelle faille dans mon game. J'étais essoufflé en la rattrapant, je n'ai pas posé de False Time Constraint, je n'étais pas assez naturel, et pire que tout, je lui ai dit que je m'ennuyais en ce moment, donc en gros c'est à peu près comme si je lui avais gueulé : "JE SUIS UN NO-LIFE ET J'AI PAS D'AMIS !!!" dans les oreilles.
Mais je sais maintenant un peu plus :
- les filles ne mordent pas, elles sont vraiment contentes qu'on les aborde.
- le DG, c'est juste énorme !
- je ne ferai jamais d'Indirect de ma vie, j'ai l'impression que c'est beaucoup d'auto-protection pour pas grand chose. Sur le chemin du retour, cette image m'est venue à l'esprit : l'Indirect, c'est comme si on devait signer plein de formulaires pour descendre une piste lentement et confortablement, tandis que le Direct, c'est du live, on ne s'embarrasse pas de paperasse et on s'éclate comme un fou sur la piste. Même si on se casse la gueule. En plus, en DG, on a PAS à réfléchir au killer-opener sur les chaussures de la fille.
Peut-être que je dis beaucoup de conneries, mais en tout cas,
it's just the way I feel.
KB
P.S. : à tout hasard, si ça intéresse quelqu'un, j'ai réussi à télécharger le Cocky Commedy de David Deangelo (juste en audio), j'ai donc économisé une centaine d'euros. Il y a pas mal de trucs excellents là-dedans.
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