Avis sur mon profil AUM

Moi j'avoue que j'ai parfois la flemme de jouer le jeu de la rencontre "basique" et du moment délicat où il faut dire : "en fait, tu ne m'intéresses que dans mon lit". Avec le net, ça simplifie les choses, et puis ça permet aussi d'aller piocher dans des régions qu'on visite en vacances ou pour aller voir des potes (et quand tes potes sont en couple et gay, c'est pas über facile de choper avec eux).
Mais, clairement, je crois aussi qu'on pourrait s'en passer. Mais peut-être qu'il faudrait simplifier davantage aussi les relations sociales : parfois, je n'ai tout simplement pas envie qu'on me baratine toute la soirée pour baiser.

On peut pas comparer les sites de rencontre et les agences matrimoniales...
Et surtout pas en terme de population impactée, faut arrêter de délirer...

Je délire ? Alors déjà j'ai envie de dire que je t'emmerde, merci.

Et ensuite, renseigne toi sur le business du minitel et de la petite annonce il y a quelques années, avant l'avènement d'internet. Les volumes étaient évidemment moindres, mais c'était quand même massif, et un mécanisme tout à fait comparable à ce que sont les sites de rencontre ajd : un service de mise en relation, fondé sur le besoin des gens de faire des rencontres en dehors des circuits habituels.

Besoin qui semble donc assez fortement chevillé au corps de l'être humain - la technologie n'est donc qu'une réponse à ce besoin.

Différence concernant le minitel et les agences matrimoniales : j'y vois un côté infiniment plus malsain, que non, je ne retrouve pas dans les sites de rencontres (du moins les plus mainstream).

De tout temps les gens ont éprouvé le besoin d'accéder à des cercles et des personnes qu'ils n'auraient pas rencontrés autrement. En 2013, les sites de rencontres ne sont que l'évolution d'un truc qui existait déjà sous d'autres formes, depuis longtemps.

Bon, je vais recadrer les choses avant que ça parte en live:

On ne peut PAS dire que les sites de rencontre ont révolutionné les relations hommes femmes, ni les relations humaines tout court. Ils ont influencé ces relations, mais nettement moins que les réseaux sociaux par exemple.
Auparavant, ce n'était pas forcément mieux effectivement, mais j'ai l'impression que les gens se rencontraient également, et que l'immense majorité ne passaient pas par une agence matrimoniale. Une agence matrimoniale a un côté très malsain et "achat", je trouve illusoire de penser que si les sites de rencontre disparaissaient, les agences matrimoniales prendraient le relai. Qu'une franche limité d'utilisateurs le fassent, oui, mais absolument pas la majorité.

On ne peut PAS dire que les sites de rencontre ont révolutionné les relations hommes femmes, ni les relations humaines tout court. Ils ont influencé ces relations, mais nettement moins que les réseaux sociaux par exemple.

Parce que qui a dit ça déjà ? Personne, ah oui.

Une agence matrimoniale a un côté très malsain et "achat", je trouve illusoire de penser que si les sites de rencontre disparaissaient, les agences matrimoniales prendraient le relai.

Parce que qui a dit ça déjà ? Personne, ah oui.

Pas grave, t'as juste mal interprété les derniers messages.

Moi j'arrête de batailler sur ce sujet. Trop de préjugés à deux balles.
Que ceux qui veulent à tout prix croire que les sites de rencontres çaylemal fassent comme ils veulent, c'est leur droit. Du moment qu'ils viennent pas faire chier ou culpabiliser ceux à qui ça ne pose pas de problème, j'en aurai pas non plus.

Que ceux qui veulent à tout prix croire que les sites de rencontres çaylemal fassent comme ils veulent, c'est leur droit. Du moment qu'ils viennent pas faire chier ou culpabiliser ceux à qui ça ne pose pas de problème, j'en aurai pas non plus.

Je crois qu'on a apporté quelques éléments de réflexion accompagnés de références bibliographiques (j'en ai encore une vingtaine) pour pointer du doigt les effets indésirables des sites de rencontres et leurs dérives. Je les résume avant de clore mon intervention.

- manipulation marketing
- faux profils
- développement d'une mentalité consumériste appliquée au champs amoureux
- son corollaire: objectification
- forte propension des membres à enjoliver leur profil ou à mentir
- sélection accrue sur l'apparence physique (la photo de profil)
- le constat que ceux qui s'en sortent sur les sites de rencontres sont les mêmes que ceux qui y arrivent irl

Je n'y reviendrai pas sur ce topic.

Je voudrais aussi préciser que mon intervention n'était pas motivé par une quelconque technophobie mais par une volonté de prise de recul par rapport à l'utilisation que nous faisons des moyens technologiques qui nous sont offerts. J'ai inclu l'utilisation de certains réseaux sociaux dans ma vie sociale et j'apprécie la flexibilité qu'offre la téléphonie mobile. Pour autant, je me permets un recul critique par rapport à certains canaux de communication ou de mise en contact des célibataires. Je pense que c'est une vertu fondamentale d'un forum que de permettre l'échange de point de vue divergents et de permettre l'émergence d'un sens critique. Un article n'avait-il d'ailleurs pas alerté sur les risques et les dérives possibles du coaching séduction, soulevant certains points pertinents d'ailleurs.

Enfin, ce que j'ai trouvé intéressant durant cet échange fut d'observer avec quelle verve certains étaient prêts à monter au créneau pour défendre le rôle de ces sites dans leur vie amoureuse dès lors on se permet d'en pointer les faiblesses ou les risques. Et enfin, je m'amuse du côté assez cocasse d'en débattre à côté d'une publicité AUM sur la colonne droite du site, signe des temps et de leur habileté à s'installer dans le paysage amoureux.

Ce qui m'échappe, c'est ce qu'il avait de si bien, ce monde là. Les gens étaient plus ouverts d'esprit, la mixité sociale était meilleure ?

Depuis les années 70, le monde a changé et la société aussi.

La population a quitté les villages pour les villes...etc

Bref, on va pas tout réexpliquer.

Aujourd'hui, une étude de la Fondation de France est sortie sur la solitude. Déménagement, divorce, perte d'emploi renforcent l'isolement.

Auparavant, la vie sociale était plus riche et les possibilités de rencontre plus importantes.

j'ai trouvé intéressant durant cet échange fut d'observer avec quelle verve certains étaient prêts à monter au créneau pour défendre le rôle de ces sites dans leur vie amoureuse

J'ai eu personnellement la même réflexion.

Disons que ceux qui ont 20 ans aujourd'hui n'ont pas connu la vie sans internet.

Et on ne peut pas comparer les annonces sur minitel ou des agences matrimoniales

. C'était plus marginal et assez connoté.

Levi a écrit :
Ce qui m'échappe, c'est ce qu'il avait de si bien, ce monde là. Les gens étaient plus ouverts d'esprit, la mixité sociale était meilleure ?
Depuis les années 70, le monde a changé et la société aussi.

La population a quitté les villages pour les villes...etc

Bref, on va pas tout réexpliquer.

Aujourd'hui, une étude de la Fondation de France est sortie sur la solitude. Déménagement, divorce, perte d'emploi renforcent l'isolement.

Auparavant, la vie sociale était plus riche et les possibilités de rencontre plus importantes.

Selon une étude menée par des chercheurs de la Rutgers University, 94% des Américains souhaitent ainsi se marier, non seulement par amour, mais avec un partenaire idéal. Ils recherchent leur soulmate. Si l’on peut se féliciter de cette liberté acquise de haute lutte, celle-ci ne va pas sans poser de sérieux défis. Les attentes peuvent devenir irréalistes et exposer à de profondes déceptions. Les sites de rencontres cherchent logiquement à se présenter comme un solution dans ce contexte.

Et quitte à contextualiser un peu la reconfiguration des rapports amoureux qui a favorisé l'émergence des rencontres en ligne, cette extrait d'Extension du domaine de la lutte de Houellebecq me paraît tomber à point nommé:

«Dans nos sociétés, le sexe représente bel et bien un second système de différenciation, tout à fait indépendant de l'argent. (…) En système économique parfaitement libéral, certains accumulent des fortunes considérables; d'autres croupissent dans le chômage et la misère. En système sexuel parfaitement libéral, certains ont une vie érotique variée et excitante; d'autres sont réduits à la masturbation et la solitude. Le libéralisme économique, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. De même, le libéralisme sexuel, c'est l'extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. »

Blusher a écrit :Je crois qu'on a apporté quelques éléments de réflexion accompagnés de références bibliographiques (j'en ai encore une vingtaine) pour pointer du doigt les effets indésirables des sites de rencontres et leurs dérives.

Ce qui est gênant c’est que tu ne fais que souligner les effets indésirables, sans jamais parler des avantages qui existent. Franchement ça manque cruellement d’objectivité, normal qu’on monte au créneau pour équilibrer le débat.

Les SDR existent, le succès est là, les filles sont très nombreuses à utiliser ce canal.
C’est pas le fait de dire « arrêtons de les utiliser » qui va les faire disparaitre.
Alors autant s’adapter et en tirer du positif.

Et les dérives parlons-en, comme s’il n’y en avait pas dans les rencontres SPU.
A peu de choses près, il y a autant de dérives en SPU qu’en SDR. C’est à nous d’éviter de tomber dedans.

Franchement on a jamais dit que les SDR ne menaient pas à des dérives, on en est tous conscient, seulement d’après notre expérience on sait qu’en s’y adaptant on peut en tirer beaucoup de positif.
Es-ce trop demander de vouloir un dialogue objectif faisant part également des avantages qu’on peut en tirer ?
Parlons des dérives OK, mais parlons surtout des moyens de les éviter.

Blusher a écrit :Enfin, ce que j'ai trouvé intéressant durant cet échange fut d'observer avec quelle verve certains étaient prêts à monter au créneau pour défendre le rôle de ces sites dans leur vie amoureuse dès lors on se permet d'en pointer les faiblesses ou les risques.

J’ai rencontré ma copine actuelle dans un bar, j’utilise quasiment pas les SDR, donc .. non les SDR ne font presque pas partie de ma vie amoureuse…
Non, ce qui me fait sortir de mes gonds c’est l’état d’esprit anti-constructif qui ressort des critiques. Limite Hippie réac, sans offense hein..
C’est bien plus simple de dire d’un truc « c’est de la merde » que de dire « ok, c’est pas terrible, mais voilà comment faire pour en tirer le maximum de bénéfices ».

Je préfère m’adapter à la société et au monde qui m’entoure plutôt que simplement dire que c’est de la merde.

Autre chose :

La difficulté des gens à être épanoui amoureusement et sexuellement, elle existe et a toujours existé.
Dire que les SDR participent à la décadence des rencontres amoureuses, je trouve ça un peu facile.

Je pense avant tout que les SDR répondent à un vrai besoin sociétal.
Tu ne vas pas forcer les gens à sortir de chez eux pour rencontrer du monde, en leur expliquant que c’est plus sympa comme rencontres, s’ils en ont pas envie. Les gens savent très bien que les rencontres habituelles se font en soirée, au boulot ou par amis.
D’ailleurs au début PERSONNE assumait de dire qu’il était sur un SDR, parce que ça faisait désespéré.
Sauf qu’aujourd’hui les gens l’assument de plus en plus. Et s’ils sont plus nombreux à être sur les SDR, c’est pas par hasard, c’est aussi parce que ça marche et que ça n’est pas tant un média de désespéré comme tant de personnes s’évertuent à le crier.

Des exemples de couples formés sur SDR, on en connait de plus en plus. Et même de très belles histoires, n’en déplaise aux mythes fondateurs.
Les plans culs par SDR, c’est juste parfaitement adapté. Lux l’a très bien expliqué.
Les rencontres amicales/sociales type OVS marchent également très bien. Et débouchent sur beaucoup d’histoires amoureuses.
Tout est possible par ce genre de sites. Le pire (on est d’accord) comme le meilleur. Et surtout le meilleur quand on sait comment les utiliser au mieux.

Alors soyons constructifs, parlons des dérives, mais tant qu'à faire essayons surtout de voir comment les éviter.