Valmont a écrit :Je constate juste que selon les statistiques, il semblerait qu'au moins 8% des accusations de viol soient fausses. D'autres études donnent des chiffres nettement plus élevés, par exemple ce qui est regroupé dans ce papier:
http://leblogdenash.over-blog.com/artic ... 24161.html
Sauf que je n'ai jamais dit que toute accusation de viol était fondée. Bien sûr qu'il y a de fausses accusations, comme il y a de fausses accusations de viol, de fausses accusations de harcèlement, de fausses accusations de maltraitance, etc.
Valmont a écrit :C'est un problème qui mérite aussi d'être pris en compte, puisque l'homme qui est sujet d'une telle accusation a peu de chances de s'en remettre...
Là encore, je n'ai jamais nié les conséquences psychologiques de la chose. J'ai même un ami de mes parents qui s'est retrouvé en garde à vue pendant 48h parce que son ex-femme l'avait accusé de tripoter leurs enfants. Crois-moi, la pilule a du mal à passer pour lui ; ce n'est pas pour autant qu'il ne reconnaît pas la véritable horreur vécue par les enfants, femmes et hommes réellement agressés sexuellement.
Valmont a écrit :J'étais aussi tombé sur les commentaires de diverses personnes suite à une article sur un sujet similaire. Et la plupart des personnes semblaient d'accord que lorsque la femme n'avait pas envie, mais ne refusait pas de peur que l'autre lui en veuille ou la quitte, c'était à considérer comme un viol. Cette position, si elle se répend me semble assez dangereuse, puisqu'on ne pourra bientôt plus faire l'amour à une femme, sans lui faire signer un papier en 3 exemplaires avant (et encore elle pourra dire qu'elle n'avait pas envie, mais que c'était pour faire plaisir à son partenaire).
C'est tout à fait faux, puisque dans un tribunal, si tu es conscient mais que tu ne signifies pas clairement que tu ne veux pas de la relation sexuelle, on peut acquitter l'agresseur. Même dans le cas où l'agression est bien réelle. Je doute donc qu'une fille qui se force puisse intenter quoi que ce soit contre son mec.
Valmont a écrit :Un viol est à mon avis quelque chose d'horrible pour la personne qui le vit. Je sais pas vous, mais si une personne s'était mise en tête de me sodomiser ou de me couper un phalange (acte probablement moins destructif qu'un viol), je ne me laisserai pas faire et protesterait un minimum, même si cela déplait à l'autre. Donc, à mon avis, mis à part les cas où il y a menace d'une arme, violence ou possibilité de violence avérée ou abus d'une personne en réelle faiblesse (personne inconsciente, abus d'autorité ou de position professionnelle,...), on ne peut pas considérer qu'il y eu viol (ou que la personne ne l'a pas si mal vécu).
Sauf que là, tu fais simplement la preuve de ton énorme ignorance sur le sujet.
Il suffit de se renseigner un minimum pour savoir que le viol est une torture psychologique qui peut mettre la victime en état d'apathie totale : incapacité à se défendre, à formuler un "non", etc. Comme si on se dissociait de son propre corps. D'autant que bien souvent, la peur de mourir est la plus forte : la victime préfère se taire en se disant "ça va passer, tout va bien tant que je suis en vie", et ne rien faire pour énerver l'agresseur qui pourrait alors la tuer, purement et simplement. Lis ce qu'a dit du viol Despentes, ou encore Clémentine Autain, ou encore la joueuse de tennis Isabelle Demongeot qui a été violée pendant près de dix ans par son entraîneur mais qui n'en a jamais parlé à personne.
Dire que "la personne ne l'a pas si mal vécu", c'est une insulte absolue à la face de toutes les victimes d'agression sexuelle qui se sont retrouvées démunies, isolées, dans un état de léthargie totale face à un malade capable de les violer et de leur faire du mal.
Vraiment, quand on ne sait pas de quoi on parle, on se tait, car ce sont des choses très graves que tu es en train de dire. Non, il ne suffit pas d'avoir un pistolet sur la tempe et de se débattre violemment pour avoir la certitude que c'est un "vrai viol". Parfois, il n'y a pas d'arme, on ne dit rien, et on laisse faire, parce qu'on a la trouille, parce que notre psychologie est faite comme cela : face aux agresseurs, on a souvent tendance à se laisser faire, en espérant qu'ainsi ils nous fassent le moins de mal possible.
Valmont a écrit :J'ai malheureusement un peu l'impression que contrairement à ce que mentionnait LuxLisbon, porter plainte parce qu'on regrette est une tendance qui va aller en s'accroissant. Car cela à l'énorme avantage de rejeter la responsabilité sur quelqu'un d'autre. D'autant plus que c'est le genre d'accusation très forte pour une nana sans scrupule. Et à lire les exemples de certains hommes désespérés qui viennent ici (par exemple celui qui est marié à une psychologue et qui vit un enfer), ça ne serait pas si étonnant venant de telles femmes.
Je ne vois vraiment pas ce qui te permet de dire que cela va s'accroissant. Qu'il y ait de fausses accusations, c'est une chose ; ce n'est pas une raison pour dire "s'il n'y a pas de violence ce n'est pas un viol". Tu sais qu'il existe même des viols conjugaux, où le violeur est le conjoint ?
En fait ça me fait chier, j'aime beaucoup FTS mais ce sont ce genre de propos qui font que parfois, je n'ai plus envie de revenir. Parler autant de sujets qu'on ne maîtrise pas, en égrenant des clichés aussi ridicules et aussi dangereux, c'est réellement détestable.
Avant d'essayer de draguer les nanas, encore faut-il essayer de les connaître, de les comprendre, et de ne pas croire toutes les idioties que certains frustrés sont capables de sortir : "ouais, si elle s'est pas débattue c'est qu'elle aimait ça franchement". Ça vous apporte quoi de dire ça, de penser ça ? On en est à la réflexion de caniveau, c'est ça ?