Re: Raven : The (poor) Catcher in the Rye
Posté : 12.09.17
Il me semble que tu t'es enfermé dans une cage de ta propre confection. Pourquoi l'avoir fait, première question et pourquoi tu n'en sors pas deuxième question?
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C'est assez troublant, de ne pas être venue sur ce forum depuis longtemps et de lire les derniers messages que tu as laissés. Et de me retrouver dans chaque mot, chaque phrase, jusqu'à ce dernier aveu.Raven a écrit :Je suis en couple depuis 5 mois, et je n'y arrive pas. J'ai trop envie de baiser à côté. On a fait un plan à 3, c'était génial, mais j'ai envie de plus. Les nanas me proposent des cafés à la Fac, on me contacte sur Facebook pour me proposer des verres le soir, et les matchs Tinder se multiplient.
J'en peux plus.
Mais Raven, toi, ce que tu ressens, c'est vraiment du dégoût de toi ? Ce n'est pas forcément l'impression que j'avais en te lisant.Je ne sais pas ce qu'on va faire de tout ce dégoût de soi.
Je ne crois pas que ça soit la fin. Juste la fin d'un cycle. J'ai regardé entièrement Rick & Morty, et j'ai l'impression de vivre la même chose. Je vais me réveiller un matin célibataire, ma meuf m'ayant quitté pour une incartade (pour le moment je suis fidèle toutefois), et je conterai une fois de plus mes histoires boueuses, mes tourments, et mes passions à la bordure du masochisme sentimental.Salut Raven, salut à tous d'ailleurs !
J'ai commencé la lecture de ce journal il y a deux semaines. C'était comme un très bon bouquin. Je ne m'attendais pas cette "fin", je la trouve très intéressante. (C'est pas la fin hein, c'est juste le présent qui passe à son rythme)
C'est un mélange subtil, je dirais. D'un côté, j'ai quand même un sacré égo, putain. En-dessous de ma touffe de cheveux peroxydés, je capte de façon instinctive les liens qui se dessinent autour de moi. Et sincèrement, je suis plutôt cool. La vie est sacrément drôle avec moi. Que je m'y amuse, que je m'y perde, ou que j'y merde, c'est un sacré ascenseur. Quoi que bien moins ces derniers temps.Mais Raven, toi, ce que tu ressens, c'est vraiment du dégoût de toi ? Ce n'est pas forcément l'impression que j'avais en te lisant.
Cette sensation quand on est propre de vouloir se jeter dans un tas de boue. De se prouver qu'on y est encore, qu'on peut encore, se salir, regretter, le cacher. Recommencer, comme un boulimique. Perdre ses proches, ses amis, être quitté, souvenu comme une ombre, un égoïste, un prédateur, un menteur.Savoir que tout cela est vain, en avoir assez des messages à 1h du mat me demandant de venir sans culotte, en avoir assez des étreintes froides et sans passion, pleines de bruit et de fureur intérieurs. Et rencontrer ce mec qui me dit qu'il veut m'aimer et le laisser m'aimer et me dire au bout de quelques semaines que je n'ai qu'une envie, c'est d'aller baiser avec n'importe qui. J'ai d'ailleurs failli le faire hier, si une copine ne m'avait pas fait jurer de la retrouver à l'expo Barbara je l'aurais déjà trompé.
Quand tu baises comme un chien ou te fais baiser comme une chienne, tu parviens à l'oublier pour la journée. Quand tu es amoureux/se, un mois. A toi de faire le calcul, mais il y a pas mal de boulot d'ici à la fin de nos jours.Je ne sais pas ce qu'on va faire de tout ce dégoût de soi.
Mais est-ce que tu es obligé de te satisfaire de ce que tu as ?Je me hais de ne pas parvenir à me satisfaire de ce que j'ai.
C'est plutôt un atout d'être lucide sur soi-même. Et je ne pense pas qu'un fonctionnement soit quelque chose de statique : on peut changer.Je me hais d'être assez lucide pour comprendre mon fonctionnement, ou plutôt mon dysfonctionnement.
Pas faux, mais on peut s'intéresser aux concepts et baiser de façon satisfaisante à côté.et maintenant, c'est des concepts qui me font avancer. Mais les concepts, tu peux pas les baiser.
Evidemment, je ne te connais que par le biais de ce forum et donc ce que je dis n'a qu'une valeur toute relative, mais personnellement je ne crois pas trop à ce personnage de gamin cynique. T'as l'air plutôt gentil, en fait. L'un n'empêche sans doute pas l'autre... en tout cas ton journal et certains de tes posts que j'ai pu lire laissent transparaître un humanisme plutôt affirmé.Aujourd'hui je me vois comme un gamin flanqué d'un sacré égo, nihiliste et cynique comme personne.
Bien remplie, ou bien faite, et parfois bien cabossée.Heureusement, le fait d'être malheureux s'accompagne souvent d'une caboche bien remplie.
Je crois qu'il y a beaucoup à construire et à déconstruire autour de ce passage. En tout cas c'est parlant et cela met bien en mots les maux avec lesquels tu batailles. Courage à toi.Cette sensation quand on est propre de vouloir se jeter dans un tas de boue. De se prouver qu'on y est encore, qu'on peut encore, se salir, regretter, le cacher. Recommencer, comme un boulimique. Perdre ses proches, ses amis, être quitté, souvenu comme une ombre, un égoïste, un prédateur, un menteur.
Et guetter au loin l'existence de ceux qui se satisfont de bien peu alors qu'on parvient à peine à faire tenir sa couronne d'épine sur son crâne, du haut de son trône de mensonges, et de son tas de boue.
Et les haïr. Haïr les simples d'esprits, les gens médiocres et moyens qui sont si heureux d'être avec une personne qu'ils n'ont pas choisi, mais qu'ils se sont destinés parce qu'ils étaient tous les deux médiocres, et laids.
Ecoutes, jusqu'à là, je pourrait m'y reconnaitre. Seulement t'es pas obligé de t'arrêter là, et tu peux très bien être ça, et être heureux, et aider les gens (tout en pensant que les humains dans les grandes masses, ça en mène pas loin, et être détaché de cette même pensée d'ailleurs) ou ne pas aider les gens, et ne pas sentir du vide, ect..un gamin flanqué d'un sacré égo, nihiliste et cynique
Bah quand t'aura une couronne solide tout comme ton siège, ce genre de pensée ne te traversa pas trop l'esprit, par manque de tempsEt guetter au loin l'existence de ceux qui se satisfont de bien peu alors qu'on parvient à peine à faire tenir sa couronne d'épine sur son crâne, du haut de son trône de mensonges, et de son tas de boue.
Idem qu'avant.Et les haïr. Haïr les simples d'esprits, les gens médiocres et moyens qui sont si heureux d'être avec une personne qu'ils n'ont pas choisi, mais qu'ils se sont destinés parce qu'ils étaient tous les deux médiocres, et laids.
Oulà, ouais. Haha c'est tellement alien pour moi. Quand j'ai commencé à avoir beaucoup de résultats, j'étais persuadé que j'allais expérimenté le vide tans promis par toutes les séries et les romans ou gens qui se disent détachés.Quand tu baises comme un chien ou te fais baiser comme une chienne, tu parviens à l'oublier pour la journée. Quand tu es amoureux/se, un mois. A toi de faire le calcul, mais il y a pas mal de boulot d'ici à la fin de nos jours.