Re: Je suis ce que vous nommez une LSE extravertie.
Posté : 04.11.12
Ouais, je comprend la logique...Terrigan a écrit :Pour conclure à mon niveau sur la notion de victime: l'intérêt est de ne pas se culpabiliser en repensant à cette sublime et indomptable jeune fille avec laquelle tout est parti en couille, et blah blah remords-regrets. Et donc ce mot ne me dérange pas car à la fin j'en arrive à la même distance que toi. On est victime d'une série d'évènements, entre les comportements toxiques de l'autre et l'incapacité à se blinder contre eux, c'est la vie, ça arrive, et l'aventure continue...
Mais je n'y adhère pas car quelque part, on culpabilise l'autre et on se voit comme une victime pour ne pas s'autodévaluer et s'en vouloir. Tout ça parce qu'on est dans le mauvais paradigme de l'estime de soi.
C'est exactement comme la miss qu'on accuse, elle fait la même chose en inventant des reproches absurdes pour sauver le peu d'estime d'elle même qu'elle a. Et le gars en face ayant l'impression qu'on nie les faits et sa souffrance, refait la même stratégie dans l'autre sens. C'est vrai quoi, s'il n'est pas une victime ça veut dire qu'il ne souffre pas, et que l'autre n'a rien fait de mal. Il faut donc qu'il reste victime et que l'autre soit coupable.
Ca serait si simple, mais la miss elle souffre aussi. D'ailleurs elle souffrait déjà et le climat de tension qui règne le lui rappel. Elle a d'ailleurs souffert dans la relation, dieu sait de quelles choses bénignes que son esprit torturé a amplifié ou déformé. Mais du coup la miss veut aussi pouvoir profiter su rôle de victime pour qu'on reconnaisse sa souffrance.
Évidemment, ils n'ont jamais entendu parlé de la Communication Non-Violente, qui a défaut de ne pas pouvoir rentre la relation viable, aurait pu enlever 70% de la souffrance et leur faire prendre conscience plus tôt qu'ils ne pouvaient pas faire de route ensemble.
Alors chacun décerne des rôles de victimes et de bourreaux, et s'y on y met encore un peu plus d'énergie, on peut récupérer un sauveur quelque part et reproduire le fameux triangle dramatique. Triangle qui contrairement à ce qu'on pourrait croire est utilisé par un certains nombre de gens sains.
Bon, j'imagine que tu es capable de prendre de la distance mais je trouve que si on l'analyse bien, la dynamique reste malsaine.
En même temps je n'ai jamais dit "y'a qu'à", peut-être yakalelo mais c'était sous la douche !Terrigan a écrit :Je partage ton paragraphe de fin sur l'idée de ne pas subir. Je pointais juste que c'est chaud de dire ou se dire "y'a qu'à" avoir de la ressource et de la sagesse... "Il vaut mieux", c'est sûr, "y'a qu'à" ça me paraît vrai mais un peu optimiste.
