Bonsoir tout le monde.
Il est tard. Moins tard qu'hier, mais tard. Cependant, il faut que j'écrive cet article, avant que ma mémoire ne sature.
Nous allons commencer par quelques remémorations de mon passé.
Il était une fois... Un petit Kangou, en 4ème. Lors de la rentrée, j'ai été placé en SVT à côté d'une fille nommée Tiphaine. Cette fille était à la beauté incroyable à mes yeux. Des cheveux d'un noir ténébreux et agréable, des lèvres sensuels promptes à sourire, des courbes joliement dessinées. Elle était, à mes yeux, une pure canon.
J'avais le don de la faire rire. Je la faisais rire, pendant longtemps. Mais sans plus. Je n'allais pas lui parler pendant les pauses, je me contentais de lui parler en cours. Je m'en satisfaisais, parce que un minable comme moi ne méritait rien de mieux que de fantasmer.
Puis arriva notre voyage à Paris. A ce moment là, j'ai commencé à me rapprocher d'elle. Je l'ai charmé. Je l'ai séduite, réellement. J'allais vers elle, lui soufflait une blague salace et repartait voir mes potes, la tête haute, le sourire aux lèvres. Je lui insufflait le chaud et le froid. Je l'ai dragué.
Puis vint le moment où ses amies vinrent me voir. Elles me dirent toutes de lui demander de sortir avec moi, qu'elle attendait que cela. L'une d'elle s'appele Elodie, j'y reviendrai par la suite.
J'avais confiance en moi, je pensais que si ses copines me le disaient, c'est qu'elles étaient sures. J'allait donc la voir, après une croisière sur la Seine. Je lui demandai si elle voulait sortir avec moi. Elle paraissait gênée, timide, mal à l'aise. Je la regardai fixement, tendu, dans l'attente du verdict. Elle me dit qu'il lui fallait du temps pour y réfléchir. Pendant le chemin de retour, je continuai de lui parler, j'essayai de la convaincre, je la suppliai presque.
Pendant deux jours, elle y réfléchit. J'étais stressé, sous l'épée de Damoclès.
Puis vint sa décision. Non. C'était sa réponse. J'en pleurai. Je chialais dans les bras d'une amie qui jouait de la flûte, qui me disait que ca passera, que ca ira.
Après cet épisode, je me sentit triste. Je réiterai ma demande régulièrement, et je me pris au total 9 râteaux. C'était assez marrant pour les autres. Lol.
Et un jour, sans que je m'y attende, elle me demanda de la rejoindre dans une salle à côté du CDI. Je l'y rejoint. Et là, elle accepta de sortir avec moi. Elle me disait qu'elle m'avait aimé en début d'année, mais que puisque je ne manifestai rien elle était passée à autre chose. Puis qu'elle ressentait à présent quelque chose pour moi.
Notre relation dura trois jours. Mon premier baisé me fut accordé. J'étais content, et j'avais arrêté la masturbation devant les magazines Union pendant trois jours.
Puis elle me dit qu'elle préfère qu'on reste amis. Ce fut terminé entre nous. On est resté amis, comme elle le voulait. J'en étais heureux, d'ailleurs, puisque c'est une fille géniale.
Cela était ma première expérience avec les femmes. C'est la première fois où j'ai réussit à séduire une fille. Réussit ou pas, je ne sais pas. Mais ca a plus ou moins marché.
Un an plus tard, en troisième. Je me suis rapproché d'une fille qui s'appelle Elodie, la meilleure amie de Tiphaine. Après le sport, en sueur et des gouttes d'eau sur mon pull acheté au marché, je vint lui demander sa main. Elle me dit non. Je partit dépité. On est resté amis. Jusqu'à la fin de l'année du moins.
La même année, j'avais pour rituel pendant deux mois de parler à une fille à la sortie du collège, en attendant les bus. J'étais dans sa classe en 5ème, et ca me faisait plaisir de lui parler. Elle était une sacré cochonne, je parlais donc beaucoup de sexe. Avec elle, on rigolait.
J'appris au bout d'un moment qu'elle voulait sortir avec moi. J'acceptai. Pendant deux jours, on est sortit ensemble. Elle avait des formes, mais n'était pas extra pour les autres. Beaucoup se foutaient de ma gueule. Et de la sienne. D'autres me disaient que si elle me plait, c'est le plus important. Mais je la lâchai. Je la revit un an plus tard; et elle était d'une beauté... Pfiou.
Mon expérience suivante se produisit en seconde. En octobre, je me suis rapproché d'une fille de ma classe. Elle s'appellait Caitlin, hollandaise, blonde, avec des très jolies formes. Je la trouvais attirante. Elle m'a callée dans sa FriendZone. Un jour, elle se pointa avec une haleine de fromage. Je compris qu'elle avait fait ca pour me dissuader d'être plus entreprenant. C'est bien son genre.
Elle m'invita à son anniversaire, et je rencontrai là bas Noémie. En l'espace d'un soir, on s'est rapproché, c'était un moment magique. Je la kiffais. J'étais tombé amoureux. Très amoureux.
Une semaine plus tard, pour mon anniversaire, elle m'embrassa. Pendant un mois, nous sommes restés ensemble. J'ai pu un jour toucher ses seins à travers son soutien george. Premier pas dans le monde du sexe, on va dire.
Le 3 janvier, elle m'annonce qu'elle veut qu'on reste amis. J'étais trop collant, needy, dépendant. Je cherchai à être rassuré en permanence. Pathétique.
Aujourd'hui, c'est une meilleure amie. Elle est aussi à Brest, en PACES, avec un an de plus.
Ce fut le premier véritable coup de coeur que j'eut. Et le dernier, à ce jour. Depuis cette rupture, je n'ai plus jamais été le même. Ma mère me l'a dit, je ne l'ai pas cru, et pourtant c'était vrai.
Un mois après Noémie, je fut invité à un anniversaire par une fille rencontrée une fois. J'essayais de draguer une autre fille. Mais ca marchait pas, on était amis. Du coup, elle me demanda si je voulais sortir avec elle. Je lui ai dit non pendant une heure. Puis j'ai eut un coup de chaleur, je bandais, et j'ai dit oui. Elle dormit dans mes bras. Je ne l'ai pas baisé.
Techniquement, on était ensemble une semaine. Je me suis empressé de mettre un statut "en couple" sur FB.
Mais je ne suis jamais revenu la voir.
Dernière expérience de couple en date: c'était il y à quelques mois. Je suis sorti avec une fille du 1 février au 2 avril. Elle s'appelle Alexia. Je l'ai rencontré dans le bus. Après un rencard dans lequel on devait être quatre, on n'était plus que deux au final, pour aller voir au cinéma "Belle et Sébastien". Je passai rapidement mon bras autour d'elle. Puis je l'embrassai. On est allé manger une pizza, on a parlé et elle accepta de se mettre en couple avec moi.
Deux semaines plus tard, pour la St-Valentin, je l'invitai chez moi. On alla manger chinois dans mon canapé. Puis après une longue séance de bisous, elle enleva son haut. Et m'appris à défaire son soutien george. J'ai galéré.
J'ai pu toucher, sucer, masser à souhait sa belle poitrine. Petite mais ferme. Douce et chaude. Je sentais son plaisir monter petit à petit, et j'en étais heureux. J'adore donner du plaisir, de quelque manière qui soit. Je pense beaucoup aux autres.
On recommenca cela deux fois. Puis elle me dit par skype qu'elle veut rompre et qu'on reste amis. Je m'apprêtais à l'inviter chez moi et à conclure.
Aujourd'hui, c'est une de mes meilleures amies. On s'est revu récemment, elle m'a sauté dans les bras, faisant applaudir et sourire une brave mamie à côté, qui trouvait cette scène de retrouvaille touchante.
J'ai fait le tour. Ma dernière expérience vis à vis des femmes remonte à Coraline, la fille qui m'a initié au sexe. Avec qui j'ai failli coucher. Qui a proposé sa boîte à caca à un puceau.
Mais ce n'était pas de l'amour. Cela ne compte pas.
Quand on regarde ces différents récits, on se rend compte que j'ai pris beaucoup plus d'assurance au fil du temps. Je n'ai plus demandé comme à Tiphaine de sortir, j'ai directement embrassé. Je n'ai plus fait mon needy, je ne montrais pas que j'avais besoin d'amour. Quand Alexia et moi c'était finit, au final, j'étais revenu à la case "morosité et tristesse permanente".
J'ai gagné en confiance. Je me sens bien dans mes baskets, à présent. Une fille ne me met plus mal à l'aise. Je suis à l'aise avec les gens, alors qu'en quatrième j'étais très réservé, timide, et laid.
Aujourd'hui, c'est moi qui va vers les gens, les incite à sortir, à venir me voir, à venir voir les gens. Je connais tout le monde dans le résidence, tout le monde connaît mon nom, et je ne connais pas tous les noms. J'en rencontre encore tous les jours. Des nouvelles espagnoles. Des nouveaux noirs. Des nouvelles têtes quoi.
J'ai fait un énorme progrès. Je suis en pleine acquisition d'une preuve sociale importante. Les gens m'attendent pour sortir. On me demande si je viens à telle soirée. Si je peux faire les courses avec elle. C'est agréable. Je suis l'ami de tout le monde.
La seule chose qui perdure depuis ma première expérience, c'est le fait d'être l'ami de tout le monde. Y compris de celles que je veux mettre dans mon lit. Et pourtant, cela ne me rend pas triste. Je suis heureux d'être ami avec tout le monde, à l'heure actuelle. Passer une heure à rigoler dans la chambre d'une fille me rend aussi heureux que passer une heure à l'embrasser. L'amour n'est pas réellement nécessaire. Enfaite, tant que je penserai qu'il est nécessaire, c'est que quelque chose cloche. Il faut s'aimer pour que les autres nous aiment.
Ainsi, j'en vient à la conclusion que je dois continuer sur ma voie. C'est à dire, étendre mes relations, et me bâtir peu à peu une vie autre que League of Legends. Le sport. La culture. Sortir de ma zone de confort, comme à l'église protestante.
Je trouverai une fille au moment où je ne m'y attend le moins. Je n'ai pas envie de "forcer", le jeu n'en vaut pas la chandelle. Si il y a le feeling, cela passe tout seul. Si il n'y a pas de feeling, autant ne pas me donner de peine et profiter malgré tout de la présence d'une amie.
J'ai enfin compris ce que je veux. Je ne veux pas une copine. Non. Je suis bien sans, actuellement. Je veux être heureux. Et pour l'être, il faut que je satisfasse mes désirs. Je désire être l'ami de tout le monde.