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Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye
Posté : 01.09.16
par Sathinelilly
Bien pire que de faire le mort, l'attitude qui consiste à être gentil... Pour ne pas blesser.
Au moins le silence, c'est pas cool mais c'est clair.
J'ai toujours détesté ça quand ça m'est arrivé mais je dois reconnaître que ça permet quand même à celui ou celle qui en fait les frais de passer assez vite à autre chose.
Le mieux étant bien sûr un message ferme et sans ambiguïté, un seul, puis plus rien.
Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye
Posté : 01.09.16
par Aristophane
@ Raven: au risque de passer pour un vieux con moralisateur, je me jette à l'eau: si tu ne t'étais pas mis la tête à l'envers, en buvant plus que de raison ( de ce que tu nous en dis), il ne se serait peut-être rien passé avec cette demoiselle, qui t'intéressait moyennement...
Et donc, même si la vie est faite d'expériences, tu n'aurais pas eu à vivre celle consistant à faire le mort, pour qu'elle comprenne qu'il n'y aurait pas de suite.
Enfin, moi je dis cela, je ne dis rien.

Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye
Posté : 06.09.16
par Raven
@ Raven: au risque de passer pour un vieux con moralisateur, je me jette à l'eau: si tu ne t'étais pas mis la tête à l'envers, en buvant plus que de raison ( de ce que tu nous en dis), il ne se serait peut-être rien passé avec cette demoiselle, qui t'intéressait moyennement...
Et donc, même si la vie est faite d'expériences, tu n'aurais pas eu à vivre celle consistant à faire le mort, pour qu'elle comprenne qu'il n'y aurait pas de suite.
Ce n'est pas à ma coupe d'emo, ou à mes albums de Blink 182 que je dois mes premières expériences sexuelles, mais bien à Poliakov, ou Jack Daniels. Boire plus que de raison, c'est supplier qu'on vous achève pendant que vous redécorez les toilettes.
Un plan cul fort oubliable, c'est encore quelque chose de passable, je suppose. L'alcool m'a fait la voir plus belle que ce qu'elle n'était. Mais je suppose que de cette expérience moyenne, une bonne leçon surgit. Si j'avais besoin d'un petit remontant, je l'ai. Ma confiance n'a jamais été aussi grande, et je suis capable de ne plus laisser passer d'occasions.
N'empêche un ptit mot pour dire que tu n'envisages pas d'aller plus loin c'est pas la mer à boire non plus
T'as le droit de lui dire aussi ce que tu as écris ici...
Allez un peu de courage
Ce que j'ai oublié de vous mentionner précédemment, c'est que pendant la soirée, je lui ai répété à de nombreuses reprises qu'il ne fallait rien attendre de moi. Que je n'avais pas du tout envie d'être une personne saine et agréable, et que le lendemain, je serais déjà ailleurs.
Du coup, quand j'ai réalisé ce que j'avais fais, j'ai demandé à un ami qu'on a en commun de lui parler de moi, de façon à peu près discrète, en lui disant qu'il ne fallait pas trop compter que je la recontacte un jour.
Apparemment, elle lui a dit qu'elle aurait espéré qu'on passe au moins une seconde nuit ensemble (si la première peut être comptée comme telle).
Mais bon ..
Good news everyone !
Aujourd'hui, j'ai attrapé mon premier Soporifik ! Et ensuite, j'ai vu Madame Cheveux Bleus. Elle avait cours en même temps que moi, et on s'est croisé. Surprise, elle est venue vers moi, souriante, et m'as fais la bise (Okay, alors, vous n'avez aucun moyen de le savoir, mais quand j'ai écris "bise" précédemment, j'ai écris "baise" à la place. Bon, là, j'ai corrigé, mais vous ne resterez pas dans l'ombre de l'ignorance éternellement).
Je lui ai demandé si je la reverrais, et elle a esquissé ce geste des épaules qui signifie "Je ne sais pas", avant de disparaître dans le bâtiment juste derrière moi.
Et c'est un progrès.
Je veux dire.
Une personne avec qui vous avez de multiples relations sexuelles, avant de lui dire qu'elle ne représente rien pour vous, tout en étant en couple avec sa meilleure amie, qui quitte ainsi son mec, qui est le meilleur ami de cette personne, le poussant à des idées suicidaires, c'est un peu normal qu'elle ne vous aime pas.
Alors quand elle vous dit que peut-être, vous allez la revoir, vous êtes content.
Et comme le dit mon père, "Un peut-être, c'est juste un oui qui attend qu'on le provoque". Alors, j'ai bon espoir.
Et, sincèrement. Plus le temps passe, plus je comprends. Plus je me comprends. Je n'ai pas de crainte. J'ai une confiance inébranlable en mon expérience, et ce que je suis. Ce n'est pas de la vantardise, juste .. De la confiance. Gagner, perdre, apprendre, tout ça m'a mené ici. Et j'ai le mérite d'avoir joué autant que possible, là où d'autres ont préféré s'épargner cette peine. Aujourd'hui, j'ai les moyens de ne pas laisser les occasions me filer entre les doigts.
Cette superbe série américaine bourrée de fantastique et de LGBT m'aura au moins appris une chose. Quand vous faites une erreur, soit vous vivez avec, soit vous essayez de la réparer. Appelez-moi Bob le Bricoleur.
RAVEN
Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye
Posté : 06.09.16
par Mr.Smooth
C'est pour ça qu'il ne faut pas boire espèce d'enfoiré;
Mais t'as rien à regretter. Moi, je trouve ça drôle cette affaire. La morale aux moraux. Le panache aux gens de touffe!
Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye
Posté : 13.09.16
par Raven
Dans la série de ma boulimie de nouvelles rencontres :
Depuis la rentrée, une meuf cool est dans ma classe. Le genre qui délire bien, avec des cheveux peroxydes blancs, et un gros casque qui crache de l'électro.
Du coup, je lui ai proposé un petit verre. Histoire de prendre mon temps (elle m'a dit qu'elle était fleur bleue), je l'ai amené à une petite "soirée" (c'était du 21 heures/minuit) avec quelques copains.
Et là, j'ai appris pas mal à son sujet, et je commence sérieusement à penser que je suis un radar à nana cheloue qui s'ignore.
En gros, à la suite d'une relation à distance d'un an (lol), elle a décidé de rejoindre son mec à l'autre bout de la France, en provenance de Paris, et de ce que j'ai compris, c'est le bordel. La relation a explosé. Et comme la nana n'est pas très sociable, elle flippe un peu de ne rencontrer personne et de crever seule dans le bled pourri où on habite.
C'est cool, parce que ça me permet de jouer la carte des relations. J'ai passé mon été à revoir des amis et à me forger un cercle solide, et je peux désormais le mettre à profit. Si je demande à un ami si on peut organiser une soirée, il me dit "Say no more", et c'est parti. En face d'une nana qui a l'air de manquer un peu de confiance/de capacité à sociabiliser, ça joue beaucoup.
Elle est jolie, elle est drôle, ses références sont plutôt cools.
Et je suis dans une période de boulimie. Je sais que c'est irrespectueux envers les personnes que je rencontre mais ... J'ai envie, mais surtout besoin d'enchaîner, de consommer des rencontres, jusqu'à me couper l'envie, avant de reprendre un cycle "normal". Pour le moment, je suis obsédé par l'idée d'oublier ma récente ex, et par l'envie de remonter immédiatement à cheval après une chute. Enchaîner les aventures et les rencontres est devenue ma motivation éphémère.
Je n'ai pas revu Cheveux Bleus. Je ne sais pas, je ne sais plus. Peut-être qu'elle me déteste autant que ça, en fait. Je ne l'ai pas seulement consommé, elle. Je l'ai littéralement consumé, je crois.
Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye
Posté : 14.09.16
par Lulla
Raven a écrit : Je n'ai pas revu Cheveux Bleus. Je ne sais pas, je ne sais plus. Peut-être qu'elle me déteste autant que ça, en fait. Je ne l'ai pas seulement consommé, elle. Je l'ai littéralement consumé, je crois.
T'as le don de trouver des formulations qui me font kiffer Raven!... J'aime beaucoup le mix beauté/trashitude de l'idée.. Je trouve ça en même temps joli/noir/touchant/dur.. Bref...je prends toujours autant de plaisir à te lire ;)
Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye
Posté : 27.09.16
par Raven
Ces derniers jours sont très propices à l'introspection. J'ai commencé à faire du skate, parce qu'un ami m'a prêté sa planche. Selon lui, je suis relativement doué. J'ai les qualités principales d'un bon skater. Je me fous de tomber et de saigner, et je m'amuse beaucoup sur la planche.Je passe souvent quelques heures la nuit à pratiquer dans des lieux publics ou dans ma résidence (l'herbe est plus amicale que le béton).
Aujourd'hui, je n'ai pas pu car je suis malade. Une crève relativement insignifiante, mais qui m'impose malgré tout de rester alité. J'ai eu du temps pour jouer, surtout, discuter avec des amis, et réfléchir.
J'ai perdu la flamme.
Du moins, pour l'instant. Je suis toujours animé par la boulimie. J'ai envie de faire des rencontres, de baiser avec tout le monde. C'est compulsif. D'ailleurs, même dans ma sexualité, je change. J'ai envie de faire plus "rough", plus "hard". Je reste respectueux et évidemment, je m'assure du consentement de ma partenaire. Mais je suis passé d'une sexualité sereine et communicative à quelque chose de plus dur, et de moins plaisant. Comme une envie de dominer. Parfois, j'ai la sensation que je ne cherche qu'un support dans lequel jouir. Il faut juste que la nana soit assez "okay" pour que j'arrive au bout.
Mes mots sont durs, peut-être choquants. Mais c'est ici que je les pose.
Récemment, j'ai fais une rencontre qui m'a redonné un peu d'intérêt. Cette fille, de ma classe. Je suis allé skater avec elle, au milieu de la nuit. Elle est lucide, et aussi naïve qu'insidieuse. On se chamaille en permanence. On se plaît, aussi, je crois. C'est étrange, parce qu'elle me plaît. Et pourtant, je ne sais pas si je veux baiser avec elle. Parce que je ne veux pas encore casser quelque chose d'épanouissant.
Ces dernières semaines, je me sens comme un feu qui arrive à son terme. Plus de combustible. Plus d'oxygène. Brûler pour quoi, brûler pour qui ? Les rencontres sont pour la plupart insignifiantes. Celles qui éveillent mon intérêt sont d'irrémédiables tragédies.
Pour parler plus longuement de cette fille de ma classe, on passe souvent du temps ensemble. Elle est venue rejoindre son copain, avec qui elle était en relation à distance depuis un an. De Paris, elle atterrit à Poitiers. Elle est contradictoire. Elle ne veut pas me le présenter. Elle ne sort pas avec lui. Ils restent parfois chez elle (ils ne vivent pas ensemble). Elle ne veut pas "mélanger son mec avec ses amis". Elle cherche à sociabiliser. Je l'aide. Elle a refusé à un ami à moi un verre, mais elle a accepté de skater avec moi, la nuit. Je ne sais pas comment, et si je dois l’interpréter.
Au fur et à mesure que ma flamme est morte, je suis devenu quelqu'un de sociable. En fait, c'est facile. Les contacts se multiplient, les numéros aussi. J'ai plus faim. J'ai plus la dalle. Du coup, j'en ai plus rien à foutre. Les barrières tombent. C'est drôle.
En ce moment, ce qui me donne le plus de joie, ce sont mes amitiés. J'ai appris à faire connaissance plus profondément avec des connaissances qui sont devenues des amis. Et ça me fait un bien fou.
Quand je vais skater, c'est souvent dans les mêmes spots (il n'y en a pas beaucoup à Poitiers), et ça n'a pas de prix de motiver un ami à aller parler à une nana qui nous lâche un gros EC. Putain, que ça me fait kiffer, ça.
L'un de mes meilleurs amis a une histoire somme toute banale. Une aventure qu'il regrette. Et depuis, un one-itis sévère sur une amie en couple. L'aider à se bouger le cul me fait me sentir vivant.
Il y a quelques jours, je suis allé skater avec lui. Quelques Ollie, je m'exerce. Et sur le retour, on aperçoit une beauté punk qui passe. Un petit top qui laisse entrevoir son nombril, des cheveux rouges, un anneau dans le nez, et elle m'envoie un EC de l'espace. Sous ma capuche de veste punk à carreau, mes cheveux verdâtres et mon jean troué, je sens que c'est le moment. Mon pote me taunt un peu, en me disant que je me fais des idées. Je vais instantanément la voir, alors qu'il me dit "Arrête, tu vas pas recommencer ..".
- Salut. Tu as un style qui déchire. C'est quoi ton nom ? Ils sont cools tes cheveux putains.
- Salut. Merci. Tu skates souvent ici ? Ouais, c'est cool le rouge. Mais ton vert est cool aussi, ça a un côté Joker.
- Je sais pas trop si je dois être honnête et avouer que je suis à chier sur une planche, ou si je dois la jouer cool. Mais en tout cas, je passe souvent ici. Au plaisir.
Elle rit. Elle est jolie.
- En tout cas, si je te revois, on ira boire un verre ensemble. Là, je suis pressé. Bye.
- J'ai déjà un mec, je suis désolé. Mais avec plaisir pour boire un coup.
En terme de confiance, je suis assez lunatique, ces derniers jours.
La séduction, je connais. J'ai acquis beaucoup d'expérience, mine de rien. Je crois que j'ai tellement souffert de ce complexe de "ne pas plaire", que j'ai multiplié les expérience jusqu'à constituer une grande base empirique de savoirs.
De mon point de vue, je n'ai pas vécu tant que ça. Et pourtant, on me dit parfois que je suis un Don Juan. Ma réponse est toujours la même. "Je ne suis pas un Don Juan, j'essaye juste de saisir les opportunités qui s'offrent à moi."
Et c'est vrai. Séduire se résume presque littéralement à ne pas faire d'erreurs. Si vous n'êtes pas physiquement imbaisable, que vous sortez de chez vous, que vous avez un semblant de vie sociale et/ou professionnelle, et que vous vous limitez à saisir les perches qu'on vous tend, alors ça fonctionne déjà bien.
Sans se mentir, des meufs que j'aimerais baiser, j'en vois 50 par jour dans la rue. Pour elles, c'est la même chose. Elles ont aussi envie de baiser. Et il y a probablement une demoiselle en ce moment même qui se caresse avec fureur en pensant à toi, qui me lit.
En ce moment, je suis assez gavé par le forum de FTS. Et ça m'emmerde de dire ça, parce que FK n'y est pour rien. Au contraire, il fait naviguer le bateau d'une main de maître. Mais les membres du forum ne me donnent pas d'excitation. Trop bourgeois, trop ambiance de salon, trop de discussions économico-socialo-3615 Mylife. Les Cellar, les TinkyWinky, les mecs chauds et motivants disparaissent lentement, à cause du climat "Le game c'est sale, je préfère parler de négationnisme économique pour être séduisant". Et puis, ça se trouve des excuses. Les mecs comme Ozone ou Serial me font bander. Ils bougent leur boule et choppent à tour de bras, là où d'autres préfèrent faire un joli sujet sur FTS pour chialer. Je ne me souviens pas les avoir vu se plaindre d'être des rebeus. Ils assument. Nulle question de nier la réalité, les divers comportements discriminants existent, malheureusement.
Je veux du fun. Et j'en trouve parfois, comme dans le Journal d'Alea. Dommage que la colonne de gauche soit souvent "polluée" par des sujets "Salon Bobo". Des petits jeunes au charbon, putain, ça me fait kiffer.
Je vous laisse là-dessus. Cellar est au Japon, le bâtard.
Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye
Posté : 28.09.16
par Aristophane
Edité pour cause de message envoyé en mp.
Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye
Posté : 07.11.16
par Raven
J'ai revu Cheveux Bleus.
Je trainais dans ma Fac. Et je l'ai croisé. Un regard, un sourire. Un signe de la main. Et là, j'ai eu une intuition. J'ai senti que c'était le moment. Immédiatement, un texto. Dans la minute, le cellulaire vibre. Une réponse. Je n'en avais pas eu depuis près de 8 mois.
Puis, une proposition. Un chocolat chaud. Comme pour faire vibrer la corde nostalgique. Tu te souviens de cette époque où un jour, un inconnu est venu te voir parce que tu lui plaisais ? Que c'est devenu une amitié, puis une alchimie ? Moi, je me souviens. Je n'ai pas oublié.
Elle s'est d'abord montré réticente, puis rapidement, a accepté de me voir. On a bu un chocolat, on s'est baladé. Difficile de vous cacher que j'étais dans un état étrange. Stress, excitation, j'étais face à la chance que je réclamais depuis si longtemps.
Un chocolat, d'abord. J'étais mal à l'aise. J'ai insisté très vite, pour qu'on quitte le petit commerce. Nous voilà dans une église, à visiter l'édifice. Je m'amuse d'un rien. Et je finis par écrire sur un papier destiné à être une confession "J'ai déjà eu deux fois des relations sexuelles dans une église". Je note son nom. Et je le mets dans l'urne.
- Mais c'est toi qui a fait ça ! Pas moi !
- Le prêtre ne le sait pas, lui.
On finit chez elle. Je demande si elle a de l'alcool. Une mauvaise habitude que j'ai prise, récemment. Get 27, Vodka et boisson énergisante, j'en consomme de plus en plus, de façon de plus en plus récurrente, en plein milieu de l'après-midi, entre amis.
- Quand ton visage est prêt de moi, j'ai toujours envie de t'embrasser, ça n'a pas changé.
C'est elle qui m'a dit ça.
Alors je ne pouvais que l'embrasser. Puis, l'alchimie a reprise. Là où on l'avait laissé.
Dès le soir même, elle a culpabilisé. Et l'a avoué à ses proches. Dont son "copain", sa relation à distance aux allures de mirage qui ne peut pas fonctionner.
Puis, plus de nouvelles. Elle ne souhaite plus me voir. Je suis trop menaçant pour son couple. Il ne faut plus qu'on se voit. Lorsque je la croise, visage fermé, pas un mot, pas un signe.
Puis, quelques semaines plus tard, je la recontacte. A ma grande surprise, elle accepte de me voir. Immédiatement. Sans condition. Quand ça m'arrange. Chez elle.
Je la trouve dans un état étrange. On rit, mais je vois sa tristesse. Je lui demande ce qui ne va pas.
- Je suis seule.
- C'est-à-dire ? Genre dans la vie en général ? Parce que je suis là. Du coup, techniquement ..
- Je veux dire célibataire, tu dois être content.
J'observe un rire nerveux de ma part. Je ris, littéralement.
- Si tu me forces à répondre en étant honnête, je vais passer pour un salaud, s'il te plaît.
On a fait l'amour. Et on a discuté, de longues heures. Selon elle, je n'ai pas de compassion, et je suis "son démon". Je suis ce qui l'empêche d'avancer. Ce qui détruit ses relations, et qui revient de façon épisodique pour le baiser, avant de disparaître avec une autre, jusqu'à mon retour. Elle a fait du mal à son ex, qui a beaucoup souffert du fait de savoir qu'on s'est revu, encore. Elle considère que je n'ai aucune gêne à briser des couples, et elle a détruit à mains nues certain cadeaux que je lui ai fais.
Une fois de retour chez moi, je me sens étrange, moi aussi. J'ai perdu mon désir. J'ai eu ce que je voulais, plus que tout. J'ai senti mon "pouvoir". Briser un couple, détruire quelqu'un. Juste pour baiser. Et sentir que je peux. Et pourtant, je me sens vide. Je suis comme une mauvaise caricature de salaud issu d'une série jeunesse.
Plus tard, elle m'a dit qu'elle se sentait si seule que si j'étais géographiquement près d'elle, elle m'aurait demandé de venir la visiter.
Je lui ai avoué mes sentiments. Mon amour.
- Je ne dis pas que tu m'aimes pas. Et je pense que je t'aime. Mais aimer quelqu'un comme toi ... Qui peut blesser autant, ça fait peur. Tu es un monstre.
Honnêtement ? Je le suis devenu. J'ai bousillé son couple par égo, et aujourd'hui qu'elle est un fantôme qui a besoin de moi, elle n'a plus aucun intérêt à mes yeux. Je ne sais pas quoi faire. Je n'ai même plus envie de baiser.
Je suis vraiment tombé bas.
RAVEN
Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye
Posté : 07.11.16
par Popovski
Yop !
Je viens de lire la dernière nouvelle de ton journal et j'avoue qu'il y a un truc qui me fait tiquer : le fait que tu te considères comme un monstre.
Je ne connais pas toute l'histoire avec Cheveux Bleus donc il se peut que je sois à côté de la plaque, mais de ce que tu as écrit, je ne vois rien de monstrueux. Juste des trucs à assumer, de part... et d'autre.
Pour commencer, rien que le fait que tu dises "je le suis devenu" prouve que tu n'as pas bonne conscience. De mon point de vue, un "monstre" ou un "salaud" n'éprouve pas de remords ou de cas de conscience.
Ensuite, concernant le couple de Cheveux Bleus. D'un côté, si j'étais son mec, ça me pêterait les couilles. Pas de doute à avoir à ce sujet. De l'autre, si je me fie à ce que tu dis, son couple avait l'air d'être un truc relativement foireux. Est-ce que tu as réellement fait sauter en éclats un couple qui fonctionnait, ou est-ce que t'as juste été "
la preuve" que ça ne marchait pas ?
Dit autrement : si Cheveux Bleus était épanouie dans cette relation et qu'elle est branchée monogamie exclusive, aurait-elle eu envie de t'embrasser, de coucher avec toi ?
Je vais aller plus loin : si je te suis elle a aussi été actrice de la situation. Loin de moi l'idée de la traiter de salope ni quoi (je pars du principe qu'elle doit avoir ses raisons), mais selon moi, c'est un peu facile de tout te mettre sur le dos. Avoir des remords est une chose. Ne pas assumer en est une autre. Cette situation,
vous l'avez provoquée à deux.
Et pour la fin, je suis perplexe d'un côté tu dis qu'elle n'a plus d'intérêt à tes yeux, mais de l'autre tu dis que tu lui as avoué tes sentiments. C'est pas un peu contradictoire ?
'fin, dans tout les cas, courage pour la suite.
Et n'oublie pas, t'es pas un type naze
